
MSCI retire le terme ESG du nom de ses indices

MSCI, le fournisseur d’indices le plus utilisé en Europe par les gérants d’ETF, a tranché : les termes « ESG » ou encore « impact » vont être retirés du nom de ses benchmarks à partir du 3 février 2025. Une décision prise à la lumière du prochain durcissement réglementaire imposé par les régulateurs européen et britannique. Côté Union européenne en particulier, ce sont les nouvelles lignes directrices de l’Esma – présentées en mai dernier et traduites dans toutes les langues fin août – qui font réagir MSCI. Elles prévoient en particulier qu’à partir du 21 mai 2025, les fonds qui utilisent dans leur dénomination les mots « environnement », « durabilité » ou encore « impact » devront respecter un certain nombre de critères, comme l’exclusion des valeurs pétrolières ou une proportion d’investissements responsables (au sens du règlement européen sur les publications extra-financières SFDR) d’au moins 80 %. Dans le cas des ETF, dont le nom découle la plupart du temps directement de celui de l’indice qu’ils répliquent, ce sont donc aux fournisseurs de benchmarks de s’adapter.
MSCI s’apprête donc à renommer ses indices « ESG Leaders » en « Selection », « ESG Screened » en « Screened », « ESG Universal » en « Universal », « ESG Focus » en « Focus » et enfin « Sustainable Impact » en « Sustainable Development ». Tous ces changements n’auront pas les mêmes conséquences sur le marché des ETF Ucits. Selon les données de Trackinsight, les ETF adossés aux indices « ESG Screened » sont aujourd’hui les plus nombreux : une soixantaine de véhicules sont concernés, pour un encours de plus de 35 milliards d’euros au total dont 7,3 milliards pour le seul iShares MSCI USA ESG Screened UCITS ETF (ISIN : IE00BFNM3G45). Viennent ensuite les ETF « ESG Leaders », avec près de 40 produits concernés (dont la moitié sont des ETF d’Amundi) et 16 milliards d’euros sous gestion. Les indices « ESG Universal » ne pèsent en revanche pas plus de 7 milliards d’euros. Quant aux catégories « ESG Focus » et « Impact », elles n’étaient pas utilisées sur le marché des ETF Ucits à ce stade.
Plus d'articles du même thème
-
Le monde devient inassurable et le capitalisme va s'effondrer, alerte un dirigeant d'Allianz
Dans un post LinkedIn, Günther Thallinger, membre du comité de direction d'Allianz, s'alarme du réchauffement climatique rendant inopérant l'assurance, base du système financier. -
Un rebond rapide, mais mesuré, est attendu pour les marchés actions
Les gestionnaires interrogés anticipent une reprise de 8% à 9% des Bourses dans les six prochains mois, et de 12% à 14% sur un an. -
Le Parlement européen vote un report de CSRD
Le Parlement européen a voté le report des dates d’application des nouvelles législations de l’UE sur le devoir de vigilance et la publication d’informations en matière de durabilité pour certaines entreprises.
A la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions