Nos articles d’actualité et d’analyse sur le thème de la retraite (capitalisation, répartition), son financement, ses réformes et ses conséquences pour les acteurs financiers (assureurs, banques, fonds etc.)
Dans un référé rendu public le 14 mars, la Cour des comptes s’interroge sur la stratégie de l'établissement en charge de la retraite additionnelle des fonctionnaires. Ce régime obligatoire concerne 4,3 millions de fonctionnaires. En 2009, l'Établissement de retraite additionnelle de la fonction publique a accru son encours d’obligations émises par des États à la santé financière incertaine : Grèce, Irlande, Italie... Une exposition qui a entraîné une moins-value de quelque 650 millions d’euros constatée à la fin de l’année 2011, certes en partie compensée par des plus-values enregistrées sur d’autres titres. Tel est l’exemple relevé par la Cour des comptes, dans un référé rendu public jeudi 14 mars, pour pointer la gestion et la stratégie de l'établissement [cliquez ici pour lire le référé]. La retraite additionnelle de la fonction publique concerne 4,3 millions de fonctionnaires. Depuis la loi de 2003 réformant les retraites, ce régime obligatoire est confié à un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle de l'État, l'Établissement de retraite additionnelle de la fonction publique (ERAFP). La gestion administrative du régime est, elle, confiée à la Caisse des dépôts et consignations. 60 milliards d’euros de cotisations en 2040 L’ERAFP perçoit actuellement quelque 850 millions d’euros de cotisations chaque année des employeurs publics (475 millions d’euros à la charge de l'État, 180 millions à la charge des collectivités, 200 millions à la charge des hôpitaux publics). Des sommes largement supérieures aux prestations que l’ERAFP verse aux agents retraités, puisqu’il faut atteindre un certain niveau de cotisations pour bénéficier de prestations en retour et que ce niveau ne sera pas pleinement atteint par la majorité des agents avant trente ou quarante ans. En 2040, la retraite additionnelle de la fonction publique devrait avoir encaissé près de 60 milliards d’euros de cotisations - dont la moitié versée par les employeurs publics. Et en retour, elle n’aura alors versé que 21,5 milliards de capitaux et rentes viagères aux agents qui auront cessé leur activité durant cette période. Ce n’est qu’en 2050 que le montant des prestations atteindra celui des cotisations recouvrées. En clair, l’ERAFP va constituer demain un véritable trésor qui servira, après-demain, à financer les retraites additionnelles des fonctionnaires. Ce trésor doit donc être géré prudemment. «L'établissement public accumulera d’importantes réserves qui lui permettront de jouer un rôle important parmi les investisseurs institutionnels», observe le référé. Intervenant lors d’un colloque sur les investissements locaux, en mai 2012, un représentant de l’ERAFP avait ainsi suscité quelques convoitises en affirmant, devant des élus locaux inquiets de ne plus accéder aux crédits bancaires, disposer de plusieurs milliards d’euros «qui pourraient être utilisés pour financer les projets des collectivités». «Mieux cerner les risques» Seulement voilà, la gestion de l’ERAFP n’est visiblement pas assez «bordée» pour gérer au mieux ses investissements. «Il convient de mieux cerner les risques induits par le choix et la détention des actifs, mais également de renforcer le suivi du pilotage actif-passif», estime la Cour des comptes. Plus généralement, écrivent les sages, l'État doit être «tout particulièrement attentif à la stratégie d’investissement de l'établissement». Par ailleurs, l’articulation des compétences avec la Caisse des dépôts soulève un «problème de régularité». Enfin, «un plan complet de contrôle interne reste à mettre en place». Les choix de gestion et le pilotage de l’ERAFP doivent donc être encadrés plus sévèrement par l'État. Au risque de menacer les revenus des futurs retraités de la fonction publique.
Le troisième groupe de protection sociale a retenu l’ancien dirigeant d’Aviva France pour remplacer Damien Vandorpe, débarqué de son poste début janvier. Le conseil d’administration de l’association sommitale du groupe de protection sociale Humanis a officiellement nommé, ce jeudi 14 mars, Jean-Pierre Menanteau au poste de directeur général. Actuellement conseiller du président de Deloitte France, cet inspecteur général des finances de 48 ans prendra ses fonctions le 2 avril. C’est aujourd’hui Jean-Paul Lacam qui assure par interim la direction générale du groupe Humanis, à la suite de la décision prise début janvier par les partenaires sociaux de mettre fin aux fonctions de Damien Vandorpe. « Nous considérons que Jean-Pierre Menanteau dispose de tous les atouts pour réussir dans les responsabilités qui lui sont confiées », déclarent, dans un communiqué, Michel Keller (Medef) et Pierre Steff (CFDT), respectivement président et vice-président du groupe. Et cela au regard des compétences attendues du futur directeur général, telles que les deux hommes les avaient notamment explicitées lors d’une visite à Lille, dans l’un des établissements du groupe. Le groupe Humanis représente un chiffre d’affaires de quelque 2,8 Mds€ sur son son activité concurrentielle, sachant qu’il gère également les régimes obligatoires de retraite complémentaire Agirc et Arrco. Troisième groupe paritaire derrière AG2R La Mondiale et Malakoff-Médéric, Humanis est le fruit de récentes et imposantes fusions entre Vauban-Humanis et Aprionis, puis avec Novalis-Taibout. Il comprend un important pôle mutualiste (plus de 600 M€ de cotisations). Diplômé de l’Essec, de Sciences Po Paris et de l’ENA, Jean-Pierre Menanteau a débuté sa carrière dans la sphère publique. D’abord au ministère de l’Economie et des Finances, puis à la Caisse des dépôts, où il se verra confier la direction des fonctions stratégie et finances du groupe CDC, et enfin à la SNCF qu’il rejoint en 2004 comme directeur financier. Changement d’aiguillage en 2008 puisque Jean-Pierre Menanteau prend alors la direction d’Aviva France avant d’entrer également au comité de direction d’Aviva Europe. Il quitte ses fonctions, en novembre 2010, pour « raisons personnelles ».
Selon une enquête commanditée par State Street Corporation et menée par l’institut de recherche The Economist Intelligence Unit (EIU), les régimes de retraite en Europe éprouvent des difficultés à gérer les défis liés aux données, engendrés par l’ accroissement des contraintes réglementaires et de gouvernance, des stratégies d’investissement de plus en plus complexes et une exigences en matière de contrôle du risque. Dans le contexte d’une attention croissante sur les questions de gouvernance et de transparence au cours des cinq dernières années, l’obligation de fournir des données de plus en plus fréquentes et granulaires a augmenté de manière exponentielle pour l’ensemble des régimes de retraite. Selon l'étude, les exigences provenant des fonctions internes de gouvernance et de gestion du risque constituent un défi pour près de 73 % des régimes de retraite européens, et 87 % d’entre eux estiment que les exigences de gouvernance s’intensifieront dans les cinq prochaines années. Ian Hamilton, responsable des ventes chez State Street Global Services pour le segment détenteurs d’actifs a commenté : « Pour chaque pays, le régulateur national exige un reporting de plus en plus fréquent et détaillé. D’autre part, la perspective d’initiatives réglementaires supranationales affectant les régimes de retraite au niveau européen, comme des reportings de type Solvabilité II sur les données d’actifs, pourrait créer une charge supplémentaire considérable. Il n’est donc pas surprenant que ces exigences représentent un défi majeur dans notre étude 2012 sur les régimes de retraite en Europe. Il est clair qu’un soutien ainsi que des solutions externes auront un rôle croissant à jouer ». L’enquête de l’EIU révèle les conclusions suivantes sur les régimes de retraite à prestations définies : Seuls 65 % d’entre eux se disent en mesure d’accéder aux données de portefeuille leur permettant de remplir leurs obligations réglementaires. Moins de la moitié (44 %) estime que les données leur permettent d’identifier des opportunités d’investissement et seuls 61 % d’entre eux affirment qu’elles leur permettent de comprendre leur exposition totale au risque. Seuls deux régimes sur cinq (42 %) sont convaincus que leurs données leur donnent une vision globale de leurs coûts d’investissement. Seuls 60 % d’entre eux pensent que les données auxquelles ils ont accès dans leurs portefeuilles d’investissement sont exactes. Pour cette enquête, 150 réponses ont été obtenues auprès de régimes à prestations définies et de régimes à contributions définies en Allemagne, Italie, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni et dans les pays scandinaves.
La Caisse de dépôt et de placement du Québec a signé une promesse d’achat des droits à construire de Duo, deux tours signées de l’architecte Jean Nouvel, qui devraient culminer respectivement à 175 et 115 mètres dans le quartier Paris Rive Gauche (13ème). Cet investissement est chiffré à plusieurs centaines de millions d’euros, mais reste conditionné à la pré-commercialisation de la moitié des 105 000 m2 prévus dans le programme, a précisé Meka Brunel, vice-présidente Europe de Ivanhoé Cambridge, la branche immobilière de la Caisse de dépôt du Québec. Il s’agit d’un investissement contra-cyclique, dont la livraison devrait intervenir à partir de 2019, nous a indiqué Meka Brunel. Le dépôt du permis de construire est prévu pour le 1er semestre 2014. Les deux tours seront soumises à une enquête publique car elles dépassent les 50 000 m2, avec 91 000 m2 de bureaux, 4 500 m2 de commerces et un hôtel, a précisé à l’AFP Catherine Beylau, directrice du développement de la Semapa (société d'étude, de maîtrise d’ouvrage et d’aménagement parisienne).
Les incertitudes actuelles démontrent le bien fondé des nécessaires précautions dans la gestion de l'épargne. Dans ce contexte de crise, les salariés font de plus en plus confiance aux syndicats pour leur épargne salariale (Participation, Intéressement...) en choisissant les placements socialement responsables (ISR) labellisés par le Comité Intersyndical de l’Epargne Salariale (CIES). En effet, au 31 décembre 2012, les 13 gammes d'épargne salariale labellisées par le Comité Intersyndical de l’Epargne Salariale, qui regroupe la CFDT, la CGT, la CFE-CGC et la CFTC, ont bondi de plus de 18% en un an pour atteindre 9,975 milliards d’euros, soit environ 20% de l'épargne salariale diversifiée. Sur les 8, 8 millions de salariés ayant un dispositif épargne salariale (intéressement, participation PEE, PERCO...), 2,6 millions de salariés, soit quasiment 30% des salariés concernés, ont au moins un fonds d’une gamme labélisée par le CIES. Avec ces gammes labellisées, le CIES veut donner le plus de garanties possibles aux salariés quant à la gestion et à l’utilisation de leur épargne, tout en cherchant à utiliser celle-ci pour un développement durable favorable à l’emploi. Orienter dans ce sens, le plus rapidement possible, la majorité de l'épargne salariale est plus que jamais l’ambition du CIES.
Elle reprend les fonctions d’Edith Jousseaume, qui a fait valoir ses droits à la retraite (cf notre actu du 21 février dernier). Virginie Chapron du Jeu (Université Paris IX Dauphine, IEP Paris) est entrée en 1989 à la CDC, à la Direction des Activités Bancaires et Financières, après une première expérience de trois ans à la direction financière du Groupe OSEO. Elle devient en 1998 Responsable de la gestion et du contrôle des risques de crédit de CDC - DABF. Puis, en 2001, elle rejoint la direction financière de CDC Ixis, en tant que Responsable de la gestion du passif et de la communication financière. Quand en 2004, la CNCE prend le contrôle total de CDC IXIS renommée IXIS, Virginie Chapron du Jeu intègre la direction financière de IXIS CIB, où, à la tête du pôle stratégie, elle crée le comité des investissements. En 2007, elle réintègre la CDC en tant que Responsable du département équilibres financiers, dépôts et financements complexes, avant de devenir Directeur de projet auprès du directeur général adjoint en octobre 2011. Depuis juin 2012, Virginie Chapron du Jeu est administratrice et membre du comité d’audit de CNP Assurances.
C’est vendredi prochain, 15 mars, qu’un conseil d’administration de la sommitale de Réunica doit en principe décider qui d’AG2R-La Mondiale, d’Apicil ou de Malakoff Médéric emportera le fameux appel d’offres.
Le fonds de pension public norvégien, le plus gros fonds souverain au monde, a réalisé en 2012 la deuxième meilleure performance de son histoire avec un rendement de 13,4% grâce au net rebond des marchés boursiers, a annoncé la Banque de Norvège vendredi. Alimenté par les revenus pétroliers de l’Etat et réinvesti en actions, obligations et dans l’immobilier hors de Norvège, le fonds pesait 3.816 milliards de couronnes (517 milliards d’euros) à la fin de l’année, contre 3.312 milliards fin 2011. Il s’agit de la deuxième meilleure performance dans l’histoire du fonds (abondé depuis 1996, ndlr) tant en pourcentage qu’en valeur absolue, a déclaré Yngve Slyngstad, le patron du fonds, lors d’une conférence de presse. En dépit d’un début d’année 2013 vigoureux, M. Slyngstad a souligné qu’un tel rendement était exceptionnel, survenant après un gros plongeon des marchés financiers, et qu’on ne pouvait tabler sur des niveaux semblables dans les années à venir. La performance de l’an dernier est essentiellement due aux investissements en actions étrangères, qui représentent 61,2% du portefeuille total et qui ont affiché un rendement de 18,1%. Le rendement des obligations a atteint 6,7% tandis que celui des investissements immobiliers s'élevait à 5,8%. Ces deux secteurs représentent respectivement 38,1% et 0,7% du portefeuille. A cela s’ajoute le transfert par l’Etat de 276 milliards de couronnes de revenus pétroliers supplémentaires. La valeur comptable du fonds a en revanche été érodée de 220 milliards de couronnes du fait du renchérissement de la couronne norvégienne par rapport aux autres devises. Mais ces effets de change n’ont pas d’incidence réelle sur la valeur du fonds appelé à rester investi hors de Norvège. En 2012, le fonds a poursuivi sa diversification en réduisant la part de ses investissements en Europe pour renforcer sa présence dans les économies émergentes sur le continent américain et en Asie. Le Vieux Continent, qui accueillait 54% des investissements norvégiens auparavant, ne représentait plus à la fin de l’année que 46,8% du portefeuille, l’objectif étant de faire tomber ce chiffre à 41%. Sur le seul quatrième trimestre, le rendement du fonds s’est établi à 3,3%, a précisé la Banque de Norvège. Selon l’organisme spécialisé SWF Institute, le fonds norvégien est le plus gros fonds souverain au monde devant celui des Emirats Arabes Unis.
Après plusieurs années comme responsable des taux et de l’allocation d’actifs dans des sociétés de gestion, Pascal Breton a ensuite dirigé sa propre société de gestion agréée AMF dans le domaine de l’alternatif (Global Macro) entre 2003 et 2011. Il vient de terminer une mission d’un an en tant que responsable des investissements chez Aprionis (5 milliards d’euros d’actifs sous gestion) au sein du groupe Humanis (Aprionis, Novalis-Taitbout, Vauban-Humanis) : Gestion des actifs financiers des organismes de retraite AGIRC-ARRCO Gestion des actifs financiers des organismes de prévoyance, de mutuelle santé et d’assurance vie Sélection et suivi des sociétés de gestion externes (fonds dédiés et ouverts) Membre du comité d’adéquation Actif/Passif (ALM) et solvabilité des organismes Prévisions des résultats comptables financiers des organismes Préparation des documents et interventions lors des commissions financières paritaires Management d'équipes Il recherche désormais un poste ou une mission du même type chez un institutionnel. Postes précédents : Président Directeur Général chez L2S Capital (société de gestion de portefeuille agréée AMF). D’avril 2003 à juillet 2011 (8 ans 4 mois), il fut gérant OPCVM diversifiés et alternatifs sur futures de taux, d’actions et de devises. Direction et gestion de la société de gestion Directeur de la gestion Taux et allocation d’actifs chez Fortis Investments de juillet 1994 - novembre 2002 (8 ans 5 mois) Responsable Gestion monétaire et obligataire court terme chez CPR Gestion de juillet 1992 - juin 1994 (2 ans) Pour retrouver son CV prendre contact avec Pascal Breton, cliquez ici
Auparavant analyste extra-financier senior au sein de l’agence de notation extrafinancière VIGEO, Jean-Philippe Rouchon est spécialisé sur l'évaluation environnementale, sociale et de gouvernance des entreprises du secteur énergétique (pétrole, gaz, électricité, énergies renouvelables, eaux, déchets) et sur les thématiques d’intégrité des affaires (corruption, concurrence, lobbying, paradis fiscaux). Au sein de l’ERAFP, il contribuera en particulier au suivi et contrôle de l’application de la politique ISR de l’Etablissement, au pilotage et suivi de la politique d’engagement actionnarial de l’ERAFP, et à la réalisation d'études. Il est diplômé en sciences du management (HEC Lausanne), en sciences économiques, et en sciences environnementales.
Edith Jousseaume quittera fin mars 2013 ses fonctions de directrice de l’investissement et de la comptabilité de la branche Retraites et Solidarité de la Caisse des Dépôts et Consignations. A 61 ans, cette diplômée d’actuariat et d'études supérieures comptables, prend sa retraite après une brillante carrière au sein de l’institution financière publique : elle y aura exercé les fonctions de directrice des systèmes et supports chez CDC Asset Management Europe puis responsable du contrôle des risques opérationnels du groupe. Le nom de sa remplaçante sera dévoilé très prochainement.
Gérard Roulet devient président du Groupement national de prévoyance. Le 7 février dernier lors d’un conseil d’administration, la présidence paritaire du GNP a été attribuée à Gérard Roulet (collège adhérents - Medef) et la vice-présidence à Philippe Fontaine (collège participants - Cfdt). Le directeur général reste Henri Martinez. L’Union d’institutions de prévoyance a désigné Michel Bodoy comme trésorier et Jean-Luc Parzys comme secrétaire. La durée de chacun de leur mandat est de deux ans.
Après le Conseil d’Orientation des Retraites, c’est au tour de la Commission des Comptes de la sécurité sociale d'établir les prévisions financières de la Sécurité Sociale. Selon les données compilées par son secrétariat général, les retraites de base devraient être en déficit de 8 milliards d’euros en 2017 et 5 milliards serait du à la Caisse nationale de l’assurance vieillesse. Ces chiffres sont d’autant plus alarmant qu’il tiennent compte de la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2013. Si des mesures permettront en 2013 de réduire le déficit des régimes de base (7,1 milliards d’euros en 2012 contre 5,5 milliards d’euros en 2013), ce répit ne sera que de courte durée: un creusement de 200 millions est annoncé pour 201 et il sera suivi par un creusement continu entre 2015 et 2017 pour atteindre 8 milliards de déficit. L’allongement de l’espérance de vie et, par ricochet, l’augmentation du nombre de pensionnés, et surtout les conséquences de la récession économique, amorcée avec la crise financière de 2008, expliquent cette détérioration.
L’Union Mutualiste Retraite a un nouveau Directeur Général. Charles Vaquier parti à la retraite, c’est Christian Oyarbide, 59 ans qui lui succède au poste de Directeur Général de l’Union Mutualiste Retraite. Il est chargé, jusqu'à l'été 2013, du renforcement du modèle économique des différents régimes gérés par l’UMR. Christian Oyarbide a été Directeur Général de la France Mutualiste de 2007 à 2012. Depuis 2012, il est consultant chez Cogidées.
Malgré les circonstances difficiles sur les marchés financiers, avec notamment la crise autour d’un certain nombre de pays dans la zone Euro, et les taux d’intérêts bas, les fonds de pension belges du 2ème pilier (IRP) ont enregistré un rendement positif de +12,3%au cours de l’année 2012. Philip Neyt, Président de l’ABIP : « Les Fonds de Pension belges investissent plus de 70% de leurs actifs dans l'économie réelle. Grâce à la diversification et la stabilité de leur allocation d’actifs et leur vision à long terme, les Fonds de Pension continuent à jouer leur rôle d’investisseurs à long terme. » Le 31 décembre 2012, la composition des portefeuilles se présentait comme suit: 37% en actions, 49% en obligations, 5% en immobilier, 4% en liquidités, 5% en d’autres investissements (essentiellement des investissements en infrastructure, ainsi que des matières premières, private equity, produits de (ré)assurance, énergie, ...). Philip Neyt, Président de l’ABIP : « Les Institutions de pension sont des exécutants de conventions passées entre employeurs et travailleurs. Les Fonds de Pension du 2ème pilier ne sont dès lors pas des spéculateurs, ce sont des institutions sociales qui ont pour unique objectif de garantir au mieux les pensions futures de leurs affiliés (travailleurs et pensionnés). » Résultats préliminaires : cliquer ici
La question de la mesure de la performance extra-financière nous préoccupe depuis 10 ans, a déclaré Jean-Philippe Olivier, Responsable du Département Gestion Déléguée au sein du FRR, lors de la conférence organisée jeudi dernier par Novethic et dédiée au critères ESG. Le fait d’investir sur toutes les classes d’actifs avec 40 prestataires différents rend le sujet extrêmement complexe à gérer ». Si le FRR dresse un bilan satisfaisant concernant la performance financière de son portefeuille sur la période 2006-2011, il juge impossible néanmoins de faire un lien avec la prise en compte de critères extra-financiers. Pour cela, nous cherchons à identifier des indicateurs de mesure de la performance extra-financière à la fois pertinents et pérennes », poursuit Jean-Philippe Olivier. Après avoir échangé avec ses partenaires, le FRR a décidé de se renforcer sur les petites et moyennes entreprises européennes car ce sont des structures « plus faciles à suivre d’un point de vue extra-financier ». « Beaucoup plus lisibles et transparentes que les très grandes entreprises, nous pouvons plus facilement leur appliquer les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), précise Jean-Philippe Olivier. Nous devons d’ailleurs montrer l’exemple dans ce domaine car les PME sont également un vivier pour la création d’emplois. Or plus il y aura d’emplois, plus nous enregistrons de cotisations retraites...».
Plus de la moitié des régimes de retraite à prestations définies en Europe comptent changer leur profil de risque dans les 3 prochaines années afin de pallier leurs difficultés de financement, selon une enquête commanditée par State Street et menée par l’institut de recherche The Economist Intelligence Unit (EIU). L’enquête révèle que 60 % des régimes à prestations définies augmenteront leur allocation en investissements alternatifs au cours des trois prochaines années. Ce résultat contraste avec leur démarche au cours des 3 dernières années, au cours desquelles seulement 28 % d’entre eux ont augmenté leur exposition à ces produits alternatifs. Avec un plus grand appétit pour le risque, 60 % se disent prêts à accroître leur exposition dans les marchés émergents, par rapport à 35 % l’ayant effectivement fait au cours des trois années précédentes. Lors d’une table ronde organisée par Clear Path Analysis, Niall O’Leary, Responsable de la stratégie de portefeuille EMEA chez SSgA, a déclaré que le conflit qui existe entre le placement à long terme et la volatilité à court terme, est et restera une préoccupation des gestionnaires de fonds, mais cela a encouragé une plus grande volonté de la part des clients d’explorer des stratégies telles que les contrats à terme gérés et la volatilité maitrisée : « Les investisseurs sont de plus en plus conscients du besoin de diversification afin d'éviter les risques extrêmes et conçoivent actuellement des solutions individuelles pour y répondre. Nous observons une demande croissante pour des stratégies comme les contrats à terme gérés (ou managed futures), ou celles visant à se placer dans le sillage d’une tendance, qui présentent une opportunité de rendements positifs importants dans des marchés perturbés, mais aussi la possibilité de modestes gains dans des conditions de marché plus normales ». Au cours de cette même table ronde Clear Path, Peter Griffin, Directeur du régime de retraite Allied Pension Trustees, a déclaré : « En fin de compte, la plupart des promoteurs cherchent à gérer la volatilité. Pour nous, cela se traduit par un mélange de classes d’actifs, comprenant des obligations d’entreprises privées, des fonds d’actions mondiales hedgés et des stratégies de rendement absolu ». Il ajoute : « La diversification de portefeuille peut effectivement réduire votre exposition à des chutes soudaines des marchés financiers, mais il est important de ne pas s’y engager au point de mettre en péril votre potentiel de rendement. On en revient à la question essentielle de savoir quels sont les objectifs de l’employeur. Quand les actifs réels présentent une prime de risque significative, cela veut souvent dire que les prix des actifs dits « sans risque » peuvent être assez prohibitifs ». L’enquête 2012 de State Street sur le secteur des retraites en Europe a été menée par l’institut de recherche The Economist Intelligence Unit pendant le mois d’octobre 2012. 150 réponses ont été obtenues auprès de régimes à prestations définies et de régimes à contributions définies en Allemagne, Italie, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni et dans les pays scandinaves. Les tables rondes organisées pour l’enquête Clear Path ont eu lieu entre octobre et décembre 2012 et ont fait l’objet du rapport « Focus on the Future: Designing Tomorrow’s Pension Plan » rédigé par Clear Path Analysis et commandité par State Street.