Le pays se hisse au 5e rang mondial dans la lutte contre les crimes en col blanc et ce malgré la facilitation d’octroi de prêts et de crédits durant la pandémie.
Le gendarme américain de la Bourse ne chôme pas et le fait savoir. La Securities and Exchange Commission a publié cette semaine un bilan flatteur des sommes recouvrées au titre d’amendes et de restitution au nom d’investisseurs. En 2022, la SEC a récupéré un record de 6,4 milliards de dollars, le montant «le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire de la SEC», précise l’institution, en augmentation de 65% par rapport aux 3,8 milliards de dollars de l’exercice 2021. Les sanctions civiles ont représenté 4,2 milliards de dollars, «les plus élevées jamais enregistrées». Parmi les sanctions emblématiques de 2022 figure celle contre JPMorgan Securities, 15 autres courtiers et 1 conseiller en investissement pour des défaillances dans la maintenance et la préservation des communications par SMS effectuées sur les appareils personnels des employés. Au total ces sociétés se sont acquittées d’une amende de 1,2 milliard de dollars. La SEC se félicite aussi qu’en 2022 l’amende de 100 millions de dollars infligée à Ernst & Young pour avoir couvert certains de ses employés qui avaient triché à leur examen d’expertise comptable a constitué la plus grosse pénalité infligée à une société d’audit. Effet dissuasif Parmi les autres sanctions, le gendarme de la Bourse rappelle également le règlement de l’amende de 200 millions de dollars de Barclays, en plus des 161 millions restitués aux investisseurs. Il était reproché à la banque un défaut de contrôle interne l’ayant conduit à commercialiser pour 17,7 milliards de dollars de produits structurés de plus que ce qu’elle était autorisée à vendre. Enfin, Allianz Global Investors a été accusé par les autorités américaines d’un «prétendu stratagème frauduleux massif» qui cachait les risques de baisse de sa stratégie complexe de négociation d’options «Structured Alpha». La société a été condamnée à verser plus d’un milliard de dollars de pénalités à la SEC dans une affaire qui en aura coûté six à l’assureur. Si les records ont pour vocation d’être battus, ce n’est pas le cas ici, ou ce serait une mauvaise nouvelle pour l’Autorité. Ces amendes sont destinées à servir d’exemple. «Nous nous attendons à ce que les comportements changent», déclare la SEC dans un communiqué. Les sommes en jeu dans les amendes infligées pourront aider à ce que ce soit effectivement le cas.
Dans les tables rondes consacrées à la finance durable organisées lors des grands raouts du secteur financier, le constat des intervenants est souvent identique. Les milliards pour financer la transition énergétique vers un monde bas ou zéro carbone – décrétée comme la plus grande opportunité de l’industrie financière – ne sont pas suffisants, le coût nécessaire est estimé en milliards de milliards. Les produits qui peuvent jouer les intermédiaires entre financeurs et financés, eux, ne manquent pas pourtant. Les fonds «climat» n’ont même jamais été aussi nombreux selon une nouvelle étude publiée par l’agence de notation de fonds Morningstar. Morningstar dénombrait, à fin septembre 2022, au moins 1.140 fonds gérés activement et fonds indiciels cotés (ETF) ayant une politique d’investissement liée au climat contre 860 fin 2021. Sa définition du fonds climat englobe les fonds bas-carbone, les fonds climate conscious qui investissent dans les sociétés prenant en compte la transition énergétique dans leur stratégie et les mieux placées pour la transition, les fonds de solutions climatiques, les fonds d’obligations vertes ainsi que les fonds thématiques sur les énergies propres et technologies liées. L’agence de notation de fonds précise que près de 180 nouveaux fonds climat ont été lancés dans les neuf premiers mois de 2022 et qu’au moins 100 fonds, principalement en Europe, ont troqué leur stratégie initiale contre une stratégie climat ou ont ajouté des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre alignés sur les accords de Paris. Les fonds climate conscious ont représenté 37% des lancements réalisés entre janvier et septembre, les fonds de solutions climatiques 31% et les fonds sur les énergies propres 17%. Encours en hausse seulement en Europe Les encours des fonds climat recensés par Morningstar ont chuté de 10% sur les neuf premiers mois de 2022, ressortant à 368 milliards de dollars, notamment en Chine (-27,4% d’encours) et aux Etats-Unis (-15,7%). Les encours des fonds climat en Europe diffèrent selon la devise utilisée pour le calcul. En dollars, ils ont diminué de 6,5% sur les neuf premiers mois de 2022 alors qu’en euros, ils ont progressé de 7,6% sur la période, terminant le mois de septembre 2022 à 309 milliards d’euros (contre 287 milliards fin 2021). La seule catégorie de fonds climat qui a vu ses encours croître en Europe cette année est celle des fonds climate conscious - qui ont attiré 30 milliards de dollars - atteignant 120 milliards de dollars fin septembre. Sur le marché européen, six des 10 plus gros fonds climat sont gérés par BlackRock ou son activité d’ETF iShares. Pictet Asset Management, Nordea Asset Management, Handelsbanken et DWS placent également un produit chacun dans ce top 10. La gestion passive est majoritaire avec six représentants dont trois qui ont troqué leurs indices ESG pour des indices climatiques. Ces derniers divisent les gérants comme l’a montré la récente tribune de BDL Capital Management sur le sujet.
Genesis est un acteur clé comme apporteur de liquidité pour le marché crypto. Les difficultés qu’il rencontre, directement liées à la faillite de FTX, font craindre la chute d’autres acteurs institutionnels.
Dans un contexte inflationniste et un climat financier instable, le private equity immobilier se retrouve désormais au coeur des contrats d’assurance-vie ou via un PEA au même titre que les autres placements collectifs immobiliers. Bien qu'offrant des avantages aux épargnants, il convient de bien connaitre cette classe d’actifs pour évaluer les bénéfices/risques avant de s’engager.,
Inter Invest Capital, société de gestion du groupe Inter Invest, change d’identité et devient Elevation Capital Partners. Spécialisée dans le non coté, la société gère plus de 260 millions d’euros, dont la moitié levée ces deux dernières années. Elevation Capital Partners lance parallèlement un nouveau fonds dédié aux investissements en Series B, le FPCI Elevation Growth, dont le montant de collecte cible est compris entre 100 millions et 150 millions d’euros. Elevation Capital Partners accompagne historiquement des start-ups et scale-ups opérant dans de nombreux secteurs d’activité, notamment la tech, le digital, l’e-commerce, le green business et les services. Ce fonds poursuivra cette stratégie multisectorielle en ciblant des sociétés innovantes, combinant croissance soutenue et rentabilité. Classé Article 8 au sens du règlement SFDR, le FPCI Elevation Growth intégrera une analyse ESG. Il investira en tant qu’actionnaire minoritaire, seul, en lead ou en follower, des montants jusqu’à 15 millions d’euros avec la capacité à suivre d'éventuels tours suivants.
Groupe Premium vient de recruter Julie Lespinas comme directrice de son offre financière. Elle arrive de la Banque Richelieu, dont elle était responsable des relations avec les clients professionnels depuis trois ans. Par le passé, elle a notamment travaillé près de trois ans chez Alienor Capital comme commerciale, et deux ans comme analyste actions chez Kepler Chevreux.
La forte reprise pourrait se poursuivre à court terme mais les risques de récession persistent et les banques centrales n’ont pas fini de relever leurs taux.
Les indices climatiques alignés sur la trajectoire des Accords de Paris, les fameux Paris Aligned Benchmarks, sont trompeurs selon Laurent Chaudeurge, co-gérant du fonds BDL Transitions et porte-parole de la gestion de BDL Capital Management. Dans une tribune diffusée ce mardi, l’intéressé s’en est pris à la «simplification illusoire et dangereuse» de la lutte contre le réchauffement climatique personnifiée par les indices climatiques. Il dénonce le fait que l’objectif de ces indices est avant tout de réduirel’intensité des émissions de gaz à effet de serre alors que la Terre a besoin d’une réduction absolue des émissions. Laurent Chaudeurge en déduit que les Paris Aligned Benchmarks ne peuvent satisfaire leur promesse alors que dans le même temps, le montant absolu des émissions de CO2 monte et le réchauffement climatique s’aggrave. Le co-gérant du fonds BDL Transitions souligne quepour promettre une intensité d’émissions inférieure de moitié à l’économie dans son ensemble, ces indices excluent la plupart des entreprises actives dans le charbon, le pétrole, le gaz naturel ainsi que les utilities dont l’intensité carbone est supérieure à 100 gCO2/KWh. Il voit «une aberration» dans le fait que «les secteurs les plus émetteurs de CO2peuvent continuer à émettre autant, voire plus, sans que cela n’ait d’incidence sur la promesse des indices climatiques». « Pour tenir la promesse d’une réduction de l’intensité des émissions de 7% par an, les gestionnaires de ces indices construisent des algorithmes qui optimisent le poids des entreprises en fonction de leurs émissions. En « assemblant le puzzle différemment », il est ainsi possible de tenir cette promesse sans qu’aucune entreprise de l’indice ne baisse son intensité de 7% par an, encore moins ses émissions absolues.Pour résumer, ces indices climatiques, en voulant trop simplifier les choses, avancent des promesses qui sont trompeuses. En suivant ces indices pour se donner bonne conscience, l’investisseur se cache les yeux et se bouche les oreilles pour ne pas voir le problème. C’est un comportement dangereux car il retarde la gestion efficace du réchauffement climatique», écrit-il. Face aux indices climatiques qu’il qualifie aussi de «fictifs», le porte-parole de la gestion de BDL Capital Management leur préfère le dialogue, le vote et le dépôt de résolution.
Carmignac a annoncé ce 15 novembre la promotion de Joffrey Planque au poste de directeur régional en charge des Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants (CGP) à Paris et pour les régions Nord et Est au sein de l’équipe développement commercial France. Il est entré chez Carmignac en 2016 en qualité de spécialiste produits obligataires.
Après avoir lancé une concertation des corps intermédiaires sur le sujet, il a renommé la mission des ambassadeurs à l'intéressement et à la participation.
En pleine réorganisation, Credit Suisse annonce avoir signé la vente d’une partie «importante» de son portefeuille d’actifs titrisés «Securitized Products Group» (SPG) et d’autres activités de financement connexes à Apollo Global Management (Apollo). Cette transaction, ainsi que la vente envisagée d’autres actifs du portefeuille à des investisseurs tiers, devrait réduire les actifs du SPG de 75 milliards de dollars à environ 20 milliards, grâce à une série de transactions qui devraient être achevées d’ici la mi-2023, indique Credit Suisse. Les 20 milliards d’actifs restants, qui génèreront des revenus pour soutenir la sortie des activités du SPG, seront gérés par Apollo dans le cadre d’un accord de gestion d’une durée de cinq ans. La majorité des équipes du SPG seront transférées vers Apollo. Credit Suisse précise qu’il assurera également le financement d’une partie des actifs transférés à Apollo. La clôture de la transaction est prévue au premier semestre 2023, sous réserve des approbations réglementaires, du consentement des clients et des autres conditions de clôture habituelles.
BlackRock vient de confirmer la reclassification de 17 produits ETF, représentant 26 milliards de dollars d’encours, catégorisé actuellement article 9 du règlement européen Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR). Il s’agit notamment des ETF qui suivent des indices de transitions dénommés Paris Aligned Benchmark (PAB) et Climate Transition Benchmark (CTB), tels que définis par la Commission Européenne. «La décision de reclassifier ces fonds a été prise à la lumière des nouvelles normes techniques de niveau 2 pour la réglementation SFDR et des recommandations à jour», a précisé BlackRock lors d’une déclaration officielle. Le gendarme financier européen, l’ESMA (European Securities and Markets Authority), a précisé que les fonds classifiés article 9 devraient être totalement investis dans des activités durables. Ce n’est pas le cas avec ces indices, qui cherchent plutôt à favoriser des entreprises qui fournissent des efforts sur la transition vers une économie bas-carbone. Le niveau 2 du SFDR, qui rentrera en vigueur à partir du janvier prochain, oblige les sociétés de gestion de divulguer davantage des précisions sur les approches de durabilité de leurs fonds. Cette évolution règlementaire a également touché la gestion passive d’autres gérants. UBS, Deka, et Amundi sont en train d’étudier la reclassification de leurs gammes de produits indiciels.Invesco vient de reclassifier cinq fonds ETF d’article 9 à 8, selon un communiqué aux porteurs de parts. Cette évolution impactera également la gestion active de certains gérants. NN Investment Partners, Axa Investment Management, Robeco Institutional Asset Management BV, Pacific Investment Management Co., Van Lanschot Kempen NV et Neuberger Berman Group LLC sont d’autres sociétés de gestion qui ont reclassifié leurs fonds article 9, selon Bloomberg. BlackRock, pour sa part, a maintenu la classification actuelle d’article 9 pour ses 13 fonds actifs.
Après la chute de l'empire de Samuel Bankman-Fried, la liste des victimes continue de s'allonger. Les investisseurs cherchent la liquidité et à sécuriser leurs positions.
Née de la fusion des réseaux, la nouvelle banque de détail accompagnera la clientèle patrimoniale en régions. L'offre sera co-construite avec la banque privée.
Janus Henderson Investors vient de recruter Tony Cesar au poste de directeur commercial France. Il est basé à Paris et est rattaché à Jon Dubarbier, directeur de la distribution externe pour la France et Monaco. Il arrive de Groupama Gan Vie, où il était responsable d’analyse et projets transverses, en charge de la mise en place et du suivi de la relation de partenariats stratégiques avec les principaux gestionnaires d’actifs ainsi que du développement et de la mise en oeuvre commerciale de l’offre déléguée dans les réseaux affiliés. Avant cela, il a occupé différents postes chez Natixis et Axa Wealth Management.
Bluff sur le manque d'équivalences des garanties, non-respect du mandat de substitution et double prélèvement sont autant d'épines dans le pied de l'emprunteur, affirme Securimut.
L’année 2022 restera certainement dans les esprits des intervenants du marché de la crypto-monnaie comme l’une des années les plus éprouvantes, marquée par le début d’un crypto winter, nettement aggravé par les faiblesses de l’industrie et les piratages à grande échelle
Parmi les acteurs présents au tour de table de la plateforme d’investissement, l’investisseur Newfund, AG2R La Mondiale, le groupe Apicil et Hervé Schricke, cofondateur de Meilleurtaux.com.
Le groupe de maisons de retraite dévoilera, mardi 15 novembre, le contenu de son plan de transformation tandis que s’ouvre la conciliation avec ses créanciers.
La semaine se terminant au 9 novembre a été assez dichotomique dans les flux alloués aux fonds mondiaux, selon le «flow show» de BofA Global Research. Les fonds obligataires et monétaires ont su attirer les souscriptions, de respectivement 3 milliards et 2,4 milliards de dollars, tandis que les fonds actions et ceux sur l’or ont respectivement décollecté 4,6 milliards et 1 milliard de dollars. La catégorie des fonds en obligations affiche cependant une décollecte de 256 milliards depuis le début de l’année tandis que les fonds actions attirent en net 202 milliards. Sur cette dernière catégorie, les fonds en actions européennes ne participent toujours pas aux levées de fonds positives puisque la région subit une décollecte hebdomadaire pour la 39e semaine consécutive (-2,7 milliards). Pendant la semaine analysée, les plus gros flux obligataires se sont dirigés vers les fonds gouvernementaux (+3,7 milliards) et les fonds notés de bonne qualité «investment grade» (+1,9 milliard) tandis que les fonds de dette émergente ont fait fuir les investisseurs (-1,4 milliard). Sur les fonds actions, les investisseurs ont préféré aussi sortir des Etats-Unis (-4,1 milliards) pour la première fois sur les cinq dernières semaines ainsi que du Japon. Les fonds en actions émergentes ont attiré, eux, quelque 200 millions de dollars.
Le décalage entre la liquidité des actifs détenus dans les fonds d’investissement ouverts - par extension la façon de pouvoir les céder - et celle que ces fonds sont supposés être en mesure de déployer pour financer les demandes de rachats des investisseurs continue d’inquiéter. Après les alertes du FMI et de l’AMF en octobre, la sortie du Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board ou FSB) sur le sujet était guettée. L’organisme, lié au Groupe des 20, est chargé de surveiller et de faire des recommandations concernant le système financier mondial. Des recommandations, le FSB en a fait en 2017 sur les vulnérabilités des fonds d’investissement ouverts découlant de leur asymétrie de liquidité (liquidity mismatch). Depuis, la situation a évolué mais pas vraiment dans le sens espéré, selon son dernier rapport sur les institutions financières non bancaires publié ce jeudi. La crise Covid-19 est passée par les marchés en mars 2020 et avait exposé la détention limitée d’actifs très liquides de certaines catégories de fonds ouverts pour faire face aux vagues massives et soudaines de demandes de rachats des investisseurs. Malgré tout, en 2020, le secteur des fonds ouverts a su se montrer, dans l’ensemble, suffisamment résilient grâce à la mise en place d’outils de gestion de liquidité pour éviter un bis repetita de 2008. Plus récemment, la crise des fonds de pension britanniques a aussi illustré l’importance du sujet de la liquidité des fonds ouverts, en particulier les fonds immobiliers locaux. Les recommandations de 2017 semblent «toujours appropriées de manière générale» mais davantage de clarté et de précisions sur ce que le FSB tente d’accomplir pourraient les rendre plus efficaces, indique l’institution.«Globalement, l’analyse des données disponibles suggère qu’il n’y a pas eu de réduction significative du degré de décalage structurel de liquidité des fonds depuis nos dernières recommandations. Alors que le secteur des fonds ouverts a grandi en termes absolus, reflétant l’importance grandissante de la finance de marché, l’impact potentiel des vulnérabilités pouvant émerger de cette asymétrie structurelle de liquidité des fonds ouverts s’est accru lui aussi », avertit le FSB. Disparités de règles entre pays Autrement dit, les régulateurs ont beau eu mettre à disposition des outils de gestion de liquidité, appliquer plus strictement les règles en matière de liquidité des fonds ouverts, le risque lié au décalage de liquidité des fonds, pouvant peser sur la stabilité financière, s’est aggravé. Dans le même temps, le sujet d’un cadre macro-prudentiel pour les fonds ouverts a continué de diviser dans le monde de la régulation financière. Le FSB pointe des disparités entre pays dans les attentes réglementaires vis-à-vis de l’adéquation entre les actifs d’un fonds ouvert et sa stratégie d’investissement ainsi que les conditions et outils utilisés pour le rachat des parts du fonds.Si plusieurs pays ont par exemple rehaussé les critères de reporting réglementaire depuis 2017, des différences subsistent quant à l’étendue, la fréquence et le contenu de ces publications périodiques. L’organisation, elle-même, reconnaît avoir eu du mal à obtenir et analyser la data nécessaire à l’évaluation de l’efficacité de ses recommandations. Elle note que la plupart des juridictions évaluées dans le cadre de son rapport demandent aux entités concernées de conduire des évaluations de liquidité permanentes au niveau des fonds selon différents scénarios. Des sortes de stress tests sur les fonds ont par ailleurs été menés dans plusieurs juridictions. Le FSB entend, dans ses futures recommandations, proposer d’améliorer la mesure et la surveillance de la liquidité des fonds. Il veut par ailleurs promouvoir une plus grande introduction et utilisation des outils de gestion de liquidité (swing pricing, anti-dilution, etc) dans les fonds ouverts. En France, selon l’Autorité des marchés financiers,«seuls 9% des classes de parts représentant 11% des encours des OPC français disposaient dans leur documentation réglementaire de la possibilité d’activer des gates». La proportion de gestionnaires ayant intégré la possibilité d’avoir recours au «swing pricing» est relativement similaire. Aussi le FSB souhaite-t-il clarifier les rôles des gérants de fonds et des régulateurs dans la mise en œuvre de ses recommandations. Les conditions des rachats de parts de fonds, basés sur la liquidité des actifs détenus en portefeuille par les fonds, doivent gagner en clarté. Révisions attendues en 2023 Le calendrier des révisions des recommandations sur la gestion du risque de liquidité dans les fonds a été dévoilé dans le rapport. En concertation avec l’Organisation internationale des commissions de valeur (OICV-Iosco), le FSB publiera un rapport consultatif mi-2023 avant de dévoiler un rapport final fin 2023. Recommandations et bonnes pratiques concernant le développement de lignes directrices sur les outils de gestion de la liquidité dans les fonds ouverts feront également l’objet d’un premier rapport intermédiaire mi-2023 puis d’un rapport final fin 2023. « Cela inclura d’identifier les facteurs que les gestionnaires devraient prendre en compte dans l’utilisation d’outils de gestion de liquidité comme le mécanisme d’anti-dilution pour imposer les coûts explicites et implicites des rachats aux investisseurs qui rachètent dans des conditions de marché normales et difficiles», précise le FSB. Avec l’aide de l’OICV, il va aussi initier, l’année prochaine, un programme pilote visant à pallier les manques de données relatifs à l’asymétrie de liquidité des fonds ouverts, à l’utilisation des outils de gestion de la liquidité et des risques de stabilité financière attenants. Ce travail se poursuivra jusqu’en 2024. Enfin, les deux institutions prévoient d’organiser un workshop sur les retours d’expérience des régulateurs des marchés financiers à travers le monde sur la conception et l’utilisation de stress tests pour les fonds ouverts. Celui-ci se tiendrait soit fin 2023 soit début 2024.