L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale mexicaine (Banxico) a augmenté hier soir son principal taux directeur d’un demi-point à 5,75% afin de contenir une inflation proche de 4% combinée à la baisse du peso. Ce relèvement, le cinquième depuis le début de l’année, est supérieur aux attentes des économistes interrogés par Bloomberg qui misaient aux deux tiers sur une hausse d’un quart de point. Banxico, qui anticipe une forte progression de l’inflation à court terme, estime que celle-ci finira l’année dans la fourchette de 2 à 4% ciblée par l’institut d'émission.
La Banque nationale suisse a laissé hier sa politique monétaire inchangée, en conservant la fourchette de fluctuation du taux Libor à 3 mois dans une bande de -1,25% à -0,25% et le taux appliqué aux avoirs détenus par les banques auprès d’elle à un niveau de -0,75%. La BNS a également confirmé son estimation de la croissance du PIB Suisse à environ 1,5% cette année, et dit tabler sur une expansion du même ordre pour 2017.
La Banque d’Angleterre a laissé hier son principal taux directeur et son programme d’achats d’actifs inchangés, conformément aux attentes. Le principal taux directeur est maintenu à 0,25%, point bas historique auquel il avait été abaissé en août. Ces décisions ont été prises à l’unanimité des membres du comité de politique monétaire.
La Banque nationale suisse a laissé ce matin sa politique monétaire inchangée, en conservant la fourchette de fluctuation du taux Libor à 3 mois dans une bande de -1,25% à -0,25% et le taux appliqué aux avoirs détenus par les banques auprès d’elle à un niveau de -0,75%. Elle a rappelé que «le taux d’intérêt négatif et la disposition de la Banque nationale à intervenir sur le marché des changes visent à rendre les placements en francs moins attrayants et, partant, à réduire les pressions sur le franc», jugé «nettement surévalué». La BNS a également confirmé son estimation de la croissance du PIB Suisse à environ 1,5% cette année, et dit tabler sur une expansion du même ordre pour 2017.
La Banque d’Angleterre a laissé son principal taux directeur et son programme d’achats d’actifs inchangés, conformément aux attentes. Le principal taux directeur est maintenu à 0,25%, le point bas historique auquel il avait été abaissé au mois d’août. Le programme d’achats d’obligations d’Etat est confirmé à 435 milliards de livres sterling. Ce programme avait été augmenté de 60 milliards de livres en août. La BOE a aussi déclaré qu’elle poursuivrait son programme d’achats d’obligations d’entreprises d’un montant de 10 milliards de livres, lui aussi annoncé en août dernier. Ces décisions ont été prises à l’unanimité des membre du comité de politique monétaire.
La Banque centrale européenne a confirmé hier avoir ouvert une enquête après des fuites dans la presse annonçant qu’elle avait refusé d’accorder un délai à Monte dei Paschi di Siena pour sa recapitalisation. «Une enquête interne va être ouverte», a déclaré un porte-parole de la BCE à l’AFP, confirmant des informations parues dans les médias italiens. Le porte-parole n’a pas donné plus de détails. Vendredi en fin de journée, des informations de presse avaient fait état du refus de la BCE, alors que la décision n'était pas encore définitive et pas encore communiquée officiellement à la banque.
La Banque centrale européenne a confirmé avoir ouvert une enquête après des fuites dans la presse annonçant qu’elle avait refusé d’accorder un délai à Monte dei Paschi di Siena pour sa recapitalisation. «Une enquête interne va être ouverte», a déclaré un porte-parole de la BCE à l’AFP, confirmant des informations parues dans les médias italiens. Le porte-parole n’a pas donné plus de détails. Vendredi en fin de journée, des informations de presse avaient fait état du refus de la BCE, alors que la décision n'était pas encore définitive et pas encore communiquée officiellement à la banque. La nouvelle, qui avait fait ressurgir l’hypothèse d’une intervention de l’Etat, avait provoqué une plongée de plus de 10% du titre à la Bourse de Milan.
En marge de ses annonces sur la prolongation et la réduction de son programme d’achat d’actifs, la Banque centrale européenne a publié jeudi un assouplissement des règles de ses prêts d’obligations. «Le Conseil des gouverneurs a décidé que les banques centrales de l’Eurosystème auraient la possibilité d’accepter aussi du numéraire en guise de collatéral de leurs prêts de titres dans le cadre du PSPP (public sector purchase programme, programme d’achat d’actifs publics) sans avoir à le réinvestir de manière neutre», a indiqué la BCE.
La Banque centrale européenne veut désormais pouvoir étendre son programme d'achats d'actifs aux obligations d'une maturité d'un an et à ceux dont le rendement est inférieur au taux de dépôt, a indiqué, jeudi, le président de l'institut d'émission, Mario Draghi.
La BCE a annoncé jeudi à la fois une prolongation et une baisse de son programme de rachats d’actifs. De 80 milliards d’euros par mois jusqu'à mars 2017, celui-ci sera prolongé jusqu’en décembre 2017, «ou au-delà si nécessaire» mais à raison de 60 milliards d’euros seulement à compter d’avril. Les critères techniques d’achat d’actifs ont également été modifiés, avec l’abandon du taux plancher (-0,40%) des rachats de dettes gouvernementales et une baisse de 2 ans à 1 ans de la maturité minimale des dettes éligibles aux achats.
A quel niveau la dette d’un pays devient-elle dangereuse? Cette question, d’actualité alors que la dette de la France avoisine 100% du Pib, sous-tend toute une note du Conseil d’analyse économique (CAE) intitulée «Taux d’intérêt très bas: symptôme et opportunité», parue début décembre 2016. Pour déjouer les dangers et saisir les opportunités attachés aux taux faibles, le CAE avance plusieurs recommandations.
La banque centrale néo-zélandaise a indiqué hier étudier de nouveaux outils de politique monétaire pour lutter contre le risque croissant de bulle immobilière dans le pays en freinant la demande. Un niveau plafond d’endettement pourrait ainsi être imposé. «Les vulnérabilités du marché immobilier se sont accrues au cours des six derniers mois. Le crédit aux ménages augmente rapidement, et le ratio d’endettement des ménages par rapport à leur revenu disponible a atteint un niveau record de 165%», a alerté l’autorité. Si les taux directeurs ont été ramenés à 1,75% pour soutenir d’inflation, la banque centrale pourrait entamer un cycle de resserrement monétaire dans les prochains mois.
Les arguments en faveurs d’une hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis le mois prochain se sont «clairement renforcés» depuis début novembre, a déclaré hier Jerome Powell, l’un des gouverneurs de la Réserve fédérale. Il a salué notamment les derniers indicateurs sur le front de la croissance, de l’emploi et de l’inflation. Les investisseurs évaluent désormais la probabilité d’une hausse des taux le mois prochain à près de 96%, selon le baromètre FedWatch de CME Group.