Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Barclays a fait état jeudi d’une baisse de 10% de ses profits au premier trimestre, conformément aux attentes des analystes, du fait d’une baisse des résultats de sa division de banque d’investissement, pénalisée par les conditions de marché.
La banque suisse UBS a fait état jeudi d’un bénéfice net en chute de 27% au premier trimestre 2019 à 1,14 milliard de dollars (1,25 milliard d’euros). «Le premier trimestre 2019 a été caractérisé par des conditions de marché difficiles, qui se sont améliorées vers la fin du trimestre et en avril», a déclaré le directeur général Sergio Ermotti, cité dans un communiqué.
La montagne a accouché d’une souris. Après avoir confirmé à la mi-mars être en discussions en vue d’une éventuelle fusion, Deutsche Bank et Commerzbank ont annoncé ce jeudi matin avoir mis fin à leurs pourparlers. L’action Deutche Bank s’inscrivait en hausse de 1,87% à 7,73 euros vers 12h20.
En millions d’euros, c’est le montant d’obligations subordonnées que le fonds de garantie interbancaire italien propose d’échanger en actions pour sauver la banque Carige. Blackrock est la seule partie encore en pourparlers pour une reprise qui s’accompagnerait d’une augmentation de capital d’environ 700 millions et d’un transfert des créances douteuses (1,9 milliard) à la structure publique Sga. Le délai de présentation des offres fermes, qui devait expirer mi-avril a été prorogé jusqu’au 17 mai par la Banque centrale européenne (BCE). En janvier, celle-ci avait placé la dixième banque italienne sous administration spéciale après que son actionnaire principal (Malacalza Investimenti) a bloqué l’augmentation de capital alors prévue, et lui avait demandé de trouver un acquéreur pour éviter un sauvetage par les fonds publics.
SOLIDAIRE Le Crédit Coopératif vient d’ouvrir un incubateur voué à accompagner le développement d’entreprises sociales à Saint-Denis, en région parisienne. Soutenu par la région Ile-de-France et par de nombreux partenaires du Crédit Coopératif comme l’Adie, ce lieu baptisé L’Envolée accompagne des start-up engagées dans l’inclusion et l’impact social. Les sept entreprises séletionnées pour la première saison ont des profils très variés : Caracol (colocations solidaires), La Petite Casa (livraison de repas), Monkey Money (solutions numériques pour le développement des monnaies locales), Paris Night Market (marché nocturne de produits locaux)... Cette incubation vise à leur permettre de créer des emplois sur le territoire.
PAPERASSE Quand la blockchain s’invite en agence bancaire. La Société Générale a indiqué qu’à l’issue d’une période de tests, toute entreprise en France pouvait désormais solliciter auprès de son conseiller l’utilisation de la plate-forme we.trade, dédiée au financement du commerce international ou trade finance. Un projet européen développé depuis 2017 au sein d’un consortium de douze banques et visant à simplifier et sécuriser les échanges par l’abandon de documents papier. La tourangelle W41TP est selon la Société Générale la première « utilisatrice régulière » de we.trade, pour le paiement à un fournisseur allemand de broyeurs environnementaux. Son directeur administratif et financier, Patrice Schwartz, se félicite de pouvoir ainsi « réduire considérablement le temps de traitement de (ses) commandes ».
TAILLE La course aux milliards d’euros d’actifs est cruciale pour les conservateurs. Ténor du métier titres en Europe aux côtés de ses pairs français BP2S (BNP Paribas) et SGSS (Société Générale), le Crédit Agricole avec Caceis (déjà en chasse de la néerlandaise Kas Bank) entend pour grandir finaliser d’ici fin 2019 un partenariat avec Santander. Cette dernière apporterait 100 % de l’activité de S3 (Santander Securities Services) en Espagne et 49,99 % de celle en Amérique latine (Brésil, Colombie, Mexique), où les deux groupes exerceront un contrôle conjoint. La banque française concède en retour à l’espagnole 30,5 % du capital du nouveau Caceis. Qui afficherait 3.343 milliards d’euros d’actifs conservés et 1.833 milliards administrés.
Allianz et Amundi songent chacun à une transaction avec DWS, la filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank, selon Reuters. L’assureur allemand et le gestionnaire d’actifs français majoritairement détenu par Crédit agricole ont fait appel à des banques conseil pour étudier une éventuelle offre sur DWS. Allianz, avec le conseil de Barclays, pourrait mettre en oeuvre une fusion entre Allianz Global Investors et DWS. Ces informations interviennent au lendemain d’un article du Financial Times disant que DWS et la division gestion d’actifs d’UBS avaient engagé des discussions de fusion «sérieuses». Pour sa part, Deutsche Bank discute d’un rapprochement avec Commerzbank.
Credit Suisse a fait état mercredi d’un bénéfice net en hausse de 8% à 749 millions de francs suisses (654 millions d’euros) au premier trimestre, supérieur aux attentes grâce à la bonne performance de ses activités de gestion privée qui ont compensé un recul dans la banque d’investissement. Les analystes interrogés par Infront Data s’attendaient à un profit de 692 millions de francs.
Morgan Stanley a annoncé mercredi la nomination de Shelley O’Connor, co-directrice du département gestion de fortune, au poste de directrice générale des deux entités bancaires du groupe, dédiées aux prêts et aux dépôts. Andy Saperstein restera donc seul à la direction de la gestion de fortune, unité qui génère la moitié des revenus de Morgan Stanley. La banque américaine a, par ailleurs, annoncé que Rob Rooney supervisera désormais les services de technologie et de sécurité du groupe.
Le directeur général d’ING Ralph Hamers a dit mardi devant les actionnaires de la banque néerlandaise que cette dernière était prête à envisager une acquisition transfrontalière si certaines conditions étaient réunies, rapporte Het Financieele Dagblad. Selon le quotidien, Ralph Hamers a réaffirmé la politique d’ING en matière de croissance externe: elle vise à acquérir des technologies ou des compétences que la banque ne détient pas. Une semaine avant, le magazine allemand Manager Magazin a écrit qu’ING avait fait état de son intérêt pour Commerzbank si ses discussions de rapprochement avec Deutsche Bank échouaient. Deutsche Bank devrait faire d’ici vendredi un point sur leurs discussions.
Les actionnaires de la banque néerlandaise ont voté mardi contre une motion acquittant les dirigeants de toute responsabilité légale pour 2018, a indiqué la firme, qui a écopé d’une amende de 900 millions de dollars en septembre, pour avoir échoué à détecter du blanchiment d’argent. Les investisseurs institutionnels, dont les plus gros gérants de fonds de pension du pays APG et PGGM, ainsi que l’association de petits actionnaires VEB, ont voté contre la motion. ING a indiqué que l’enquête et que l’amende, qui n’aura pas un impact majeur sur son cours de Bourse, avaient été dûment rendues publiques.
Les dirigeants de Deutsche Bank ont discuté de la possibilité de créer une nouvelle entité destinée à héberger les actifs du groupe bancaire indésirables et susceptibles d'être liquidés, dans le cas où une éventuelle fusion avec Commerzbank échouerait, selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier. Cette structure pourrait procurer davantage de flexibilité, que Deutsche Bank conclue ou non un accord de rapprochement, ont déclaré certaines personnes. Une fusion nécessiterait probablement que Deutsche Bank opère des coupes claires dans certains pans de sa banque d’investissement, notamment dans le domaine des actions, des dérivés d’actions et dans le courtage de produits de taux. Jusqu'à fin 2018, les dirigeants ont publiquement insisté sur le fait que la banque n’envisagerait un rapprochement que lorsque ces problèmes seraient résolus.
La banque britannique Barclays a gagné un soutien de poids dans la lutte qui l’oppose depuis plus d’un an au fonds activiste Sherborne de l’investisseur Edward Bramson. L’agence de conseil ISS recommande de voter contre la candidature de l’investisseur à un mandat d’administrateur de Barclays, une proposition que la banque n’a pas approuvée. Glass Lewis, autre proxy important, avait déjà fait de même peu avant. «La campagne dissidente (...) n’est pas à la hauteur de ce que l’on peut raisonnablement attendre d’un actionnaire qui tente d’aborder des questions dans une banque d’importance systémique», écrit ISS dans une note dont le Financial Times révèle le contenu. Sherborne détient 5,5% du capital de Barclays. Outre un mandat d’administrateur, Edward Bramson pousse Jes Staley, le directeur général de Barclays, à s’alléger dans la banque d’investissement. Le groupe tient son assemblée générale le 2 mai.