Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
Réflexion. La Banque des règlements internationaux vient de publier une enquête auprès de 81 banques centrales pour évaluer leur degré de confiance et de maturité concernant l’émission et les usages de monnaies numériques de banque centrale (MNBC). La plupart d’entre elles travaillent sur le sujet et plus de la moitié sont entrées en phase de développement ou d’expérimentation. Les travaux concernant les MNBC de détail ont bien avancé, les deux tiers des banques interrogées envisagent l’émission d’une telle MNBC dans un futur proche, à l’instar des Bahamas, de la Chine, de l’Organisation des Etats de la Caraïbe orientale et du Nigeria. Les MNBC sont perçues, surtout dans les pays en développement, comme un moyen d’inclusion financière ou permettant une meilleure efficacité des paiements domestiques ou transfrontaliers.
Huit mois après son arrivée en France, Square lance son offre Square Register pour les commerçants. Elle comprend une caisse enregistreuse sous forme d’un appareil à deux écrans, un logiciel tout en un pour gérer le catalogue et les stocks, les commandes en ligne, les livraisons, et la technologie de paiement sécurisé de Square. Les commerçants peuvent ainsi encaisser les paiements par carte ainsi que les paiements en espèces et en ligne. Square Register bénéficie d’une promotion à 299 euros jusqu’à fin juin au lieu de 599 euros. La fintech espère ainsi accélérer le développement de son activité en France. Les commerçants paient 1,65% de commission sur les paiements par carte, sans autres frais. Pour couvrir leurs besoins, Square fournit aussi des interfaces de programmation, un kit de développement et divers connecteurs avec des logiciels largement utilisés dans le commerce.
Huit mois après son arrivée en France, Square lance son offre Square Register : une solution tout en un pour les commerçants. Elle comprend une caisse enregistreuse sous forme d’un appareil à deux écrans, l’un pour le commerçant, l’autre pour son client, ce dernier constituant un terminal de paiement, un logiciel tout en un pour gérer le catalogue et les stocks, les commandes en ligne, les livraisons, et la technologie de paiement sécurisé de Square. Les commerçants peuvent ainsi encaisser les paiements par carte, avec ou sans contact, ainsi que les paiements en espèces, et les paiements en ligne. Square Register bénéficie d’une promotion à 299 euros jusqu’à fin juin au lieu de 599 euros. La fintech espère ainsi attirer de nombreux commerçants et accélérer le développement de son activité en France. Les commerçants paient ensuite 1,65% de commission sur les paiements par carte, sans autres frais.
Le SCT Inst fait l’objet d’une campagne de notoriété afin d’accélérer son adoption, mais les banques se lancent prudemment en attendant une nouvelle réglementation européenne.
… des entreprises dans le monde utilisent les données de paiement pour mieux comprendre le comportement de leurs clients et améliorer l’expérience client, selon une étude réalisée par Adyen et KPMG. Une entreprise sur cinq a relié ses systèmes de paiement à d’autres pans de son activité. C’est finalement assez peu, mais il faut prendre en compte la sensibilité des consommateurs sur le sujet des données : 43 % d’entre eux estiment que les commerçants ne devraient pas les utiliser sans leur autorisation expresse et 39 % l’accepteraient seulement s’il existe des garanties de sécurité et de confidentialité. Le Règlement général sur la protection des données personnelles est bien connu désormais.
Idées. Avis aux start-up du paiement et du transaction banking, la Société Générale lance un programme d’accélération pour les entrepreneurs ayant développé des solutions capables d’améliorer la performance, la productivité et l’expérience client dans ces métiers. Payment & Transaction Banking Accelerator (P&T BAX) succède aux quatre éditions du Global Markets Incubator, qui a permis à la banque de sélectionner et d’accompagner plusieurs start-up dont beaucoup sont devenues des partenaires. Le P&T BAX sera l’occasion pour les porteurs de projets de passer plus vite à l’étape du produit fini et de sa commercialisation, mais aussi de rencontrer des clients potentiels au sein du groupe et en dehors. Les sujets touchent à la data, aux interfaces clients, à la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), à la lutte anti-fraude… Les dossiers doivent être déposés avant le 31 mai, la séance de pitch est programmée le 13 juillet et l’accélération se déroulera de septembre 2022 à février 2023.
Le virement instantané – ou SCT Inst – a du mal à se faire une place dans les habitudes de paiement des Français. Actuellement, seuls 50% des acteurs agréés pour fournir des moyens de paiement en France sont effectivement capables de recevoir des virements instantanés. C’est moins que la moyenne européenne (70%) mais cela couvre néanmoins 97% des comptes de paiement en France. Les flux de virements instantanés sont d’ailleurs en forte croissance depuis trois ans : au premier trimestre 2022, ils ont atteint les 20 millions d’opérations, soit 50% de plus qu’il y a un an. Le SCT Inst représente désormais 3% des virements émis en France. Il est souvent facturé entre 0,5 et 1 euro par les banques mais accessible gratuitement via Paylib entre amis (25 millions de comptes connectés). Pour promouvoir le recours à ce moyen de paiement, le Comité national des paiements scripturaux, présidé par la Banque de France, lance une campagne de promotion présentant ses usages ainsi que des témoignages d’entreprises, comme la fintech Bling qui octroie des avances de fonds instantanées de 100 euros.
Le virement instantané – ou SCT Inst – a du mal à se faire une place dans les habitudes de paiement des Français, malgré les avantages qu’il comporte : garantie de paiement pour le destinataire, disponibilité immédiate des fonds, meilleure gestion de trésorerie, plafond élevé, paiement numérique accessible sur smartphone ou ordinateur… Actuellement, seuls 50% des acteurs agréés pour fournir des moyens de paiement en France sont effectivement capables de recevoir des virements instantanés. C’est moins que la moyenne européenne (70%) mais cela couvre néanmoins 97% des comptes de paiement en France. Les flux de virements instantanés sont d’ailleurs en forte croissance depuis trois ans : au premier trimestre 2022, ils ont atteint les 20 millions d’opérations, soit 50% de plus qu’il y a un an. Le SCT Inst représente désormais 3% des virements émis en France. Par ailleurs, le niveau de fraude est maîtrisé à 0,01% soit l’équivalent de celui du paiement par carte en magasin.
Relais. Deux des fintechs détenues par le Crédit Mutuel Arkéa prennent leur envol, même si le groupe bancaire reste au capital en tant que minoritaire. Budget Insight, d’abord, lève 35 millions de dollars auprès de Providence Strategic Growth Equity (PSG Equity) qui détient ainsi la moitié du capital, afin de développer son catalogue, son effectif et d’accélérer son développement européen. Une enveloppe complémentaire est prévue pour des acquisitions visant à accélérer la croissance internationale. De son côté, Mangopay accueille Advent à son capital, le prix de la transaction n’est pas public mais Advent annonce 75 millions d’euros en plus pour financer la croissance de la fintech et en faire un acteur mondial des paiements. L’émetteur de monnaie électronique, qui sert de nombreuses marketplaces très dynamiques, prévoit de générer 30 millions d’euros de revenus en 2022, pour un volume de 13 milliards d’euros de transactions traitées.
Citi l’a fait : une évaluation de ce que le métavers pourrait générer comme valeur d’ici à 2030 et c’est gigantesque, explique Finextra. Dans Metaverse and Money, descrypting the future, un rapport de 186 pages, les banquiers américains ont passé en revue tout ce que cette nouvelle forme du web pourrait créer de jetons de jeu, de cryptomonnaies, de stable coins, de monnaies digitales de banque centrale ou de monnaies légales pour servir les activités de commerce, d’art, de médias, de publicité, de santé, de collaboration… soit entre 8.000 et 13.000 milliards de dollars ! C’est nettement plus que ce que Second Life a généré depuis 2003, c’est-à-dire 650 millions de dollars, et près de 100 fois plus que le PIB mondial actuel.
C’est le manque à gagner pour Visa, Mastercard et PayPal dû au conflit opposant la Russie et l’Ukraine, selon les calculs de GlobalData. La Russie représente autour de 4 % du chiffre d’affaires de Visa et de Mastercard, soit respectivement 964 et 755 millions de dollars. Leur activité en Ukraine pèse pour 1 % chez Visa et 2 % chez Mastercard, soit 241 millions et 378 millions de dollars. Quant à PayPal, qui avait déjà cessé une grande part de son activité en Russie, l’impact sera seulement de 0,5 % de son chiffre d’affaires, soit 127 millions de dollars.
D’après Bloomberg, le géant de la technologie travaillerait à une nouvelle structure, entièrement internalisée, pour ses offres de paiement et de services financiers.
Vitesse. La présidence française de l’Union européenne avance au pas de charge sur ses travaux prioritaires : le Digital Markets Act (DMA), présenté il y a 18 mois seulement, a été adopté le 24 mars à l’issue d’un trilogue express et intense. Ce texte a pour objet d’obliger les grandes plateformes incontournables dans l’accès aux services numériques à s’ouvrir à la concurrence, à laisser le choix aux consommateurs et à permettre à des fournisseurs plus petits d’accéder aux marchés. Dans le domaine du paiement, le DMA devrait ainsi obliger Apple à donner accès aux fournisseurs de paiement tiers à son antenne NFC (near field communication) pour permettre le paiement mobile autrement que via ApplePay. En cas d’infraction, le DMA prévoit des sanctions financières allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires et jusqu’à 20 % en cas de récidive. Le niveau des sanctions a été élevé pour éviter que ces grandes plateformes ne préfèrent payer une amende plutôt que de se plier à la règle, comme l’a fait Apple face à l’autorité de la concurrence néerlandaise sur ce dossier particulier.