L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale turque (CBRT) a de nouveau baissé ses taux jeudi malgré une inflation toujours élevée. Son taux directeur diminue, comme prévu, de 100 points de base (pb) supplémentaires à 15%, entraînant une nouvelle dépréciation de la livre turque. Il s’agit de la troisième baisse depuis la nomination du nouveau gouverneur (-400 pb). La banque centrale a en outre laissé entendre qu’elle pourrait encore assouplir sa politique monétaire.
Avec une envolée de 7% des prix dans la zone euro au deuxième trimestre, la banque centrale craint une «exubérance» dangereuse pour la stabilité financière.
L’avantage des groupes bancaires américains sur les européens se réduit : les français pourraient en bénéficier. Mais les taux restent des catalyseurs.
La Banque de France, qui vient de publier un rapport sur ses expérimentations, esquisse les avantages d’une cryptomonnaie légale pour les usages interbancaires.
Attention à la correction. «La récente reprise économique dans la zone euro s’est accompagnée d’une reprise de l’activité des entreprises qui a atténué nombre de nos pires craintes concernant les cicatrices économiques et la hausse du risque de crédit» provoquées par la crise du Covid, reconnaît Luis de Gindos, le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), en introduction du rapport de stabilité financière publié mercredi. Mais «entre-temps, un certain nombre de vulnérabilités se sont intensifiées», prévient-il, employant même le terme d’«exubérance».
L’inflation britannique a atteint en octobre son plus haut niveau depuis dix ans, selon les données publiées mercredi par l’Office for national statistics (ONS). L’indice des prix à la consommation (CPI) a augmenté de 4,2% sur un an (après 3,1% en septembre) et de 1,1% sur un mois (après 0,3% en septembre). Les économistes prévoyaient plutôt en moyenne des chiffres autour de 4% et 0,9%.
La devise turque n’en finit pas de chuter. Après avoir dépassé lundi la barre de 10 pour un dollar, la livre turque s’échangeait à 10,34 après avoir atteint un plus bas historique de 10,40 face au dollar mardi. La communication des autorités monétaires ces derniers mois a érodé la confiance des investisseurs étrangers comme domestiques, relèvent les analystes de Tellimer. La devise avait atteint un point haut de 7 en février avant que Recep Tayyip Erdogan, le président turc, ne limoge une nouvelle fois le gouverneur de la banque centrale. Depuis lors, le nouveau gouverneur, après s’être engagé à maintenir les taux directeurs au-dessus de l’inflation, a commencé à les réduire malgré une inflation de 20%.
La Banque du Japon (BoJ) va modifier un programme visant à revitaliser les banques régionales et révisera ses règles de manière à éviter une augmentation excessive des paiements aux banques. «Afin d’assurer le bon fonctionnement de la Facilité de dépôt spéciale pour renforcer la résilience du système financier régional, la Banque du Japon a décidé de modifier la limite du montant éligible pour une rémunération spéciale», a déclaré la banque centrale dans un communiqué mardi. Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur à partir de la période de constitution des réserves de novembre 2021.
La Réserve fédérale (Fed) devrait «adopter une direction plus restrictive» lors de ses prochaines réunions afin de se préparer au scénario d’une inflation durable, a déclaré mardi sur Bloomberg Television le président de l’antenne de Saint-Louis de la banque centrale américaine. James Bullard, qui prendra part au vote sur la politique monétaire de la Fed l’an prochain, a réitéré son souhait d’un relèvement au moins par deux fois des taux de l’institution en 2022. «Le taux d’inflation est assez élevé. Il appartient au comité d’aller dans une direction plus restrictive lors des deux prochaines réunions afin que nous gérions le risque d’inflation de manière appropriée», a t-il souligné. Selon lui, cela pourrait passer par une réduction de 30 milliards de dollars par mois des achats d’actifs de la Fed, contre une réduction de 15 milliards actuellement, et l’arrêt du programme d’achats en mars plutôt qu’en juin. La Fed pourrait aussi réduire la taille de son bilan en ne réinvestissant pas dans les titres arrivant à maturité après l’arrêt du programme d’achats d’actifs.
La Banque du Japon (BoJ) va modifier un programme visant à revitaliser les banques régionales et révisera ses règles de manière à éviter une augmentation excessive des paiements aux banques.
La devise turque n’en finit pas de chuter. Après avoir dépassé lundi la barre de 10 pour un dollar, elle poursuit sa chute mardi avant une nouvelle réunion de la banque centrale. La livre turque s’échange à 10,34 après avoir atteint un plus bas historique de 10,40 face au dollar mardi.
La Réserve fédérale (Fed) devrait «adopter une direction plus restrictive» lors de ses prochaines réunions afin de se préparer au scénario d’une inflation durable, a déclaré mardi James Bullard, le président de l’antenne de Saint-Louis de la banque centrale américaine. «Si l’inflation devait ralentir, nous sommes bien préparés pour cela. Si l’inflation ne ralentit pas aussi rapidement que beaucoup le prévoient actuellement, il appartiendra au (Federal Open Market Committee, FOMC) de maintenir l’inflation sous contrôle», a-t-il dit sur Bloomberg Television.
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a laissé entendre de nouveau lundi qu’elle n’anticipait pas de hausse des taux l’an prochain bien que l’actuelle poussée de l’inflation devrait prendre plus longtemps à se dissiper que ne l’avait anticipé l’institution. «En ce qui concerne les taux d’intérêt directeurs, nous avons clairement énoncé dans nos indications prospectives les trois conditions qui doivent être remplies avant que les taux ne commencent à augmenter», a déclaré Christine Lagarde dans un discours prononcé devant le Parlement européen. «Malgré la poussée actuelle de l’inflation, les perspectives d’inflation à moyen terme restent modérées et il est donc très peu probable que ces trois conditions soient remplies l’année prochaine», a souligné la responsable.
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a laissé entendre de nouveau lundi qu’elle n’anticipait pas de hausse des taux l’an prochain bien que l’actuelle poussée de l’inflation devrait prendre plus longtemps à se dissiper que ne l’avait anticipé l’institution.
Les économistes britanniques seraient devenus plus «bellicistes» et s’attendraient maintenant à ce que la Banque d’Angleterre (BOE) augmente son taux directeur à 0,25% en décembre alors que les inquiétudes concernant l’inflation s’intensifient : selon le sondage réalisé par Bloomberg le 12 octobre, ces derniers estimaient que la BOE maintiendrait son taux de référence au niveau actuel de 0,10% jusqu’en mai ; les mêmes économistes interrogés entre le 8 et le 12 novembre s’attendent désormais à une augmentation à 0,25% dès le mois prochain.