Nos articles d’actualité et d’analyse sur la Banque centrale européenne (BCE), sur les déclarations de ses principaux dirigeants, sur ses annonces de politiques monétaires (évolution des taux directeurs, programmes de liquidité ou de rachats d’actifs, suivi de l’inflation).
Les membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) semblent de plus en plus inquiets de voir l’inflation s’installer à un niveau élevé à moyen terme, un risque qui a été jugé suffisamment important pour justifier une remontée de taux de 50 points de base (pb) plus importante qu’annoncé initialement, rapporte le compte-rendu de la réunion monétaire du 21 juillet publié jeudi. Ces «minutes» indiquent que les membres du board ont soutenu «à l’unanimité» l’instrument de protection de la transmission (Transmission Protection Instrument, TPI) pour limiter la fragmentation financière entre Etats de la zone euro, et «à une grande majorité» la hausse de taux de 50 pb. Elles confirment que le Conseil n’a pas modifié son évaluation concernant le taux terminal dans le cycle de resserrement monétaire : malgré le risque de récession, les marchés anticipent donc que l’institution devrait à nouveau relever ses taux de 50 pb en septembre, alors que l’inflation se rapproche désormais de 10%.
La création éventuelle d’un euro numérique, sujet sur lequel travaille la Banque centrale européenne (BCE), pourrait avoir plusieurs avantages en facilitant les paiements transfrontaliers et en assurant la présence d’un instrument de paiement numérique sûr et neutre dans une économie de plus en plus dématérialisée, a rappelé mercredi Olli Rehn, membre finlandais du Conseil des gouverneurs, dans un discours à l’université de Californie. Son homologue italien Fabio Panetta avait tenu les mêmes arguments lors d’une conférence mardi. La phase d’étude doit se conclure en octobre 2023, et la BCE devra ensuite décider si elle lance le processus de création d’un tel instrument censé offrir plus d’options dans les paiements, notamment face au développement des cryptomonnaies.
La Banque centrale européenne (BCE) doit faire preuve de prudence concernant de nouvelles hausses de taux car «une récession pourrait atténuer les pressions inflationnistes et diminuer la nécessité d’une action monétaire», a déclaré mardi le membre du directoire italien Fabio Panetta, dans un discours en contradiction avec celui de son homologue allemande Isabel Schnabel, le 18 août. L’institution de Francfort a relevé en juillet son taux de dépôt de -0,50% à 0%, et devrait selon les marchés poursuivre un mouvement similaire en septembre pour lutter contre l’inflation, qui a atteint 8,9% en juillet, et éviter qu’elle s’enracine dans une spirale salaires-prix difficile à arrêter. «Nous devrons peut-être ajuster davantage notre position monétaire, mais (…) nous devons être pleinement conscients que la probabilité d’une récession augmente», a-t-il ajouté.
L’inflation est le «principal facteur» qui guidera les décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré vendredi le vice-président Luis de Guindos au journal estonien Postimees. «Nous analyserons la situation au sein du Conseil des gouverneurs réunion par réunion en fonction des données (…). La BCE ne cible pas le taux de change, mais c’est un indicateur macroéconomique très important que nous prenons en compte. Il ne fait aucun doute que la dépréciation de l’euro a été l’un des facteurs à l’origine de la forte inflation et de la hausse des prix de l’énergie libellés en euros», a-t-il ajouté en se référant à la dernière réunion.
La première hausse de taux de la BCE en 11 ans est effective depuis ce mercredi et la Fed doit de nouveau augmenter les siens dans la soirée. L’occasion de revenir sur ces taux directeurs au cœur des politiques économiques.
Alors qu'une hausse de 0,25 point de pourcentage avait été annoncée, la Banque centrale européenne a porté son taux de dépôts de -0,5% à 0%. Les Bourses encaissent la nouvelle sans broncher et l'euro grimpe face au dollar.
Les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) envisageraient de relever les taux de 50 points de base (pb) pour freiner l’inflation, ont déclaré à Reuters des sources informées des discussions. Cette entorse à sa «forward guidance», alors que ses gouverneurs ont maintes fois répété que la première hausse ne serait que de 25 pb, pourrait se comprendre face au retard par rapport à d’autres banques centrales comme la Fed. Mais il impliquerait que le Conseil soit tombé d’accord sur un outil antifragmentation crédible et efficace pour éviter un écartement anormal des taux souverains. Une équation pas si évidente cette semaine, alors que l’Italie doit régler une nouvelle crise politique majeure et que la Russie doit reprendre via Nord Stream 1 l’approvisionnement en gaz de l’Allemagne qui pourrait entrer rapidement en récession sinon. Les rumeurs autour de cette hausse de taux ont soutenu mardi l’euro-dollar, remonté à 1,024, et fait remonter les taux euro : le Bund à 1,27% ; l’OAT à 1,84% et le BTP à 3,42%.
La saison des résultats trimestriels va débuter en France alors que la Banque centrale européenne devrait annoncer une hausse de ses taux directeurs. L'Etat français devrait aussi donner des précisions quant à son plan de nationalisation d'EDF.
Rudimentaire. La Banque centrale européenne (BCE, photo) vient de publier les résultats de ses premiers stress tests climatiques et ils ne sont pas rassurants pour le secteur. Le risque climatique est considérablement sous-estimé, selon le superviseur. Les 41 plus grandes banques européennes évaluent à 70 milliards d’euros les effets dans le cas d’une transition désordonnée à court terme mais ce chiffre apparaît approximatif, ne prenant pas en compte tous les effets des scénarios. Surtout, les 104 banques européennes passées au crible « manquent de données pertinentes », selon la BCE et 60 % ne disposent pas encore d’un cadre de simulation de crise des risques climatiques. En outre, le secteur bancaire apparaît dépendant pour « près des deux tiers des revenus d’entreprises non financières venant d’industries à forte intensité de gaz à effet de serre ». L’analyse des stress tests doit donner lieu à une étude approfondie et des recommandations de la BCE d’ici à la fin de l’année.
Le remplaçant de l’Eonia, qui représente le taux de rémunération des dépôts au jour le jour, navigue toujours autour de -0,58% en dépit de la remontée de la plupart des taux d’intérêt. L’explication en est purement technique.
Remonter les taux sans provoquer une crise des dettes souveraines : c’est le défi de la banque centrale, qui dévoilera le 21 juillet un outil contre la fragmentation de la zone euro.
Lors d’un discours virtuel à Francfort, le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, a explicité ses doutes concernant l’outil anti-fragmentation que pourrait utiliser la Banque centrale européenne (BCE). «Je mettrais donc en garde contre l’utilisation d’instruments de politique monétaire pour limiter les primes de risque», a-t-il déclaré. Si une telle mesure est effectivement mise en place, elle doit être «strictement temporaire», a déclaré lundi le patron de la Buba. Il a aussi précisé que cette mesure devait maintenir la pression sur les pays pour qu’ils mènent des politiques budgétaires viables et réduisent leur niveau d’endettement. Par ailleurs, selon lui, l’aide doit être justifiée uniquement par des raisons de politique monétaire et les achats d’obligations dans les pays d’Europe du Sud doivent être neutralisés afin que l’orientation globale de la politique monétaire ne soit pas affectée.