L’actualité et la veille en matière de fonds d’investissement, ainsi que les analyses sur les grandes tendances dans l’univers de la gestion d’actifs, son activité au travers des chiffres de collectes et d’évolution des encours des différentes classes d’actifs.
La philosophie de l’investissement value a été dévoyée car l’investisseur value n’a jamais privilégié ni un multiple le plus bas possible ni de choisir ses entreprises dans la case « value ».
Chasser le naturel, il revient au galop. Le dernier baromètre de l’épargne et de l’investissement de l’Autorité des marchés financiers (AMF), représentatif de 2.000 personnes, met des mots sur les intentions d’investissement des épargnants de l’Hexagone. L’appétit des Français pour la Bourse est en recul. Et ce malgré un regain d’intérêt durant la crise sanitaire, moment où les marchés étaient à leur apogée. Dans ce contexte économique incertain, 58 % des Français ne sont pas prêts à accepter plus de risques sur une partie de leurs placements, contre 49 % un an plus tôt. Après une nette augmentation en 2021, les intentions d’investir en actions dans les 12 prochains mois diminuent de six points et retombent au niveau de 2019, à 19 %. Ce fléchissement se vérifie surtout chez les plus de 55 ans, plus frileux (12%), mais aussi chez les moins de 25 ans, qui restent toutefois la tranche d’âge la plus enthousiaste (30 %). Néanmoins, la perception de l’investissement en Bourse reste positive dans l’état d’esprit des Français qui sont 47% à estimer que les placements en actions ont été performants ces cinq dernières années.
Les encours de la gestion d'actifs mondiale - fonds de fonds inclus - restent stables d'un trimestre à l'autre, à 62.023 milliards d'euros fin septembre.
Trois nouveaux fonds cette semaine proche de la trêve des confiseurs. Aux extrêmes, l'un portant sur le métavers et les deux autres sur l'obligataire à échéance.
Le profil des obligations convertibles leur permet de bien résister dans l'environnement actuel. Mais il faudra du temps pour effacer les stigmates des taux bas sur des périodes d'observation plus longues.
Si la RSE et les critères ESG ne font pas encore l’objet de véritables négociations contractuelles dans le cadre de la réalisation de leurs investissements, les sociétés de gestion y travaillent. ,
Le concept de « température des portefeuilles » peut structurer la lutte contre les risques climatiques, pour peu que l’on en harmonise les modes de mesure.
Eric Pinon, président d’honneur et Thomas Valli, directeur des études économiques de l’Association française de la gestion (AFG), reviennent sur la place de la gestion d'actifs dans l’épargne financière des ménages.
Le millésime qui s'achève est une année de jonction. Il aura à la fois marqué la fin d’une période complexe mais maîtrisée, et ouvert des temps bien plus difficiles à cerner.
Dans un contexte inflationniste, l’indice de performance de l’épargne financière des ménages pourrait renforcer la transparence des portefeuilles des Français et en améliorer la diversification.
Indosuez Wealth Management a annoncé ce 14 décembre trois nominations au sein de sa direction générale. Olivier Carcy est nommé directeur général Europe pour Indosuez Wealth Management et senior country officer pour le groupe Crédit Agricole au Luxembourg, et remplace Olivier Chatain, qui est nommé responsable stratégie, juridique et transformation d’Indosuez Wealth Management. Marc-André Poirier est lui nommé directeur général pour la Suisse d’Indosuez Wealth Management et senior country officer pour le groupe Crédit Agricole. Ils sont tous les trois rattachés à Jacques Prost, le directeur général d’Indosuez Wealth Management. Olivier Carcy est désormais responsable du pilotage et du développement de l’activité de gestion de fortune de la zone Europe (hors France), notamment au travers des implantations d’Indosuez en Belgique, Espagne et Italie. Basé à Luxembourg, il intègre le comité de direction. Olivier Chatain supervise la stratégie du groupe Indosuez ainsi que les lignes métiers Juridique et Secrétariat Général. Basé à Paris, il demeure membre du comité de direction. Enfin, Marc-André est responsable du pilotage et du développement de l’activité de gestion de fortune en Suisse, en Asie et au Moyen-Orient. Il a également la responsabilité des métiers de banque commerciale et du financement transactionnel des matières premières en Suisse. Basé à Genève, il intègre le comité de direction.
A quelques semaines de l’entrée en application des normes techniques du règlement SFDR («Sustainable Finance Disclosure»), les investisseurs naviguent toujours dans un «flou artistique» pour mettre en conformité leurs fonds dits «durables» (Article 9), estime la dernière étude de Novethic et de l’Ademe parue mercredi 14 décembre. La vague récente de déclassification des fonds Article 9 en Article 8 moins astreignants, traduit la fébrilité des sociétés de gestion. «Les prérequis techniques adoptés à l’été ont semblé trop exigeants aux yeux des sociétés de gestion», avance Novethic. Les grands gérants comme Blackrock, Amundi, Axa IM ont fait machine arrière et plaidé le «malentendu ». Les principes directeurs de la classification des fonds ont été présentés le 10 mars 2022. Les normes techniques devant clarifier la pratique s’appliqueront le 1er janvier 2023. Entre temps, le marché a pris peu à peu conscience de ce qu’attendaient les régulateurs, sur les «objectifs de durabilité, les indicateurs à utiliser ou la part que le portefeuille doit allouer à des investissements durables». Ainsi, depuis juin 2022 et la publication d’une première version («draft») des normes techniques, les gérants savent qu’un fonds Article 9 ne pourra investir, sauf cas particuliers, que dans des actifs répondant à cette définition «durable». Or, selon l’étude de Novethic, seuls 19 fonds étiquetés Article 9 sur un panel de 195 fonds annonçaient une part minimum d’investissements durables (autour de 80% des actifs). Depuis novembre, les gérants savent également qu’ils devront appliquer la même définition «durable» à l’ensemble de leurs fonds, y compris les ETF et les fonds de fonds. Par exemple, un gérant qui exclut des entreprises fossiles d’un fonds Article 9 selon le principe «de ne pas causer de préjudice», «pourra difficilement» considérer qu’une major pétrolière participe à la transition en investissant dans des énergies renouvelables, dans un autre fonds, explique Novethic. Le spécialiste de la finance durable a passé en revue 217 fonds gérés en France, auto-classifiés « Article 9 » au 10 mars 2022. A ce jour, 22 fonds sont passés en Article 8, réduisant le panel à 195 fonds. Le panel comporte 143 fonds actions (61 milliards d’euros), 41 fonds obligations (10 milliards d’euros) et 11 fonds diversifiés (1 milliard d’euros). Novethic constate que les sociétés de gestion n’ont pas encore intégré et expliqué formellement la façon dont leurs fonds répondent à la réglementation. Dans leur documentation, 42 fonds disposent d’un document ou encadré SFDR dédiés qui permet de mieux appréhender leur intention. «Il est en majorité question de contribuer à (et plus rarement « financer ») des enjeux de transition énergétique, d’accès à l’eau, d’atteinte des ODD, d’amélioration des conditions d’emploi ou d’accès à l’éducation, en guidant les investissements dans des entreprises dont les produits, services ou dimensions sociales répondent à ces défis, là où réside leur « contribution attendue », souligne l’étude. De nombreuses incertitudes et interprétations La Commission européenne et les autorités de supervision européennes (Esma, EBA, Eiopa) ont essayé de préparer le marché à travers une série de «Foire aux Questions», même si cela a pu soulever plus de questions que de réponses. La complexité ou le manque de précisions du texte ont obligé les autorités de supervision à envoyer en septembre leur propre série de questions… à la Commission européenne. La définition même de l’investissement «durable» reste sujette à des interprétations. Le régulateur s’appuie sur trois briques essentielles pour sa définition du durable : la contribution positive à un objectif environnemental, «mesuré par exemple au moyen d’indicateurs clés en matière d’utilisation efficace des ressources», l’absence de préjudice important à aucun de ces objectifs («Do Not Significant Harm») et le respect de «pratiques de bonne gouvernance» des sociétés en portefeuille. Dans le panel, Novethic compte «quelques rares» sociétés de gestion qui essaient d’appliquer et traduire la définition «durable» dans une approche d’investissement en désignant les placements considérés comme durables et ceux qui ne le sont pas. Les indicateurs de mesure de réalisation de l’objectif d’investissement durable restent peu développés et sont issus majoritairement de la liste des 64 « PAI » («principales incidences négatives»). Mais ces derniers renvoient davantage à des «thèmes» et à une approche de maîtrise des risques qu’à «une démonstration de contribution positive». En l’absence de données des émetteurs, des investisseurs comme Sycomore ont recours à la NEC, «Net Environmental Contribution», pour mesurer la contribution de leurs investissements à des objectifs environnementaux. La directive CSRD – «Corporate Sustainability Reporting Directive» devrait nourrir le travail des acteurs financiers à partir de 2025. Mais, aux Pays-Bas et en Suède, les autorités nationales ont déjà commencé à procéder à des contrôles de la bonne mise en application du règlement SFDR.
La plateforme a conclu un contrat d’agent lié avec sa structure Blast.Club. Les clients de WiSeed pourront investir dans une trentaine d’entreprises sélectionnées par l’entrepreneur dès 1.000 euros.
Le fonds de private equity dédié aux sociétés biopharmaceutiques signe une année 2022 active, avec six investissements, deux refinancements et une sortie.
Microsoft va acquérir 4% du London Stock Exchange dans le cadre d'un contrat de 10 ans dans le cloud. AWS et Google ont ouvert la voie avec le Nasdaq et le CME.
Si la classe d’actifs conserve tout son attrait auprès des investisseurs, ces derniers doivent revoir leur allocation. Une aubaine pour le marché secondaire.
Jeremy Hunt a présenté sa réforme, loin du Big Bang annoncé, qui contient 30 mesures diverses visant à améliorer l’attractivité et la compétitivité du Royaume-Uni.
Conserver des vins de qualité en vue de se constituer une cave nécessite de prendre quelques précautions. Le vin est un produit du terroir qui a nécessité beaucoup de savoir-faire lors de son élaboration. Mais sans conditions de stockage optimales, un grand vin risque de perdre toutes ses qualités gustatives… et sa valeur marchande.
Encore une petite semaine pour les sorties de nouveaux fonds. A noter la naissance d'un fonds "bien-être". Après celui du plaisir la semaine dernière, un nouveau filon ?
Les fonds thématiques sont faits pour s'inscrire durablement dans le paysage. Et cela tombe bien, leurs performances sont pour certains d'entre eux, très convaincantes...
La principale mesure proposée : contraindre tous les prestataires de services sur cryptoactifs, à signaler aux autorités fiscales les transactions effectuées.
L’agence de notation crédit Moody’s estime que les taux de croissance des encours des gérants seront encore mis à l’épreuve au premier semestre de l’année prochaine.
Le total d’encours des fonds article 9 dégradés atteint 125 milliards de dollars, rapporte Bloomberg sur la base de chiffres compilés par Morningstar. Ce montant provient de nombreuses sociétés de gestion qui ont effectué ce mouvement en vue des dernières précisions réglementaires sur SFDR et qui s’appliqueront au 1er janvier 2023. Il inclut désormais Axa IM qui avait prévenu le marché il y a quelques mois qu’il allait reclassifer plusieurs dizaines de fonds article 9. Ce reclassement concerne 20 milliards d’encours à fin juin, indique Bloomberg. La société de gestion a précisé en outre à l’agence de presse que ces encours concernent 45 fonds reclassifés en article 8 ainsi que des mandats .
La Banque Postale Asset Management (LBP AM) et sa filiale Tocqueville Finance ont dévoilé leur politique biodiversité, à l’occasion du démarrage de la COP 15 Biodiversité qui se tient à Montréal du 7 au 19 décembre. Cette politique contribuera à 16 objectifs sur 21 du projet de Cadre Mondial de la Biodiversité pour l’Après-2020. Ce dernier, conçu pour transformer la relation entre la société humaine et la biodiversité afin de vivre en harmonie avec la nature, est toujours en cours de validation dans le cadre de la COP-15 sur la biodiversité. La politique biodiversité de LBPAM s’appuiera sur cinq leviers: les politiques d’intégration, d’exclusion, d’engagement actionnarial, de RSE, et d’influence. La politique d’intégration vise à intégrer systématiquement la biodiversité au sein du système de notation propriétaire d’investissements. Il comprendra également le calcul de l’empreinte biodiversité des portefeuilles avec la méthodologie Global Biodiversity Score, créée par Caisse des Dépôts (CDC) Biodiversité. A travers la politique d’exclusion, LBP AM et sa filiale excluront des entreprises ayant une incidence conséquente sur la biodiversité ainsi que celles sans des plans de remédiations en place. La politique d’engagement actionnarial vise à s’engager avec les entreprises investies afin de les inciter à réduire leurs impacts sur la biodiversité et contrôler leurs dépendances au capital naturel. La politique RSE intégrera la sensibilisation et la formation des collaborateurs pour encourager les écogestes et réduire l’empreinte biodiversité de LBPAM et sa filiale. Enfin, la politique d’influence soutiendra des initiatives réglementaires afin de renforcer l’action des entreprises en faveur de la biodiversité. La société de gestion participera aux consultations sur les cadres comme la TNFD (Taskforce on Nature-related Financial Disclosures) ou les standards de l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) en matière de reporting extra-financier ainsi que sur des réglementations comme celle concernant la déforestation importée en Union Européenne. LBPAM sera présent à la COP-15 pour la biodiversité à Montréal, représentant les institutions financières aux côtés des PRI (Principes pour l’investissement responsable), Finance for Biodiversity Foundation et Finance for Tomorrow. LBPAM et la maison mère, La Banque Postale, demandent aux gouvernements d’aboutir à un accord précis lors de cette réunion de COP 15. Cela permettra l’alignement des actions de l’ensemble des acteurs économiques afin d’inverser la trajectoire de perte de la biodiversité et de contribuer via des solutions fondées sur la nature.