L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Le rythme de l’inflation sur un an a accéléré davantage qu’attendu en novembre dans l’Hexagone, toujours porté par l’accélération des prix de l'énergie.
La banque centrale de Corée du Sud (BoK) a relevé ses taux d’intérêt jeudi pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie et révisé à la hausse ses perspectives d’inflation en raison des inquiétudes concernant la hausse des prix à la consommation et l’augmentation de la dette des ménages. Elle a relevé son principal taux directeur de 25 points de base (pb) à 1%. L’institution a par ailleurs précisé qu’elle poursuivrait son cycle de resserrement monétaire avec des taux estimés à 1,5% d’ici fin de 2022, suscitant des inquiétudes quant à la capacité des ménages à rembourser leurs dettes. Elle a par ailleurs relevé ses prévisions d’inflation de 1,5% à 2% en 2022. L’inflation a atteint un plus haut de 10 ans en octobre avec une croissance de 4% au troisième trimestre.
La banque centrale de Corée du Sud (BoK) a relevé ses taux d’intérêt jeudi pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie et révisé à la hausse ses perspectives d’inflation en raison des inquiétudes concernant la hausse des prix à la consommation et l’augmentation de la dette des ménages.
La banque centrale suédoise (Riksbank) a maintenu jeudi son taux directeur à 0%, comme anticipé par les investisseurs, tout en indiquant qu’elle commencerait probablement à relever ses taux d’intérêt à la fin 2024. La Riksbank avait précédemment indiqué que son taux directeur resterait probablement à 0% tout au long de son horizon de prévisions qui court jusqu’au troisième trimestre 2024. La banque centrale a également indiqué qu’elle commencerait à réduire la taille de son bilan en 2023. «Avec cette politique monétaire, l’inflation devrait être conforme à l’objectif de long terme», a estimé l’institution.
La Banque centrale européenne (BCE) doit continuer de favoriser des coûts de financement faibles face à l'évolution de la pandémie d’autant que l’inflation est loin d'être incontrôlable, a déclaré Fabio Panetta, l’un des membres du directoire de l’institution, mercredi lors d’une conférence à Sciences Po. Alors que son homologue Isabel Schnabel a envoyé mardi aux marchés un message plus restrictif encore qu'à son habitude, l’italien lui répond que la BCE devra savoir rester accommodante si nécessaire. Elle devrait réduire à partir du mois prochain les achats d’obligations entreprises dans le cadre du Programme d’achats d’urgence (PEPP) mis en œuvre jusqu'à fin mars 2022 (pour 1.850 milliards d’euros). Il a rappelé qu'«une réduction brutale et inappropriée des achats d’actifs se traduirait par un durcissement de l’orientation monétaire» de la zone euro, alors que l’inflation actuelle est due à la conjonction de «facteurs purement temporaires» et de «chocs d’offre mondiaux» de nature à freiner la croissance et non à conduire à une surchauffe.
Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré mardi à Bloomberg qu’il existait une menace d’inflation croissante, tout en minimisant le danger que la résurgence des infections au coronavirus puisse entraver la reprise de la zone euro malgré son «effet modérateur» sur certains services. «Il est plausible de supposer que l’inflation va descendre au-dessous de notre objectif de 2% à moyen terme. Cependant, les risques d’inflation sont en train e de s’inverser à la hausse, a déclaré Isabel Schnabel. L’incertitude a augmenté en ce qui concerne le rythme et l’ampleur du déclin, et nous devons prendre en compte cette incertitude accrue», a-t-elle ajoutée.
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a annoncé lundi dans un communiqué son intention de nommer Jerome Powell pour un second mandat à la présidence de la Réserve fédérale (Fed) à partir de février. Lael Brainard, vue comme la principale concurrente de Jerome Powell, sera nommée au poste de vice-présidente du conseil des gouverneurs.
La banque centrale turque (CBRT) a de nouveau baissé ses taux jeudi malgré une inflation toujours élevée. Son taux directeur diminue, comme prévu, de 100 points de base (pb) supplémentaires à 15%, entraînant une nouvelle dépréciation de la livre turque. Il s’agit de la troisième baisse depuis la nomination du nouveau gouverneur (-400 pb). La banque centrale a en outre laissé entendre qu’elle pourrait encore assouplir sa politique monétaire. Cette nouvelle baisse, jugée sans fondement par les investisseurs alors que l’inflation culmine à 20%, affecte directement la devise qui atteint un nouveau plus bas record à 10,87 pour un dollar. Cette baisse des taux fait plonger les taux réels en territoire négatif.