L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Pour la première fois depuis 2014, la banque centrale du Chili a baissé hier soir son taux directeur d’un quart de point à 3,25%, un mouvement anticipé par la quasi-totalité (20 sur 22) des économistes interrogés par Bloomberg. Sous la houlette de son nouveau président Mario Marcel, l’institution a précisé qu’elle poursuivrait cette politique monétaire accommodante si la croissance continue de ralentir alors que l’inflation, qui s’est élevée à 2,7% en décembre en rythme annuel, a atteint son plus bas niveau depuis trois ans.
La remontée récente de l’inflation dans la zone euro reflète avant tout les fluctuations des prix de l'énergie et rien ne montre qu’elle est durable, a déclaré jeudi Mario Draghi. Le président de la Banque centrale européenne répondait ainsi aux critiques venues notamment d’Allemagne sur la politique très accommodante de la BCE, alors que les indices des prix ont récemment rebondi.
La Réserve fédérale est susceptible de relever les taux d’intérêt plus énergiquement si les dépenses budgétaires de l’administration Trump se traduisaient par un prompt coup de fouet à la croissance, estime l’un des gouverneurs les plus attachés à une politique des taux bas. « Si les variations de la politique budgétaire débouchent sur une élimination plus rapide des capacités inemployées, l’ajustement monétaire sera sans doute plus rapide aussi, toutes choses égales par ailleurs », a déclaré hier Lael Brainard, lors d’une conférence parrainée par la Brookings Institution. Elle recommande la prudence concernant un resserrement de la politique monétaire depuis qu’elle a rejoint le Conseil des gouverneurs en 2014. Mais, à l’instar d’un nombre croissant de ses collègues, elle estime à présent qu’un creusement régulier du déficit budgétaire pourrait alimenter l’inflation dans une économie américaine qui tourne presque à plein régime.
La Banque de France a décidé d’étendre son mécanisme d’enchères inversées aux titres émis par des agences françaises éligibles au programme d’achat d’actifs de la BCE, le PSPP. Ce mécanisme est actuellement en place pour l’acquisition de titres d’émetteurs supranationaux. «Sauf exception, ces enchères inversées sur les titres d’agences se tiendront selon une fréquence hebdomadaire (fréquence susceptible d’être ajustée en fonction des résultats des premières enchères) les lundis de 15h à 15h30 (heure de Paris), en utilisant l’outil Bloomberg», précise la Banque de France dans un communiqué.
La Banque centrale européenne (BCE) a acheté un montant record de 24,7 milliards de d’euros de dettes la semaine écoulée, profitant d’une offre abondante de titres bancaires pour poursuivre son programme de soutien à l'économie. Le montant de la semaine dernière est le plus élevé depuis que la BCE a lancé en 2014 son programme dit d’assouplissement quantitatif (QE, quantitative easing) destiné à réduire les coûts de financement et à relancer ainsi l’inflation et la croissance dans la zone euro. Le bond des achats, qui compense une activité plus faible de la BCE sur le marché en décembre, a été notamment rendu possible par une offre abondante, comme souvent en début d’année, de titres sécurisés émis par les banques et adossés à des créances hypothécaires ou des créances des collectivités locales.
La Banque de France a décidé d’étendre son mécanisme d’enchères inversées aux titres émis par des agences françaises éligibles au programme d’achat d’actifs de la BCE, le PSPP. Ce mécanisme est actuellement en place pour l’acquisition de titres d’émetteurs supranationaux. «Sauf exception, ces enchères inversées sur les titres d’agences se tiendront selon une fréquence hebdomadaire (fréquence susceptible d’être ajustée en fonction des résultats des premières enchères) les lundis de 15h à 15h30 (heure de Paris), en utilisant l’outil Bloomberg», précise la Banque de France dans un communiqué.
La banque centrale suisse a dit lundi s’attendre à dégager un bénéfice de plus de 24 milliards de francs suisses (22,37 milliards d’euros) grâce à la valorisation de ses réserves de change et aux recettes liées à sa politique de taux négatifs. La Banque nationale suisse (BNS) a engrangé un gain de plus de 19 milliards de francs sur ses positions en devises, qui ont atteint environ 645 milliards de francs l’année dernière, soit l'équivalent du produit intérieur brut du pays. La BNS a aussi constaté un gain de 3,9 milliards de francs suisses sur ses réserves d’or. Elle avait accusé une perte de 23,3 milliards de francs en 2015 du fait de la forte dépréciation de ses réserves de change.
La banque centrale d’Argentine a fixé hier son nouveau taux directeur à 24,75% avec l’objectif de réduire l’inflation. Alors que l’Argentine utilisait jusqu’à présent le rendement sur ses bons de trésorerie à échéance 35 jours comme taux de référence, la banque centrale avait annoncé le 26 septembre dernier sa décision d’utiliser à partir de cette année le taux sur les opérations de repo à 7 jours comme taux directeur. L’inflation argentine a ralenti ces derniers mois mais demeure très élevée à 19,6% en rythme annuel, avait annoncé le ministre de l’économie Nicolas Dujovne le 30 décembre.
Les taux de crédits immobiliers sont légèrement remontés en décembre en France pour s'établir à 1,34% en moyenne, soit trois points de base au-dessus du plus bas de 1,31% touché en novembre, selon les données publiées hier par l’Observatoire Crédit logement/CSA. Sur l’ensemble de 2015, ils ont enregistré une baisse de 86 points de base. Toutes les catégories de prêts ont profité de cette baisse, qui a été plus forte pour les crédits les plus longs (-100 points de base pour les crédits à 25 ans), ce qui a permis de soutenir la demande des jeunes et des ménages à faible apport personnel.
Les taux de crédits immobiliers sont légèrement remontés en décembre en France pour s'établir à 1,34% en moyenne, soit trois points de base au-dessus du plus bas de 1,31% touché en novembre, selon les données publiées aujourd’hui par l’Observatoire Crédit logement/CSA. Ce petit rebond, venant après une année de recul, montre que, en dépit des tensions sur les marchés obligataires depuis la fin de l'été, la remontée des taux des crédits immobiliers n’a été ni rapide, ni très forte jusqu’ici, souligne l’Observatoire. Sur l’ensemble de 2015, ils ont enregistré une baisse de 86 points de base. Toutes les catégories de prêts ont profité de cette baisse, qui a été plus forte pour les crédits les plus longs (-100 points de base pour les crédits à 25 ans), ce qui a permis de soutenir la demande des jeunes et des ménages à faible apport personnel.
Les prévisions de taux longs ont été revues en légère hausse pour le premier panel de l’année alors que la dispersion des anticipations se fait plus importante.
Hans Tietmeyer, l’un des plus emblématiques présidents de la Bundesbank, est décédé mardi à l'âge de 85 ans, a annoncé hier la Banque centrale allemande. Défenseur opiniâtre de la stabilité des prix, Hans Tietmeyer a personnalisé la puissance monétaire allemande dans les années 1990. A la tête de la «Buba» de 1993 à 1999, il aura été le dernier président de l’Institution de Francfort doté des pleins pouvoirs monétaires, transférés depuis à la Banque centrale européenne (BCE). La BCE avait été qualifiée de «clone» de la Bundesbank. «Il a contribué de façon considérable à façonner l’Union économique et monétaire», a commenté la Bundesbank dans un bref communiqué.
Le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda, qui s'est exprimé devant les patrons du Keidanren, a livré une vision plus optimiste de l'économie japonaise qui renforce l'attente des marchés d'une possible hausse de l'objectif de taux
Les taux d’intérêts facturés sur les prêts hypothécaires américains ont continué de grimper cette semaine, portant le taux fixe moyen sur une maturité de 30 ans à 4,30% au 22 décembre, son plus haut depuis avril 2014, d’après les chiffres publiés par Freddie Mac hier. Depuis l’élection de Donald Trump le 8 novembre, ces taux ont augmenté de plus de 75 points de base.