L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Parmi les quatre risques qui menacent la stabilité financière, «nous plaçons en premier le risque d’endettement car, pour les entreprises et les ménages, l’évolution de l’endettement doit être regardée de près», a déclaré hier Sylvie Goulard, sous-gouverneur à la Banque de France, en présentant le rapport sur l’évaluation des risques du système financier français. Outre l’endettement, le rapport examine les risques de marché, notamment «pour les acteurs financiers associés par la persistance de taux d’intérêt bas». Concernant l’impact de la politique monétaire sur les banques, «ce n’est pas seulement le niveau des taux qui conditionne la profitabilité des banques : il y a des phénomènes de concurrence de nouveaux acteurs financiers, d’applications, de banques en ligne, les investissements pour la cybersécurité, l’adaptation aux changements climatiques», a-t-elle dit. (Voir aussi la vidéo.)
Emmanuel Macron a montré vendredi peu d’enthousiasme pour la candidature de Jens Weidmann à la présidence de la BCE, moquant les récents propos du patron de la Bundesbank, sans le nommer. Opposant de la première heure au programme OMT d’achat d’actifs de la BCE, l’Allemand a reconnu dans un entretien à Die Zeit qu’il s'était trompé, un mea culpa destiné à faciliter sa candidature, qui divise la zone euro.
A l’inverse du revirement accommodant de nombreuses banques centrales, la Banque de Norvège a relevé son principal taux directeur jeudi, comme attendu, et confirmé son intention de procéder à une nouvelle hausse au second semestre et aussi en 2020 en raison de la vigueur de l'économie du pays. La banque centrale norvégienne a porté son principal taux directeur à 1,25% contre 1,0% précédemment, conformément au consensus Reuters. En réaction à cette décision prise à l’unanimité du conseil de politique monétaire, la couronne norvégienne s’appréciait jeudi de plus de 1% contre l’euro autour de 9,67 et de 1,71% contre le dollar autour de 8,55.
La Banque d’Angleterre (BoE) a laissé jeudi son principal taux directeur inchangé à 0,75%, mais anticipe les risques liées au conflit commercial sino-américain. Mais elle prévoit des relèvements progressifs des taux d’intérêt au cours des 2 à 3 prochaines années en cas de Brexit en douceur. La banque centrale britannique se démarque ainsi de la Banque centrale européenne et de la Réserve fédérale qui ont ouvert la porte ces derniers jours à un assouplissement de leur politique monétaire ces prochains mois. Elle a maintenu jeudi son programme d’achat d’obligations d’Etat à 435 milliards de livres sterling. Elle a aussi laissé à 10 milliards de livres le montant de son programme d’achats d’obligations d’entreprises.
Le gouverneur de la Banque de Réserve d’Australie (RBA) a déclaré jeudi qu’il n'était pas «irréaliste» d’anticiper une nouvelle baisse des taux d’intérêt et a appelé le gouvernement à prendre des mesures de relance budgétaire. La RBA, qui a abaissé son principal taux directeur à un plus bas record de 1,25% le 4 juin, estime qu’une seule baisse d’un quart de point des taux serait suffisante. Et ce dans un contexte d’adoption par les grandes banques centrales d’un biais très accommodant sur fond de ralentissement de la croissance mondiale et de craintes d’une nouvelle escalade dans les tensions entre les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux, Chine en tête.
La Banque d’Angleterre (BoE) a laissé jeudi son principal taux directeur inchangé à 0,75%, comme anticipé par les économistes, mais a prévenu que l’escalade des tensions commerciales menaçait les perspectives de l'économie mondiale.
Le gouverneur de la Banque de Réserve d’Australie (RBA) a déclaré jeudi qu’il n'était pas « irréaliste » d’anticiper une nouvelle baisse des taux d’intérêt au vu de l’ampleur des capacités inemployées sur le marché du travail et il a appelé le gouvernement à prendre des mesures de relance budgétaire. La RBA, qui a abaissé son principal taux directeur à un plus bas record de 1,25% le 4 juin, estime qu’une seule baisse d’un quart de point des taux serait suffisante à elle seule pour accélérer la croissance. « Sachant cela, la possibilité de taux plus bas est toujours d’actualité », a ajouté Philip Lowe lors d’une conférence.
A rebours du revirement accommodant de nombreuses banques centrales, la Banque de Norvège a relevé son principal taux directeur jeudi, comme attendu, et confirmé son intention de procéder à une nouvelle hausse au second semestre et aussi en 2020 en raison de la vigueur de l'économie du pays qui contraste avec le ralentissement de la croissance mondiale. La banque centrale norvégienne a porté son principal taux directeur à 1,25% contre 1,0% précédemment, conformément aux attentes fournies par Reuters.
Le discours de Sintra a provoqué une prise de conscience de la possibilité d’une action, synonyme de baisse des taux, si l'inflation ne se redressait pas.
Le rendement des emprunts d’Etat français à dix ans est passé mardi en territoire négatif pour la première fois de son histoire dans la foulée du discours particulièrement accommodant tenu par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, lors de la conférence de Sintra au Portugal. Ce taux de référence est tombé jusqu'à -0,0043%, avant de repasser en territoire positif. Il était remonté à +0,019% vers 17h30.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a déclaré mardi que de nouvelles mesures de soutien monétaire seraient nécessaires si les perspectives de la zone euro ne s’amélioraient pas. Il a notamment évoqué de nouvelles baisses des taux d’intérêt et une reprise du programme d’achat d’actifs de la BCE.
La fintech bancaire britanniqueRevolut vient d’enregistrer une filiale au Luxembourg, Revolut Technologies SA, selon le registre officiel des entreprises installées au Luxembourg. La structure a été crée le 5 juin 2019d’après les documents publiés. Revolut attend une licence de la part du régulateur luxembourgeois maisson implantation fait débat au sein du Grand Duché. Des parlementaires luxembourgeois avaient interpellé le gouvernement en avril dernier suite à la publicationd’articles compromettants pour la fintech. Revolut aurait échoué à bloquer plusieurs milliers de transactions suspicieuses sur la plateforme entre juillet et septembre 2018 selon le quotidienanglais The Telegraph tandis que Wired évoquait une culture d’entreprise toxique au sein de la fintech.
Fidelity International envisage une scission de son département de capital risque Eight Roads, selon une information publiée par FIL Limited à la Bourse du Luxembourg. «Le conseil d’administration de FIL Limited étudie actuellement l’option de scission de Eight Roads de son activité de services financiers au profit des actionnaires existants de FIL Limited de manière à mieux aligner les objectifs des sociétés respectives avec les incitations de leurs actionnaires salariés respectifs», selon ce communiqué. Eight Roads, actif en capital-risque et en immobilier, «investit les fonds propres de Fidelity International Limited, peut-on lire sur le site de la société. Elle gère 3,5 milliards de dollars, selon Financial News. Une décision finale est attendue en fin d’année et reste soumise à l’approbation des régulateurs et des actionnaires.
Le changement climatique devrait être intégré par les banquiers centraux dans la définition de leur mandat, a estimé jeudi François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, lors du World Investment Forum organisé par Amundi à Paris. Selon le banquier central, le changement climatique constitue probablement, «sur le long terme, un choc stagflationniste». Il estime en outre que les banques centrales devront à l’avenir évaluer le risque climatique attaché aux titres qu’elles acceptent comme collatéral pour leurs opérations de refinancement.