Nos articles d’actualité et d’analyse sur le thème de la retraite (capitalisation, répartition), son financement, ses réformes et ses conséquences pour les acteurs financiers (assureurs, banques, fonds etc.)
Philippe Dutertre a annoncé qu’AG2R La Mondiale, sous la houlette d’Agicam, gérait désormais plus de 2 milliards d’euros selon une approche ISR. Dans le cadre de la Semaine du Développement Durable 2013, le président du directoire d’Agicam participait le 5 avril dernier à une conférence-débat organisée par AG2R La Mondiale sur le thème du rôle des assureurs dans la réduction de l’empreinte environnementale. Au cours de cette dernière, il a évoqué les différentes actions concrètes du groupe AG2R La Mondiale pour réduire cette dernière. En tant qu’investisseur institutionnel, « AG2R La Mondiale étend méthodiquement sa démarche ESG à l’ensemble des classes d’actifs et des stratégies de gestion » a affirmé Philippe Dutertre. « 500 millions d’euros sont déjà englobés dans une approche « best in class » en termes d’ISR » sur l’ensemble des actifs gérés en multigestion par l’assureur mutualiste, a-t-il détaillé. Ainsi, en private equity, le filtre ESG pèserait pour 10 % dans la note attribuée par Agicam aux sociétés de gestion. Et AG2R La Mondiale « décline ses valeurs et ses engagements dans le champ de l’investissement en allouant une part de ses actifs à des fonds non cotés à thématiques ISR » toujours d’après le président du directoire d’Agicam. Le groupe a notamment investi dans le fonds de social venture français de la société de gestion Citizen Capital ainsi que dans celui de Demeter Partners, un fonds cleantech qui cible les jeunes entreprises de l'éco-industrie (traitement de l’air, de l’eau, des déchets) et du secteur de l'énergie. En ce qui concerne le coté, Philippe Dutertre a cité à titre d’exemple deux valeurs dans lesquels Agicam est investi : Schneider Electric, qui a mis sur pied un indicateur composite permettant de mesurer ses progrès en matière de développement durable, actualisé tous les trimestres. Et les Etablissements Poujoulat, premier fabricant européen de conduits de cheminées, qui ont reçu en 2012 le Prix National du Business Vert. Enfin, le président du directoire d’Agicam a rappelé que la direction de la RSE et Fondations d’AG2R La Mondiale avait engagé en novembre 2011 une démarche de mesure régulière des émissions de gaz à effet de serre sur la totalité du périmètre du groupe. Avec pour objectif de réduire le bilan carbone de ses sites ainsi que de ses collaborateurs.
Etienne Stofer estime que le risque de change que supporte la Caisse de retraite du personnel navigant (CRPN) est « faible ». Interrogé sur la couverture de ce risque induit par l’allocation d’actifs de l’institution qu’il dirige, lors d’une table ronde organisée par Swiss Life Asset Managers, il a indiqué que « quasiment 100 % des placements obligataires de l’institution était libellé en euros ». « La CRPN a quelques poches investis dans des titres libellés en livre sterling ou en devises émergentes, mais elles représentent une faible part de l’allocation » a précisé Etienne Stofer. Qui conclut : « le ratio de congruence est d’environ 90 % avec un risque de change inférieur à 10 % ».
CAVAMAC et PRAGA changent de locaux à compter du 2 avril 2013. La nouvelle adresse : 30, rue Olivier Noyer CS N°51432 75676 Paris Cedex 14 Standard : 01 81 69 36 00
Lorsqu'à l’approche de l'été dernier les regards se tournaient vers le trilogue entre le Conseil, la Commission et le Parlement européens, les espoirs d’obtenir un consensus et un texte définitif sur Omnibus 2 étaient minces. À juste titre. Principale source de blocage : les modalités de calcul de la formule standard pour les « branches longues », telles que l’assurance vie, les rentes de prévoyance, la retraite supplémentaire ou encore la prise en charge de la dépendance, sont des enjeux particulièrement importants pour les institutions de prévoyance. Au cours de l’année 2012, le CTIP a alerté à de nombreuses reprises sur les dangers entraînés par les modalités de calculs retenues. La formule, sans réel rapport avec la réalité des risques à long terme, risquait ainsi d’entraîner une forte volatilité des exigences de fonds propres d’une année sur l’autre. « Cela n’a pas été vu dans les précédentes études d’impact car la dynamique du SCR [le capital de solvabilité requis] n’a jamais été testée sur plusieurs années », rappelle Bertrand Boivin-Champeaux, Directeur Prévoyance et Retraite supplémentaire au CTIP. Lire la suite : cliquez ici
L’Union Mutualiste Retraite (UMR) est engagée dans la recherche d’un nouvel actionnaire majoritaire et procédera ensuite à la nomination d’un directeur général, de manière permanente. Cela signifie donc, comme l’indique Charles Vaquier à IPE, que le recrutement de Christian Oyarbide en tant que directeur général est temporaire. Pour mémoire, la nomination de Christian Oyarbide a été annoncée il y a un mois suite au départ à la retraite de Charles Vaquier, prévu à la fin du mois de mars, et qui a exercé la fonction de directeur général depuis décembre 2002. Charles Vaquier ajoute que l’UMR procédera certainement en août, à la nomination d’un directeur général en CDI, une fois que le nouvel actionnaire majoritaire du régime sera connu. Le capital de l’UMR est actuellement détenu par plusieurs actionnaires, en particulier la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (MGEN) qui en possède 70%. Selon Charles Vaquier, le fait que la MGEN détienne la majorité des actions est cohérent au regard des activités de l’UMR qui gère une grande part de la retraite supplémentaire des enseignants en France. Mais il confirme aussi que la MGEN a récemment décidé de réduire sa participation au capital de l’UMR afin de se recentrer sur son c??ur d’activités à savoir les complémentaires santé. Charles Vaquier précise enfin que le futur actionnaire majoritaire de l’UMR sera soit une compagnie d’assurance française, soit un fonds de pension étranger.
« Les jardins de Belleville » est un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées dépendantes, situé à Paris pour lequel Agrica, parmi d’autres groupes de protection sociale complémentaire ainsi que les Fédérations Agirc Arrco, a apporté son soutien financier. L’ouverture est prévue en mai 2013. En soutenant le projet, le Groupe Agrica permet à ses ressortissants un accès prioritaire dans ce lieu de vie conçu pour répondre aux besoins spécifiques des personnes âgées en perte d’autonomie.
« Nous souhaitons ardemment que les réglementations évoluent pour nous permettre de diversifier nos investissements et de pouvoir protéger les portefeuilles d’un certain nombre de risques (de contre-partie, de taux, etc.) », a déclaré Michel Manteau, Responsable de la gestion de taux à la CARMF, à l’issu de l’atelier « Parcours Rendement » auquel il a participé jeudi 21 mars, dans le cadre du Forum GI. Comme beaucoup d’institutionnels, ce dernier espère en effet qu’un aménagement du code monétaire et financier permettra de faire évoluer la réglementation et rendra « éligibles » certains placements. « Par exemple, nous souhaiterions que les marchés de swaps puissent être utilisables directement et pas seulement pour la couverture du risque de taux, a précisé Michel Manteau. Nous souhaiterions également que soit réputée « euro » un placement en livre sterling ou en francs suisses couvert du risque de change. Cela nous permettrait de pouvoir diversifier les signatures dans notre portefeuille, ce qui est très important pour un investisseur institutionnel ».
Au 31 décembre 2012, l’actif net du Fonds de Réserve pour les Retraites s'établissait à 36,6 milliards d’euros. Dans la mesure où le montant de cet actif s'élevait à 35,1 milliards d’euros au 31 décembre 2011, le FRR a ainsi enregistré une augmentation nette de la valeur de ses placements de 1,5 milliards d’euros, après versement des 2,1 milliards d’euros dus à la CADES, au cours de l’année 2012. En 2012, la performance du Fonds de Réserve pour les Retraites s’est ainsi élevée à +10,5%, nette de frais de gestion. Elle résulte de la conjonction de deux facteurs : la bonne performance des classes d’actifs de la poche de performance : +12,7% en 2012, réalisée presque exclusivement sur la deuxième moitié de l’année : elle vient compenser la baisse de 5,9% enregistrée en 2011. la baisse des taux des obligations d’Etat et des primes de rendement sur les émetteurs non souverains : elle permet à la poche de couverture d’enregistrer une progression de 10,1%. En 2012, le FRR a maintenu sa politique de gestion prudente d’un actif très diversifié afin de garantir un haut degré de couverture du passif La performance annualisée du FRR depuis le début de la gestion s'élève à 3,5% Le ratio de financement mesurant la capacité du FRR à servir son passif (actif net / valeur du passif) s'élève à 135%, proche du niveau de départ de la nouvelle allocation (138% au 10 décembre 2010). Compte-tenu des évolutions de marchés, la poche de couverture représentait au 31 décembre 58,6 % du total des actifs et la poche de performance 41,4 % à cette même date. Le Fonds de Réserve pour les Retraites est un établissement public administratif de l’Etat créé par la loi en 2001. Doté d’un Conseil de surveillance et d’un Directoire, il a pour mission de gérer les sommes qui lui ont été affectées jusqu’au 31 décembre 2010 afin de constituer des réserves destinées à contribuer à la pérennité des régimes de retraites.
Le dossier ne devrait pas être bouclé avant juin 2014 Le conseil d’administration de l’association sommitale du groupe Réunica a tranché lors de sa réunion du 15 mars après midi : à une très large majorité, les administrateurs ont voté pour un rapprochement du groupe avec AG2R-La Mondiale plutôt qu’avec les deux autres candidats en lice, Malakoff Médéric et Apicil. Une demi- surprise dans la mesure où beaucoup dans le secteur pariaient sur ce choix au regard des liens existants entre les deux groupes en matière de retraite complémentaire. « Le fait de partager la même plate-forme pour l’usine retraite n’a pas été un élément déterminant, au regard de l'évolution de ce chantier », assure cependant le directeur général de Réunica, Jean-Marc Robinet. Trois raisons principales En fait, selon le dirigeant du groupe paritaire, trois critères ont principalement peser dans la décision, prise après l’examen des trois dossiers remis à l’automne dernier : « La première raison est la compatibilité des pyramides des âges de nos groupes. C’est important car nous voulions non seulement réaliser des économies de gestion mais aussi maintenir les emplois, ce que les départs naturels nous permettront de faire, tout en réalisant certains gains de productivité. Il y a une bonne complémentarité entre nos deux groupes. » « Second point, nos administrateurs avaient souhaité qu’il y ait une préservation des marques des institutions de prévoyance et des mutuelles (Réunica Prévoyance, Arpège prévoyance, Réunica mutuelle et Mutasanté). AG2R LA MONDIALE a bien intégré cette préoccupation des administrateurs.» « Enfin, nous avons voulu regarder le futur et cet exercice de projection s’est révélé plus favorable à AG2R, s’agissant non seulement du service client et de la territorialité, mais également de notre vision de l'évolution de la protection sociale, de la santé, de la retraite et de l'épargne retraite, à 10 ans. » Asssemblée générale le 17 juin 2013 Le rapprochement avec le groupe Réunica, qui affiche un encaissement de 622 M€ en assurance de personnes (source : TOP 20 des IP 2012 - Argus de l’assurance), devrait permettre à AG2R La Mondiale de franchir la barre des 8 Md€ de chiffre d’affaires. Et cela même si la forme juridique de ce rapprochement n’est pas précisée. Passera-t-elle classiquement par la création d’une seule association sommitale pour le nouvel ensemble ? Ou peut-on envisager une adhésion de Réunica à la sgam AG2R La Mondiale ? « Nous n’en sommes absolument pas là », répond Jean-Marc Robinet, avant d’expliciter : «Nous venons de sortir des urnes, le résultat est significatif (14 voix en faveur d’AG2R La Mondiale, 3 pour chacun des deux autres candidats). La décision de rapprochement prise par l’association sommitale doit maintenant être examinée par les instances des institutions de prévoyance, des institutions de retraite complémentaire, et des mutuelles constituant le groupe, avant son adoption définitive lors d’une assemblée générale qui est prévue le 17 juin prochain. » Dépot du dossier au plus tard en juin 2014 Une fois cette assemblée générale passée, il y aura encore près d’un an de travail. « A partir de là nous pourrons engager le processus défini par l’instance de coordination Agirc-Arrco CTip , à savoir l’envoi d’une lettre d’intention commune, qui devrait être examinée par l’instance lors de sa réunion du 3 octobre prochain, et la constitution d’un dossier très normé, incluant des chapitres sur les économies de gestion, la solidité financière et la gouvernance. Les fédérations sont très attentives à ces trois thèmes qui donneront lieu à des audits croisés. L’objectif est de déposer ce dossier au plus tard au moins de juin 2014. » Marges de solvabilité Et justement, sur cet aspect financier, difficile de ne pas poser la question de la marge de solvabilité d’AG2R La Mondiale bien moins importante que celle de Réunica ou de ...Malakoff Médéric. Ce à quoi Jean-Marc Robinet répond : « Les partenaires sociaux ont souhaité qu’il y ait un examen attentif de la solidité financière du nouvel ensemble, cela sera fait après l’arrêté des comptes 2013. Aujourd’hui AG2R La Mondiale a une marge de solvabilité sensiblement équivalente à celle des grandes sociétés d’assurances comme Axa ou Generali. »
Le nom de l'élu est enfin connu. Après avoir soigneusement étudié les dossiers de candidature pendant six mois , Réunica le quatrième groupe de protection sociale, choisit de se marier avec AG2R La Mondiale. Le rapprochement ne sera cependant pas effectif avant janvier 2015, celui-ci devant être préalablement soumis aux fédérations Agirc et Arcco, au Centre Technique des Institutions de Prévoyance (CTIP) ainsi qu'à l’aval de l’autorité de la concurrence. Parmi les candidats au rapprochement, ayant déposé un dossier en octobre dernier, figuraient également Malakoff Médéric et Apicil. Ce dernier a récemment annoncé fusionner ses activités d’assurance-vie avec Humanis , un élément qui « n’a pas été discriminant dans le choix », précise cependant Jean-Marc Robinet, le directeur général du groupe. Quatre critères ont été passés au crible par Réunica : les ressources humaines, les systèmes informatiques, le bénéfice vis à vis des clients, et la solidité financière. « Nous avons retenu AG2R La Mondiale en raison des économies potentielles en matière d’informatique et de ressources humaines. Celles-ci se feront toutefois dans le respect de l’emploi, puisque les pyramides des âges des deux groupes d’ici à 2022 sont totalement compatibles. Il ne devrait donc y avoir que des départs naturels (retraites) », explique Jean-Marc Robinet. Autre avantage, « AG2R se montre très clair sur sa volonté de sauvegarder les marques et l’identité de chacun des deux groupes en matière de prévoyance et de mutuelle ». Développer l’assurance de personnes Le nouveau groupe issu de ce mariage pourrait être le premier acteur de la protection sociale en France à horizon 2015, sous réserve que d’autres groupes ne fusionnent également. En réunissant sous une même holding les activités de Réunica et AG2R La Mondiale, le groupe devrait peser 25 % sur le marché de la retraite complémentaire en France. Il disposera de 25 milliards d’euros de cotisations annuelles, dont 16 milliards d’euros en retraite complémentaire et 9 milliards d’euros en assurance de personnes. L’objectif du rapprochement est d’ailleurs pour Réunica de se développer dans ce dernier segment. « Réunica est historiquement plus fort en retraite complémentaire, explique Jean-Marc Robinet. Cette activité pèse aujourd’hui 8 milliards d’euros, contre seulement 700 millions pour l’assurance de personnes. » De son côté, Réunica apporte dans la balance « une qualité de gestion reconnue et un beau portefeuille », ainsi qu’une réserve significative de fonds propres : 708 millions d’euros en assurance de personnes et 380 millions en fonds de gestion de retraite complémentaire.