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L’agriculture «ne fait pas partie du champ des discussions commerciales» entre l’Union européenne et les Etats-Unis, a affirmé vendredi une porte-parole de la Commission européenne, contredisant le président américain, Donald Trump. Le dirigeant américain avait affirmé jeudi devant les fermiers américains au lendemain de l’annonce d’une trêve dans les hostilités commerciales avec l’Europe: «Nous venons d’ouvrir l’Europe pour vous, agriculteurs». Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, avait réclamé dès jeudi, au lendemain de l’annonce de cette trêve des «clarifications». Il avait exigé que l’agriculture reste en dehors du champ des discussions, assurant que «l’Europe ne transigera pas avec ses normes».
Les ministres de l’Agriculture des pays du G20, réunis à Buenos Aires en Argentine, se sont déclarés samedi préoccupés par le recours de plus en plus fréquent à des mesures de protectionnisme incompatibles avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les ministres, parmi lesquels ceux des Etats-Unis et de la Chine, ont dans un communiqué commun affirmé leur volonté de ne pas dresser des «obstacles inutiles» au commerce et souligné les droits et les obligations découlant des accords conclus dans le cadre de l’OMC.
Donald Trump a demandé au département du Commerce de poursuivre son enquête sur un relèvement éventuel des droits de douane américains sur les importations de voitures malgré les discussions commerciales engagées avec l’Union européenne, a déclaré hier Wilbur Ross. Le président américain a cependant ordonné qu’aucune mesure ne soit prise durant ces négociations, a ajouté le secrétaire américain au Commerce. Le département du Commerce aura terminé son enquête le mois prochain.
Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a indiqué hier qu’un accord pourrait être trouvé en août sur la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna) qui unit les Etats-Unis au Canada et au Mexique. De son côté, le gouvernement mexicain a indiqué qu’un accord sur l’Aléna pourrait être trouvé d’ici la fin du mandat du président Enrique Pena Nieto prévue le 30 novembre. Les tractations pour moderniser l’Aléna ont été entamées il y a près d’un an, mi-août 2017, à la demande de Donald Trump, qui juge cet accord responsable de la disparition de milliers d’emplois dans son pays, en particulier dans le secteur automobile.
Le président chinois, Xi Jinping, a mis en garde hier son homologue américain, Donald Trump, contre les dangers d’une guerre commerciale généralisée, assurant que personne n’en sortirait «vainqueur». «L’unilatéralisme et le protectionnisme progressent et portent un coup sévère au multilatéralisme et au commerce multilatéral», a déclaré Xi Jinping en ouverture du sommet annuel des chefs d’Etat et de gouvernement des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à Johannesburg. «Nous sommes confrontés à un choix entre coopération et confrontation», a-t-il insisté. «Une guerre commerciale doit être rejetée parce qu’elle n’aurait aucun vainqueur», a-t-il prévenu, «ceux qui mènent une guerre commerciale en paieront le prix».
L’administration Trump a annoncé hier qu’elle allait accorder une aide financière substantielle aux agriculteurs affectés par les représailles aux tarifs douaniers. Le secrétaire américain à l’Agriculture, Sonny Perdue, a indiqué que 12 milliards de dollars d’aide seraient accordés aux agriculteurs mis en difficulté par «les représailles tarifaires illégales». Ces versements sont notamment destinés aux producteurs de soja, de porcs, de fruits, de riz et de lait visés par les taxes douanières imposées par les partenaires commerciaux des Etats-Unis, en représailles des taxes douanières américaines. Le plan de soutien inclut une assistance directe aux fermiers ainsi qu’un programme d’achat de la production et une aide à promouvoir sa distribution.
Le président de la Commission Jean-Claude Juncker est à Washington ce mercredi pour déminer les menaces américaines sur les importations d'automobiles.
Les ministres des Finances et les banquiers centraux des grandes puissances économiques, réunis à Buenos Aires (Argentine), estiment que l’aggravation des tensions géopolitiques et commerciales représente un risque qui gagne en ampleur pour la croissance mondiale et ils en appellent à plus de dialogue, selon le communiqué du Groupe des Vingt (G20). Dans ce document, le G20 observe que les économies émergentes sont mieux préparées à d'éventuels chocs externes mais aussi qu’elles restent confrontées à des difficultés tenant à des éléments tels que la volatilité de marché ou encore le risque de retournement des flux de capitaux. «Nous (...) prenons acte de la nécessité de mettre en avant le dialogue et les initiatives destinées à atténuer les risques et à rehausser la confiance», est-il écrit dans le document.
L’Union européenne (UE) prépare une liste de contre-mesures au cas où les Etats-Unis imposent des droits de douane sur les automobiles en provenance de l’Union européenne, a annoncé hier Cecilia Malmström. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, accompagné par Cécilia Malmström, va se rendre mercredi prochain à Washington pour une rencontre avec Donald Trump, en grande partie consacrée aux différends commerciaux entre les Etats-Unis et l’UE.
Une guerre commerciale de grande ampleur pourrait amputer le produit intérieur brut mondial (PIB) dans une proportion allant jusque 3%, selon une étude d'économistes de la Banque de France publiée hier. Ils estiment qu’un relèvement généralisé de 10 points de pourcentage des droits de douane à l’importation pourrait réduire le PIB mondial de 1% après deux ans. «En outre, une baisse de la productivité, une hausse du coût de financement du capital et une plus faible demande d’investissement viendraient augmenter le coût du protectionnisme», ajoutent-ils, pour indiquer qu’au total, «la réduction du PIB mondial en volume atteindrait 3% en deux ans».
Le ministre argentin des Affaires étrangères, Jorge Faurie, a estimé hier que l’Union européenne (UE) et les pays du Mercosur pourraient parvenir d’ici au mois de septembre à un accord politique sur le traité de libre-échange qu’ils négocient depuis 20 ans. Ses déclarations interviennent à l’issue d’un «cycle de discussions positif» mercredi et jeudi à Bruxelles entre ses homologues argentin, brésilien, uruguayen et paraguayen et les commissaires européens au Commerce, Cecilia Malmström, et à l’Agriculture, Phil Hogan. «Dans cette étape de Bruxelles, nous avons clos un grand nombre de questions, et dans d’autres nous avons fait des progrès fondamentaux», a expliqué le ministre. Au cours de leurs dernières discussions, les deux parties avaient buté sur le secteur automobile à cause d’un désaccord entre l’UE et le Brésil. Selon une source proche des négociations, la reconnaissance des appellations d’origine contrôlées et les produits laitiers font aussi partie des derniers points à régler.
Aux Etats-Unis, les hauts revenus se distinguent de plus en plus par leurs achats de produits technologiques, pour le plus grand bonheur des produits sud-coréens. Si Apple est la marque reine, l’iPhone et l’iPad obtenant la première et la deuxième place du classement, la plupart des composants des derniers smartphones de la marque à la pomme sont fournis par Samsung. Certaines choses ne changent pas : en 2016 comme en 1992, la possession d’un lave-vaisselle demeure un signe de richesse aux Etats-Unis. Mais si Whirlpool (USA) reste la marque en laquelle les consommateurs ont le plus confiance, LG arrive juste derrière. Les téléviseurs restent également dans le classement. Mais en 1992, les Américains les plus riches achetaient des téléviseurs Sylvania, une marque américaine. En 2016, c’est Samsung qui est plébiscité.
La Commission européenne a annoncé hier des mesures de précaution destinées à empêcher une avalanche d’acier importé qui pourrait se produire à la suite des droits de douane récemment imposés par les Etats-Unis. Les mesures provisoires, qui entrent en vigueur ce jeudi, concernent 23 catégories de produits sidérurgiques et prendront la forme d’un contingent tarifaire. Les quotas sur ces produits se fonderont sur la moyenne des importations des trois dernières années, avec des droits de douane de 25% imposés sur les volumes dépassant ces quotas.
L’Italie n’est pas pressée de soumettre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA) au vote de ses parlementaires, a déclaré hier le ministre italien de l’Agriculture, Gian Marco Centinaio, laissant entendre que son opposition au texte serait en train de s'émousser. S’adressant à Bruxelles aux ministres de l’Agriculture des pays membres de l’UE, il a dit qu’aucune date n’avait été arrêtée pour en débattre et que le gouvernement n’avait pas abordé cette question. Le CETA est entré en vigueur à titre provisoire en septembre dernier, amenant la réduction ou la suppression des droits de douane entre l’UE et le Canada sur 98% des produits.