Asset Management

Edouard Herbo (Keepers et Club MFO) : «La digitalisation permet de prendre les bonnes décisions»

Intervenant dans le cadre du Forum de la Gestion Privée, organisé par L’Agefi le 11 avril, Edouard Herbo, co-fondateur du family office Keepers et président du Club MFO, a livré son analyse sur les enjeux liés à la digitalisation dans la gestion de patrimoine.

«La digitalisation est centrale pour tous les acteurs de la nouvelle génération», a estimé Edouard Herbo, portant la voix des huit membres du Club MFO (Multi Family-Office), se revendiquant tous ‘native digital’. Dans un contexte de profusion des données et de forte segmentation des patrimoines, la digitalisation permet «d’offrir de la visibilité et de la lisibilité à nos clients et de prendre les bonnes décisions», selon le fondateur du multi family office Keepers.

Outil de cybersécurité

Digitaliser son offre représente également un atout majeur pour renforcer la protection des données stratégiques de ses clients. Un enjeu de taille, comme l’a souligné le président du Club MFO : «Nous sommes tout en haut de l’histoire, comme dans les services de renseignement où chaque officier-traitant a une partie de l’histoire et l’officier supérieur connaît toute l’histoire. Là, c’est à peu près la même chose, on sait ce qu’il se passe dans toutes les banques, dans tous les fonds de private equity… On connaît l’envergure du patrimoine des clients et à ce titre, on a une donnée qui vaut vraiment de l’or, et qui est très vulnérable.» En matière de cybersécurité, Edouard Herbo a indiqué avoir recours à des coffres-forts numériques cryptés pour échanger la donnée avec ses clients.

Freins à lever

Nécessaire, la digitalisation de l’offre et des services proposés par les family offices n’en reste pas moins freinée par plusieurs facteurs identifiés par le co-fondateur de Keepers. «Il y a le ‘scraping’, c’est-à-dire l’aspiration de la donnée auprès des banques partenaires, des banques historiques, des asset managers, des fonds de private equity sur des formats tout à fait différents. On parle parfois du banking, de data feed avec des protocoles qui sont très différents d’une banque à l’autre. Le vrai frein, c’est de récupérer cette donnée, de la raffiner, de la trier, de la nettoyer et ensuite de l’enrichir», a-t-il détaillé.

Et de poursuivre : «Le deuxième frein, c’est justement l’accès à la donnée raffinée. On parle beaucoup de data provider, notamment sur des critères extra-financiers, ESG, etc, qui sont vraiment aux balbutiements. » Bien que la donnée fournie ne soit pas toujours très précise, le mot d’ordre est de l’utiliser, sans attendre, dans ses process.

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