
Les investisseurs européens en ETF reprennent goût au risque

Le creux du mois d’avril semble bel et bien oublié sur le marché européen des ETF. Selon les données de Trackinsight pour la semaine dernière (arrêtée au 9 mai), les véhicules adossés aux actions ont enregistré leur deuxième meilleure collecte hebdomadaire depuis le début d’année, à 4,6 milliards d’euros. Il faut remonter à fin janvier, en pleine euphorie boursière, pour retrouver un niveau plus élevé (5,8 milliards).
Ce sont les sous-jacents américains qui rencontrent le plus grand succès (1,6 milliard de souscriptions nettes), suivis des actions mondiales (1 milliard). Le segment des ETF répliquant le S&P 500, l’un des plus concurrentiels, semble d’ailleurs avoir fait l’objet d’un arbitrage massif récent : le 8 mai, plus d’un milliard de dollars sont ainsi sortis du Vanguard S&P 500 UCITS ETF (ISIN : IE00B3XXRP09), tandis que son équivalent chez State Street, le SPDR S&P 500 UCITS ETF (ISIN : IE00B6YX5C33), voyait la même somme entrer. Ce dernier bénéficie depuis fin 2023 de frais de gestion au plancher, à 3 points de base contre 7 pour Vanguard.
Côté obligataire aussi, l’appétit pour le risque semble revenir, après plusieurs semaines marquées par de fortes collectes sur les ETF de dette souveraine. Les véhicules adossés au crédit attirent ainsi 453 millions d’euros pour le segment investment grade et 93 millions de plus pour le high yield, tandis que ceux sur les titres d’Etat les mieux notés se contentent de 321 millions. Les ETF dédiés aux obligations allemandes passent, quant à eux, dans le rouge, avec une décollecte de 270 millions d’euros sur la semaine.
Depuis le début d’année, les ETF obligataires captent 18 milliards de flux, soit l’équivalent du niveau de collecte de 2023 à la même date. Les ETF actions, en revanche, sont déjà à plus du double de l’an dernier et frôlent la barre des 50 milliards d’euros de souscriptions.
Plus d'articles du même thème
-
Un rebond rapide, mais mesuré, est attendu pour les marchés actions
Les gestionnaires interrogés anticipent une reprise de 8% à 9% des Bourses dans les six prochains mois, et de 12% à 14% sur un an. -
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains. -
PARTENARIAT
L’essor des ETF actifs
Les ETF actifs attirent des investisseurs en quête des avantages de la gestion active et de l'atout de l’enveloppe ETF.
A la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions