L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Début janvier, l’assureur espagnol Santalucía a renommé son unité de gestion d’actifs Santalucía Asset Management après avoir fusionné ses deux filiales de gestion,Santalucía Gestión etAlpha Plus Gestora. Dans un entretien au quotidien Cinco Días, le directeur général de Santalucía AM,Gonzalo Meseguer, a dévoilé les ambitions de la firme. Le dirigeant estime qu’en Espagne, la gestion d’actifs reste dominée par les banques mais que les assureurs peuvent se faire une place, n’ayant «pas subi d’atteinte» à leur réputation pendant la crise contrairement aux banques et générant «un sentiment de sécurité et de confiance» sur lequel les assureurs doivent capitaliser. Gonzalo Meseguer a taclé les banques dans l’entretien donné à Cinco Días, pointant du doigt certaines banques ayantsouscritdes fonds garantis dans lesquels les commissions facturées au client sont supérieures aurendementdes produits et se réjouissant de la nouvelle réglementation qui doit apporter plus de transparence au niveau des commissions.Selon lui, lancerun fonds qui réplique un indice et facturer des commissions à hauteur de2%est «absolument immoral». Sur les 7 millions de clients que compte Santalucía, Gonzalo Meseguer estime que 500 000 d’entre eux pourraient montrer un intérêt pour l’achat de fonds de placement ou de fonds de pension. Actuellement, le nombre de clients investis dans ces deux types de produits s'élève à 4 000. Santalucía AM gère environ 1,9 milliard d’euros dans des fonds d’investissement, dont 35% en fonds actions, 25% en fonds obligataires et le reste en fonds diversifiés et de performance absolue. A cela s’ajoutent 500 millions d’euros gérés à travers des contrats d’assurance en unités de compte et 2,25 milliards d’euros à travers des plans de pension. Gonzalo Meseguer indique à Cinco Días que 120 agents au sein deSantalucía ont déjà été identifiés pour vendre les fonds de la branche de gestion d’actifs. «Nous verrons qui est prêt à gérer les économies des clients. La moitié suit déjà un cursus de conseil financier, dispensé par la firme Afi. Nous pourrions opter pour un modèle de marketing pur, mais nous préférons opter pour un modèle de conseil plus complet, qui comprend non seulement des fonds ou des régimes de retraite, mais aussi une assurance épargne.Le plan stratégique inclut d’atteindre 450 agents», explique le directeur général de Santalucía AM.
Donald Trump a annoncé vendredi qu’il avait l’intention de proposer la nomination de Stephen Moore, un commentateur économique affilié à un groupe de réflexion conservateur, pour un siège au Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale. Stephen Moore a été le conseiller du président américain lors de sa campagne présidentielle et est aujourd’hui membre de la Heritage Foundation. Sa nomination s’annonce comme la plus controversée de Donald Trump à la Réserve fédérale, Stephen Moore ayant notamment déclaré l’an dernier que le président américain aurait raison de renvoyer Jerome Powell, le gouverneur de la Fed, pour avoir «ravagé l’économie».
Le président américain, Donald Trump, a annoncé qu’il avait l’intention de proposer la nomination de Stephen Moore, commentateur économique qui l’avait conseillé lors de sa campagne présidentielle, pour un siège au Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale. Stephen Moore est aujourd’hui membre de la Heritage Foundation.
La Banque nationale suisse (BNS) a, sans surprise, annoncé jeudi le maintien de sa fourchette de fluctuation du Libor à trois mois entre -1,25% et -0,25%, et le niveau de son taux appliqué aux avoirs à vue à -0,75%, auquel il se situe depuis janvier 2015. La devise n’a retrouvé que fugacement le niveau plancher du peg de 1,20 depuis cette date, ce a amené la BNS à estimer encore son niveau «élevé», et à continuer ses interventions sur le marché des changes, ce qui freine le rebond de l’inflation. La banque centrale prévoit ainsi désormais une inflation de 0,3% en Suisse cette année, contre 0,5% attendu en décembre. Elle ne remonterait qu’à seulement 1,2% à horizon 2021.
La Banque nationale suisse (BNS) a sans surprise annoncé ce matin le maintien de sa fourchette de fluctuation du Libor à trois mois entre -1,25% et -0,25% et le niveau de son taux appliqué aux avoirs à vue à -0,75%, auquel il se situe depuis janvier 2015 au moment de l’abandon de sa politique d’arrimage (peg) du franc suisse à l’euro. Le fait que la devise n’ait retrouvée que fugacement le niveau plancher du peg de 1,20 depuis cette date a amené la BNS à estimer une nouvelle fois que son niveau est « élevé », et à continuer ses interventions sur le marché des changes, ce qui freine le rebond de l’inflation.
La banque centrale de Norvège a relevé ce matin son taux directeur de 25 points de base (pb) pour le porter à un niveau de 1%, et a même suggéré qu’elle procédera à une nouvelle hausse avant la fin de l’année. « L'économie norvégienne croît à un rythme vigoureux, et l’utilisation des capacités semble désormais légèrement supérieure à la normale (…). Les perspectives et l'équilibre des risques suggèrent que le taux directeur devra probablement être à nouveau relevé dans le courant du prochain semestre », a expliqué le gouverneur de la Norges Bank, Oystein Olsen.
Nouveau rebondissement dans l’affaire des taux interbancaires. L’ESTR (Euros Shot Term Rate) ne verra pas le jour. Toutefois, il est entendu que l’Eonia n’est plus une référence pour les prêts entre banques au jour le jour. La Banque centrale européenne (BCE) a simplement décidé de modifier l’appellation de son taux à court terme en euros, déjà surnommé « Ester ». C’est « €STR » qui verra le jour en octobre. Nul n’ira ester en justice.
La banque d'Angleterre devrait observer le statu quo aujourd’hui, mais la solidité des chiffres de l'emploi fait écho à l’alerte de Mark Carney, qui juge le rythme de resserrement sous-estimé par les marchés.
L’ancien CEO de DWS, Axa France et Axa IM, Nicolas Moreau, vient d'être nommé au conseil consultatif du robo advisor Alpima. Le futur conseillerde la fintech, créée en 2014 à Londres parPierre Mendelsohn, est aujourd’hui CEO de la société de conseilLadbroke Advisory. Le robo advisors espère pouvoir capitaliser sur l’expérience, l’expertise et les contacts seniors dans l’asset management et l’industrie de l’assurancede Nicolas Moreau pour accélérer son développement.
Salvatore Rossi, 70 ans, directeur général de la Banque d’Italie, a annoncé mardi son prochain départ de l’institution, suite à des pressions du gouvernement. Il présidait par ailleurs Ivass, l’organisme italien de supervision du secteur de l’assurance. Il était le numéro deux de Banca d’Italia derrière le gouverneur Ignazio Visco. Début février, les dirigeants populistes Matteo Salvini et Luigi Di Maio avaient promis de remplacer les principaux dirigeants de la banque centrale, qu’ils accusent d’avoir échoué à éviter des scandales bancaires. Ignazio Visco, lui, a vu son mandat renouvelé en 2017, avant l’arrivée au pouvoir de la coalition formée par la Ligue d’extrême droite et le Mouvement 5 Etoiles anti-système.
Salvatore Rossi, 70 ans, directeur général de la Banque d’Italie, a annoncé mardi son prochain départ de l’institution, suite à des pressions du gouvernement. Il présidait par ailleurs Ivass, l’organisme italien de supervision du secteur de l’assurance. Il était le numéro deux de Banca d’Italia derrière le gouverneur Ignazio Visco.
La Fed, qui devrait maintenir le statu quo lors de sa réunion mercredi, s'inquiète déjà de la faiblesse de ses marges de manœuvre en cas de rechute de l'inflation.
L’incapacité de la Banque centrale européenne (BCE) à atteindre son objectif d’inflation malgré des années de soutien extraordinaire doit l’inciter à revoir la manière dont elle conduit sa politique, a alerté ce matin Olli Rehn, président de la banque centrale finlandaise siégeant au Conseil des gouverneurs de la BCE, et considéré comme un possible successeur de Mario Draghi à la présidence de l’institution. «L’interdépendance entre l’activité économique et les pressions inflationnistes semble s'être réduite ces dernières années (...). Si ce phénomène devait se révéler durable, il impliquerait une diminution de l’impact de la politique monétaire sur l’inflation par le biais de la demande globale», a-t-il expliqué.
La Banque centrale européenne (BCE) lancera le 2 octobre son nouveau taux interbancaire au jour le jour, qu’elle a renommé €STR plutôt qu’Ester, a-t-elle annoncé jeudi. «La BCE (...) fournira le détail du calcul d’un spread entre l'€STR et l’EONIA, à la demande du Groupe de travail sur les taux sans risque en euro», précise-t-elle dans un communiqué. L’€STR est appelé à remplacer l’Eonia comme référence des taux des prêts entre banques de la zone euro et donc à servir de référence pour la fixation des prix de milliers de milliards d’euros d’instruments financiers. La BCE a élaboré ce nouveau taux après l'échec d’une tentative de définition d’un nouvel instrument par le secteur bancaire lui-même.
Le virage accommodant adopté par les grandes banques centrales (BCE, Fed, BoJ, Banque du Canada, RBA australienne,...) depuis plusieurs mois, face aux risques croissants pesant sur l'économie mondiale, a fait grimper le volume d’obligations d’Etat à taux négatifs dans le monde à 9.300 milliards de dollars, selon les données fournies par Bloomberg. S’il reste bien inférieur à ses plus hauts historiques atteints en 2016 et en septembre 2017 (de 12.169 et 10.052 milliards respectivement), il enregistre une hausse de 3.000 milliards depuis son point bas atteint au mois d’octobre dernier, sans qu’aucune banque centrale n’ait encore eu besoin de baisser ses taux directeurs, et sans que la BCE n’envisage de reprendre ses achats nets de titres.