Surprise. Les investisseurs n’ont pas semblé ému par le résultat des élections législatives en Italie. Pourtant, ni le parti démocrate (18 %), ni Forza Italia de Silvio Berlusconi (14 %) ne sortent gagnants de ce scrutin, laissant le rôle d’arbitres aux partis anti-systèmes et anti-Europe Mouvement 5 Etoiles (M5S, 34 %) et Lega (16 %). Ce résultat signe le retour de l’instabilité politique en Italie. Instabilité qui caractérise le pays depuis la Seconde Guerre mondiale, rappelle Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis AM. « Le manque de clarté de la situation post-élections était largement anticipé, note Nadège Dufossé, responsable de l’allocation d’actifs chez Candriam. Les économies de la zone euro progressent au-dessus de leur potentiel, et la reprise est désormais généralisée entre les pays. Cela atténue la perception du risque politique en Europe. »