L’actualité et la veille en matière de fonds d’investissement, ainsi que les analyses sur les grandes tendances dans l’univers de la gestion d’actifs, son activité au travers des chiffres de collectes et d’évolution des encours des différentes classes d’actifs.
La guerre et la situation économique sur le vieux Continent ne permettent pas à cette catégorie de fonds de faire des miracles sur les derniers mois. Les performances sur le long terme et la notation d'Europerformance donnent néanmoins une autre lecture.
Tikehau monte dans le train de la démocratisation du private equity. Ici, nul besoin de Kim Kardashian. La société de gestion alternative vient de conclure un partenariat avec la fintech iCapital afin de distribuer certains de ses fonds aux clients particuliers par l’entremise des conseillers en gestion de patrimoine (CGP) européens. A travers cet accord, Tikehau et iCapital lanceront une plateforme de distribution des fonds non-côté de Tikehau pour les clients des gérants de fortune en Europe. Cette plateforme comprendra des stratégies d’investissement value-add et à impact dans l’immobilier ainsi que le troisième millésime de son fonds dédié aux opportunités spéciales. L’objectif de cet accord est de réduire les barrières à l’entrée inhérentes à cette classe d’actifs en automatisant la souscription et en assurant la transparence lors du processus d’investissement, la performance du fonds et du reporting. Tikehau Capital a conclu un partenariat équivalent avec Allfunds en juin 2021, pour offrir ses fonds non-coté aux clients de la plateforme de distribution. La société de gestion gérait 36,8 milliards d’euros au 30 juin 2022.
Le fonds CD France Expertise de Cholet Dupont Asset Management, qui comptait 55 millions d’euros d’encours à fin août, va voir son patrimoine augmenter à la faveur d’une fusion-absorption avec un autre fonds actions françaises géré par Oudart Gestion, Oudart Actions Françaises, a appris NewsManagers. Le fonds Oudart Actions Françaises compte plusde 25 millions d’euros d’encours à mi-septembre 2022. La fusion des deux fonds, entérinée début septembre, est prévue en date du 26 septembre. Selon un document consulté par NewsManagers, elle s’opère dans le cadre de la réorganisation de la gamme des deux sociétés de gestion. Pour rappel, les groupes Cholet Dupont et Oudart se sont rapprochés en juin 2021. Cholet Dupont AM et Oudart Gestion «ont estimé qu’il est dans l’intérêt des porteurs de parts des deux fonds de regrouper ces deux entités par voie de fusion, dans une même structure juridique». A date, le fonds CD France Expertise de Cholet Dupont Asset Management demeure le plus ancien fonds ouvert en actions françaises, catégorisé comme tel par le registre de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le fonds, investi dans les grandes capitalisations françaises, a été lancé début octobre 1979 et a vu son processus de gestion être modifié pour la dernière fois en octobre 2008 lorsque Philippe Lesueur, co-gérant avec Arnaud Cayla, en a repris la gestion. Oudart Actions Françaises présente, lui, un historique de performance de 30 ans, ayant été lancé en septembre 1992. Il est actuellement géré parNicolas Brault et Olivier Tellier.
Ces derniers mois, plusieurs affaires contribuent à faire tomber cette légende, les autorités continuant de progresser dans le traçage des cryptoactifs. Ce qui pourrait poser d’autres problèmes.
La semaine dernière, la Banque Centrale Européenne (BCE) a augmenté ses taux directeurs de 0,75 points de base, ce qui devrait entraîner une nouvelle hausse des taux de crédit immobilier dans les prochaines semaines. Toutefois, la majorité des banques a d’ores et déjà anticipé cette décision en procédant à une nouvelle hausse début septembre. Si le taux moyen sur 20 ans s’élève à 1,90 %, de nombreux établissements prêtent aujourd’hui à des taux bien supérieurs à 2 %. Si l’on ajoute les frais (garantie, dossier…) et l’assurance emprunteur, le taux annuel effectif global (TAEG) dépasse donc largement les taux d’usure, qui sont actuellement très bas. De nombreux acquéreurs doivent donc essuyer un refus de financement. Chez Artémis courtage, une trentaine de pourcents des dossiers ne peuvent pas être présentés aux banques ou financés selon les régions, ce qui est élevé.
Du nouveau dans la démocratisation du private equity. La société de gestion Mirova, filiale de Natixis Investment Managers, a décidé d’ouvrir à la clientèle privée son premier fonds de capital investissement à impact. «Une situation de marché favorable» Lancé en 2021, Mirova Environment Acceleration Capital ambitionne «d’accompagner en capital les entreprises dont l’activité vise à répondre aux Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies», écrit la société dans un communiqué. Son approche repose sur cinq thématiques: villes intelligentes, ressources naturelles, technologies agri-agro, économie circulaire et énergies propres. «La situation de marché est assez favorable à la stratégie du fonds, a souligné Marc Romano, directeur private equity impact chez Mirova, à la rédaction. Nous investissons dans des entreprises qui innovent pour avoir un impact positif sur l’environnement». Il vante égalementla «résilience du segment impact du private equity» dans la conjoncture: «Alors que nous entrons sans doute dans un cycle économique moins porteur, cette tendance de société très forte, qui nourrit la croissance des entreprises, est une source de valeur intéressante pour les particuliers». Un FCPR nourricier accessible dès 10.000 euros Le fonds est catégorisé article 9 du règlement Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) et est labellisé ELTIF (European Long-Term Investment Fund, ((1)), ce qui lui donne accès à tous les investisseurs professionnels et non professionnels éligibles du Vieux continent. Sur les 300 millions d’euros visés, le fonds en a déjà collecté 90 millions. Cinq investissements ont été réalisés en France et deux autres devraient bientôt suivre d’ici la fin de l’année, européens cette fois-ci (sur un total de 25 prévus). L’ouverture aux investisseurs particuliers, «prévue dès le lancement du fonds» assure Marc Romano, se fera en deux temps. Mirova Environment Acceleration Capital leur sera d’abord accessible dès 100.000 euros, avec une immobilisation des capitaux de 10 à 12 ans. Un Fonds commun de placement à risque (FCPR) récemment agréé par l’AMF devrait bientôt suivre, avec un ticket d’entrée de 10.000 euros seulement. Il servira de fonds nourricier à Mirova Environment Acceleration Capital Côté distribution, les discussions sont déjà engagées avec cinq banques privées et cinq assureurs vie. (1) Fonds européen d’investissement à long terme
Alors que la chasse aux «profiteurs de guerre» est ouverte, les banques ont accepté de freiner la hausse de leurs frais. Elles espèrent encore un geste sur le taux d’usure.
Avec des taux de crédits immobiliers très faibles, les épargnants n’ont pas pioché dans leur plan d'épargne logement qui se présente de fait comme un produit d'épargne de long terme. Mais la hausse des taux change la donne...
C’est mieux en le disant. Si depuis ses débuts Generali Global Infrastructure affiche une indépendance de gestion complète, son changement de nom annoncé ce mardi appuie encore davantage sur l’autonomie de cette entitéfaisant partie de l’écosystème de gestionnaires multi-spécialistes de Generali. Dorénavant, la société s’appellera Infranity. «Ce nom apporte plus de clarté pour les clients et reflète précisément les deux priorités de la société : ‘infrastructure’ et ‘humanité’», explique la société de gestion dans un communiqué. Cette évolution n’implique aucun changement dans la structure actionnariale. Generali reste majoritaire danscette structure créée en 2018 par Philippe Benaroya, Alban de La Selle et Gilles Lengaigne. Avec 7 milliards d‘euros sous gestion, Infranity, qui investit dans la dette et les actions d’infrastructure, a atteint sa taille critique. «Notre taille nous permet d’être un des plus gros investisseurs dans la plupart de nos opérations et de bénéficier de très bonnes opportunités d’investissement (le deal flow). Cela nous permet aussi de participer en amont à la structuration des opérations», précise Philippe Benaroya. Une clientèle de plus en plus externe Une partie importante de ses encours proviennent de Generali, mais sa collecte s’est ouverte aux clients externes et est aujourd’hui répartie de manière équilibrée entre l‘assureur et les clients tiers. Et si les fonds de la société de gestion restent avant tout destinés aux institutionnels, certains produits élaborés pour une clientèle de particuliers ont pris un poids non négligeable. Infranity a en effet distribué pour près de 800 millions d’euros sous la forme d’unités de compte pour les contrats d’assurance vie du groupe. Pour les prochains mois, le gestionnaire reste confiant sur son potentiel de collecte et espère bien continuer sur la même tendance que ces dernières années, avec entre 2 et 3 milliards de levées par an. Le gérant ne craint ni l’inflation, ni la hausse des taux. «Nos stratégies et nos investissements sont bien protégés face à l’inflation. Par ailleurs, la hausse des taux nous permet de générer des rendements plus attractifs sur la dette sans affecter les qualités de crédit de nos emprunteurs. Nos investissements en taux variables permettent également de bénéficier des éventuelles hausses de taux dans le futur. Nos emprunteurs restent généralement bien couverts face au mouvement de hausse des taux», assure Philippe Benaroya.
Pandat Finance, le pionnier français du courtage en placements de trésorerie a décidé de confier une minorité de son capital à Apax Partners et à Bpifrance pour accélérer sa croissance. Les deux partenaires financiers remplacent donc Isai, qui était entré en qualité d’actionnaire minoritaire en 2019. «Nous étions arrivés à la fin d’un cycle avec Isai et avons voulu trouver des partenaires financiers capables d’accompagner la forte traction de notre activité de courtage, explique David Guyot, dirigeant fondateurde Pandat Finance, aucôtéde Thomas Forest. L’objectif est clair: nous voulons tripler lenombrede nos collaborateurs et de nos clients, ainsi que notre chiffre d’affaires en cinq ans.» Par là même, la société ambitionne de maintenir sa croissance annuelle de plus de 30% pour voir ses revenus passer le cap des 45 millions d’euros. Cela en multipliant le nombre de ses implantations régionales. Basé à Paris, il a ouvert l’an dernier un bureau à Lyon, où huit professionnels officient. Cette année, des locaux ont aussi été inaugurés à Bordeaux, pour couvrir le Sud-Ouest. Et le groupe envisage encore d’ouvrir cinq bureaux supplémentaires dans l’Hexagone, ainsi que dans les pays limitrophes d’ici 2026. «La dimension de proximité et de conseil est fondamentale dans cette activité, qui reste essentiellement basée sur la confiance», souligne Isabelle Hermetet, associée chez Apax Partners. Pandat Finance revendique des relations avec plus de 600 clients parmi lesquels de nombreux groupes du SBF 120, des ETI et de multiples institutionnels. I
Plus de 1.500 fonds d’investissement pourraient perdre leur classification Article 9 au sens du règlement européen sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR), selon une analyse de FE fundinfo. Le fournisseur de données et de technologies pour fonds d’investissement a étudié les fichiers EET (European ESG Templates) de 6.000 produits classés Article 9 collectés auprès de sociétés de gestion et distributeurs de fonds. Ces fichiers EET, créés par le groupede travail européen du secteur financier (FinDatEx),regroupent et harmonisent, en un modèle de fichier unique, toutes les informations extra-financières des fonds concernés. Les fonds Article 9 de SFDR sont censés poursuivre un objectif clair de développement durable et donc ne réaliser presque exclusivement que des investissements durables. Or, l’analyse de FE fundinfo suggère que seulement 79 des 6.000 fonds Article 9 observés ont indiqué un niveau minimum d’investissement durable de 100% dans leur fichier EET et 168 autres ont indiqué un niveau de 90%. Le fournisseur de données précise que la grande majorité des fonds Article 9 ne publient aucun niveau minimum d’investissement durable dans leur fichier EET. Il observe que 663 fonds ont indiqué un niveau minimum de 0% tandis que 780 autres ont renseigné une proportion minimum d’investissement durable comprise entre 0,1% et 85%. Pour FE fundinfo, cela pose la question de savoir si les fonds Article 9, qui n’affichent pas 100% ou presque d’investissements durables, vont resserrer leurs critères d’investissement ou si les gestionnaires d’actifs vont commencer à les reclasser en fonds Article 8, pour lesquels aucun niveau minimum n’est requis.
DNCA Investments, affilié de Natixis Investment Managers, a pris la décision de fusionner ses fonds DNCA Actions Small & Mid Cap France (103 millions d’euros d’actifs fin août), lancé en 1995, et DNCA Actions Small & Mid Cap Euro, lancé en 2004. La fusion sera effective le 10 novembre prochain, selon une lettre aux investisseurs consultée par NewsManagers. Les deux fonds sont gérés par la même équipe (Daniel Dourmap et Thierry Cuypers).
Retour sur une semaine au cours de laquelle les lancements de fonds ont été nombreux, certains se distinguant par ailleurs par leur originalité. A noter quelques fonds dont la gestion a été sensiblement revue et méritaient de figurer dans les nouveautés.
Les taux remontent, mais dans le haut du classement de la catégorie investie en obligations internationales, les performances sur un an restent élevées pour des fonds libellés en dollars... ,
HSBC Asset Management a coté à Paris ce 8 septembre son nouveau fonds ETF biodiversité sur Euronext. Ce fonds, HSBC World ESG Biodiversity Screened Equity Ucits ETF, est une première sur Euronext Paris. Il réplique l’indice Euronext ESG Biodiversity Screened World USD développé par les équipes indicielles d’Euronext, en partenariat avec celles de HSBC AM. Il s’agit du premier indice biodiversité lancé par Euronext Paris.Sustainalytics et Iceberg Data Lab est intervenu en tant que fournisseur de données extra-financières. L’ETF, domicilié en Irlande, a été lancé et coté pour la première fois à Londres mi-août. L’indice de référence suit les marchés actions au niveau mondial avec un filtre ESG (environnement, social, gouvernance) et l’intégration d’enjeux liés à la biodiversité, tout en excluant notamment 25% des moins bons élèves en matière de notation extra-financière sur les 3 piliers E, S, G. Ainsi, il applique des filtres d’exclusion dont certains en lien direct avec la biodiversité : 1. Le premier filtre ESG applique des exclusions sur un certain nombre de secteurs de type armes controversés, tabac, énergie nucléaire, etc dont des exclusions spécifiques en lien avec des considérations relatives à la biodiversité, par exemple les pesticides, la chasse (notamment à la baleine), etc.; 2. Le deuxième filtre ESG élimine les 25 % des moins bons élèves en matière de notation extra-financière sur les 3 piliers E, S, et G, à l’aide de la méthodologie de calcul des risques ESG développée par Sustainalytics ; 3. Le troisième filtre exclu sur la base de l’approche CBF (Corporate Biodiversity Footprint) développée par Iceberg Data Lab les titres qui ont les scores (négatifs) les plus élevés en matière de biodiversité. Cette méthodologie utilise l’abondance moyenne des espèces pour établir ses scores de biodiversité et évalue quatre des pressions les plus fortes sur la biodiversité : le changement climatique, l’utilisation des sols, la pollution atmosphérique et la pollution de l’eau. Le fonds relève de l’Article 8 du règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité dans les services financiers (SFDR). Il doit aussi être coté en Allemagne (Xetra) et en Italie.
Les deux sociétés de gestion ont signé un partenariat de distribution. Le spécialiste du capital investissement pourra distribuer ses produits via le réseau de CIF du gérant immobilier.
Le concept semble plaire. Epopée Gestion a annoncé une nouvelle levée de fonds, de 100 millions d’euros, pour son fonds Epopée Immo Rendement I. Ses encours atteignent aujourd’hui 260 millions d’euros, un montant supérieur à la cible de 250 millions que le gestionnaire se serait fixée. Avec une demande qui reste forte, il n’est pas exclu que la taille du fonds aille bien au-delà de ces montants dans les prochains mois. Depuis son lancement, en mars 2021, le véhicule d’investissement applique les mêmes principes. Il investit sur des infrastructures immobilières d’entreprises sur l’Arc atlantique. Avec cette stratégie, il coche plusieurs cases pour attirer les institutionnels, à qui il est destiné. «Nous avons créé ce fonds car nous avons constaté que les institutionnels étaient assez peu présents sur des actifs en régions. C’est parce qu’ils ne disposent pas toujours d’équipes disponibles pour aller sur le terrain dans des villes de taille moyenne et intermédiaire. Dans le même temps, les entrepreneurs en régions ne trouvaient pas de financeurs pour leurs biens immobiliers», explique Ronan Le Moal, cofondateur et directeur général d’Epopée Gestion. Tickets de 8 à 10 millions d’euros Le fonds s’inscrit comme une poche de diversification pour des investisseurs qui sont déjà très bien positionnés sur des actifs à Paris et en région parisienne. Outre cet aspect, les rendements des biens sur lesquels il se positionne sont en général supérieurs de 180 à 200 points de base à ce qui peut être observé dans la capitale. «Sur l’Arc atlantique, les rendements des bureaux peuvent atteindre 4% à 6%», précise le gestionnaire. Les actifs du fonds sont constitués de manière équipondérée entre le secteur tertiaire (les bureaux), les locaux d’activité, comme des concessions automobiles, ou la logistique. Le fonds investit avec des tickets de l’ordre de 8 à 10 millions d’euros par actif. «C’est une taille d’actifs assez importante, mais pas assez pour que de gros institutionnels se positionnent en direct. Ces derniers cherchent davantage des biens compris entre 50 et 300 millions d’euros.» Enfin, le fonds a entamé une démarche pour obtenir un label d’investissement socialement responsable (ISR). En deux ans d’existence, Epopée, rentable, gère déjà près de 500 millions d’euros. Il a dans ses cartons d’autres projets pour de nouveaux produits, toujours dans l’optique de soutenir le tissu économique en régions. Il n’y a pas de raison pour que les investisseurs ne suivent pas.
Le groupe de gestion de patrimoine a signé sa seconde acquisition de l’année, mais cette fois dans la gestion de fortune avec Haskell Patrimoine Conseil.
Les investisseurs britanniques ont retiré 1,9 milliard de livres (2,2 milliards d’euros) des fonds actions commercialisés au Royaume-Uni en août, selon les données de Calastone. Il s’agit d’une décollecte record, les précédents, d’un montant d'1,5 milliard de livres, datant de juin et juillet 2016 dans la foulée du vote en faveur du Brexit. Calastone précise que ces sorties sont davantage dues à un choix de sortie des fonds des investisseurs plutôt qu'à une chute des ordres d’achat. Le mouvement de vente d’ampleur sur les actions s'étant étalé de mi-juillet à mi-août a pesé lourd dans ces choix puisque les fonds actions au Royaume-Uni ont décollecté à hauteur de 2,33 milliards de livres sur la période. Cette décollecte a d’abord été observée sur les fonds investis en actions britanniques, qui ont accusé des rachats de 759 millions de livres en août et que les investisseurs locaux désertent continuellement depuis maintenant 15 mois. Les fonds actions nord-américaines, européennes et Asie-Pacifique ont aussi souffert des sorties des investisseurs britanniques. Une seule catégorie de fonds actions a trouvé grâce aux yeux des investisseurs britanniques en août. A savoir les fonds investis dans les compagnies d’infrastructures et d'énergies renouvelables qui ont collecté 146 millions de livres. Depuis le début de l’année, les investisseurs britanniques ont retiré 4,3 milliards de livres des fonds actions.
C’est confirmé. Axa Investment Managers va lancer une gamme d’ETF, c’est-à-dire des fonds indiciels cotés, dès ce mois de septembre, corroborant une information dévoilée par NewsManagers en juin. La filiale de gestion d’Axa doit officiellement l’annoncer ce jour. Il s’agit donc d’un retour sur un type de produits qu’elle avait préférer délaisser en 2009 au profit de son partenaire de l'époque BNP Paribas Asset Management (pour la gamme baptisée EasyETF). La société compte toutefois se focaliser sur un segment précis des ETF, celui des ETF gérés de manière active. C’est une stratégie que d’autres gestionnaires connus pour être des gérants actifs ont préféré adopter pour essayer de capter un marché en très forte croissance sans pour autant casser leur image de gérants de conviction. Il permet d'être aussi sur un marché un peu moins encombré par la concurrence et les acteurs historiques comme BlackRock ou Vanguard. «L’idée est d’utiliser un moyen de vente supplémentaire qui vient s’ajouter à la croissance organique du business core. C’est une évolution tout à fait naturelle pour Axa IM, complémentaire de notre offre, assure le président exécutif d’Axa IM, Marco Morelli, qui ajoute : « nous ne perdons pas notre vocation historique de gestion active. Dans un ETF géré activement, le gérant décide où et comment investir l’argent ». L’accent sera mis au départ sur l’investissement responsable. Le premier ETF lancé sera en effet sur la biodiversité et suivra ensuite -une quinzaine de jours plus tard - un ETF sur le changement climatique. Ces véhicules seront cotés dans un premier temps sur Deutsche Börse, pour des raisons essentiellement de «timing», selon nos informations. Le gérant prévoit d’avoir des équipes de gestion et de ventes entièrement dédiées et intégrées dans leur division de stratégie «core». A cet effet déjà, Charles Lewandowski a été recruté côté gestion et rejoindraLorraine Zafrani, et Brieuc Louchard a été recruté côté trading. L’arrivée de ce dernier en mars dernier, alors qu’il était responsable des ETF chez Euronext, semblait annonciatrice de ce virage stratégique pris par Axa IM. «Notre objectif est de parvenir à une position de leadershipdans les ETF actifs. Du moment que nous nous embarquons dans cette stratégie, comme pour toute stratégie, nous voulons devenir un des leaders du marché en Europe», indique Marco Morelli. Un leader dans un marché qui reste pour le moment de niche. Les ETF actifs représentaient 474 milliards de dollars d’encours à fin juillet selon le cabinet de recherche ETFGI, soit tout juste 5% du total des encours des ETF dans le monde.
Elle écarte l'idée d'une fiscalisation des livrets réglementées pour inciter les Français à prendre plus de risques dans leurs placements mais propose des ajustements à la marge.
Les plateformes de distribution se structurent pour capter les deux extrémités de l’industrie de la gestion d’actifs : distributeurs et fournisseurs de fonds.