L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
«Honnêtement, cela n’a rien à voir avec cela», a déclaré Jerome Powell, lors de la conférence de presse de mercredi, aux journalistes qui demandaient si son changement de ton – beaucoup plus «hawkish» depuis un mois – et donc la décision d’accélérer le resserrement monétaire pouvaient avoir un lien avec sa reconduction en cours à la présidence de la Fed. Le président Joe Biden l’a proposé pour un deuxième mandat à la tête de la banque centrale le 22 novembre, mais le Congrès doit encore voter pour cette reconduction, avec un possible blocage au Sénat. Jerome Powell a déclaré qu’on ne pouvait plus parler d’inflation «transitoire» lors des audiences annuelles devant le Sénat le 30 novembre.
La Banque centrale européenne (BCE) n’a fait aucune annonce sur une éventuelle nouvelle série d’opérations de refinancement ciblé à long terme (TLTRO), alors que la dernière tranche de la troisième série s’est terminée jeudi matin, avec 52 milliards d’euros levés pour trois ans par 159 banques. Mais elle a annoncé qu’elle s’attend à ce que les conditions d’emprunt spéciales (-1%) applicables aux opérations TLTRO 3 prennent fin en juin 2022… «Comme annoncé», alors que le vice-président Luis de Guindos avait indiqué que ce ne serait pas un sujet pour ce Conseil. «La BCE tente de rassurer sur le fait qu’elle surveillera les conditions de financement bancaire avec l’arrivée à échéance des grandes opérations de TLTRO (1.300 milliards en juin par exemple) ainsi que le cadre de son ‘tiering’ (mécanisme de rémunération des réserves bancaires à deux niveaux) afin d'éviter tout resserrement injustifié des conditions de liquidité», a commenté Frederik Ducrozet chez Pictet WM.
Alors que la Réserve fédérale a durci mercredi soir le ton contre l’inflation qui sévit aux Etats-Unis et que la Banque d’Angleterre a tout bonnement relevé son taux directeur ce jeudi, la Banque centrale européenne a réservé pour sa part peu de surprises. L’annonce de la fin du programme d’achats d’urgence pandémique (PEPP) en mars était largement attendue.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi qu’elle réduirait le rythme des achats net d’actifs réalisés dans le cadre de son Programme d’achats d’urgence pandémique (PEPP) au premier trimestre 2022, avant de mettre fin à ce dispositif, comme prévu, en mars prochain.
«Honnêtement, cela n’a rien à voir avec cela», a déclaré Jerome Powell, lors de la conférence de presse de mercredi, aux journalistes qui demandaient si son changement de ton – beaucoup plus «hawkish» depuis un mois – et donc la décision d’accélérer le resserrement monétaire pouvaient avoir un lien avec sa reconduction en cours à la présidence de la Fed.
La Banque d’Angleterre (BOE) a relevé jeudi son taux directeur pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, tout en laissant le montant de son programme d’achats d’actifs inchangé. La banque centrale britannique a ainsi choisi d’ignorer la menace que représente la propagation rapide du variant Omicron au Royaume-Uni pour réagir à l’accélération de l’inflation, au plus haut depuis dix ans en novembre (+5,1%), et à la baisse du chômage dans le pays.
La banque centrale de Turquie (CBRT) a de nouveau baissé son principal taux directeur de 100 points de base (pb). Le taux repo à sept jours est désormais à 14%. Cette décision, attendue par les économistes, devrait être la dernière baisse dans le cycle d’assouplissement initié en septembre.
La banque centrale de Norvège a relevé son taux directeur jeudi, comme attendu, et précisé que sa hausse devrait se poursuivre l’an prochain. Le comité de politique monétaire de la Norges Bank a porté le taux des dépôts à vue à 0,50%, contre 0,25% auparavant, sa deuxième hausse en trois mois.
La Réserve fédérale (Fed) américaine éliminera ses mesures de soutien à l'économie plus rapidement que prévu dans son calendrier initial pour tenter de contenir l’inflation et envisage désormais de relever ses taux directeurs à plusieurs reprises dans le courant de l’année prochaine.
Les prix à la production au Japon ont augmenté de 9% en glissement annuel en novembre, après 8% en octobre, dépassant les prévisions du consensus d’une hausse de 8,5%, et atteignant leur rythme le plus rapide depuis décembre 1980, en raison des prix élevés des matières premières, a indiqué la Banque du Japon (BoJ) vendredi.