
Gestionnaires et industriels se retrouvent pour financer la transition énergétique
Amundi poursuit sa démarche de partenariats. La filiale de gestion d’actifs détenue à 80% par Crédit Agricole SA et à 20% par la Société Générale s’est associée à l’électricien EDF pour financer les projets liés à la transition énergétique.
Les deux acteurs vont créer en 2015 une société de gestion et lancer des véhicules d’investissement consacrés à trois domaines: les petites centrales hydroélectriques, les parcs éoliens ou solaires et les projets d’amélioration de l’efficacité énergétique, essentiellement en France. Les fonds seront ouverts: les protagonistes espèrent ainsi collecter environ 1,5 milliard d’euros.
Tout n’est pas encore arrêté, notamment la place des particuliers dans les investisseurs ciblés. «Amundi est rapidement apparu comme le seul acteur disposant de l’échelle nécessaire au projet. Notre ambition n’est pas de se limiter aux investisseurs institutionnels, mais de proposer des produits commercialisables auprès des particuliers – même si nous nous adresserons d’abord aux investisseurs qualifiés», indique Mathieu Poisson, directeur général d’EDF Développement Environnement (Edev).
Amundi pense plutôt à privilégier les institutionnels: «la nouvelle société recherchera d’abord à répondre aux investisseurs ayant des enjeux de passifs longs, essentiellement des institutionnels. Mais on peut trouver des problématiques similaires chez les clients de banques privées et les family offices», indique Pedro Arias, responsable des actifs alternatifs.
Confrontée à la nécessité de proposer à ses clients des classes d’actifs offrant un rendement satisfaisant dans un environnement de taux faibles, Amundi peut s’appuyer sur l’expérience d’EDF pour identifier les projets. Selon le type d’actifs, les rendements devraient être compris entre 4 et 7%, pour des maturités de 5 à 12 ans.
Ayant vocation à être maître d’œuvre et opérateur des projets, EDF pourra développer ses capacités de production sans alourdir son bilan. «L’intérêt de l’initiative est d’accélérer la croissance d’EDF sur les nouveaux projets et qu’elle contribue au développement du groupe. Ça n’est pas un outil de placement ni d’optimisation du bilan», insiste Mathieu Poisson, même si EDF investira aussi dans ces fonds. «Pour préserver l’intérêt des investisseurs finaux, Amundi a vocation à contrôler la société de gestion et mettra en place des mécanismes de protection», précise Mathieu Poisson.
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