Toute l’actualité du secteur de la réassurance, les grandes dynamiques à l'œuvre, le développement des captives de réassurance au sein des entreprises et les principaux acteurs du marché (Scor, Munich Re, Hannover Re etc.)
Tarifs en hausse. Moody’s relève que les demandes d’indemnisations liées au coronavirus ont pénalisé les ratios combinés des acteurs de la réassurance, à hauteur en moyenne de 9,3 points de pourcentage au titre du premier semestre. Ces demandes ont atteint 8,6 milliards de dollars. Le ratio combiné moyen de l’univers scruté bondit au total de 10 points à 102,8 %, malgré un rebond du rendement des investissements au deuxième trimestre, selon l’agence. Si l’incertitude persiste quant aux effets de la pandémie ou de la saison des ouragans, Moody’s souligne les aspects positifs de niveaux de capital qui demeurent solides et de forte dynamique tarifaire, dans une fourchette de 5 % à 10 % à l’occasion des récents renouvellements de contrats, sur fond tant de hausse de la demande que d’offre contrainte.
Laura a vraiment lancé la saison des ouragans en déferlant le 27 août sur la Louisiane. De catégorie 4 sur une échelle de 5, elle a causé la mort de 6 personnes. La vitesse de ses vents a atteint des pointes enregistrées à 240 km/h, mais sa puissance s’est vite affaiblie. Sur le plan financier, les dommages assurés pourraient osciller entre 4 et 9 milliards de dollars, moins que les 15 milliards redoutés avant son passage, selon les estimations publiées le 31 août par les deux cabinets spécialisés AIR Worldwide et Karen Clark & Co. De quoi animer les discussions des Rendez-vous de Monte-Carlo entre assureurs et réassureurs qui, Covid oblige, se tiendront début septembre de manière virtuelle.
Les dommages assurés causés par le passage de l’ouragan Laura en Louisiane pourraient osciller entre 4 et 9 milliards de dollars, selon les estimations publiées le 31 août par deux cabinets spécialisés en modélisation des risques. AIR Worldwide estime la fourchette des dommages entre 4 et 8 milliards de dollars, tandis que Karen Clark & Co juge plus probable une facture totale de 9 milliards de dollars (7,56 milliards d’euros) pour les Etats-Unis et les Caraïbes. L’ouragan Laura a traversé le 27 août le sud-ouest de la Louisiane. De catégorie 4 sur une échelle de 5, il a cependant perdu en puissance.
Les dommages assurés causés par le passage de l’ouragan Laura en Louisiane pourraient osciller entre 4 et 9 milliards de dollars, selon les estimations publiées le 31 août par deux cabinets spécialisés en modélisation des risques. AIR Worldwide estime la fourchette des dommages entre 4 et 8 milliards de dollars, tandis que Karen Clark & Co juge plus probable une facture totale de 9 milliards de dollars (7,56 milliards d’euros) pour les Etats-Unis et les Caraïbes.
Le numéro un mondial de la réassurance a fait état hier d’un bénéfice net de 579 millions d’euros au deuxième trimestre 2020, en baisse de 41,7% par rapport à la même période de l’exercice précédent. L'épidémie de Covid-19 a représenté un coût de l’ordre de 700 millions d’euros sur le trimestre écoulé, indique Munich Re, qui estime à quelque 1,5 milliard d’euros les pertes ayant trait à la pandémie sur l’ensemble du premier semestre. Le groupe précise que sur ce montant, près de 1,4 milliard d’euros sont liés à sa branche de réassurance IARD et autour de 100 millions d’euros à son métier de réassurance de personnes. Sans fournir de nouveaux objectifs de rentabilité, il prévoit des rentrées de primes de 54 milliards d’euros pour 2020, soit 2 milliards de mieux qu’annoncé auparavant et un «chiffre historique en 140 ans d’existence du groupe», selon Joachim Wenning, président du directoire.
Hannover Re a annoncé hier une chute de 39% de son bénéfice net à 402 millions d’euros au premier semestre 2020, conséquence d’un niveau élevé de demandes d’indemnisation liées à l'épidémie de Covid-19. Dans son communiqué, le réassureur allemand précise avoir provisionné au cours du deuxième trimestre l'équivalent de 380 millions d’euros au titre des pertes relatives à la crise sanitaire. Au total, Hannover Re a constitué des provisions pour pertes de quelque 600 millions d’euros ayant trait au coronavirus au premier semestre. Dans ces conditions, il s’est refusé à communiquer tout type de prévisions financières pour l’ensemble de l’exercice.
Le réassureur Swiss Re a annoncé vendredi que les 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) de sinistres et de réserves liés au Covid-19 qu’il a enregistrés au premier semestre couvriraient probablement la majeure partie de ses pertes liées à la pandémie. La compagnie a confirmé son anticipation d’une perte nette de 1,1 milliard de dollars au cours du premier semestre. Le ratio combiné (frais de gestion et coût des sinistres sur primes encaissées) de sa division dommages s’est détérioré à 115,8% contre 100,5% un an plus tôt. Le redressement de l’assurance des entreprises serait «en bonne voie».
Le réassureur français est en perte au deuxième trimestre, en raison d’une charge exceptionnelle de 456 millions d’euros. Il ne versera pas de dividende en fin d’année.
Il s’agit, selon la dernière analyse de Moody’s, du ratio combiné moyen des 14 plus grands réassureurs au premier trimestre 2020. Il y a un an, ce ratio était de 94 %. La plupart des pertes, relève Moody’s, sont liées aux annulations d’événements, au crédit commercial et aux arrêts d’activité. Les réassureurs surveillent d’ailleurs de près ce dernier sujet, le nombre de plaintes pouvant être amené à augmenter, notamment au Royaume-Uni. « Les réassureurs pourraient pourraient faire face à des coûts supplémentaires au cours des deuxième et troisième trimestres, à mesure que la pandémie se poursuit et que l’ampleur du ralentissement économique se précise », alerte Moody’s. L’inquiétude se traduit de manière spectaculaire dans les revenus du secteur : au premier trimestre 2020, les réassureurs ont fait état d’un revenu net global de 79 millions de dollars contre 7,8 milliards l’année précédente, suite à des ajustements de la juste valeur des portefeuilles et des pertes de souscription.
Le conseil d’administration de Scor, réuni le 25 mai 2020, a pris la décision de proposer à l’assemblée générale du 16 juin de ne pas distribuer de dividende au titre de l’exercice 2019 et d’affecter la totalité du résultat de cet exercice en réserves distribuables. Le PDG de Scor a également proposé au comité des rémunérations et des nominations de réduire de 30% sa rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2019, ce que le conseil d’administration a approuvé, précise le réassureur dans un communiqué.
En renonçant à racheter PartnerRe au prix fort, le groupe français voit une nouvelle fois contrariées ses ambitions de diversification à l'international.
Le réassureur suisse Swiss Re maintient sa proposition d’un dividende de 5,90 francs au titre de 2019, en hausse de 5% sur un an, a déclaré vendredi un porte-parole du groupe suisse. La Finma, la régulateur financier de la Confédération helvétique, a appelé les entreprises sous sa supervision à la prudence dans leur politique de distribution de bénéfices, dans le contexte de crise sanitaire. Pour le moment sans grand succès : le banques UBS et EFG International ont elles aussi confirmé leur dividende. L’Eiopa a exhorté les assureurs de l’Union européenne à suspendre leurs dividendes et leurs rachats d’actions.
Le réassureur Scor a indiqué mercredi qu’il pourrait observer une augmentation de la sinistralité cette année, alors que son bénéfice a progressé au premier trimestre, période au cours de laquelle il n’a pas constaté d’impact particulier de la crise sanitaire sur ses résultats. Sur les trois premiers mois de 2020, les résultats du groupe sont restés robustes. Le bénéfice net du groupe est ressorti à 162 millions d’euros, contre 131 millions d’euros à la même période de l’exercice précédent. Les primes brutes émises, équivalent du chiffre d’affaires, se sont inscrites au cours du dernier trimestre à 4,16 milliards d’euros, en hausse de 4,3% en données publiées et de 2,2% à taux de change constants par rapport au premier trimestre 2019.
Le réassureur Scor a indiqué mercredi qu’il pourrait observer une augmentation de la sinistralité cette année, alors que son bénéfice a progressé au premier trimestre, période au cours de laquelle il n’a pas constaté d’impact particulier de la crise sanitaire sur ses résultats.
Le réassureur français Scor a fait état mercredi d’une progression des primes brutes de sa branche de réassurance dommages (Global P&C), à l’occasion du renouvellement annuel des contrats en avril, grâce à une amélioration des conditions de marché. Les volumes de primes brutes émises ont progressé de 5,7% à taux de change constants, à 504 millions d’euros au 1er avril.
Le réassureur français Scor a fait état mercredi d’une progression des primes brutes de sa branche de réassurance dommages (Global P&C), à l’occasion du renouvellement annuel des contrats en avril, grâce à une amélioration des conditions de marché. Les volumes de primes brutes émises ont progressé de 5,7% à taux de change constants, à 504 millions d’euros au 1er avril.
Bercy a annoncé vendredi que les produits de réassurance publique des risques d’assurance-crédit des entreprises seraient commercialisés à compter du 15 avril. Le dispositif va permettre aux entreprises ayant souscrit une assurance-crédit, et qui se verraient notifier des réductions ou des refus de garanties sur certains clients du fait de la dégradation de la conjoncture économique, de continuer à être couvertes. «Les assureurs bénéficient dans ce cadre d’une réassurance publique garantie par l’Etat à hauteur 12 milliards d’euros, conformément à la loi du 23 mars de finances rectificative pour 2020», précise un communiqué. Les pouvoirs publics ont réactivé les dispositifs Cap, Cap+ et CapFranceExport, mis en oeuvre après la crise de 2008-2009.