Nos articles d’actualité et d’analyse sur le thème de la retraite (capitalisation, répartition), son financement, ses réformes et ses conséquences pour les acteurs financiers (assureurs, banques, fonds etc.)
La FSMA publie l’aperçu sectoriel des institutions de retraite professionnelle (IRP) pour l’exercice 2014. Les tendances observées au cours des années précédentes se confirment. Le total bilantaire et les taux de couverture des obligations ont enregistré en 2014 une nouvelle progression. Le glissement des engagements de pension de type defined benefits vers ceux de type defined contributions continue à s’accentuer. La FSMA assure le contrôle des institutions de retraite professionnelle. Chaque année, elle publie un résumé des données statistiques dont elle dispose concernant les IRP. La cinquième édition de cet aperçu est disponible dès aujourd’hui sur son site web. Les principaux éléments de cet aperçu peuvent se résumer comme suit : Nombre d’IRP et d’affilés Fin 2014, le nombre d’IRP s’établissait à 198, contre 207 en 2013. Le nombre d’affiliés est resté pratiquement le même : il s’élevait en 2014 à 1,478 millions. Total bilantaire et taux de couverture Le total bilantaire atteignait, fin 2014, un montant global de 23,4 milliards d’euros, ce qui représente une hausse de 15 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse sensible est principalement imputable aux résultats financiers. Depuis la crise financière, le total bilantaire s’est accru de près de 88 %, tandis que les obligations à long terme n’ont enregistré au cours de la même période qu’une progression de 47,5 %. Le taux de couverture des obligations à long terme est ainsi passé, pour l’ensemble du secteur, de 101 % à 129 %. Fin 2014, seules 14 IRP faisaient encore l’objet de mesures de redressement ou d’assainissement. Hétérogénéité Il existe de grandes disparités entre les IRP. Ainsi, les IRP faisant partie du top 10 en termes de taille sont à l’origine de 46 % du total bilantaire global et de 41 % de l’ensemble des provisions techniques du secteur, alors qu’elles ne représentent que 23 % du nombre d’affiliés dans le secteur. Une proportion de 87 % des affiliés actifs est concentrée dans 12 % des IRP. Le secteur compte par ailleurs de nombreuses IRP de petite taille, tant en termes d’affiliés qu’en termes de total bilantaire. La majorité des IRP (51 %) gèrent moins de 100 millions d’euros et les plus petites IRP (27 %) ne représentent que 1 % du total bilantaire du secteur. Autre constat : 38 % des IRP représentent moins de 1 % des affiliés. Investissements Les IRP belges investissent environ trois quarts de leurs actifs dans des organismes de placement collectif, principalement des OPC en actions et des OPC en obligations. Elles placent en outre directement 11 % de leurs actifs dans des obligations et 8 % de leurs actifs dans des actions. Leurs investissements (directs et indirects) en obligations et en actions atteignent respectivement 45 % et 41 %. Engagements La plupart des IRP gèrent encore des engagements comportant l’une ou l’autre forme de promesse de rendement. Mais l’évolution du secteur vers des engagements de type contributions définies s’est poursuivie en 2014, tant sur le plan du volume des engagements qu’au niveau du nombre d’affiliés. Ainsi, la part que représentent les engagements (provisions techniques) pris par les régimes de type defined benefits est passée de 77 % en 2010 à 70 % en 2014, tandis que la part de ces régimes dans le nombre d’affiliés est tombée de 31 % à 17 %. L’évolution inverse se dessine du côté des régimes de type defined contributions : leur part dans les provisions techniques a grimpé de 7 % à 16 % et leur part dans le nombre d’affiliés a connu une progression plus frappante encore, passant de 12 % à 63 %. Cette évolution peut s’expliquer par l’émergence de nouveaux fonds sectoriels, qui se caractérisent le plus souvent par des engagements de type defined contributions.
Selon nos informations, Hervé Bachellerie a quitté, il y a un mois, le groupe Agrica, où il occupait depuis janvier 2000, le poste de directeur général adjoint. Il sera remplacé début janvier 2016. Le nom de son successeur n’est pas encore connu.
L’Institution s’est mobilisée depuis 2014 en faveur de la transition énergétique, en intégrant à la gestion de ses réserves les risques financiers de long-terme inhérents aux changements climatiques. Dans la continuité de sa démarche, elle valide aujourd’hui un premier jalon en publiant les résultats de la mesure de l’empreinte carbone de ses investissements en actions cotées.
En marge de la 7e conférence internationale de la FFSA, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a détaillé les contours de son « fonds de pension à la française ». Son objectif : flécher une partie des 130 Md€ d’encours des régimes de retraite supplémentaire en France vers le financement de l’économie réelle, c'est-à-dire des entreprises.
Le rapprochement entre La Mutuelle Générale et Malakoff-Médéric aura visiblement été fatal au délégué général du groupe de protection sociale. Les partenaires sociaux ont pris la décision de se séparer de Guillaume Sarkozy
Le rapprochement en cours entre Malakoff Médéric et La Mutuelle Générale est remis en cause après de vives tensions entre les états-majors. Guillaume Sarkozy serait sur la sellette. Selon nos informations, de vives tensions ont éclaté lors d’une réunion entre les dirigeants de Malakoff Médéric et La Mutuelle Générale qui s’est tenue ces derniers jours. Les mutualistes auraient mis en balance le départ de Guillaume SARKOZY pour finaliser le rapprochement entre les deux entités, qui serait actuellement compromis. Pour terminer le processus déjà largement engagé, Malakoff Médéric aurait même lancé une procédure de licenciement à l’encontre de son délégué général. Plus d’informations à retrouver dans les éditions de La Lettre de l’Assurance du 30 novembre et du 7 décembre.
Géraldine Brasseur, responsable des placements LT de la Direction Financière Périmètre RÉUNICA va quitter le groupe AG2R La Mondiale le 24 décembre prochain.
Dans le cadre de sa politique de développement durable et à l’occasion de la COP21, le groupe de protection sociale Humanis renforce ses engagements dans la lutte contre le changement climatique. Le Groupe lance un fonds d’obligations vertes, prend un engagement chiffré de
réduction de l’empreinte carbone de ses investissements en actions et entre dans une démarche de dialogue actionnarial pour inciter les entreprises à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre.
Les caisses de pension doivent encore progresser pour être reconnues comme des actionnaires responsables. Elles ne répondent que partiellement à leur devoir d'information, tel qu'il a été voulu par l'intitiative Minder. C'est la conclusion de la campagne PensionFairVote d'Actares et de Pol.éthique reprise par l'association Actares.
Alors qu’en France, les autorités peinent toujours à prendre à bras le corps la question de l’équilibre du système de retraite par répartition, l’OCDE vient de publier son Pension Markets Focus 2015.
La Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse (Cipav), qui gère la retraite de 25% des professions libérales, est régulièrement épinglée pour sa mauvaise qualité de service. Olivier Selmati, le nouveau directeur de la caisse, expose son plan d'action pour y remédier. Interview publiée sur toutsurlaretraite.com
Hervé Naerhuysen a été nommé directeur général de PRO BTP par le conseil d'administration de PRO BTP - Association Sommitale le 10 novembre 2015. Il succèdera le 1er janvier 2016 à Paul Grasset qui occupait le poste depuis 2005.
Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a esquissé hier les principales lignes de sa deuxième grande loi, baptisée Nouvelles opportunités économiques (Noé). Celle-ci vise à aider l’économie française à s’adapter à la révolution numérique. Le projet entend favoriser l’innovation des entreprises dans les secteurs installés et le financement des start-up. Il faudra attendre la mi-décembre pour que le travail engagé débouche sur l’annonce de premières mesures. D’autres suivront en janvier pour nourrir le projet de loi qui sera débattu ensuite au Parlement. Le ministre a évoqué quelques pistes, comme une adaptation du cadre fiscal pour permettre le financement en fonds propres des jeunes entreprises en forte croissance. Le dossier de présentation rappelle qu’aucun fonds français de venture capital ne figure dans les 50 premiers mondiaux. «Il faut développer une forme de fonds de pension à la française et adapter notre cadre fiscal», a indiqué le ministre.
Le tribunal de grande instance de paris se penche vendredi sur la drôle de gestion des ex-dirigeants de quatre caisses de retraite pesant plus de 800 000 assurés.
Les professions libérales ont décidément maille à partir avec les régimes de protection sociale. Les malheureux qui ont vécu la naissance difficile du Régime social des indépendants (RSI), émaillée de bugs informatiques et d’appels de cotisations comminatoires, ont de gros risques d’avoir souffert également de l’implosion de la Cipav depuis le début de la décennie. Du moins s’ils font partie des 300 métiers affiliés à cette caisse pour leur retraite de base et complémentaire : architectes, autoentrepreneurs, moniteurs de ski, ostéopathes, programmeurs… Jusqu’à présent, les soucis de la Caisse interprofessionnelle d’assurance vieillesse des professions libérales sont passés au second plan, masqués par ceux du RSI. Mais à présent que ce dernier a commencé à se réformer, le directeur de la Cipav, Olivier Selmati, nommé en décembre 2014, sait qu’il va être sous les feux des projecteurs. Il s’est donné deux ans pour mettre en œuvre son plan de secours. Dysfonctionnements graves Des pensions entières bloquées pour quelques trimestres de cotisations restés sans preuve, des liquidations qui prennent souvent un an, pas de réponse aux courriers ni aux appels… Ces graves dysfonctionnements sont apparus avec l’irruption massive des autoentrepreneurs depuis 2009. L’affluence aurait dû réjouir les gestionnaires?: le ratio cotisants sur retraités est nettement meilleur que chez les salariés, et la Cipav a un matelas de 3,5 milliards d’euros de réserves qui lui suffirait pour servir douze ans de pensions?! Mais le nouveau système d’information n’a pas tenu le choc, et l’amateurisme de la gouvernance a précipité la chute. Au moins Olivier Selmati savait-il où il mettait les pieds. C’est lui qui a mené la mission d’audit sur la Cipav pour la direction de la Sécurité sociale, après la publication en février 2014 d’un rapport au vitriol de la Cour des comptes. « Tous les constats de la Cour étaient objectifs, mais il manquait juste un plan d’action », commente-t-il. Sa priorité? « Dissoudre le groupe Berri avant 2016 », répond-il. Cette drôle de structure, informelle jusqu’en 2011 où elle a dû se transformer en association, a été créée en 1959 avec trois autres caisses pour mutualiser la gestion informatique, comptable, etc. Elle ne possédait ni salarié, ni bâtiment, ni budget en propre, chaque régime apportant sa contribution en nature. Mais au moment où la Cipav a commencé à tenir un rôle écrasant dans Berri, des dissensions ont surgi. Les caisses ont été incapables de faire front uni lorsque leur système d’information a commencé à craquer. 300 salariés rapatrier Chacun va maintenant reprendre ses billes. La Cipav doit rapatrier 300 salariés. Olivier Selmati a fixé ses conditions pour venir : aucun licenciement et les mains libres pour remplacer l’équipe de direction par des professionnels aguerris. Ses cadres viennent du RSI, de l’Agirc-Arrco, de la CAF, des Urssaf… Sur la foi de deux audits, le nouveau directeur a décidé de ne pas jeter le système d’information, mais de le rénover pour 5 millions d’euros sur trois ans. « Les problèmes informatiques ne viennent pas tous du logiciel, nous avons aussi du mal à obtenir ou à “fiabiliser” les données de nos partenaires », souligne Olivier Selmati. En effet, les acteurs de la retraite s’échangent des informations, mais parfois la communication se grippe. Sans compter que le régime simplifié des autoentrepreneurs est intégralement géré par les Urssaf, qui s’interconnectent mal avec la Cipav, comme avec le RSI. L’autre impératif, c’est de rétablir le contact avec les assurés. Le stock de 30.000 courriers en souffrance fin 2014 a été réduit à zéro. Pour être de nouveau joignable, la Cipav a passé un accord avec la Mutualité sociale agricole, qui perd des adhérents. Elle mettra des téléconseillers à disposition dès décembre. Grâce aux efforts de réorganisation de la plate-forme téléphonique, le taux d’appels décrochés est déjà remonté à 90 % en dehors des pics (mars et octobre). La caisse téléphonera désormais de sa propre initiative à ses nouveaux adhérents pour leur souhaiter la bienvenue. La MSA prête aussi ses locaux en région à la caisse qui, jusqu’à présent, n’avait aucun point d’accueil en dehors de Paris. Enfin, prenant exemple sur le RSI, la Cipav va mettre en place progressivement d’ici à 2017 un nouveau système de perception des cotisations, prenant mieux en compte les variations de l’activité.
Travailler plus pour ne pas voir sa retraite complémentaire amputer : voilà la principale mesure décidée par les organisations syndicales et patronales pour renflouer les caisses de l'Agirc et de l'Arrco.
François Toucas et Gisèle Lapouméroulie, président et vice-présidente de la Caisse de prévoyance des personnels des avocats, ont démissionné de leur fonction. Une décision prise lors du conseil d'administration de la Crepa qui s'est tenu ce jour, vendredi 23 cotobre 2015, à Paris. Mathieu Duluc, administrateur représentant du syndicat FNUJA, est nommé président d'un conseil d'administration provisoire, pour une durée d'un mois.
Cinquième groupe de protection sociale, le groupe Apicil est organisé autour d'activités de retraite, santé, prévoyance et gestion d'actifs. Interviewé sur Newsmanagers TV, Bertrand Jounin, directeur de la gestion d'actifs du groupe, est venu en rappeler l'importance et faire état d'une actualité importante compte tenu des opérations de croissance externe récentes et en cours menées par le groupe.
La direction générale du Trésor a décidé d'étudier le panorama de la retraite professionnelle supplémentaire en essayant notamment de mesurer l’impact de Solvabilité 2 sur l'épargne retraite d’entreprise en France. A deux mois de l’entrée en vigueur du cadre prudentiel Solvabilité 2, la direction générale du Trésor annonce ce jeudi 22 octobre 2015 l’ouverture d’une consultation publique sur les conditions d’exercice et le traitement prudentiel des activités de retraite professionnelle supplémentaire en France. Objectif de cette consultation : examiner les principales questions que peuvent soulever la revue des règles prudentielles applicables aux activités de retraite professionnelle supplémentaire (RPS) entrant dans le champ de la directive IORP, et les possibilités d’évolution qui pourraient être envisagées, telle la création d’organismes dédiés à l’exercice de ces activités. Solva 2 ou IORP ? Trois grands thèmes seront abordés au travers de cette consultation publique : le panorama de la retraite professionnelle supplémentaire, l’impact de Solvabilité 2 sur les activités RPS, ainsi que l’utilité et les modalités possibles de fonctionnement d’organismes dédiés à l’exercice des activités de retraite professionnelle supplémentaire. Les réponses sont à adresser avant le 19 novembre 2015 à la direction générale du Trésor.
La moitié des administrateurs de la Caisse de prévoyance des personnels des avocats a sollicité la tenue, ce vendredi 23 octobre 2015, d'un conseil d'administration afin de demander la révocation de François Toucas et Gisèle Lapouméroulie, respectivement président et vice-présidente de la Crepa.