La Banque du Canada a laissé son taux directeur inchangé mercredi, une décision sans surprise, mais elle a renoncé à évoquer l'éventualité d’un resserrement de sa politique à l’avenir et abaissé sa prévision de croissance pour cette année. Elle s’attend désormais à ce que la croissance de l'économie canadienne au premier semestre soit inférieure à celle prévue en janvier en raison du ralentissement du secteur pétrolier, de l’impact des incertitudes sur les politiques commerciales et de contributions inférieures aux attentes du logement et de la consommation. La banque centrale, qui a relevé son taux directeur à cinq reprises depuis juillet 2017, table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,2% seulement en 2019, contre 1,7% auparavant. L’institution précise s’attendre à ce que l’inflation au Canada, proche de son objectif de 2%, baisse légèrement au troisième trimestre «en raison surtout de la dynamique des prix de l’essence», avant de revenir aux alentours de 2% en fin d’année, un niveau auquel elle devrait se maintenir en 2020 et 2021. Sur le marché des changes, le dollar canadien est tombé à son plus bas niveau depuis plus de trois mois face au dollar américain après ces annonces.