La soixantaine de plateformes actives a collecté 2,3 milliards d’euros en 2022. L’immobilier tire la collecte en s’arrogeant trois quarts des flux. L’intermédiation progresse également et pèse pour un quart de la collecte.
Alors que LFPI (La Financière Patrimoniale d’Investissement) a publié un communiqué mardi soir confirmant son projet d’entrée au capital de Mandarine Gestion et son souhait de prendre le contrôle de la société de gestion fondée en 2008 par Marc Renaud, on en sait un peu sur ses intentions. Le projet qui se dessine est celui d’une fusion entre Mandarine et Meeschaert AM, l’actuelle société de gestion collective du groupe LFPI, fondé par des anciens de Lazard. Les deux entités combinées pèseraient quelque 7,2 milliards d’euros: 4 milliards pour Meeschaert et 3,2 milliards pour Mandarine. «Avec cette opération, nous entendons renforcer notre ligne métier Gestion d’actifs au sein de LFPI grâce à la complémentarité des deux entités.Nous n’envisageons pas de créer deux sociétés concurrentes au sein de LFPI.», explique Fabien Bismuth, président du directoire de Financière Meeschaert et de Meeschaert Asset Management et membre du conseil de LFPI. La marque de Mandarine serait toutefois conservée en raison de sa notoriété, ainsi que l’ensemble de ses salariés. L’opération doit permettre à LFPI, qui gère un total de 25 milliards sur diverses classes d’actifs, de considérablement accroître son expertise sur les marchés actions, une spécialité de Mandarine. A l’heure actuelle, un quart environ des encours gérés par Meeschaert AM sont en actions cotées. LFPI est aussi intéressé par l’empreinte un peu plus internationale de Mandarine pour y commercialiser ses services et produits. Selon toute vraisemblance, Marc Renaud ne devrait pas se retirer tout de suite mais accompagner «quelques années» la transition. Rémi Leservoisier n’exclurait pas de partir un peu avant lui. Les «négociations exclusives» dont il est fait part dans le communiqué par LFPI concernent uniquement les deux associés. Avec leurs parts, LFPI deviendrait de fait, actionnaire majoritaire. Les autres actionnaires minoritaires que sont Arkéa IS, Financière Dassault et la Banque Postale, sont approchés par Marc Renaud pour connaître leurs intentions puis discuter éventuellement avec LFPI. Comme nous l'écrivions mardi, d’après nos informations, Arkéa IS aurait déjà accueilli favorablement l’idée et commencé à rapatrier ses fonds confiés à Mandarine. A noter que LFPI se dit prêt à accueillir les actionnaires minoritaires s’ils le souhaitent, sans préciser toutefois si cela serait à son capital ou au capital de la future entité fusionnée.
La banque suisse, confrontée aux retraits de ses clients en gestion de fortune, a perdu près de 1,4 milliard de franc au dernier trimestre, et 7,3 milliards sur l'année.
Le ralentissement économique conjugué à la hausse des coûts affaiblissent les profils de crédit. Mais, sauf récession sévère, les investisseurs n’anticipent pas de grosse vague.
Le Ministère de l’économie ne prévoit plus de publier le décret permettant l’éligibilité de nouvelles communes avant le 28 février. Elles ne pourront pas appliquer la surtaxe avant l’année prochaine.
Après avoir ferraillé avec le Crédit Agricole du Languedoc, elle vient d'interpeller La Banque Postale via les réseaux sociaux sur le respect du mandat.
Carmignac vient de débaucher deux gérants de Candriam spécialisés dans l’arbitrage de fusions et acquisitions, Fabienne Cretin-Fumeron et Stéphane Dieudonné. Et ce, avec l’intention de lancer, au premier semestre 2023, deux fonds merger arbitrage gérés par le duo offrant des volatilités différentes et ciblant les investisseurs professionnels. «L’arrivée d’un duo spécialisé en merger arbitrage répond à la demande croissante des clients qui souhaitent diversifier leur investissement des classes d’actifs traditionnelles, au profit de celles offrant une faible volatilité, des sources de rendement non corrélées et des capacités de gestion du risque expérimentées», explique un communiqué. Avant de rejoindre Carmignac, Fabienne Cretin-Fumeron et Stéphane Dieudonné travaillaient pour Candriam, développant sa stratégie merger arbitrage. Ils ont 18 ans d’expérience de gestion commune de cette stratégie, acquise d’abord chez ADI en 2004, puis chez OFI Investment Asset Management en 2009 et enfin chez Candriam en 2018. Carmignac continue ainsi de renforcer son pôle alternatif. Récemment, la société de gestion a recruté Jean-François Louvrier chez Pictet en qualité de gérant. Il travaille à la création d’un fonds d’actions internationales article 8 qui intégrera des critères environnementaux et sociaux dans le processus d’investissement. Carmignac a pour objectif de lancer ce fonds à l’été 2023.
Linxea, spécialiste de l’épargne en ligne anonce ce mardi 07 février les rendements 2022 des fonds en euros de ses contrats. A noter que celui dont Spirica est l’assureur a été réhaussé de 0,65 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, soit la plus forte hausse de la gamme.
, , , , , , , , , Le secteur du bâtiment représente aujourd’hui 43 % des consommations énergétiques en France et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre. On le sait : compte tenu de l’objectif ambitieux que s’est fixé le gouvernement de réduire de 40% d’ici à 2050 notre consommation d’énergie, la rénovation énergétique des bâtiments est un défi immense.
Talence Gestion et la société Auris ont discuté pendant plusieurs mois d’un rapprochement entre leurs deux entités, a appris NewsManagers de sources concordantes. Didier Demeestère, co-fondateur et président de Talence Gestion, âgé de 62 ans, penserait en effet à pérenniser l’avenir de sa société. D’après ces sources, les discussions étaient bien avancées mais n’auraient finalement pas abouti à leur conclusion en raison d’une rentabilité amoindrie pour Talence Gestion, après une année 2022 compliquée comme pour tout le secteur. La perspective de l’interdiction des commissions de mouvement à partir du 1er janvier 2026 semblerait aussi avoir joué. Un décret surprise avait été publié en ce sens en mai dernier à l’initiative de l’Autorité des marchés financiers. Talence Gestion gérait environ 1 milliard d’euros à fin 2022 et comptait 35 salariés. Elle s’est illustrée l’an dernier avec 2i Sélection, le fonds de place ayant mis un ticket dans Talence Humpact Emploi France, son fonds à impact sur la thématique de l’emploi en France lancé en 2020. Le fonds avait aussi bénéficié d’un club deal de 17 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs institutionnels, dont des caisses de retraite intéressées par cette thématique sociale. Talence avait eu aussi, pendant quelques années, Alain Pitous comme directeur général, venu directement d’Amundi. Il avait alors été remplacé par Nathalie Viel via une promotion interne. Auris Gestion de son côté se veut un consolidateur de la gestion d’actifs. La société, créée en 2004 d’abord dans la gestion privée, a notamment racheté Salamandre AM en 2019. Elle gérait environ 3 milliards fin 2022. Interrogées, les deux sociétés n’ont pas souhaité commenter l’information.
Le fonds souverain de Singapour GIC est en train de réduire ses investissements auprès de H2O Asset Management suite aux récentes sanctions infligées par l’Autorité des marchés financiers à la société de gestion, rapporte le Financial Times. Le GIC faisait partie des deux principaux investisseurs des fonds de la société avec l’Abu Dhabi Investment Authority, selon des sources. H2O gère des milliards d’euros pour ces deux institutions, ce qui représente une part importante des 11,6 milliards d’euros d’actifs sous gestion de la société. Un document réglementaire aux Etats-Unis indiquait l’an dernier que la société gérait 4,19 milliards de dollars d’actifs pour le compte de fonds souverains.
Le cabinet de conseil en gestion de patrimoine Herez vient de promouvoir Laurent Porquiet au poste de directeur de la gestion privée, a annoncé ce dernier sur LinkedIn. Il était responsable des consultants depuis 2014. Auparavant, il a travaillé pendant cinq ans comme responsable du développement et de la clientèle privée chez Vendyssee Finance, cédé au groupe Herez. Il a également évolué chez UBS, Boursorama, et CaixaBank.
La famille Rothschild veut racheter avec des investisseurs alliés les parts de l’ex-Paris-Orléans qu’elle ne détient pas. Une opération à 1,5 milliard d’euros.
Les sénateurs ont également rétabli la possibilité pour le juge la possibilité d'accorder un délai de paiement au locataire qui n'en ferait pas lui-même la demande.
La production de crédit a reculé de 3% l’année dernière. Les premiers effets bénéfiques de la mensualisation du taux d’usure commencent à se faire sentir.
Retour brutal de l’inflation, fin des politiques monétaires ultra-accommodantes, guerre en Ukraine, crise de l’énergie, chute concomitante des marchés d’actions et obligataires… 2022 aura encore été une année des plus chahutées. Mais 2023 pourrait être celle de la normalisation.
Se concentrer sur la haute qualité et la liquidité lors de la prise de risque dans les portefeuilles sera essentiel en 2023, car la pression sur la politique monétaire reste intense.,
A l’occasion de la présentation de son troisième livre blanc sur les innovations technologiques lors d’une conférence qui se tenait jeudi soir dans les locaux du Medef, l’Association française de la gestion (AFG) a indiqué qu’elle travaillait ou comptait travailler sur deux autres sujets liés aux nouvelles technologies. Le premier concerne la sobriété énergétique pour lequel un groupe de travail a été formé. «Il reste encore des places si vous voulez vous joindre à nous», a lancé Muriel Faure, présidente de la commission Innovations Technologiques de l’AFG, Le second groupe de travail, qui sera constitué très prochainement, est relatif à «la transparence et l’explicabilité de l’intelligence artificielle» où, là aussi, des bonnes volontés sont recherchées. Dans son nouveau livre blanc, l’AFG a établi des fiches, indépendantes les unes des autres, qui traitent des thématiques suivantes : • Stratégies organisationnelles et innovations technologiques • Adaptation du capital humain et gestion du changement • La donnée, combustible au coeur du réacteur d’une SGP • Protéger ses systèmes contre les attaques numériques • Innovations technologiques au service de l’expérience client • Nouveaux usages technologiques dans le cycle d’investissement • Améliorer l’efficience des fonctions support • Introduction aux crypto-actifs, à la blockchain (DLT) et à la finance décentralisée (DeFi) • Impacts de la blockchain dans les process métiers • Offre de gestion en crypto-actifs • Vision à 5 - 10 ans de l’industrie de la gestion d’actifs en France Retrouvez le livre blanc en cliquant ici:
BNP Paribas ouvre la saison des publications annuelles mardi. Les groupes français devraient souffrir de la comparaison avec leurs concurrents européens.
Les investissements technologiques des banques privées sur l’ingénierie patrimoniale ou le conseil n’est pas encore massif, constate l’étude European private banking 2023 de McKinsey.
Nouvelle opération de consolidation dans la gestion d’actifs française. Montségur Finance a annoncé, vendredi 3 février, l’acquisition de Sepiam, cofondé parYohan Kadri-Caillaux et Damien Grulier en octobre 2017. Sepiam est spécialisé dans la gestion des actions européennes de petite capitalisation. Dans un communiqué, François Chaulet, président de Montségur Finance, explique que la firme recherchaitune capacité à investir dans des petites entreprises européennes de croissance, valorisées entre 500 millions et 3 milliards. «Cette classe d’actifs est très difficile à adresser correctement et nous ne trouvions pas de solution satisfaisante pour nos clients. Les fonds proposés sur le marché ou les ETF sont souvent trop concentrés ou biaisés par une proximité géographique avec le pays du gérant. Le process de Sepiam Europe Small Caps permet des sélectionner un portefeuille très diversifié de 120 valeurs, privilégiant la qualité et la croissance. Les performances 2022 ont été affectées par des sorties de capitaux massives. Elles créent une opportunité car nous pensons qu’elles continueront à battre les indices larges comme elles le font régulièrement depuis de très nombreuses années», ajoute-t-il. Le cofondateur de Sepiam, Yohan Kadri-Caillaux, souligne «les synergies évidentes sur les produits et les marchés cibles» (France, Belgique, Luxembourg) qu’impliquent la transaction. L’offre de Montségur Finance s’articule autour de la gestion privée, de la gestion en architecture ouverte et de la gestion collective (allocation d’actifs, fonds actions large cap européennes). Montségur Finance gère environ 800 millions d’euros d’encours, principalement pour une clientèle privée.
Aucun rapprochement n’est simple à réaliser, et Amplegest n’a pas totalement échappé à la règle même si son président Arnaud de Langautier en a profité pour expliquer à la presse, lors d’une conférence, que les opérations qui le concernaient avaient finalement réussi. La plus importante par son envergue est celle, bien sûr, qui a consisté à rejoindre le groupe Cyrus il y a un peu moins de deux ans et l’a amené à intégrer l’an dernier les équipes d’Invest AM, alors filiale de gestion de Cyrus. L’autre concerne le rapprochement avec Octo AM, plus ancien puisqu’il date de quatre ans, mais le retournement des marchés obligataires est l’occasion pour Arnaud de Langautier d’en faire un bilan réjouissant. Concernant Cyrus tout d’abord. «Avec Cyrus, c’était une fusion assez ambitieuse, commence d’emblée le dirigeant. Tout le monde s’était étonné à l’époque qu’une société de gestion rejoigne un CGP avec un fonds. Je vois avec délectation que ce modèle là, tout le monde veut l’adopter désormais». Cyrus a en effet été accompagné par le fonds de capital investissement Bridgepoint, qui est aussi à son capital. Cyrus détient à 100% Amplegest mais tous les salariés d’Amplegest peuvent être potentiellement actionnaires du groupe Cyrus, a-t-il indiqué. 27 personnes d’Amplegest sont devenues d’ailleurs associées du groupe Cyrus sur un total de 60 salariés. Quant à Octo AM, le fondateur Matthieu Bailly et quelques associés historiques détiennent toujours 25% du capital. Amplegest s’était fixé début 2020 une feuille de route à suivre avec l’ambition de faire partie du top 50 des sociétés de gestion en France. Mais c’était avant le Covid et aussi «l’arrivée de monstres américainsavec des dizaines de milliards». Une ambition alors «impossible à atteindre» pour Amplegest. Le groupe Cyrus lui aurait tout de même «donné de la force» en élargissant son offre par exemple dans la gestion privée avec l’immobilier. Amplegest passe la première année post-fusion sans qu’aucun salarié ne parte, un phénomène plutôt rare. Il se réjouit alors du succès de la fusion, «puis quand j’ai commencé à dire ‘c’est formidable’, il y a eu 7 ou 8 départs dans l’année car le projet ne leur plaisait plus ou parce qu’ils voulaient prendre leur retraite», s’amuse-t-il. Une déconvenue qui sera transformée en opportunité pour rajeunir les équipes d’Amplegest. Quelques années plus tôt, quand Amplegest décide du rachat d’Octo AM, un petit acteur spécialisé sur le crédit value, la société fait alors le pari que les taux vont monter. «Mais je me suis trompé», reconnait Arnaud de Langautier, Les taux n’ont pas monté et sont même allés en territoire négatif. Pendant près de quatre ans, Octo Am ne collecte rien. Le dirigeant dit toutefois avoir profité de la période pour rendre la marque Octo plus visible, structurer davantage la société, et «passer chez Amundi», faisant allusion à un accord avec la table de négociation d’Amundi qui passe leurs ordres. Puis 2022 et la hausse des taux arrive… «Enfin! Depuis novembre, on a la hausse des taux qui nous pousse, on a le vent dans le dos et comme Octo a été bien positionnée, les capitaux se sont mis à monter». La société était proche des 400 millions d’encours fin décembre et aujourd’hui elle est proche des 430 millions, avec une collecte «très importante» et qui donne «beaucoup d’espoir». «Il faut être patient dans nos métiers», conclut le dirigeant. Les chiffres clés d’Amplegest: 3 milliards sous gestion fin 2022, dont 1,9 milliard en gestion privée et 1 milliard en asset management. Collecte nette en 2022: 150 millions en gestion privée et 50 millions en asset management Le groupe surpervise aussi près de 900 millions d’euros en family office pour une douzaine de familles
Sur un an, cette catégorie diversifiée respecte peu ou prou son cahier des charges. Les meilleurs fonds sur trois ou cinq ans peuvent justifier une bonne place dans les allocations.