Nos articles d’actualité et d’analyse sur la Banque centrale européenne (BCE), sur les déclarations de ses principaux dirigeants, sur ses annonces de politiques monétaires (évolution des taux directeurs, programmes de liquidité ou de rachats d’actifs, suivi de l’inflation).
La croissance des prêts aux entreprises de la zone euro a continué à progresser de 8,7% en août en rythme annuel, après 7,6% en juillet, malgré la hausse des taux d’intérêt, montrent les données monétaires de la Banque centrale européenne (BCE) publiées mardi. Il s’agit du taux de croissance le plus élevé depuis 2008.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, s'est exprimée devant la Commission des affaires économiques du Parlement européen dans un contexte de tensions sur les taux après les résultats des élections italiennes.
Les mesures destinées à limiter l’effet des prix de l’énergie illustrent la difficulté de trouver la bonne articulation entre politique monétaire et budgétaire.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi qu’elle allait moduler ses achats d’obligations d’entreprises, dans le cadre des réinvestissements des montants des titres arrivant à échéance à partir d’octobre, pour favoriser les emprunteurs qui émettent le moins de gaz à effet de serre, en attribuant à chacun d’eux une note calculée d’après leurs performances passées, leurs objectifs et leur transparence.
Vents contraires. Reuters, citant des sources proches de la Banque centrale européenne (BCE), affirme qu’une première discussion technique sur le durcissement quantitatif (QT) pourrait avoir lieu dès le 5 octobre, ce qui ouvrirait la voie à une diminution du bilan de la BCE dès le début de l’année prochaine. Si sa présidente Christine Lagarde (photo) affirme qu’une décision serait prématurée, trois arguments pourraient convaincre la banque centrale. D’une part, il s’agirait d’une étape supplémentaire dans la normalisation de la politique monétaire, qui contribuerait aussi à durcir les conditions de financement – avec toutefois le risque que les banques limitent excessivement leur production de prêts. Et un bilan plus petit pourrait de nouveau être mobilisé pour soutenir la zone euro – dans le cadre de l’outil anti-fragmentation par exemple. Le risque sur les souverains les plus fragiles d’un retrait du soutien sur l’ensemble de la courbe des taux n’est pourtant pas négligeable. Certes, les écarts de taux peuvent progresser. Mais, rappelle Axa IM dans une note, « le niveau absolu des coûts de financement du gouvernement importe davantage pour la trajectoire budgétaire ». Le QT, en relevant le taux plancher auquel les souverains peuvent se financer, rajoutera aux vents contraires en zone euro.
La remontée des taux directeurs de la BCE pourrait inciter les banques à diminuer leur production de crédit aux particuliers tout en continuant à augmenter leurs taux d’intérêt.
Conséquence immédiate, les taux des emprunts souverains remontent. L’écart entre les rendements italien et allemand est au plus haut depuis fin juillet.
L’économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) a appelé, lundi lors d’une table ronde à Barcelone, à «un rythme régulier» d’augmentation des taux pour combler l’écart avec le taux terminal et lutter contre l’inflation record en réduisant ses conséquences négatives. Semblant repousser l’appel de ses collègues à une hausse de 75 points de base (pb) en septembre, Philip Lane a estimé que, pour la même augmentation globale, «une série calibrée en plusieurs étapes» serait susceptible de générer moins d’effets négatifs qu’«un plus petit nombre de hausses de taux plus importantes». La BCE pourrait répéter trois hausses de 50 pb cette année, alors que l’intervention d’Isabel Schnabel à Jackson Hole samedi appelait à une intervention plus rapide.
Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, explique que l’institution doit sacrifier la croissance plutôt que la lutte contre l’inflation.
Malgré les craintes de récession, les prêts aux entreprises en zone euro ont continué à progresser en juillet, de 7,7% après 6,9% en juin, selon les données de la Banque centrale européenne (BCE) publiées vendredi. Le rythme de croissance des prêts aux ménages a légèrement ralenti, à 4,5% après 4,6%. Les banques, qui ont resserré l’accès au crédit au deuxième trimestre, vont être encore plus restrictives alors que les prix de l’énergie augmentent et que l’économie ralentit sous l’effet des hausses de taux. Le taux de croissance annuel de la masse monétaire M3, qui reflète principalement les achats d’obligations de la BCE, a également ralenti à 5,5% en juillet.