L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La réunion du Comité de politique monétaire n’en sera pas moins suivie, car les gouverneurs mettront à jour leurs projections d’inflation et de taux, qui devraient donner la direction sur de possibles baisses de taux en 2024.
Le Conseil des gouverneurs n’a pas pu avoir un vote unanime sur sa première baisse de taux. L'Autrichien Robert Holzmann s’y est opposé à cause de la hausse des projections d’inflation.
La Banque centrale européenne commence à assouplir sa politique monétaire, en abaissant son taux de dépôts à 3,75%. Mais elle refuse de s'engager sur une trajectoire de baisse, alors qu'elle vient de relever sa prévision d'inflation pour 2024 et 2025.
Alors que cela pourrait contrarier la banque centrale, les marchés continuent à vendre les taux japonais. Celui à 10 ans ayant dépassé 1% pour la première fois depuis onze ans.
Cinq grands changements sont à l'œuvre dans la sphère financière. Ils rythment la marche du monde, estime Vivien Levy-Garboua, professeur à Sciences Po.
Un peu remontés depuis deux semaines, les prix des conteneurs du transport maritime avaient bien diminué entre fin février et fin avril et restent très inférieurs à leurs niveaux de 2022.
La BCE ne devrait pas procéder à une deuxième réduction dès juillet, selon un principe de prudence qu’elle a défendu vendredi. Les craintes d’une divergence avec la Fed ressortent davantage du débat d’idées que des données.
Le dollar-yen a fait le yoyo sur deux jours, de 156,41 à 153,68 puis 154,70. Et cette mauvaise publication liée au ralentissement de la consommation va retarder tout resserrement monétaire supplémentaire de la Banque du Japon (BoJ).
Le spécialiste du rachat de crédits souscrits par des administrations publiques a été épinglé par la banque centrale italienne. Son action a plongé de plus de 30% en deux jours avant de rebondir lundi.
Aidé par la baisse de l’inflation, le pays semble enclencher un nouveau cycle même si son potentiel de croissance ne devrait pas forcément augmenter beaucoup à terme.
Le parfum d’amélioration économique n’est pas homogène et les signaux faibles d’une forme de fragilité apparaissent. Pour les désamorcer, le repli prochain des taux, courts et surtout longs est nécessaire, estime Vincent Chaigneau, directeur de la recherche chez Generali Investments.