L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque nationale suisse (BNS) a maintenu jeudi sa politique monétaire ultra-accommodante, et a laissé en place son dispositif de taux négatif tout en introduisant un nouveau taux de référence, le «taux directeur de la BNS», dans le cadre de la réforme des taux d’intérêts interbancaires de référence. «Désormais, elle prend et communique ses décisions de politique monétaire en fixant le niveau de ce taux», indique un communiqué, précisant que ce nouveau taux directeur, fixé à -0,75%, remplace et reprend la marge de fluctuation assignée au Libor à 3 mois qui était comprise entre -1,25% et -0,25%. Par ailleurs, le secrétariat d’Etat à l’Economie (Seco) a légèrement relevé jeudi sa prévision de croissance pour 2019 à 1,2%, au lieu de 1,1%.
Le changement climatique devrait être intégré par les banquiers centraux dans la définition de leur mandat, a estimé jeudi François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, à l’occasion du World Investment Forum organisé par Amundi à Paris. Selon le banquier central, le changement climatique constitue probablement, «sur le long terme, un choc stagflationniste».
La Banque nationale suisse (BNS) a maintenu jeudi sa politique monétaire ultra-accommodante, évoquant le « niveau élevé » du franc suisse, et a laissé en place son dispositif de taux négatif tout en introduisant un nouveau taux de référence, le « taux directeur de la BNS », dans le cadre de la réforme des taux d’intérêts interbancaires de référence. « Désormais, elle prend et communique ses décisions de politique monétaire en fixant le niveau de ce taux », indique un communiqué, précisant que ce nouveau taux directeur, fixé à -0,75%, remplace et reprend la marge de fluctuation assignée au Libor à 3 mois qui était comprise entre -1,25% et -0,25%.
Patrick Artus, chef économiste de Natixis et professeur associé à l’Ecole d’économie de Paris, porte un regard critique sur l’Europe et l’approche des banques centrales.
Il est peu probable que la guerre commerciale en cours s’achève rapidement, et la Banque centrale européenne (BCE) est prête à utiliser tous les outils dont elle dispose, a dit mardi Olli Rehn, le gouverneur de la banque centrale de Finlande. Il a évoqué des «mesures d’atténuation», faisant référence à des dispositions qui seraient prises pour amortir les retombées négatives pour les banques de taux nuls voire négatifs sur les dépôts. Les nouvelles opérations de refinancement à long terme ciblées (TLTRO 3) de la BCE «maintiennent un financement favorable pour les banques», avait rappelé vendredi Bostjan Vasle, membre du Conseil des gouverneurs de l’institut d'émission, évoquant aussi «d’autres mesures disponibles».
Il est peu probable que la guerre commerciale en cours s’achève rapidement et la Banque centrale européenne (BCE) est prête à utiliser tous les outils dont elle dispose pour étayer la confiance et la croissance dans la zone euro, a dit mardi Olli Rehn, le gouverneur de la banque centrale de Finlande.
La Réserve fédérale, qui publie quatre fois par an les projections de ses membres sur l'évolution des taux d’intérêt, réfléchit désormais à limiter la portée de ces « dot plots » devenus embarrassants pour sa communication. A défaut de les supprimer, certains proposent d’en différer la publication du contexte à un autre moment afin qu’il ne vienne plus téléscoper le communiqué de politique monétaire dont le message souvent plus nuancé se trouve ainsi brouillé. Déjà débattue en mars, l’idée d’en limiter le retentissement s’inscrit dans le vaste débat en cours sur la communication de la Fed, et aucune mesure n’est attendue avant 2020.
La Banque d’Angleterre (BoE) se rapproche du moment où elle devra relever à nouveau les taux d’intérêt pour contenir les pressions inflationnistes, a déclaré samedi au quotidien The Sun son chef économiste, Andy Haldane, dans un article qui prend le marché à contre-pied. Ce dernier était l’un des deux membres actuels du comité de politique monétaire de la BoE à avoir voté pour une hausse des taux à la réunion qui a précédé la décision prise à l’unanimité en août dernier de relever les taux de 0,5% à 0,75%.
Un « petit peu » de flexibilité sur le yuan est bon pour l'économie chinoise et mondiale, a indiqué le gouverneur de la banque centrale chinoise (PBOC), Yi Gang, dans un entretien à Bloomberg publié vendredi. Interrogé sur le fait de savoir s’il existait une ligne rouge pour le yuan, qui a chuté de plus de 3% face au dollar depuis mi-avril et flirte avec le seuil de 7 pour un dollar, Yi Gang a indiqué qu’il n’y avait pas de « nombre numérique » plus important qu’un autre. « La guerre commerciale met une pression à la baisse temporaire sur le renminbi, mais vous verrez, après le bruit, le renminbi continuera à être très stable et relativement fort comparé aux devises des marchés émergents et même aux devises convertibles », estime-t-il, confiant.
La Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux d’intérêt inchangés jeudi, mais plusieurs membres de son conseil des gouverneurs ont évoqué la possibilité de les abaisser. D’autres membres d’autres ont mentionné une reprise du programme d’achats d’actifs, a déclaré Mario Draghi, le président de la BCE, lors de sa conférence de presse. La BCE « se tient prête à agir et à utiliser tous les instruments à sa disposition » si une évolution défavorable de la situation l’exige, a insisté le banquier central.
La Banque centrale européenne (BCE) a modifié jeudi ses indications prospectives tout en laissant ses taux directeurs inchangés. A l’issue de la réunion de son conseil des gouverneurs, la BCE a indiqué qu’elle laissait son principal taux de refinancement à 0% et son taux de rémunération des dépôts à -0,40%, soit les niveaux auquels ils se trouvent depuis mars 2016. Mais elle a ajouté que « les taux d’intérêt directeurs de la BCE rester[aient] à leurs niveaux actuels au moins jusqu’au premier semestre 2020 ». La BCE prévoyait auparavant de maintenir ses taux aux niveaux actuels au moins jusqu'à la fin de 2019.