Flots. Un mur de dette va s’élever pour les marchés émergents à partir de 2018. Ce sont 1.100 milliards de dollars d’obligations investment grade qui devront être refinancés, selon la banque japonaise MUFG. C’est près d’un vingtième du montant total de la dette émergente en circulation, de 20.600 milliards de dollars fin 2016, selon Bank of America Merrill Lynch. Les institutions financières vont rembourser 600 milliards, les corporates 300 milliards et les souverains et assimilés 200 milliards. Un vrai casse-tête pour les investisseurs qui voient de plus en plus leurs espoirs de rendement s’évanouir. Ces dettes, qui payaient en moyenne plus de 5 % au lendemain de la crise financière n’offrent plus qu’un rendement de 3,9 % (indice JPMorgan EMBI). Pour Anthony Barklam, coresponsable des marchés primaires de dette chez MUFG, la tentation des investisseurs pourrait être, vu les valorisations élevées, d’augmenter la part du cash dans les portefeuilles en attendant de meilleurs niveaux. Les remboursements resteront importants jusqu’en 2023.