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La FTC et 46 Etats américains poursuivent Facebook pour entrave à la concurrence

Ils pourraient réclamer notamment la cession d’actifs, dont Instagram et WhatsApp.
Capucine Cousin
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L'action Facebook a perdu hier 2,2% en Bourse suite à ces annonces.  -  Pixabay.

Les autorités américaines semblent décidées à mettre les bouchées doubles en matière de régulation des «Big Tech». La Commission fédérale américaine du commerce (FTC) et un regroupement de 46 Etats américains ont annoncé mercredi avoir porté plainte mercredi contre Facebook.

Le sujet montait déjà en puissance depuis quelques semaines, avec pour point d’orgue un rapport à leur sujet émis par le Congrès en octobre dernier, évoquant la piste d’un démantèlement. Au même moment, le département américain de la Justice et 11 Etats ont déposé plainte contre Google, accusé d’abuser de sa position sur les marchés de la recherche et de la publicité en ligne pour nuire à ses concurrents.

Cette fois, c’est une coalition formée par la FTC, 46 Etats et Washington qui vise à obliger le groupe dirigé par Mark Zuckerberg à se séparer de certaines de ses activités, et à ce que le réseau social informe désormais systématiquement les autorités de toute acquisition de plus de 10 millions de dollars.

Le régulateur américain dit qu’il pourrait réclamer, «entre autres choses, la cession d’actifs, dont Instagram et WhatsApp». En acquérant le réseau social dédié à la photographie ainsi que le service de messagerie instantanée, respectivement pour un milliard (796 millions d’euros en 2012) et 22 milliards de dollars, Facebook a multiplié sa puissance – au risque d’un quasi-monopole dans les médias sociaux. «Pendant près d’une décennie, Facebook a utilisé son monopole pour écraser ses rivaux, étouffer la concurrence, au détriment des utilisateurs», a déclaré la procureure générale de New York, Letitia James.

L’impact boursier de ces annonces a été immédiat : l’action Facebook s’inscrivait hier en repli de 2,2% en fin de séance. Facebook a déclaré examiner les plaintes antitrust de la FTC et de l'État et estimé que le gouvernement américain «veut tout reprendre à zéro sans tenir compte de l’impact que ce précédent aurait sur la communauté des affaires» ou ses utilisateurs.

Ces procédures s’annoncent comme les plus importantes dans l’antitrust aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans. Du côté européen, le sujet - limiter le pouvoir de mastodontes numériques, dont la capitalisation a grossi avec la pandémie -, fait aussi débat : deux importants textes législatifs visant à encadrer les Big Tech, le «Digital Services Act» et «Digital Market Act», seront discutés à partir du 16 décembre. Facebook, Google et consorts ont fait l’objet de plusieurs procédures antitrust, amendes à l’appui, ces dernières années.

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