Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
A la veille de la décision de lancer la construction d’un réseau de paiement européen, Martina Weimert, directrice générale de la compagnie intérimaire European Payment Initiative, explique la complexité d’un tel projet.
Les commerçants vont-ils enfin ne plus subir pieds et poings liés les frais facturés par les réseaux de cartes ? Voilà qu’Amazon passe à l’action pour se libérer de ces coûts excessifs : le géant du commerce par internet a demandé à ses clients de ne pas utiliser les cartes Visa au Royaume-Uni pour les transactions en Union européenne, alors que les frais sont passés de 0,3 % à 1,5 % depuis que le Brexit a fait sauter le plafond prévu par l’Europe pour ces frais... L’annonce sonne comme une bonne nouvelle d’autant qu’elle n’est pas isolée. Amazon s’attaque aussi à Visa et Mastercard aux Etats-Unis, en proposant la solution PtoP Venmo. En Europe, les virements progressent avec l’initiation de paiement. Dommage que la mesure de rétorsion contre l’oligopole des paiements par carte vienne d’un groupe qui lui-même écrase de sa taille la vitalité du commerce de détail…
Le pionnier indien du paiement en ligne a vu ses actions chuter de 26% ce jeudi, pour atteindre un plancher de 1.591 roupies (21,40 dollars), après avoir levé 2,5 milliards de dollars lors de son introduction à la Bourse (IPO) de Bombay. Sa capitalisation boursière est ainsi passée de 20 milliards de dollars à un peu moins de 14 milliards. La société a accusé une perte nette de 17 milliards de roupies l’an dernier, pour un chiffre d’affaires de 31,86 milliards de roupies. Malgré cette plongée, elle a battu le record de la plus grosse IPO de Bombay auparavant détenu par Coal India avec 2 milliards de dollars.
Coup dur pour Paytm. Le pionnier indien du paiement en ligne a vu ses actions chuter de 26% ce jeudi, pour atteindre un plancher de 1.591 roupies (21,40 dollars), après avoir levé 2,5 milliards de dollars lors de son introduction à la Bourse de Bombay. Sa capitalisation boursière est ainsi passée de 20 milliards de dollars à un peu moins de 14 milliards de dollars.
La Banque de France, qui vient de publier un rapport sur ses expérimentations, esquisse les avantages d’une cryptomonnaie légale pour les usages interbancaires.
Ouverture. Près de 500 établissements de paiement ont été agréés en Europe afin de pouvoir pratiquer l’open banking, l’accès aux comptes bancaires, selon l’Observatoire Mastercard de l’Open Banking réalisé par Konsentus. Ils sont précisément 497 à fin juin, soit une croissance de 38 % par rapport à la même période de 2020. Il faut noter que 205 ont été agréés par la Financial Conduct Authority au Royaume-Uni et 269 l’ont été pour l’Espace économique européen. Les pays les plus actifs sont l’Allemagne avec 37 agréments locaux et 120 établissements autorisés en intégrant les « passeportés », devant la Suède avec 36 agréments locaux et 113 au total. La France et les Pays-Bas ont délivré chacun 25 agréments pour 110 établissements en exercice aux Pays-Bas et 106 en France. Arrive ensuite la Lituanie avec 24 agréments locaux pour 88 acteurs en tout. Le Portugal, Malte et l’Islande n’ont agréé aucun établissement. 94 % des établissements sont agréés pour les activités d’information sur les comptes et la moitié le sont aussi pour l’initiation de paiement, les 6 % restants sont agréés pour l’initiation de paiement seulement.
Nouvelle plainte déposée contre Amazon par l’association None of your business (Noyb) de Max Schrems, le pourfendeur des abus contre la vie privée, indique l’Usine digitale. Un client de la marketplace s’est vu refuser le paiement différé pour ses achats, sans explication et sans parvenir à trouver les conditions d’accès à ce service. Voilà un cas d’école sur l’application du règlement général sur la protection des données (RGPD) ! Le texte prévoit qu’une décision automatisée n’est autorisée que si la personne qui en subit les conséquences est informée à l’avance des données qui ont été utilisées pour produire cette décision. En outre, cette personne doit pouvoir recourir à un interlocuteur humain afin que celui-ci examine à nouveau sa situation et rende une autre décision. En l’occurrence, ni explication, ni interlocuteur humain, ni même information sur les critères de la décision rendue par Amazon : la Cnil luxembourgeoise va pouvoir s’en donner à cœur joie, elle qui a déjà condamné la société à 746 millions d’euros d’amende en juillet pour une autre violation du RGPD.
... distributeurs automatiques de billets (DAB) seront déployés dans des bureaux de tabac suite à la signature d’un partenariat entre Loomis et la Confédération des buralistes, afin de faciliter l’accès aux espèces, en particulier en zones rurales. Ces DAB porteront bientôt la marque des buralistes et Loomis assurera l’approvisionnement, la gestion et la maintenance des appareils.
ING Groep tire un trait sur Payvision, la société de traitement des paiements qu’elle avait achetée en 2018 pour 360 millions d’euros (417 millions de dollars). La banque néerlandaise a déclaré jeudi qu’elle mettait fin aux opérations restantes de sa filiale, concurrente d’Adyen ou de Worldline. La fermeture devrait intervenir dès le deuxième trimestre de 2022. ING avait déjà vendu la moitié des activités de Payvision pour un euro symbolique en 2020. Celle-ci comprenait le traitement des paiements pour les clients de jeux d’argent et de pornographie, dont le site controversé PornHub. ING avait alors déprécié de 188 millions d’euros la valeur de sa filiale.
ING Groep tire un trait sur Payvision, la société de traitement des paiements qu’elle avait achetée en 2018 pour 360 millions d’euros (417 millions de dollars). La banque néerlandaise a déclaré jeudi qu’elle mettait fin aux opérations restantes de sa filiale, concurrente d’Adyen ou de Worldline. La fermeture devrait intervenir dès le deuxième trimestre de 2022.
PREVISIONS Le Boston Consulting Group (BCG) estime que le marché mondial des paiements devrait connaître une croissance dynamique de 7,3 % par an jusqu’en 2025 puis de 6,4 % par an jusqu’en 2030. Ainsi, le marché, évalué à 1.500 milliards de dollars en 2020, répartis aux trois quarts en paiements de détail et pour un quart en paiements de gros, devrait atteindre les 2.100 milliards de dollars en 2025 puis 2.900 milliards de dollars en 2030. Soit un doublement par rapport à 2020, année de stagnation due à la crise sanitaire. Le BCG considère que cette nouvelle dynamique sera entretenue par une meilleure intégration des paiements dans les parcours d’achat, une implication grandissante des banques dans l’acquisition et l’émergence des monnaies numériques, qui faciliteront les échanges. L’action des régulateurs en faveur de l’open banking et la consolidation du secteur devraient également contribuer à ce mouvement.