L’actualité et la veille en matière de fonds d’investissement, ainsi que les analyses sur les grandes tendances dans l’univers de la gestion d’actifs, son activité au travers des chiffres de collectes et d’évolution des encours des différentes classes d’actifs.
Louvre Banque Privée (ex-BPE), filiale de la Banque Postale, a annoncé ce 5 décembre avoir noué un partenariat de distribution avec la société de capital-risque OneRagTime. La clientèle en gestion de fortune aura ainsi accès aux investissements sélectionnés par les équipes de la société d’investissement cofondée par Jean-Marie Messier. « Nous avons choisi OneRagtime car c’est un acteur qui partage nos valeurs de banque privée positive et citoyenne, notamment au travers de sa sélection de jeunes sociétés innovantes respectant les critères ESG », a déclaré Jean-Marc Ribes, président du directoire de Louvre Banque Privée, dans un communiqué.
La filiale de Crédit Agricole Corporate & Investment Bank met à disposition de ses clients particuliers et professionnels une plateforme digitale donnant un accès direct à un panel d’instruments financiers.
Gérard Maurin, le fondateur du Collectif Porteurs H2O, et fondateur du cabinet de gestion de patrimoine Mesnil Finance, réagit à l’audience de H2O AM devant la Commission des sanctions de l’AMF, qui s’est tenue le 25 novembre.
Les sociétés de gestion françaisesMontaigne CapitaletLa Financière Dessellignyont annoncé, ce lundi, leur rapprochement. « Ce rapprochement va nous permettre de franchir le cap des 500 millions d’euros d’encours, et constitue une étape importante en vue de la création d’un acteur de référence de la gestion privée en France », a commenté Pierre Willot, président de Montaigne Capital, dans un communiqué.
Les unités de compte vont se verdir. La proportion d’unités de compte (UC) articles 8 et 9 au sens de la réglementation SFDR (règlement européen sur la finance durable) devrait connaître une croissance de 15% à 32% au cours des 12 à 24 prochains mois, selon l’étude Edge-European Edition de Cerulli. «Les assureurs mettent à jour leurs plateformes de fonds pour les unités de compte afin de répondre à la demande croissance de fonds durables», explique Wouter Bakker, analyste senior chez Cerulli. «En Europe, les compagnies d’assurance sous-traitent la majeure partie de leurs actifs en unités de compte et recherchent le soutien de gérants externes pour développer de nouveaux fonds articles 8 ou 9 pour les unités de compte.» Quelque 44% des assureurs français, 46% des britanniques et 42% des italiens interrogés s’appuient pour cela sur des gérants externes, selon l’étude. La rapidité dépend de la taille Cerulli prévoit que les plus grands assureurs seront plus rapides à adopter des fonds articles 8 ou 9 dans leurs UC que les petits et moyens acteurs. Les assureurs européens qui disposent de 50 milliards d’euros d’actifs sous gestion ou plus devraient voir croître leur proportion de fonds durables dans leurs UC de 17% à 36% sous deux ans. En revanche, les assureurs pilotant moins de 10 milliards d’actifs connaitraient une croissance de ces fonds dans leurs UC de 13 à 27% sur la même période (+14 points de pourcentage). En Europe, les fonds catégorisés 8 et 9 sont principalement disponibles aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Toutefois, les compagnies d’assurance françaises et allemandes devraient voir augmenter leurs volumes d’UC durables: les acteurs français anticipent une hausse de ces fonds dans leurs UC de 9 à 24 points de pourcentage dans les deux ans. Des thèmes précis Les thématiques clés ciblées pour les UC des assureurs européens sont les énergies renouvelables, le changement climatique et la biodiversité. 66% des compagnies européennes prévoient de sélectionner des fonds développant des stratégies autours des énergies renouvelables dans les 24 prochains mois. Les bâtiments verts, le logement abordable et les objectifs de développement durable des Nations unies ne devraient pas cependant retenir leur attention dans les deux prochaines années.
Est-ce la trêve des confiseurs que l'on voit pointer à la fin du mois chez les gérants d'actifs et donne des idées de repos dès aujourd'hui ? Où est-ce un simple coup de mou des sociétés de gestion ? Toujours est-il qu'un seul fonds a fait son apparition cette semaine. Pas n'importe lequel il est vrai puisqu'il s'agit d'un fonds actions sur le thème du plaisir. Vaste progarmme...
Cette catégorie regroupant les fonds de trésorerie met en évidence les conséquences des taux bas voire négatifs des dernières années. A noter qu'elle est exclue de la classification Europerformance.
Dans un communiqué paru ce 29 novembre, les membres de l’Efama, l’association européenne de la gestion d’actifs, ont indiqué «suivre de près» les discussions en cours au Parlement européen et au Conseil pour parvenir à un compromis sur la révision de la directive MIF. «Avec une large majorité d’acteurs du marché, y compris le sell-side et les plateformes de négociation alternatives, nous avons toujours plaidé en faveur d’une base de données post-négociation en temps réel pour les actions avec l’inclusion de données pré et post-négociation. Étant donné que la conception de la base de données post-négociation prévoit une compensation équitable pour les fournisseurs de données (c’est-à-dire les bourses), il n’y a absolument aucune raison de proposer une base de données post-négociation retardée, lente ou contenant autre chose que des flux de données en direct», indique le communiqué. L’Efama estime que ses membres connaissent «mieux que quiconque» la valeur des données qu’ils demandent, et que ne pas produire une telle base de données post-négociation «entravera la progression de l’Union des marchés de capitaux (CMU), et institutionnalisera une faiblesse que nous avons vis-à-vis d’autres juridictions pour les années à venir». «Nous sommes surpris que la livraison de données en temps réel soit même contestée, étant donné que la position de l’industrie a été reconnue et soutenue par le Parlement européen sur ce sujet, et par la proposition de la Commission européenne elle-même», conclut l’association.
La fédération européenne des investisseurs particuliers, Better Finance, a envoyé, ce lundi, une lettre conjointe avec le Bureau européen des unions de consommateurs et Finance Watch à la commissaire européenne aux services financiers, à la stabilité financière et l’union des marchés de capitaux Mairead McGuinnness ainsi qu’au commissaire européen à la justice Didier Reynders. La Commission européenne planche sur sa stratégie pour rendre les produits d’investissement dédiés aux particuliers plus transparents, simples, justes et rentables. Dans ce cadre, les trois organisations réitèrent leur demande de bannir les inducements – soit tout avantage ou rémunération perçu par un prestataire en provenance d’un tiers producteur – dans la vente de produits financiers dans l’Union européenne. Les conseillers en investissement financiers, fournisseurs et distributeurs de fonds sont les premiers visés. Les organisations souhaitent que la Commission prenne exemple sur les Pays-Bas et le Royaume-Uni où les rétrocessions sont déjà totalement interdites. «Dans la majorité des pays de l’UE, les ventes de produits financiers basées sur des rétrocessions restent la norme. Les conseils financiers motivés par des rétrocessions ne sont pas du tout des conseils, mais simplement un argumentaire de vente, qui aboutit souvent à ce qu’un produit soit proposé à un client non pas parce qu’il présente un bon rapport qualité-prix pour le client, mais parce que la vente du produit procure des avantages monétaires au vendeur», pointent les organisations dans leur lettre. Elles contestent aussi «le faux narratif» des associations financières sur le déficit d’accès aux conseils en investissement pour les investisseurs particuliers britanniques et néerlandais depuis l’interdiction des rétrocessions. Le conseil indépendant ultra-minoritaire en France Le régulateur britannique des marchés financiers, Financial Conduct Authority (FCA), dévoile d’ailleurs ce mercredi ses propositions pour rendre le conseil financier plus accessible aux particuliers. Elles induisent la création d’un régime de conseil financier simplifié. La FCA propose ainsi de limiter l'éventail des investissements possibles afin que les conseils soient plus faciles à fournir et à comprendre, de permettre le paiement échelonné des frais de conseil pour éviter au client des factures initiales élevées ou encore de rendre les exigences de qualification pour le nouveau régime plus proportionnées pour baisser le coût de la fourniture de conseils simplifiés. Le sujet des rétrocessions est sensible en France. Dans un récent rapport, l’Autorité des marchés financiers soulignait que la rémunération des conseillers en investissement financiers et conseillers de gestion en patrimoine (CIF CGP) était, fin 2021, principalement constituée de rétrocessions de droits d’entrée et de frais de gestion annuels, soit respectivement 73 % et 17 % du chiffre d’affaires total déclaré par les CIF. En 2021, les CIF CGP ont collecté 16,23 milliards d’euros, suggérant un taux de rétrocession moyen pour les droits d’entrée de 2,53%. Celui sur les frais de gestion serait de 0,29% selon l’AMF. Quelque 77% des CIF CGP fournissent majoritairement des conseils exclusivement non indépendants. Seuls 6 % des CIF CGP fournissent exclusivement des conseils indépendants. Les CIF CGP restants (17 %) fournissent à la fois des conseils de manière indépendante et non indépendante ou n’ont pas renseigné l’information.
On connaissait la chanson The Good Life, standard international du jazz interprété par Tony Bennett et plus tard repris en français par Sacha Distel. Désormais, The Good Life se décline aussi en un fonds d’investissement qu’a lancé, mi-novembre, le gestionnaire d’actifs français Fourpoints Investment Managers. Ce nouveau fonds commun de placement investit dans des sociétés qui prennent en compte la notion de «plaisir» et de «confort» des consommateurs. Il s’adresse aux conseillers de gestion de patrimoine, banques privées et fonds de fonds des sociétés de gestion.
Les marchés financiers ont rattrapé, en un peu moins de deux mois, une bonne partie des pertes enregistrées depuis le début de l’année. La semaine qui s’ouvre s’annonce cruciale pour la poursuite, ou non, du rallye boursier.
La Financière de l’Echiquier a de nouvelles ambitions pour son activité de gestion privée globale. La société de gestion a décidé de créer une nouvelle identité pour répondre aux besoins de sa clientèle privée. Baptisée Echiquier Gestion Privée, l’entité compte s’appuyer sur des stratégies patrimoniales personnalisées ainsi que sur la disponibilité de ses équipes. Ces services seront accessibles via son site internet dédié. Bertrand Merveille, directeur général délégué de La Financière de l’échiquier et désormais directeur d’Echiquier Gestion Privée, devra diriger une équipe de 25 personnes qui sera elle-même en charge de près de 8.000 clients et de deux milliards d’euros d’encours conservés. Le nouveau patron souhaite d’ici cinq ans, «faire passer de deux à trois milliards d’euros la conservation de ses clients privés grâce notamment à une offre patrimoniale enrichie», nous apprennent nos confrères de l’Opinion. Evolution de l’offre «Avec l’accélération des encours conservés, dans un contexte complexe pour les investisseurs, le moment était propice pour lancer Echiquier Gestion Privée (…)», explique Bertrand Merveille. L’évolution de l’offre a vocation à servir un accompagnement global grâce à des expertises plurielles et doté d’un conseil patrimonial personnalisé. «La Financière de l’Echiquier étoffe ainsi ses savoir-faire historiques forgés sur les marchés financiers, par nature exigeants, d’expertises diversifiées telles que les produits garantis ou encore l’immobilier, permettant de répondre à toutes les problématiques rencontrées par les investisseurs», indique la société de gestion dans une note.
Retour sur une catégorie phare dont six des dix premiers fonds affichaient sur un an début septembre des performances positives, et une moyenne à -17.47%. Moins de trois mois plus tard, le tableau n'est plus aussi séduisant...
Les superviseurs européens vont lancer au cours du deuxième semestre 2023, une action de surveillance commune sur les risques liés à la durabilité et les informations à fournir.
Jamais deux sans trois. LCL Banque Privée a annoncé compléter sa gamme d’allocation à thématiques responsables et durables. Elle propose désormais une nouvelle allocation basée sur les 17 objectifs de développement durable des Nation-Unis. L’offre est disponible dans les contrats d’assurance-vie des 218.000 clients de la banque privée dans le cadre d’une délégation de gestion. «Avec LCL Better World, nous avons souhaité aller plus loin que les seuls critères ESG», indique Estelle Ménard, directrice des investissements de LCL banque privée.
Au cours d’une année 2022 chahutée sur les marchés, La Financière de l’Echiquier a continué à étoffer sa gamme de fonds. «Le contexte difficile que nous connaissons actuellement nous a poussé à innover encore plus», a déclaré Bettina Ducat, la directrice générale de La Financière de l’Echiquier, lors d’une conférence dédiée aux media internationaux organisée vendredi 18 novembre. La société de gestion française du groupe Primonial vient ainsi de repositionner un fonds sur le thème de l’accès à la santé, dénommé Echiquier Health Impact For All. Il s’agit désormais d’une stratégie à impact social, classée article 9. Ce fonds d’actions mondiales se concentrera sur quatre axes: la disponibilité, l’accessibilité, le caractère abordable et l’acceptabilité des soins. Pour renforcer l’impact du fonds, une partie des frais de gestion seront versés à l’association Les Ptits Doudous, qui vise à améliorer l’accueil et le bien-être des enfants qui subissent une opération chirurgicale. Toujours côté actions, LFDE va prochainement sortir un fonds sur une nouvelle thématique, autour de la démondialisation et de la souveraineté. Enfin, la boutique va, à son tour, proposer un fonds obligataire à échéance. Ce produit sera à horizon 2024. LFDE mise sur ces produits pour relancer une collecte qui s’est tarie en 2022, alors que la décollecte est restée stable, selon Bettina Ducat, interrogée en marge de la conférence. Au total, la société de gestion a vu sortir autour de 500 millions d’euros en net, soit environ 5 % des encours. L'éducation financière des femmes Parmi les autres actions menées en 2022, LFDE a aussi conçu avec Primonial, son actionnaire à 100 %, un produit structuré basé sur une sélection active de valeurs qu’elle a réalisée. Ce produit a été distribué dans une grande banque. Sur le front commercial, la société de gestion a continué à être active à l’international, notamment en Allemagne, où l’équipe s’est étoffée et a remporté de gros mandats institutionnels sur l’impact. Un bureau en Suisse alémanique a aussi été ouvert. S’agissant de Italie et de l’Espagne, LFDE est en train de recruter. Bettina Ducat explique enfin que LFDE a beaucoup travaillé sur l’éducation financière, notamment des femmes, un sujet qui lui tient à cœur. La dirigeante s’est engagée dans un partenariat avec viveS, un media autour des femmes, pour concevoir des capsules vidéo. Dans ce domaine de l’égalité hommes et femmes, Bettina Ducat a aussi été à l’origine d’un programme de coaching collectif dédié aux femmes de la société de gestion.
Après l’annonce d’une importante réorganisation le 27 octobre dernier, Credit Suisse a donné ce jour quelques mises à jour sur ses prévisions de résultats du quatrième trimestre 2022 et pour l’année en cours. Le groupe bancaire doit tenir aujourd’hui, à distance, une assemblée générale extraordinaire pour valider une augmentation de capital de 4 milliards de francs suisse. La banque avait indiqué précédemment, qu’elle avait subi des sorties de dépôts et d’actifs nets au cours des deux premières semaines d’octobre 2022 à des niveaux qui avaient largement dépassé les taux enregistrés au troisième trimestre 2022. «Au niveau du groupe, au 11 novembre 2022, les sorties d’actifs nets représentaient environ 6% des actifs sous gestion à la fin du troisième trimestre 2022. Dans le secteur de la gestion de fortune, ces sorties de fonds ont considérablement diminué par rapport aux niveaux élevés des deux premières semaines d’octobre 2022, mais ne se sont pas encore inversées et représentaient environ 10% des actifs sous gestion à la fin du troisième trimestre 2022" précise ce jour le groupe. Il prévoit par conséquent que «la baisse des dépôts et des actifs sous gestion devrait entraîner une réduction des produits d’intérêts nets et des commissions et frais récurrents ; cela devrait entraîner une perte pour Wealth Management au quatrième trimestre 2022" Dans l’activité de détail de la banque suisse, ces pertes de clients se sont stabilisés et représentaient environ 1% des actifs sous gestion à la fin du troisième trimestre 2022. Comme annoncé le 27 octobre 2022, ces sorties de fonds ont conduit la banque à utiliser partiellement les tampons de liquidité au niveau du groupe et des entités juridiques, et bien que la banque soit tombée en dessous de certaines exigences réglementaires au niveau des entités juridiques, les exigences fondamentales du ratio de couverture de liquidité (LCR) et du ratio de financement stable net (NSFR) au niveau du groupe ont été maintenues à tout moment, poursuit le communiqué. Le LCR quotidien moyen du groupe pour le quatrième trimestre à ce jour (au 18 novembre 2022) était de 140 %, avec des taux au comptant «largement stabilisés» entre ~120 % et ~130 % depuis l’annonce des résultats du 27 octobre 2022. La banque, qui a cédé sa participation dans Allfunds afin de «dérisquer son bilan», a par ailleurs précisé qu’elle enregistrerait une perte de près de 75 millions liée à la cession. En compilant tous les éléments de réorganisation précédemment annoncés, dont une réduction de ses effectifs et la cession d’une large partie de ses actifs titrisés, le groupe prévoit d’enregistrer une perte substantielle avant impôts au quatrième trimestre 2022, pouvant atteindre environ 1,5 milliard de francs suisses suisses. Sur l’année, il préfère ne pas encore s’engager sur un chiffre, le trimestre n'étant pas terminé surtout pour la banque d’investissement qu’il dit «affectéepar le ralentissement marqué des marchés de capitaux touchant l’ensemble du secteur et la diminution des activités de vente et de trading». Il prévoit aussi de vendre certains actifs immobiliers mais sans préciser lesquels et d'éventuelles dépréciations de survaleurs.
Le portrait social de la France, publié par l’Insee mardi, se penche sur l’impact des mesures fiscales et sociales prises en 2020 et 2021. Ces mesures ont permis d’augmenter de 1,1% le niveau de vie des résidents de France métropolitaine (soit un gain moyen de 280 euros par an et par personne). Le taux d’inflation atteignait 0,5% et 1,6% en 2020 et 2021. Tous les efforts de redistribution n’ont pas été pris en compte : l’élargissement du dispositif d’activité partielle, le fonds de solidarité pour les travailleurs indépendants et la prolongation des droits à l’indemnisation chômage ont été exclus de l’analyse.