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Comme elle l’avait annoncé, l’Union européenne a ouvert vendredi une procédure devant l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) contre la décision américaine d’imposer des droits de douane sur l’acier et l’aluminium en provenance de l’UE. Le bloc communautaire a déposé une requête pour consultations avec les Etats-Unis sur ces droits de douane, ce qui constitue la première étape dans le processus de règlement des différends à l’OMC.
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi l’instauration de droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium importés aux Etats-Unis par l’Union européenne (UE), le Canada et le Mexique à compter du 1er juin. Cette décision met fin à deux mois d’exemptions accordées à ces trois partenaires de Washington par le président Donald Trump afin d’encourager des discussions plus générales sur les échanges commerciaux. Elle relance les craintes d’une guerre commerciale.
Le Parlement européen a voté hier la réforme des instruments de défense commerciale qui permettra d’imposer des droits de douane plus élevés sur les produits importés à un prix artificiellement bas. Mise en chantier il y a cinq ans, cette réforme, qui répond notamment à l’augmentation des litiges avec la Chine, a déjà été adoptée en avril par les gouvernements de l’UE et entrera en vigueur le 8 juin. Pour le rapporteur du texte, Christofer Fjellner, «le monde a beaucoup changé dans l’intervalle, la chaîne d’approvisionnement s’est mondialisée, il y a la montée en puissance de la Chine. Il était grand temps de faire cette réforme». Les nouvelles règles permettront de taxer un produit importé au-delà du «droit moindre», règle qui vise à ne sanctionner qu’a minima les pratiques de dumping, au contraire par exemple des Etats-Unis. L’Europe pourra toutefois y déroger si une matière première ou une énergie ayant concouru à au moins 17% de son coût de production a bénéficié d’une distorsion de concurrence, notamment de la part de l’Etat d’importation. La taxe pourra alors atteindre la marge de dumping, soit la totalité de la distorsion. Si le droit moindre reste appliqué, le prix sur la base duquel il sera calculé devra intégrer une marge de 6%, ainsi que le coût des normes sociales et environnementales.
Le Parlement européen a approuvé aujourd’hui une réforme des instruments de défense commerciale qui permettra d’imposer des taxes douanières plus élevées et dans des délais plus courts sur les produits importés à un prix artificiellement bas. Mise en chantier il y a cinq ans, cette réforme, qui répond notamment à l’augmentation des litiges commerciaux avec la Chine, a déjà été adoptée en avril par les gouvernements de l’UE et entrera en vigueur le 8 juin. «Il s’agit de la première réforme de l’instrument de défense commerciale de l’Union depuis 25 ans», a déclaré la commissaire en charge du Commerce, Cecilia Malmstrom, devant les euro-députés. Pour le rapporteur du texte, Christofer Fjellner, député suédois du Parti populaire européen (centre-droit) «le monde a beaucoup changé dans l’intervalle, la chaîne d’approvisionnement s’est mondialisée, il y a la montée en puissance de la Chine. Il était grand temps de faire cette réforme».
Les offensives protectionnistes américaines risquent de dominer les débats lors de la réunion des ministres des Finances du G7 en fin de semaine au Canada.
Les négociations au long cours entre l’Union européenne et le Mercosur, le marché commun d’Amérique du Sud, sont «au point mort», a déclaré hier le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Travert. Interrogé lors d’une rencontre avec des journalistes, il a précisé qu’aucune échéance n'était encore fixée en vue de l'éventuelle signature d’un traité de libre-échange, sur un modèle proche du Ceta conclu avec le Canada. Il a rappelé que la France avait tracé des «lignes rouges» concernant les labels géographiques protégés, les obligations sanitaires imposées aux pays sud-américains ou les quotas de viande bovine pouvant être importée. Blairo Maggi, l’homologue brésilien de Stéphane Travert, estime à l’inverse que le volet agricole pourra être entériné d’ici quelques mois. Selon les négociateurs européens, les réticences des pays du Mercosur face aux demandes en matière d’ouverture de leurs marchés automobiles et de respect des indications géographiques protégées ralentissent aussi le processus.
L’Inde a entamé une procédure contre les Etats-Unis devant l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) pour contester la décision du président Donald Trump d’imposer des droits de douane sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis, montrait hier un document de l’OMC. L’Inde estime que les droits de douane américains sur ses exportations d’aluminium lui coûteront 31 millions de dollars, et les taxes sur ses exportations d’acier 134 millions. New Delhi menace de répliquer en imposant des droits sur différents produits exportés en Inde par les Américains, comme l’huile de soja ou les noix de cajou.
La proposition européenne d’ouvrir davantage son marché aux produits américains n’a pas convaincu Washington de lever la menace de droits de douane sur l’acier et l’aluminium à compter du 1er juin, a déclaré hier a commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström. Les points à discuter concernent les produits industriels, automobile comprise, les marchés publics, la coopération réglementaire et la réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cecilia Malmström a dit ne pas croire que l’UE puisse accepter des quotas, à moins que ceux-ci ne soient au niveau des exportations de ces dernières années.
La proposition européenne d’ouvrir davantage son marché aux produits américains n’a pas convaincu Washington de lever la menace de droits de douane sur l’acier et l’aluminium, a déclaré aujourd’hui la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström. Les points à discuter concernent les produits industriels, automobile comprise, les marchés publics, la coopération réglementaire et la réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cecilia Malmström a dit ne pas croire que l’UE puisse accepter des quotas, à moins que ceux-ci ne soient au niveau des exportations de ces dernières années.
Le Royaume-Uni envisage de conserver pour une durée limitée un partenariat douanier avec l’Union européenne au-delà de la période de transition du Brexit qui s’achève en décembre 2020, a indiqué hier à Reuters une source informée des négociations. Cette hypothèse interviendrait dans le cas d’un retard dans la mise en oeuvre de l’accord sur le divorce entre le Royaume-Uni et le bloc communautaire. Les discussions en cours font partie des options qu’examine le gouvernement dans l’hypothèse où la ratification de l’accord sur le Brexit serait retardée ou si apparaissaient des problèmes dans la mise en oeuvre des nouvelles technologies de contrôle frontalier avec la République d’Irlande.
Le Japon envisage d’imposer des droits de douane aux exportations américaines en représailles à la taxation de l’acier et de l’aluminium imposée par le président Donald Trump sur les importations américaines en provenance de certains pays, a annoncé hier la chaîne de télévision publique NHK. Le gouvernement informera l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de ce plan dans la semaine, a indiqué la NHK. Il s’agit vraisemblablement pour Tokyo de faire pression sur Washington pour que le Japon soit ajouté à la liste des pays exemptés des droits de douane américains.
La Grande-Bretagne envisage de conserver pour une durée limitée un partenariat douanier avec l’Union européenne au-delà de la période de transition du Brexit qui s’achève en décembre 2020, a indiqué ce matin à Reuters une source informée des négociations. Cette hypothèse interviendrait dans le cas d’un retard dans la mise en oeuvre de l’accord sur le divorce entre le Royaume-Uni et le bloc communautaire.
Le jugement de l’Organisation mondiale du Commerce ouvre la voie à des sanctions américaines alors que les tensions commerciales entre l’UE et les Etats-Unis sont élevées.
Les mesures protectionnistes imposées par les Etats-Unis n’ont eu qu’un impact limité sur l'économie mondiale, mais une escalade sensible des tensions pourrait faire dérailler la reprise du commerce mondial, a mis en garde lundi la Banque centrale européenne. Des mesures de rétorsion et une véritable guerre commerciale pourraient renchérir les prix des importations, augmenter les coûts de production et réduire le pouvoir d’achat des ménages, ce qui risque d’entraîner une baisse de la consommation, de l’investissement et de l’emploi, indique la BCE dans son bulletin économique.
La France refuse l’ouverture d’une négociation avec les Etats-Unis sur les droits de douane pour éviter une guerre commerciale, déclare le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, dans un entretien publié vendredi sur le site des Echos. Alors que des voix s'élèvent en Allemagne pour ouvrir une négociation avec les Etats-Unis, «le gouvernement français soutient la position de la Commission européenne, à savoir demander une exemption totale, permanente et non conditionnée», déclare-t-il.
Le déficit commercial de la France s’est un peu creusé en mars, s'établissant à 5,26 milliards d’euros après un déficit révisé à 5,05 milliards en février, la livraison de paquebots de croisière ayant compensé des livraisons aéronautiques au plus bas depuis août 2014, selon les statistiques CVS/CJO publiées vendredi par les Douanes. Le déficit de février avait été annoncé à 5,19 milliards en première estimation. Sur l’ensemble du premier trimestre 2018, le déficit cumulé - en données corrigées de variations saisonnières et des jours ouvrés - est moins élevé que celui constaté sur les trois premiers mois de 2017, à 15,77 milliards d’euros contre 18,99 milliards.