Nos articles d’actualité et d’analyse sur le secteur de la pharmacie et des biotechnologies, ses évolutions et grandes tendances à l’oeuvre, ses principales entreprises françaises (Sanofi, Ipsen, Biomérieux...) et étrangères (Pfizer, Roche, Novartis, GSK, AstraZeneca etc.)
Le laboratoire américain Moderna a annoncé hier avoir conclu un accord avec le gouvernement américain sur l’achat de 100 millions de doses de son vaccin expérimental contre le coronavirus, pour un montant supérieur à 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros). Cet accord est le dernier en date conclu par les Etats-Unis, qui ont déjà commandé des centaines de millions de doses à d’autres entreprises. Le vaccin de Moderna est en cours d'évaluation dans le cadre d’une étude de phase 3 portant sur 30.000 personnes. Les responsables de la santé publique ont indiqué qu’ils devraient savoir en novembre ou décembre s’il est efficace. Moderna a reçu un financement du gouvernement américain d’environ 950 millions de dollars pour le développement et les tests de son vaccin.
Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer a annoncé vendredi qu’il contribuerait à la production du remdesivir, le traitement expérimental du Covid-19 développé par son concurrent Gilead Sciences, dans le cadre d’un accord sur plusieurs années conclu entre les deux sociétés. Il s’agit d’un accord de production rare entre deux des plus grands fabricants de médicaments au monde. «Ensemble, nous sommes plus forts que seuls», a déclaré Albert Bourla, PDG de Pfizer, cité dans un communiqué. Le remdesivir, qui a reçu une autorisation en urgence de la Food and Drug Administration (FDA) en tant que traitement pour les patients gravement malades du Covid-19, n’a pas été officiellement approuvé par l’autorité sanitaire américaine.
AstraZeneca a conclu un accord avec une entreprise chinoise pour qu’elle produise des centaines de millions de doses de son vaccin contre le coronavirus, actuellement développé avec l’université d’Oxford, s’il est autorisé dans le pays. Shenzhen Kangtai Biological Products sera en mesure de produire au moins 100 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca d’ici à la fin de cette année et 200 millions avant fin 2021, selon des communiqués publiés hier par les deux sociétés. Le laboratoire britannique s’est engagé à fournir plus de deux milliards de doses de son vaccin expérimental et a déjà conclu des accords pour le commercialiser en Europe et aux Etats-Unis. L’accord passé avec Kangtai porte exclusivement sur l’approvisionnement du marché chinois.
Bausch Health a annoncé hier son intention de scinder son activité de soins ophtalmologiques Bausch & Lomb, confirmant des informations du Wall Street Journal. Valeant Pharmaceuticals - devenu depuis Bausch Health, avait acquis Bausch & Lomb en 2013 pour 8,7 milliards de dollars (7,4 milliards d’euros). Le groupe canadien cherche à réduire la dette accumulée au fil des acquisitions. Préalablement à la scission, l’activité de soins ophtalmologiques deviendra un segment distinct de Bausch au premier trimestre 2021, a indiqué la société. Bausch n’a pas encore décidé de la structure ou de la date de clôture de la transaction, qui devra être approuvée par le conseil d’administration et les autorités compétentes. Bausch & Lomb a réalisé un chiffre d’affaires de 3,7 milliards de dollars l’an dernier, tandis que le chiffre d’affaires des autres activités du groupe a atteint 4,9 milliards de dollars.
Johnson & Johnson a annoncé avoir signé un accord avec le gouvernement américain, qui lui versera plus de 1 milliard de dollars (840 millions d’euros) pour la production de 100 millions de doses de son vaccin expérimental contre le Covid-19. J&J a précisé qu’il fournirait son vaccin «au niveau mondial de façon non lucrative, pour une utilisation d’urgence contre la pandémie». Le groupe a commencé récemment un essai clinique de phase 1/2a, qui se déroule en Belgique et aux Etats-Unis, sur son vaccin expérimental.
Les autorités américaines n'ont pas approuvé dans sa forme actuelle la demande de licence pour le Viaskin Peanut, renvoyant le groupe à la case départ.
Sanofi a été mis en examen pour homicides involontaires dans le dossier de l’anti-épileptique Dépakine, à la suite d’une enquête initiée par des familles de victimes accusant le groupe pharmaceutique d’avoir tardé à informer des risques du médicament pour les femmes enceintes. Il s’agit d’une mise en examen supplétive, Sanofi étant déjà poursuivi depuis février pour tromperie aggravée et blessures involontaires dans ce dossier. «Sanofi Aventis France a respecté ses obligations d’information et conteste le bien-fondé de ces poursuites», a réagi le groupe. Il a indiqué avoir «saisi la chambre de l’instruction afin de contester sa mise en examen» et met en avant le fait que «l’ensemble de ces éléments ne préjuge en rien de la responsabilité du laboratoire».
Le laboratoire pharmaceutique américain a relevé hier ses prévisions pour l’exercice 2020, après la publication de résultats supérieurs aux attentes des analystes au titre du deuxième trimestre. Pfizer table désormais sur un BPA ajusté compris entre 2,85 et 2,95 dollars, contre une prévision précédente de 2,82 à 2,92 dollars. Le groupe prévoit un chiffre d’affaires annuel compris entre 48,6 et 50,6 milliards de dollars (entre 41,5 et 43,2 milliards d’euros), contre 48,5 à 50,5 milliards de dollars anticipés précédemment.
Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca pourrait payer jusqu'à 6 milliards de dollars (5,05 milliards d’euros) au japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d’un accord de collaboration pour développer et commercialiser un traitement ciblé des cancers. Cet accord est le deuxième passé entre les deux groupes visant à mettre sur le marché un médicament anticancéreux. AstraZeneca a déclaré hier qu’il allait effectuer un premier versement à Daiichi d’un milliard de dollars pour le traitement DS-1062, qui fait partie des conjugués anticorps-médicament. Le montant restant sera payé lorsque les étapes réglementaires et commerciales seront achevées.
L’agence de notation Moody’s vient d’attribuer la note «Baa3» au groupe Eurofins, avec une perspective stable. Cette première notation de l’agence de «reflète la position diversifiée et bien établie de la société sur le marché des tests bioanalytiques et sa capacité démontrée à améliorer progressivement sa performance opérationnelle grâce une croissance organique et externe». Moody’s estime également que «les perspectives de croissance à moyen terme de ses marchés finaux resteront positives et que ses paramètres de crédit ajustés s’amélioreront durablement, passant d’un niveau relativement faible en 2019 au niveau requis pour une note ‘Baa3'».
Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) va investir 130 millions de livres (150 millions d’euros) dans la biotech allemande CureVac pour développer des programmes de recherche sur les vaccins fondés sur l’ARNm (ARN messager) et sur les anticorps monoclonaux dans les maladies infectieuses. A terme, GSK prendra près de 10% du capital de CureVac pour 130 millions de livres, dont un paiement initial en espèces de 104 millions et un paiement unique remboursable de 26 millions pour la réservation de capacité de production. CureVac pourra recevoir en outre des paiements d'étape réglementaire d’un maximum de 277 millions de livres, et des paiements d'étapes commerciales jusqu'à 329 millions de livres, hors redevances sur les ventes de produits. Les programmes de recherche existants sur l’ARNm Covid-19 et les vaccins antirabiques de CureVac ne sont pas inclus dans cet accord, précisent les deux partenaires.
La société pharmaceutique américaine Aptorum vient d’obtenir le visa de l’AMF pour se coter sur le compartiment professionnel d’Euronext Paris à compter du 24 juillet dans le cadre d’une procédure de Fast Path. Déjà coté sur le Nasdaq, le laboratoire pharmaceutique spécialisé dans le développement de nouveaux produits thérapeutiques compte ainsi améliorer sa visibilité et poursuivre la diversification de sa base d’investisseurs. Reed Smith LLP agit en tant que conseiller juridique et agent de cotation d’Aptorum Group. BNP Paribas Securities Services agit en tant qu’agent commercial d’Aptorum Group.
Après un deuxième trimestre meilleur que prévu, Johnson & Johnson a relevé sa prévision de bénéfice pour l’ensemble de l’exercice. Le groupe de santé table désormais sur un bénéfice ajusté par action de 7,75 à 7,95 dollars, alors qu’il tablait auparavant sur une fourchette de 7,50 à 7,90 dollars. Si les ventes d’implants médicaux ont chuté de 34% au deuxième trimestre, la division pharmaceutique a enregistré une hausse de 2,1% de ses ventes. Le chiffre d’affaires du groupe américain ressort ainsi à 18,3 milliards de dollars, en baisse limitée de 10,8%, dépassant les attentes des analystes, qui n’espéraient que 17,6 milliards de ventes.
Le gérant de fonds Kunal Desai a quitté Mobius Capital Partners, la boutique de gestion du gérant actions émergentes star Mark Mobius, selon Citywire Americas. Kunal Desai avait rejoint la firme en juin 2018, en provenance de Neptune IM et avait contribué au lancement du fonds Mobius Emerging Markets. Un autre membre et co-fondateur de la firme, Greg Konieczny, a récemment annoncé son prochain départ tandis que Mobius Capital Partners recherche un analyste sur les actions asiatiques.
La Grande-Bretagne s’apprête à signer un accord de 500 millions de livres sterling (624 millions d’euros) avec Sanofi et GlaxoSmithKline pour la livraison de 60 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sur lequel les deux laboratoires travaillent en collaboration, selon le Sunday Times. La Grande-Bretagne envisage d’acheter le vaccin en cas de résultats probants lors des essais cliniques qui doivent débuter en septembre. Un porte-parole du ministère de l’Economie, cité par Reuters, a fait savoir que des discussions étaient en cours avec différentes entreprises mais n’a pas confirmé que Sanofi ou GSK en faisaient partie.
Le laboratoire suisse Novartis va payer 642 millions d’euros pour mettre fin à des poursuites engagées contre lui par le gouvernement américain, l’accusant d’avoir distribué des dessous-de-table à des médecins et des patients, selon une déclaration du ministère américain de la justice. Il est reproché au groupe pharmaceutique d’avoir organisé des conférences de façade en rémunérant des médecins en honoraires exorbitants et en repas somptuaires pour les inciter à prescrire ses médicaments contre les maladies cardio-vasculaires et pour le traitement du diabète. Novartis devra verser 45 millions d’euros pour avoir pris en charge, par le biais de trois fondations caritatives, le tiers-payant de patients se faisant prescrire certains de ses médicaments.
Le laboratoire suisse Novartis va payer 642 millions d’euros pour mettre fin à des poursuites engagées contre lui par le gouvernement américain, l’accusant d’avoir distribué des dessous-de-table à des médecins et des patients, selon une déclaration du ministère américain de la justice. Il est reproché au groupe pharmaceutique d’avoir organisé des conférences de façade en rémunérant des médecins en honoraires exorbitants et en repas somptuaires pour les inciter à prescrire ses médicaments contre les maladies cardio-vasculaires et pour le traitement du diabète.