Afin d'élargir son regard, Instit Invest est parti à la rencontre d'investisseurs institutionnels francophones. Parmi eux des Québécois, des Suisses, des Luxembourgeois ou encore Andorrans qui ont partagé avec nous leur philosophie et leur mode de gestion des actifs. Les pratiques des investisseurs en France reste une référence pour eux, ils vont même jusqu'à y chercher des talents ou s’adjoindre les services de sociétés de gestion françaises. Tour d'horizon.
For the first time since her arrival at BLI – Banque de Luxembourg Investments, Patricia Kaveh speaks about her new professional project. In an interview with NewsManagers, she presents the Luxembourg firm to us, and gives us a glimpse beneath the veil on some of its ambitions.
Selon le dernier rapport du Boston Consulting Group (BCG), les sociétés de gestion auraient connu cette année une augmentation de leurs revenus de 9% grâce à une augmentation de leurs actifs sous gestion. Pourtant, elles font aussi face à diminution de de leurs frais de gestion de l'ordre de 0,4 point de base en moyenne, du fait notamment de la pression portée par les investisseurs institutionnels
KKR tourne une page de son histoire. A l’occasion de la publication ce 3 mai de ses résultats trimestriels, la firme américaine de capital-investissement a en effet annoncé une modification de sa structure juridique pour passer d’une société en partenariat à une société à responsabilité limitée. Il s’agit de la plus importante transformation de KKR depuis son introduction en Bourse il y a 12 ans. Ce changement de structure « est conçu pour élargir notre base d’investisseurs, simplifier notre structure et à faciliter l’investissement dans nos actions », ont déclaré Henry Kravis et George Roberts, les co-présidents et co-directeurs généraux de KKR, cités dans un communiqué. Cette transformation sera effective au 1er juillet 2018.Cette annonce intervient alors que KKR a connu un premier trimestre compliqué en raison des turbulences sur les marchés financiers. Son bénéfice net trimestriel a ainsi reculé de près de 35% pour s’établir à 170,1 millions de dollars à fin mars 2018 contre 259,3 millions de dollars à fin mars 2017. Ses revenus s’établissent à 472,6 millions de dollars au premier trimestre 2018 contre 767,8 millions de dollars un an auparavant. A fin mars 2018, les actifs sous gestion de KKR s’inscrivent à 176,4 milliards de dollars contre 168,5 milliards de dollars à fin 2017. Cette croissance « résulte principalement de nouveaux capitaux levés sur la période et de la revalorisation de nos stratégies crédit et de private equity », indique KKR.
L’Apref, Association des professionnels de la réassurance en France, a nommé Bernard Durand en tant que délégué général. Il prend la suite de Patrick Duplan, ancien directeur général de Pacifica, qui était à ce poste depuis 2016. Ingénieur civil des Mines et titulaire d’un DEA d'économie monétaire de Paris IX-Dauphine, Bernard Durand a réalisé toute sa carrière dans l’assurance et le courtage. Depuis 2013, il occupait le poste de directeur des cessions en réassurance du groupe Covéa. L’Apref regroupe la quasi-totalité des réassureurs actifs sur le marché français ainsi que les différentes filières liées à la profession de la réassurance (courtiers, captives, cessions en réassurance, avocats, auditeurs…). AB
Symphony a annoncé il y a quelques jours une levée de fonds de 67 millions de dollars, portée notamment par trois nouveaux investisseurs que sont Barclays, Bpifrance et CLSA. Cela porte à plus de 300 millions de dollars le total des fonds levés par Symphony à ce jour, auprès des principales sociétés de services financiers, de fonds internationaux de capital-risque et des sociétés technologiques. La plateforme de collaboration sécurisée Symphony a désormais atteint plus de 300 entreprises clientes et 320 000 utilisateurs. «Cette progression confirme la position de leader de Symphony dans les services financiers et va permettre à l’entreprise d’accélérer sa feuille de route, d’étendre son offre pour les institutions financières et d'élargir ses services à d’autres secteurs réglementés et sensibles en termes de donnée», explique la société dans un communiqué. Cette nouvelle levée de fonds va permettre à l’entreprise de se développer à de nouveaux marchés, notamment l’assurance, les services juridiques, la santé et l’administration. «Symphony révolutionne les modes de communication business», a déclaré Paul-François Fournier, Directeur exécutif Innovation chez Bpifrance, qui intervient via le fonds large venture dédié aux opérations de croissance. «Symphony fait l’objet d’un fort intérêt dans tous les secteurs en raison de sa technologie innovante. Nous sommes ravis de soutenir sa prochaine phase de croissance, en particulier pour assurer le succès de son nouveau centre de recherche et développement à Sophia Antipolis.»
Avec le projet de loi Pacte, « plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises », le gouvernement a l’ambition de porter les encours de l'épargne-retraite à 300 milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat contre moins de 200 milliards d’euros aujourd’hui, a annoncé, jeudi 3 mai, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, lors des assises de l’épargne organisées par l’AFER. Plusieurs mesures doivent être prises pour assurer la réalisation de cet objectif avec notamment la portabilité totale des quatre dispositifs actuels (Madelin, Perp, Perco et l’article 83) et «la liberté de choix de l'épargnant» qui aura la possibilité d’une sortie en capital ou en rente. Pour donner un coup de pouce à l’investissement en actions, l’employeur bénéficiera d’une baisse du forfait social de 16% (au lieu de 20%) si le produit d'épargne-retraite est investi à hauteur de 10% minimum en titres de petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). Multiplier par 10 l’eurocroissance L’assurance-vie ne devrait pas connaître de changements majeurs. «Nous n’allons pas faire le grand soir de l’assurance vie. En revanche, nous allons chercher à développer les contrats eurocroissance», a indiqué le ministre au Parisien. «Nous voulons que les assureurs soient plus offensifs. Il faut qu’ils simplifient ces contrats, mais aussi qu’ils puissent afficher très clairement le rendement qui pourra être attendu. Notre objectif est que l’encours passe de 2 milliards d’euros à 20 milliards d’euros d’ici deux ans», a-t-il ajouté.
Picard a lancé une série de rencontres avec les investisseurs en vue d’augmenter de 60 millions d’euros sa ligne d’obligations à taux variables d'échéance 2023. Le produit de cet endettement complémentaire servira à faire remonter un dividende aux actionnaires du groupe de surgelés, Lion Capital (51%) et Aryzta (49%). 20 millions d’euros de cash seront également distribués aux actionnaires. L'émission obligataire est dirigée par Credit Suisse et JPMorgan.
Dans une interview accordée au magazine *Forbes* le président de la République, Emmanuel Macron (photo), a fait part de sa volonté de supprimer l'exit tax. Il estime que cette taxe pénalise les entrepreneurs et souhaite ainsi favoriser l'investissement en France.
Marié Lemarié, directrice des investissement chez Groupama depuis mars 2012 quittera ses fonctions à fin juin 2018. Elle rejoindra l’Irlande pour accompagner son mari qui prend un nouveau poste. Diplômée de X Ensae en 1995 et d’un master d’économie de l’université de Boston, elle était en charge de la stratégie d’investissement, de la gestion du capital sous solvabilité 2, du financement, des fusions et acquisitions et de la trésorerie chez Groupama. Auparavant, elle a été directrice des investissements d’Aviva entre 2003 et 2012. TV
Devenu le 29 mars dernier directeur général de SMABTP et SMAvie, Pierre Esparbès, 44 ans, est nommé directeur général de la société de groupe d’assurance mutuelle du bâtiment : la Sgam BTP. Cet ancien élève de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées, du Centre d’Etudes Actuarielles et du Centre des Hautes Etudes d’Assurances, a intégré le Groupe SMA en 1997. Il a occupé différentes fonctions au sein du groupe dans les domaines de la gestion de sinistres, la souscription, l’actuariat et la réassurance. En 2007, il prend le poste de directeur général adjoint en charge des marchés et des risques IARD de SMABTP et en 2013, il en est nommé directeur général délégué. Créée en 2006, la Sgam BTP réunit aujourd’hui cinq sociétés d’assurance mutuelles du BTP, avec SMABTP et SMAvie, L’Auxiliaire, L’Auxiliaire Vie et SMAvie BTP. La Sgam BTP élabore des solutions et des services pour les acteurs de la construction, dans les domaines de l’assurance, de l’épargne et des services financiers.
Sur décision du conseil d’administration, Antoine Lissowski, directeur général adjoint de CNP Assurances en charge des finances depuis 2007, devient président du Fonds stratégique de participations (FSP) pour une durée d’un an. Il succède à Pierre de Villeneuve qui occupait cette fonction en sa qualité de représentant permanent de BNP Paribas Cardif. Antoine Lissowski est diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole nationale d’administration. Depuis 2007, Antoine Lissowski est directeur général adjoint, directeur financier de CNP Assurances. Il est par ailleurs, depuis 2003, président de la Commission plénière économique et financière à la FFA. Le FSP réalise des investissements en capital dans des entreprises françaises (plus de 1,7 milliard d’euros investis à fin mars 2018). Il est géré par le groupe Edmond de Rothschild et regroupe sept assureurs majeurs en France (BNP Paribas Cardif, CNP Assurances, Crédit Agricole Assurances, SOGECAP (Société Générale Insurance), Groupama, Natixis Assurances et Suravenir).
Entretien croisé entre Carole Zaccheo, responsable de la gestion des actifs de rendement, taux et crédit, actifs réels à la MAIF et Julien Mayen, managing director chez EnTrustPermal à propos de l’intérêt d’investir dans la dette privée. Entretien réalisé à l’occasion des Club Dates Invest de Nantes le 29 mars dernier.
L’investissement socialement responsable (ISR) prendre de l’ampleur dans la gestion d’OFI Asset Management. Eric Bertrand, son directeur des gestions taux et diversifiés, nous détaille les initiatives menées pour donner du poids aux critères liés à la gouvernance, mais aussi en matière d’engagement actionnarial, de macro-engagements, d’économie positive ou encore d’approche « low carbon ».
L’introduction en bourse de la filiale américaine d’Axa a été officiellement lancée, jeudi 26 avril, avec la présentation aux investisseurs. AXA veut céder 137,25 millions d’actions ordinaires d’Axa Equitable Holdings (sur un total de 561 millions) à un prix compris entre 24 et 27 dollars américains par action. Axa a consenti aux banques du syndicat en charge de l’opération - Morgan Stanley, JP Morgan Securities, Barclays Capital et Citigroup - une option permettant l’acquisition de 20,59 millions d’actions ordinaires supplémentaires dans un délai de 30 jours à la Bourse de New York. Avec cette introduction en bourse, Axa vise 3 milliards d’euros qui doivent lui permettre de financer une partie de l’acquisition du groupe XL, une méga-transaction à 12,4 milliards d’euros.
La banque privée EFG International pourrait réaliser de nouvelles acquisitions en 2019. Avant de racheter une nouvelle société, l'établissement suisse devra néanmoins «tirer le meilleur» de la fusion avec BSI, a indiqué l’administrateur Steve Jacobs dans une interview publiée ce 25 avril à Finanz und Wirtschaft. Dans l’immédiat, la croissance organique reste prioritaire."Lorsque l’activité combinée sera totalement consolidée et les cultures fusionnées, EFG tentera de croître par acquisitions», a déclaré Steve Jacobs, par ailleurs associé-gérant du groupe bancaire brésilien BTG Pactual. La banque privée pourrait être prête pour une telle opération en 2019, conformément à la vision que partagent les actionnaires principaux, soit BTG et la famille Latsis. Selon Steve Jacobs, la masse critique en gestion de fortune privée se situe actuellement à 150 milliards de dollars d’actifs et sera encore plus élevée à l’avenir. A la fin de l’année dernière, EFG affichait des encours de 142 milliards de francs, soit 144 milliards de dollars au cours actuel.
Le fournisseur et gérant de fonds indiciels cotés et de produits négociés en Bourse, Wisdom Tree, a annoncé ce 25 avril la nomination de Christopher Gannatti au poste de responsable de son activité de recherche en Europe. Cette décision intervient après l’acquisition des produits européens d’ETF Securities sur matières premières, devises et stratégies short ou à effet de levier, précise un communiqué. Christopher Gannatti quitte donc son poste au siège de WisdomTree à New York, où il travaillait depuis décembre 2010.Dans ses nouvelles fonctions, Christopher Gannatti pilotera les activités de recherche en Europe et devra s’assurer que les clients de la société bénéficient des toutes dernières analyses sur les tendances macroéconomiques et l’évolution des différentes classes d’actifs. Il contribuera également au fonctionnement de la plateforme mondiale de fonds Ucits. Il travaillera en étroite collaboration avec les investisseurs de WisdomTree pour les sensibiliser au fonctionnement des marchés actions, des matières premières, des changes, des obligations et des ETP en général, ce qui permettra de renforcer la position de WisdomTree en tant que leader et chef de fil de l’innovation du secteur mondial des ETP. Christopher Gannatti dirigera une équipe de quatre analystes composée de Nick Leung, Associate Director et Florian Ginez, Senior Quantitative Associate, responsables de l’analyse macroéconomique ainsi que de la formulation des stratégies et des idées d’investissement, et de Nitesh Shah, Director, et Aneeka Gupta, Associate Director, tous deux anciens collaborateurs d’ETF Securities. Christopher Gannetti a intégré WisdomTree en 2010 en tant qu’analyste de recherche, avant d'être promu au poste d’associate director en 2014. Auparavant, il a occupé le poste de consultant chez Lord Abbett pendant quatre ans et demi.
Les violents ouragans Irma et Harvey, survenus aux États-Unis en 2017 et parmi les plus coûteux jamais enregistrés, n’ont pas fait que des dommages matériels. Ils ont aussi affecté les fonds de pension européens, en particulier suisses, à cause de leur détention de titres liés à des assurances (ILS), constate le site IPE PFZW, le fonds de pension néerlandais en soins de santé (197,2 milliards d’euros) a déclaré des pertes de 13,3% sur son portefeuille d’investissements liés à l’assurance. En Suisse, le fonds de pension des chemins de fer suisses (PKSBB) (14,9 milliards d’euros) a subi «des pertes significatives» pour la première fois dans le cas de catastrophes naturelles. L’exposition de la PKSBB à cette classe d’actifs ne représentait que 2% de son portefeuille. La plupart des caisses de retraite suisses ont des investissements ILS. Ainsi, le fonds de pension de la ville de Winterthur (PKSW) aurait perdu 8% de son portefeuille d’ILS l’année dernière. Le fonds de pension des CFF a perdu 9% de ses investissements en assurance en 2017. La PKSW a l’une des expositions les plus élevées sur l’ILS sur le marché suisse avec 8% de son portefeuille total. Les investisseurs institutionnels suisses s’intéressent à cette classe d’actifs en raison de l’absence de corrélation entre les investissements ILS et les marchés financiers.
Dix assureurs, la Caisse des Dépôts et des investisseurs privés ont apporté plus de 470 millions d’euros pour le lancement des nouveaux fonds de prêts à l’économie NOVO 2018, créés pour une échéance de 10 ans. Les fonds accorderont des financements à des PME-ETI non-cotées d’un montant de 10 à 50 millions d’euros, d’une durée de 7 ans maximum avec un remboursement de capital à terme. Les nouveaux fonds portent à près de 1,9 milliard d’euros les engagements des fonds NOVO et à 2,7 milliards d’euros les engagements des fonds NOV (NOVA, NOVI, NOVO). Les fonds sont gérés par BNP Paribas Asset Management et Tikehau Investment Management qui cibleront chacun une vingtaine d’entreprises. La première génération de fonds NOVO, plus grands fonds d’investissements dédiés au financement des PME-ETI, ont été lancés en 2013 et la période d’investissement s’est achevée en novembre 2016. Ils ont financé une quarantaine d’entreprises françaises depuis leur création. TV.
Le régulateur et le service de renseignement financier de Bercy ont intégré dans leur document les dernières évolutions législatives et jurisprudentielles.
L’Institut des actuaires recrute Laurent Griveau au poste de directeur de la Maison des actuaires, à compter du 22 mai 2018. Il est directement rattaché au président de l’Institut des actuaires David Dubois. La Maison des actuaires réunit l’ensemble des entités dédiées au mouvement actuariel (Institut des actuaires, Centre d’Études Actuarielles, Institut du Risk Management et Société des actuaires). Il y sera notamment en charge du fonctionnement opérationnel de l’ensemble de ces entités. Diplômé de l’Institut de science financière et d’assurances de Lyon (ISFA), Laurent Griveau a exercé plusieurs fonctions au sein de BNP Paribas Cardif puis chez Predica au sein du groupe Crédit Agricole avant de rejoindre Natixis Assurances en 2003 en qualité de responsable technique de la prévoyance puis Directeur technique depuis 2005, Directeur de l’actuariat de Natixis Assurances en 2012, enfin Directeur de la Fonction Actuarielle en 2016.
Le rachat de l’intégralité du capital de MutRé par Scor a donné lieu à une vaste réorganisation. Dans ce cadre, Anne Emily, directrice technique, financière et des risques de la mutuelle depuis 2016 devient directrice du programme actuariel du réassureur français. Diplômée d’EURIA (1994), Anne Emily a occupé chez EY France le poste de directeur associé en charge de l’offre réassurance au sein des activités Financial Services Office (2014-2016). Elle a également travaillé, de 2002 à 2014 chez Partner Reinsurance comme directeur technique, et de 1998 à 2002 en tant qu’actuaire. Anne Emily avait débuté sa carrière en 1994 chez Winthertur.
Les fonds «corporate» cherchent à unifier leurs stratégies internationales. Les autres se tournent notamment vers le private equity, selon une étude de BlackRock.
Entretien croisé entre Bertrand Carrez, responsable des fonds de dette immobilière chez Amundi Actifs Réels et Alain Guelennoc, directeur général de Federal Finance Gestion, à propos de l’intérêt d’investir dans la dette immobilière. Entretien réalisé à l’occasion des Club Dates Invest de Nantes le 28 mars dernier.
Dans son rapport consacré à l’emploi des ressources de la fondation WWF France, la Cour des comptes a relevé une trésorerie de 6 millions d’euros et une autonomie financière «relativement bonne», avec un montant limité des dettes à plus d’1 an (2,8 M€) au regard du montant des capitaux propres (11,1 M€). Le résultat, déficitaire sur trois exercices consécutifs (2011-2012, 2012-2013 et 2013-2014), est pour sa part redevenu excédentaire en 2014-2015 et 2015-2016. De fait, la gestion financière a été le principal sujet de débat des administrateurs au cours des années passées. «Les délibérations du conseil d’administration de la fondation ont porté, entre 2011 et 2015, essentiellement sur la gestion financière et patrimoniale», souligne la Cour des comptes. La définition de la stratégie est devenue de facto une compétence exclusive du comité exécutif composé du directeur général et des directeurs du WWF France. «Cette situation suscite des interrogations, la définition de la stratégie – ou tout du moins l’approbation de celle-ci – faisant à l’évidence partie des attributions légitimes d’un conseil d’administration», poursuit le rapport. Des procédures de contrôle interne perfectibles Mais d’autres problématiques de gouvernance et de contrôle restent à améliorer. Dans son «Livre vert sur la gouvernance» publié en 2008 et destiné aux différents fonds WWF du monde entier, WWF International conseillait la mise en place d’un comité d’audit de la gestion financière avec, si possible, un membre extérieur nommé par le conseil d’administration. Ce document recommande également la mise en place d’un audit interne, «s’il n’existe pas encore», sous la responsabilité du conseil d’administration et du directeur général, avec une étendue des travaux et des responsabilités qui doivent être définies conjointement avec le comité d’audit. Or, aucun comité d’audit, financier ou interne, n’existe au WWF France : si les procédures ont été progressivement formalisées, aucune fonction indépendante d’examen et d'évaluation du bon fonctionnement, de l’efficacité et de l’efficience de ces procédures n’a été créée. «De fait, le contrôle de la Cour a montré que l’application des procédures était sujette à caution», poursuit-elle dans son rapport. Au regard des nombreuses défaillances constatées par le commissaire aux comptes et la Cour des comptes, cette dernière juge nécessaire la mise en place d’un dispositif de maîtrise des risques. Avis d’ailleurs partagé et même adressé par la Fondation. «Le conseil d’administration s’est saisi de la question de la gestion des risques le 7 octobre 2016, ce qui a abouti à la création d’un comité d’audit dont le rôle et les missions ont été validés lors de la séance du 29 juin 2017", a ainsi répondu l’institution.
Dans une interview au Financial Times, Nicolas Moreau, le CEO de DWS, revient sur les changements intervenus à la tête de Deutsche Bank. Il est « difficile pour moi de commenter cela, mais cela a été fait et il y a une certaine continuité, c’est bien », déclare-t-il. Il décrit son nouveau patron, Christian Sewing, comme une « contrepartie digne de confiance ». « Jusqu’à la semaine dernière, il était mon collègue au sein du conseil et mon client principal parce qu’il gérait l’activité banque privée ». Il ajoute que Christian Sewing se concentre sur l’accélération de l’exécution de la stratégie plutôt que sur le changement de la stratégie. Nicolas Moreau a du pain sur la planche, et doit notamment stabiliser le navire après des décennies de changements à la tête de la société, observe le Financial Times fund management. Les encours ont chuté de 714 milliards d’euros en 2015 à 689 milliards l’année suivante, avant de revenir à 700 milliards en 2017. Le moteur principal de la croissance de DWS est son activité d’ETF en Europe. « Certains mois, nous sommes même plus gros que BlackRock, nous sommes premiers ou deuxièmes, en fonction des mois », dit-il. « Il faut se battre pour se faire une place sur ce marché, c’est très compétitif, et surtout face aux grandes maisons américaines ». L’activité ETF aux Etats-Unis de DWS a plus de difficulté. Nicolas Moreau explique que le gros de cette faiblesse est dû à un ETF « equity-hedged ».