
La gestion d’actifs prospère en Europe

Les actifs sous gestion ont augmenté de 15% en 2014 en Europe à 19 000 milliards d’euros soit 124% du produit intérieur brut (PIB) européen, selon la dernière enquête annuelle de l’European fund and asset management association (EFAMA). En 2013, la hausse avait atteint 9%, souligne encore cette enquête effectuée auprès de ses membres dans toute l’Europe.
L’Europe conforte ainsi sa place de deuxième marché mondial, totalisant un tiers des 50 000 milliards d’euros sous gestion dans le monde. La hausse a été moins importante en France (+9%), qui demeure le deuxième marché européen avec une part de marché de 20%, devant l’Allemagne (10%) mais loin derrière le Royaume-Uni qui concentre 37% du marché européen.
Les fonds alloués aux actions sous leur niveau de 2007
Les actifs sous gestion en Europe sont gérés à 52% par mandat discrétionnaire et à 48% dans des fonds d’investissement, contrairement à la répartation observée en France. 74% des flux proviennent d’investisseurs institutionnels, dont 39% d’assureurs et 33% de fonds de pension (en France, ces derniers ne représentent que 15% des flux institutionnels).
Ces fonds sont principalement alloués aux obligations (43% en Europe, 49% en France) et aux actions (33% en Europe, 17% en France). Les fonds alloués aux actions sont en augmentation depuis 2011 mais n’ont pas encore retrouvé leur niveau de 2007 (37%). Au total les portefeuilles des gérants d’actifs concentrent 23% des obligations en zone euro et 42% des actions flottantes.
En termes de contribution à l’économie, l’EFAMA s’appuie sur une étude d’EY publiée en 2014 qui concluait que le secteur avait permis de réduire les coûts de transactions sur les marchés financiers à hauteur de 12 milliards d’euros par an, et contribuait au PIB européen pour 0,35 point (0,5 point en France). La gestion d’actif représente 3 300 entreprises en Europe qui emploient directement 90 000 personnes (16 500 emplois en France), et 500 000 personnes indirectement.
Union des marchés de capitaux
Enfin l'étude de l’EFAMA recommande deux pistes pour la réforme de l’union des marchés de capitaux. L’association veut s’assurer que les fonds européens d’investissement de long terme seront facilement accessibles aux épargnants individuels, leur structuration devant prendre en compte les besoins de l’économie autant que ceux des épargnants. D’autre part, elle propose de mettre en place un marché unique des plans de retraite individuels avec la création d’un produit financier paneuropéen.
Plus d'articles du même thème
-
PARTENARIAT
Apprendre à désapprendre : les limites du savoir
L’illusion de la connaissance et comment surmonter les limites de l’apprentissage -
PARTENARIAT
Investissement : Quand la simplicité devient un piège
Pourquoi la simplicité n’est pas toujours la meilleure solution
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions