
La FTC et 46 Etats américains poursuivent Facebook pour entrave à la concurrence

Les autorités américaines semblent décidées à mettre les bouchées doubles en matière de régulation des «Big Tech». La Commission fédérale américaine du commerce (FTC) et un regroupement de 46 Etats américains ont annoncé mercredi avoir porté plainte mercredi contre Facebook.
Le sujet montait déjà en puissance depuis quelques semaines, avec pour point d’orgue un rapport à leur sujet émis par le Congrès en octobre dernier, évoquant la piste d’un démantèlement. Au même moment, le département américain de la Justice et 11 Etats ont déposé plainte contre Google, accusé d’abuser de sa position sur les marchés de la recherche et de la publicité en ligne pour nuire à ses concurrents.
Cette fois, c’est une coalition formée par la FTC, 46 Etats et Washington qui vise à obliger le groupe dirigé par Mark Zuckerberg à se séparer de certaines de ses activités, et à ce que le réseau social informe désormais systématiquement les autorités de toute acquisition de plus de 10 millions de dollars.
Le régulateur américain dit qu’il pourrait réclamer, «entre autres choses, la cession d’actifs, dont Instagram et WhatsApp». En acquérant le réseau social dédié à la photographie ainsi que le service de messagerie instantanée, respectivement pour un milliard (796 millions d’euros en 2012) et 22 milliards de dollars, Facebook a multiplié sa puissance – au risque d’un quasi-monopole dans les médias sociaux. «Pendant près d’une décennie, Facebook a utilisé son monopole pour écraser ses rivaux, étouffer la concurrence, au détriment des utilisateurs», a déclaré la procureure générale de New York, Letitia James.
L’impact boursier de ces annonces a été immédiat : l’action Facebook s’inscrivait hier en repli de 2,2% en fin de séance. Facebook a déclaré examiner les plaintes antitrust de la FTC et de l'État et estimé que le gouvernement américain «veut tout reprendre à zéro sans tenir compte de l’impact que ce précédent aurait sur la communauté des affaires» ou ses utilisateurs.
Ces procédures s’annoncent comme les plus importantes dans l’antitrust aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans. Du côté européen, le sujet - limiter le pouvoir de mastodontes numériques, dont la capitalisation a grossi avec la pandémie -, fait aussi débat : deux importants textes législatifs visant à encadrer les Big Tech, le «Digital Services Act» et «Digital Market Act», seront discutés à partir du 16 décembre. Facebook, Google et consorts ont fait l’objet de plusieurs procédures antitrust, amendes à l’appui, ces dernières années.
Plus d'articles du même thème
-
Jims test article Part 2
jims test sub headline with some extra info -
Le Jour de la Libération rebat les cartes
Retrouvez comme chaque semaine le coup d’œil de DeftHedge sur le marché des changes.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions