
La faiblesse de l’inflation divise la Réserve fédérale

La réunion des 19 et 20 septembre du comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale américaine (Fed) – au cours de laquelle ses membres ont annoncé le démarrage de la réduction de la taille du bilan de la Fed en octobre – avait laissé l’impression d’un consensus assez large pour une troisième hausse des taux directeur d’ici à la fin de l’année. Mais les minutes, publiées hier, révèlent des discussions moins consensuelles.
En effet, le compte-rendu révèle que le peu d’inflation dans l’économie américaine est devenue une préoccupation importante pour les membres du FOMC. Contrairement aux réunions précédentes, où le comité affichait une certaine sérénité quant à la trajectoire de l’inflation vers l’objectif à moyen terme de 2% anticipé par la Fed, le débat pour déterminer si cette faiblesse était passagère ou durable a été bien réel.
«De nombreux participants ont exprimé leur préoccupation sur le fait que les indicateurs d’inflation cette année puissent refléter une tendance plus persistante ; il a été indiqué qu’une certaine patience dans le resserrement de sa politique accommodante de la Fed était justifiée, en parallèle à l’évaluation de la trajectoire de l’inflation», indiquent les minutes. Plusieurs membres ont fait savoir qu’ils prendraient en compte les chiffres économiques des mois à venir pour leurs prochaines décisions sur les taux.
Du coup, un début de débat s’est installé parmi les économistes pour savoir si cet état d’esprit allait empêcher une majorité de se dégager pour augmenter les taux en fin d’année. Mais la solidité de l’économie et du marché du travail américains plaide malgré tout pour une hausse. Plusieurs membres du FOMC redoutent notamment que le fait d’attendre trop longtemps pour poursuivre le relèvement entraîne une envolée de l’inflation, qui serait ensuite difficile à juguler. Les prix élevés de certains actifs alimentent cette inquiétude, soulignent les minutes.
«En résumé, il y a peu d’incertitudes sur la politique monétaire à court terme, mais la dynamique de l’inflation et le futur président de la Fed [qui succédera à Janet Yellen en février] détermineront la politique monétaire en 2018», écrit Thomas Julien, économiste chez Natixis.
Après la publication des minutes, les trois indices-phares de la Bourse de New-York ont atteint de nouveaux records historiques en clôture. L’indice Dow Jones Industrial Average a gagné 0,18%, à 22.871,78 points, le S&P 500 s’est adjugé 0,18%, à 2.555,22 points, et le Nasdaq Composite a progressé de 0,25%, à 6.603,55 points.
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