L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale australienne (RBA) étudiera l'éventualité de baisser les taux en juin pour soutenir l'économie, a déclaré mardi le gouverneur Philip Lowe. La dernière baisse du taux d’intervention de la banque centrale remonte à août 2016 ; il avait été ramené au plus bas record de 1,50%. L’autorité prudentielle australienne (APRA) a aussi proposé d’assouplir les conditions des prêts bancaires, une décision saluée par les investisseurs et les analystes, qui estiment qu’elle pourrait contribuer à redresser un marché immobilier déprimé.
Le groupe de travail sur les taux sans risque en zone euro a lancé une consultation jusqu’au 12 juin sur le passage des taux au jour le jour Eonia vers les taux €STR, prévu en deux étapes: une modification de la méthodologie de calcul à partir du 2 octobre (l’Eonia sera égal à €STR plus un spread) et la fin de la référence à l’Eonia après 2021. Avec cette consultation, la BCE, l’Esma et la Commission européenne appellent les acteurs du marché à mettre en œuvre dès que possible un plan d’action juridique afin d’assurer une transition en douceur de leurs contrats, anciens et nouveaux. La consultation met en évidence les conséquences potentielles si les anciens contrats ne sont pas amendés ou si les acteurs du marché ne sont pas prêts, d’un point de vue opérationnel, à utiliser le nouveau benchmark. Il rappelle également l’exigence du règlement sur ces indices de référence (BMR) afin d’inclure des «clauses de sécurité» dans les anciens contrats qui font référence à l’indicateur Eonia, qui arriveront à maturité après 2021 (article 28.2).
RESTRICTIF Dans un monde où la plupart des banques centrales sont passées en mode accommodant, la Norges Bank fait exception. Après le resserrement de mars, la banque centrale norvégienne a fait savoir le 9 mai qu’elle relèverait à nouveau son principal taux directeur en juin de 25 points de base à 1,25 %. Les indicateurs de confiance permettent d’anticiper une croissance toujours solide, dynamisée par les investissements dans le secteur pétrolier. Ce ton plus restrictif a été conforté par l’annonce d’un indice des prix en hausse de 2,9 % en avril et une inflation core de 2,6 % en mars, tous deux supérieurs aux 2,5 % et 2,3 % prévus cette année par la Norges Bank. « Les pressions inflationnistes sont plus fortes qu’anticipé et continuent d’augmenter », note Oxford Economics, notamment en raison des pressions salariales et de la faiblesse de la devise. Les économistes de cet institut anticipent une hausse supplémentaire en décembre. A moins que la conjoncture mondiale ne se dégrade.
La Banque nationale suisse (BNS) ne peut que s’en tenir aux deux piliers de sa politique monétaire actuelle, à savoir des taux négatifs ( à -0,75%) et des interventions sur le marché des changes, a déclaré son président Thomas Jordan, vendredi. Si la BNS renonçait à sa politique monétaire actuelle et notamment au taux négatif de 0,75% imposé aux réserves des banques au-delà d’un certain seuil, l'économie suisse serait pénalisée par l’appréciation du franc.
La Banque nationale suisse (BNS) n’a pas d’autre choix que de s’en tenir aux deux piliers de sa politique monétaire actuelle, à savoir des taux négatifs ( à -0,75%) et des interventions sur le marché des changes, a déclaré son président Thomas Jordan, vendredi. «Nous n’avons pas des taux d’intérêt négatifs parce que nous les aimons mais c’est la meilleure manière de mettre en oeuvre notre politique monétaire pour l’instant», a-t-il indiqué.
La banque centrale norvégienne a, comme attendu, maintenu inchangé son principal taux directeur et confirmé qu’elle le relèverait probablement en juin. Elle l’avait relevé de 0,75% à 1% en mars, et avait alors indiqué qu’elle le relèverait de nouveau dans les six mois. Ces annonces ont provoqué un petit rebond de la couronne norvégienne face au dollar et à l’euro. Le gouverneur Oeystein Olsen a cependant mis l’accent sur les risques que tensions commerciales et incertitudes politiques font peser sur la croissance mondiale.
La banque centrale norvégienne a, comme attendu, maintenu inchangé son principal taux directeur et confirmé qu’elle le relèverait probablement en juin. Elle l’avait relevé de 0,75% à 1% en mars, et alors indiqué qu’elle le relèverait de nouveau dans les six mois. Ces annonces ont provoqué un petit rebond de la couronne norvégienne face au dollar et à l’euro. « La Norges Bank a donné un signal clair d’une hausse des taux en juin », ont commenté les analystes de Nordea. Le gouverneur Oeystein Olsen a cependant mis l’accent sur les risques que tensions commerciales et incertitudes politiques font peser sur la croissance mondiale.
Un taux de dépôt modulé supposera d'être justifié par des considérations de politique monétaire, a estimé hier Peter Praet, chef économiste sortant de la Banque centrale européenne. La BCE, redoutant que la faible rentabilité des banques entrave la transmission de sa politique monétaire, envisage de les soulager d’une partie de la charge de son taux des dépôts de -0,4% en proposant un taux à plusieurs niveaux. Mais une majorité des dirigeants de l’institution considèrent que la situation des banques n’est pas suffisante pour justifier le recours à ce nouvel outil et ils demandent à être convaincus que cela servirait la politique d’ensemble de la BCE en bénéficiant à la totalité de la zone euro.