LONDRES Les transactions sur dérivés de taux ont décollé, selon l’étude trisannuelle de la BRI (Banque des règlements internationaux) d’avril 2019. Le volume moyen des transactions atteignait 6,5 milliers de milliards de dollars, en hausse de plus de 140 % par rapport à l’étude précédente. Une telle croissance excède largement les hausses enregistrées sur les périodes précédentes. L’activité est particulièrement soutenue sur les dérivés de taux en dollars et elle a plus que doublé sur la période. Elle représente plus de la moitié du marché, comme il y a trois ans. La part des salles de marché britanniques dans l’activité dollars est passée de 14 % à 33 % sur la période, celle des desks américains baissant en corollaire de 78 % à 60 %. Les contrats en euro représentent près du quart de l’activité totale, contre 49 % en 2013. Le Royaume-Uni en couvre 86 %. Au total, la place anglaise est le centre principal d’activité en dérivés de taux dans le monde, avec 3,7 milliers de milliards de volumes journaliers en moyenne (1,2 millier de milliard en avril 2016). Première d’Europe continentale, la France enregistre un volume moyen de 120 milliards de dollars.