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Marchés actions

Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).

juin 2017

21/06/2017

Rusal songe à renoncer à Paris au profit de Londres

Rusal envisage de renoncer à sa cotation en Bourse de Paris pour privilégier Londres, ont déclaré deux sources proches de l’aluminier russe à Reuters. Cette décision ne nécessiterait pas de placer de nouveaux titres. «L’information ne reflète pas la réalité», a réagi Vera Kourotchkina, porte-parole de Rusal. Selon une troisième source proche du dossier, Rusal, le deuxième producteur mondial d’aluminium, pourrait se contenter de ses cotations actuelles à Moscou et à Hong Kong.
20/06/2017

Pour Pimco, la probabilité d’une récession d'ici 5 ans est de 70%

Pour Pimco, qui vient de publier les conclusions de son dernier «Secular Forum» où il réunit tous les experts de la société et des intervenants externes, plusieurs changements de cap en termes d’orientation et d’ampleur des politiques monétaires, budgétaires et commerciales ainsi que sur le plan géopolitique et sur les taux de change vont influer sur les perspectives séculaires de l'économie mondiale et des marchés financiers. Pimco souligne ainsi l’incertitude élevée concernant l'évolution réelle des politiques et leur impact sur l'économie et les marchés internationaux. Pour Andrew Balls, Pimco CIO Global Bonds, « ces changements de politique vont coïncider et interférer avec l’augmentation du risque de récession, dans un environnement instable. Si l’on en croit le passé, la probabilité d’une récession au cours des 5 prochaines années s'élève à 70%. » Pourtant, jusqu'à présent, ni le Brexit ni l'élection de Donald Trump n’ont ébranlé les marchés qui se sont même redressés après ces deux votes. Les investisseurs manifestent en outre un solide appétit pour le risque avec, pour conséquence, des valorisations élevées au niveau des actions, des spreads de crédit étroits et une faible volatilité réalisée. Dan Ivascyn, Pimco Group CIO : « Nous avons le sentiment que les marchés sont aujourd’hui beaucoup trop désinvoltes alors que les risques à moyen terme s’accumulent. Dans cet environnement, les investisseurs devraient profiter des rebonds cycliques pour mettre de côté des liquidités à redéployer lors de corrections sur les marchés et quand les prix se seront ajustés. »
20/06/2017

Les enjeux d'une entrée de la Chine dans l'indice MSCI

Alors qu’aujourd’hui 20 juin, MSCI va décider si les actions A chinoises seront incluses pour la première fois dans son indice marchés émergents phare, le MSCI EM, Comgest a publié une note expliquant pourquoi cette décision est essentielle pour l’avenir de cet univers d’investissement. Le MSCI EM ignore aujourd’hui les Bourses de Shenzhen et Shanghai, qui représentaient 22% du volume des transactions boursières mondiales en 2016 et 50% de la capitalisation boursière chinoise. Par conséquent, à l’heure actuelle, l’indice ne reflète pas fidèlement le pouvoir économique de la Chine et l’ampleur de son marché boursier. Mais cette absence est causée par des préoccupations liées à la mobilité des capitaux et aux suspensions de cotation qui sont en train de s’amenuiser. En supposant l’inclusion complète des actions A dans le MSCI EM, la Chine représenterait 40% de cet indice. Pour Comgest, la question n’est pas de savoir si les actions A seront incluses dans les indices EM mais plutôt quand.La société de gestion estime par ailleurs que la Chine n’est peut-être pas un marché pour les investisseurs passifs. Le marché actions de la Chine continentale offre tous les ingrédients, selon elle, pour la génération alpha. Seulement 10% de la capitalisation boursière est entre les mains d’investisseurs professionnels contre 80% en Europe. Le marché boursier de la Chine continentale est peu efficient, comme en témoigne la dispersion record des performances des actions. Ainsi, une exposition à l’indice actuel ne reflète pas les opportunités créées par un passage rapide vers une société de consommation et de services. Les indices sont ainsi pleinement exposés aux entreprises publiques de l’ancienne Chine qui représentent 50% de la capitalisation boursière en Chine continentale. Quoi qu’il en soit Wojciech Stanislawski, gérant spécialisé dans les marchés émergents chez Comgest, considère l’ouverture croissante du marché chinois aux investisseurs étrangers comme une occasion qui arrive « une fois dans la vie d’un gestionnaire de fonds marchés émergents ».
20/06/2017

Le marché suisse des fonds reste stable au mois de mai

La fortune des fonds de placement s’est élevée en mai 2017 à 974,7 milliards de francs suisses, soit une augmentation de 47 millions de francs suisses ou 0,005% par rapport au mois précédent, selon des données publiées par Swiss Fund Data SA et Morningstar. Les afflux de trésorerie nets ont représenté à peine 390 millions de francs suisses en mai 2017, précise l’Association suisse des fonds et de la gestion d’actifs (Sfama). Dans le détail, les fonds obligataires se sont taillés la part du lion, avec 2,9 milliards de francs suisses de collecte nette. Ils devancent les fonds stratégiques de placement (510,5 millions de francs suisses d’afflux nets) et les fonds de placements alternatifs (158,1 millions de francs suisses). En revanche, les fonds en actions ont subi 2,25 milliards de francs suisses de décollecte nette au cours du mois de mai tandis que les fonds du marché monétaire accuse 867,7 millions de francs suisses de sorties nettes.
20/06/2017

Sharp veut revenir sur la première section de la Bourse de Tokyo

Sharp a annoncé aujourd’hui vouloir faire son retour sur la première section de la Bourse de Tokyo. La demande de cotation dans la catégorie reine du Tokyo Stock Exchange (TSE) sera effectuée le 29 ou le 30 juin, a précisé le groupe japonais d'électronique grand public. L’annonce a fait gagner 7,7% au titre, à 420 yens. L’action Sharp avait été reléguée à la deuxième section du TSE en août dernier en raison d’une valeur nette négative. Sharp a dans l’intervalle renoué avec un actif net positif grâce à une injection de capital de Foxconn, sa nouvelle maison mère, et il anticipe un bénéfice net annuel pour la première fois en quatre ans.
Luis Caputo, ministre des Finances, Argentine
19/06/2017

L’Argentine lance un emprunt à 100 ans

Buenos Aires a annoncé lundi le lancement de la première émission de dette souveraine à 100 ans du pays, sans plus de précisions. L’emprunt pourrait être placé dans la journée à un rendement indicatif de 8,25%, selon des sources de marché. Citigroup et HSBC dirigent la transaction. L’annonce de l’opération a fait décaler d’environ 7 points de base à la hausse le rendement de l’obligation de maturité 2046 du pays, à 7,13%.
19/06/2017

Fund Forum : Les fonds transfrontières suscitent un appétit croissant des investisseurs

L’industrie mondiale de la gestion d’actifs est encore loin d’avoir renoué avec ses plus belles heures d’avant crise. « Depuis 10 ans, le secteur mondial des fonds n’a jamais retrouvé son niveau de collecte nette d’avant crise », a ainsi observé Stephanie Clarke, « senior vice president » au sein du département « Global Market Intelligence » chez Broadridge lors du Fund Forum International qui s’est tenu à Berlin du 12 au 14 juin. De fait, « en 2007, l’industrie mondiale de la gestion d’actifs avait enregistré 1.500 milliards d’euros de collecte nette annuelle, a rappelé Stephanie Clarke. En 2016, cette collecte nette n’était que de 600 milliards d’euros à l’échelle de la planète.Toutefois, « ces chiffres de collecte nette ne racontent pas toute l’histoire », a nuancé Stephanie Clarke. « Depuis 2011, nous voyons en effet un montant considérable et croissant de capitaux qui changent de mains, a-t-elle souligné. Ainsi, sur l’année 2016, quand on additionne tous les fonds qui ont enregistré des flux positifs, on arrive à 6.000 milliards d’euros. Alors que les encours de la gestion d’actifs totalisent 34.000 milliards d’euros à fin 2016 à l’échelle mondiale, cela veut dire que 20% des encours ont changé de mains. » Cette grande rotation a surtout bénéficié aux fonds transfrontières (« cross-border funds »). « En l’espace de 10 ans, le marché des fonds transfrontières – ETF et fonds communs de placements confondus - a enregistré 1,74 milliard d’euros de collecte nette, ses encours passant de 2.000 milliards d’euros en 2006 à 4.900 milliards d’euros au premier trimestre 2017, soit une croissance moyenne de 6% par an », a indiqué Stephanie Clarke. A l’inverse, le marché américain n’a connu que 3% de croissance moyenne par an sur cette période, la croissance du marché européen plafonnant modestement à 1% par an en moyenne. « Ce marché des fonds transfrontières constitue un belle opportunité pour les investisseurs d’acheter des produits qu’ils ne trouvent pas nécessairement dans leurs marchés domestiques, a expliqué Stephanie Clarke. Pour les gestionnaires d’actifs, ces fonds transfrontières représentent une source de diversification importante. » Autre fait notable : la gestion passive connait une croissance exponentielle au détriment de la gestion active. « Il y a un mouvement fort et indéniable vers la gestion passive mais cette tendance ne remet pas nécessairement en cause la gestion active », a noté Stephanie Clarke. Pourtant, entre 2007 et 2017, les encours des ETF ont progressé de 16% par an en moyenne en Amérique du Nord et de 19% par an en moyenne sur le marché des fonds transfrontières. De même, les actifs des fonds communs de placements (« mutual funds ») indiciels ont augmenté de 10% par an en moyenne en Amérique du Nord et de 8% par an en moyenne sur le marché des fonds transfrontières. A l’inverse, les encours des fonds communs de placements (« mutual funds ») gérés activement enregistrent une croissance moyenne annuelle proche de 0% en Amérique du Nord et de 6% seulement pour sur le marché des fonds « cross-border ». « Ce développement de la gestion passive et de la gestion indicielle va se poursuivre et même s’accélérer », a conclu Stephanie Clarke.
19/06/2017

Fund Forum : Les fusions-acquisitions vont s’accélérer dans la gestion d’actifs

Le mouvement de consolidation que connaît actuellement le secteur de la gestion d’actifs ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Tel est le point de vue exprimé par Jonathan Doolan, « principal » au sein du cabinet de conseil CaseyQuirk, filiale de Deloitte Consulting, lors d’une présentation au Fund Forum International, qui s’est tenu à Berlin du 12 au 14 juin. « Le paysage de la gestion d’actifs a déjà beaucoup changé, a expliqué Jonathan Doolan. Au cours des dernières années, la forte croissance des coûts a érodé les marges de l’industrie tandis que la pression sur les commissions s’intensifie, notamment dans un contexte de taux d’intérêts bas. » Les chiffres parlent d’eux-même. A l’échelle mondiale, hors Chine, les coûts de l’industrie de la gestion sont ainsi passés de 198 milliards de dollars en 2012 à 251 milliards de dollars à fin 2016, selon des chiffres présentés par CaseyQuirk. Sur la même période, les marges opérationnelles sont passées de 32% en 2012 à 31% à la fin du troisième trimestre 2016, après avoir connu un pic à 34% en 2014. Enfin, les commissions implicites de l’industrie mondiale ont chuté de 11,5%, passant de 53,7 points de base en 2012 à 47,5 points de base au troisième trimestre 2016. « Ce contexte de pression sur les modèles économiques, couplée à la nécessité de bénéficier d’effets d’échelle, constitue clairement la principale motivation des opérations de consolidation qui sont à l’œuvre depuis 2015 », a avancé Jonathan Doolan, évoquant les rapprochements Standard Life/Aberdeen AM, Amundi/Pioneer Investments ou encore Janus Capital/Henderson Global Investors. « L’objectif poursuivi est de créer des groupes offrant de nouvelles solutions d’investissement les plus complètes et les plus intégrées possibles, a ajouté Jonathan Doolan. Il s’agit aussi de s’ouvrir les portes de nouveaux segments de marchés. Nous voyons aussi davantage d’opérations transformantes, engendrant des changements opérationnels nécessaires pour continuer à être compétitif dans ce nouvel environnement économique et financier. Enfin, ces rapprochements visent à diluer les coûts sur une base de clients la plus large possible. Ces opérations transformantes seront probablement plus nombreuses au cours des prochaines années. » A en croire Jonathan Doolan, l’Europe devrait continuer à être le principal continent où se réaliseront les prochaines grandes fusions-acquisitions dans l’industrie. Et pour cause. « Les gestionnaires d’actifs, notamment européens, font face à un environnement opérationnel qui se transforme rapidement, sous l’effet de nouvelles exigences réglementaires et du développement des produits de gestion passifs, a expliqué Jonathan Doolan. Il leur est donc nécessaire d’optimiser leur politique de distribution et d’avoir une attention plus forte sur la rationalisation de leur gamme de produits. »
19/06/2017

Fund Forum : Le patron de JPMorgan AM pour l’Europe fait l’éloge du standard Ucits

Les fonds Ucits ont trouvé l’un de leurs plus fervents partisans en la personne de Massimo Greco, responsable de l’Europe chez J.P. Morgan Asset Management. « Le standard Ucits est clairement une réussite européenne, a ainsi clamé le dirigeant au cours d’une intervention lors du Fund Forum International à Berlin, du 12 au 14 juin. C’est le seul type de véhicule viable en dehors de l’Europe comme en Asie ou en Amérique latine. Les fonds Ucits sont aujourd’hui très largement utilisés à travers le monde. » Massimo Greco a toutefois voulu mettre en garde les régulateurs contre toute tentation de remise en cause de ce standard. « Il faut être vigilant sur le fait de ne pas revenir en arrière et remettre en cause ce que nous avons mis 10 ans à mettre en place », a-t-il ainsi prévenu. Le dirigeant a également réagi à la volonté exprimée par l’Esma, l’autorité européenne des marchés financiers, d’encadrer et de superviser davantage la délégation de gestion. « La capacité des sociétés à déléguer la gestion des fonds au-delà des frontières est cruciale, a ainsi avancé Massimo Greco. Cette délégation est dans l’intérêt des clients. » D’une manière plus générale, le patron s’est montré particulièrement critique sur la multiplication des réglementations touchant le secteur. « J’y vois un danger qui pourrait avoir un impact considérable sur notre industrie, a ainsi déclaré Massimo Greco. Les petites sociétés pourraient ne pas avoir les ressources suffisantes pour y faire face. Or, il faut préserver cette concurrence. »Massimo Greco s’est enfin exprimé sur le sujet du moment pour la gestion d’actifs, à savoir le « Brexit », dont les conséquences pourraient rebattre le paysage de la gestion en Europe. « On a beaucoup parlé pour savoir quels pays bénéficieraient le plus du Brexit. Mais personne n’a parlé de la nécessité de préserver nos atouts et, surtout, les intérêts de nos clients », a-t-il notamment regretté. S’il a reconnu qu’il était trop tôt pour parler davantage du Brexit, alors même que les négociations n’ont pas réellement démarré, Massimo Greco a malgré tout tenu à délivrer un message aux négociateurs. « Mettre l’intérêt des épargnants et des investisseurs devant toute autre considération, c’est le message le plus d’important ! », a-t-il conclu.
19/06/2017

Les investisseurs de retour sur les actions américaines

Un retour spectaculaire! Les investisseurs sont revenus en force sur les actions américaines. Les fonds d’actions américaines ont ainsi enregistré une collecte nette de 17 milliards de dollars durant la semaine au 14 juin, le montant le plus élevé des 26 dernières semaines, selon l'étude hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch qui reprend des données du spécialiste de l'évolution des flux dans le monde, EPFR Global. Toutes zones géographiques confondues, les fonds d’actions ont ainsi attiré 24,6 milliards de dollars, le montant le plus élevé des trente dernières semaines. Mais il faut dire aussi que les ETF sont les grands gagnants de ce retour sur les actions américaines, avec des souscriptions de 26,3 milliards de dollars et des rachats de 1,7 milliard de dollars sur les fonds communs de placement.Ailleurs dans le monde, les flux dans les fonds actions ont également été positifs, de 1 milliard de dollars dans les fonds d’actions émergentes, de 1,7 milliard de dollars dans les fonds d’actions japonaises et de 1,1 milliard de dollars dans les fonds d’actions européennes qui enregistrent ainsi leur douzième semaine consécutive de flux nets positifs.Du côté obligataire, les fonds ont affiché une collecte nette de 9 milliards de dollars, affichant ainsi des entrées nettes pour la treizième semaine consécutive. Les fonds d’obligations en catégorie d’investissement («investment grade») ont encore engrangé 5,8 milliards de dollars tandis que les fonds de dette émergente enregistraient une collecte nette de 1,3 milliard de dollars.
19/06/2017

Fund Forum : La gestion d’actifs doit continuer de se réinventer

Si le secteur mondial de la gestion d’actifs a retrouvé de sa splendeur depuis la crise financière, l’heure n’est pourtant pas au triomphalisme. « 70% de la croissance des actifs sous gestion provient de l’effet de marché », a ainsi souligne Amin Rajan, directeur général de Creative Research, lors d’une table-ronde organisée dans le cadre du Fund Forum International à Berlin (12-14 juin). « Nous devons en effet reconnaître que la croissance est un vrai défi, en particulier dans ce contexte de taux d’intérêt à zéro, a renchéri Bill Smith, directeur général de Lazard UK. La question n’est pas de savoir d’où vient l’argent, mais ce qu’on en fait. Il faut également réfléchir aux nouvelles propositions que nous pouvons apporter aux clients. » Des propos toutefois nuancés par Pascal Blanqué, directeur des investissements d’Amundi : « Il y a encore beaucoup de place pour la croissance dans le secteur, a-t-il ainsi avancé. Il est facile de se plaindre de la réduction des marges mais je reste positif sur notre industrie qui a connu une longue histoire de croissance pendant 30 ans. Mais il est vrai que nous étions assis dans un ‘open bar’ et qu’il nous faut désormais relever de nouveaux défis. » A en croire les intervenants, l’un des principaux défis consistent à accélérer l’évolution de la gamme des produits afin de suivre les grandes tendances du moment. « Pendant très longtemps, les investisseurs se ruaient sur des produits axés sur les grandes capitalisations. Mais ce mouvement est terminé du fait de la croissance de la gestion ‘beta’ à bas coûts, a estimé Jim McCaughan, directeur général de Principal Global Advisors. La majorité des choses que nous faisons aujourd’hui, nous ne le faisions pas il y a 10 ou 15 ans. Nous devons davantage nous tourner vers d’autres domaines, comme les actifs réels tels que le capital-investissement ou la dette privée qui dégagent de bonnes performances. C’est une période de changement pour notre industrie. » Selon Pascal Blanqué, les acteurs de la gestion ne mettent surtout pas assez l’accent sur l’ensemble de leur chaîne de valeur. « Les gestionnaires d’actifs ne vendent qu’une partie de leur chaîne de valeur, à savoir les produits, a-t-il estimé. Nous ne mettons pas assez en avant le conseil ou d’autres types de solutions d’infrastructure de marché. Surtout, alors que la concurrence sur les prix est de plus en plus forte, notre métier doit de plus en plus avoir une approche industrielle. » Du changement, les gestionnaires d’actifs en expérimentent également au niveau des ressources humaines. Car comme l’a rappelé Bill Smith, « même s’il y a beaucoup de changement dans les processus d’investissement, la gestion d’actifs est une activité d’hommes et de femmes ». Dés lors, « tout l’enjeu est de réussir à attirer les talents et à les conserver, alors même que les profils recherchés évoluent », a ajouté Bill Smith. Une vision partagée par Jim McCaughan : « les talents dont nous avons besoin ont beaucoup changé avec le temps, a-t-il reconnu. Les compétences exigées ont changé et il faut désormais avoir des profils plus qualifiés. Nous avons aujourd’hui davantage de doctorants et de spécialistes des données, c’est-à-dire des ‘data scientist’. »De fait, l’émergence de nouvelles technologies constitue également un vrai défi pour les acteurs de la gestion. « Nous ne sommes qu’au début d’une nouvelle période avec le développement du ‘big data’, du ‘machine learning’ ou de l’intelligence artificielle, a admis Pascal Blanqué. Nous sommes déjà en marche vers la troisième séquence de notre jeune industrie, à l’image du développement de l’investissement factoriel. » Le secteur de la gestion d’actifs n’a donc pas fini de se réinventer.
19/06/2017

Tikehau va lever des fonds pour nourrir sa croissance

La société de gestion cotée Tikehau Capital a annoncé lundi un projet d’augmentation de capital « pour un montant minimum » de 500 millions d’euros. Introduit en Bourse en mars dernier, le groupe a indiqué que l’opération devrait être réalisée au prix de 22 euros, soit 7% de moins que le cours de clôture de l’action vendredi soir. La note d’opération a été déposée aujourd’hui sur une base confidentielle auprès de l’AMF, qui devrait donner son visa d’ici la fin de la semaine prochaine. La période de souscription s’étalera sur la première partie du mois de juillet.
19/06/2017

Kepler Cheuvreux se renforce en Europe du Nord

Kepler Cheuvreux a annoncé ce lundi la signature d’un partenariat stratégique avec Swedbank, banque leader sur le marché suédois et des pays baltes. L’objectif affiché est de combiner le savoir faire et le réseau bancaires de Swedbank avec les métiers de Kepler Cheuvreux, recherche actions et distribution. Le courtier parisien deviendra ainsi l’un leaders du courtage actions dans les pays nordiques. Swedbank prendra une participation de 6% dans son capital, et un représentant de la banque suédoise siègera à son conseil d’administration. Kepler Cheuvreux agrandira son bureau à Stockholm, et en ouvrira un à Oslo, reprenant une partie des analystes et vendeurs de Swedbank.
16/06/2017

Nation de start-up

Comme le clamait ce jeudi Emmanuel Macron, la France est « une nation de start-up ». Cela n’empêche pas quelques grands investisseurs d’aller voir ailleurs en complément de leurs investissements déjà conséquents dans l’Hexagone. La Caisse des dépôts et bpifrance ont ainsi annoncé cette semaine la création d’un fonds de fonds digital de 140 millions d’euros, dédié à l’innovation et au digital qui ira mettre ses billes uniquement dans des fonds aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Orange a, lui, pris un billet pour l’Afrique avec un fonds de 50 millions d’euros, dédié aux start-up du grand continent. L’opérateur télécom, déjà présent dans 18 pays africains, va cibler en particulier des «projets innovants dans les domaines des nouvelles connectivités, de la fintech, de l’internet des objets, de l'énergie ou encore de l’e-santé». En termes d’investissement, il n’y a cependant pas que les start-up qui ont le vent en poupe. Les records de valorisations affichés par les stars du Nasdaq font dire à une part historique d’investisseurs dans le monde, que les actions, surtout les technologiques américaines, semblent désormais surévaluées. La question d’une bulle n’est pas loin, mais elle pourrait aussi se poser pour d’autres sortes d’actifs. Le marché des ETF, par exemple, a enregistré son quarantième mois consécutif de collecte positive et des encours record. Où s’arrêtera l’engouement ? Le manque de transparence, soulevé par un sondage de l’Edhec Risk Institute, que ressentent les investisseurs dans certaines stratégies et plus particulièrement dans le smart beta, viendra-t-il jouer les trouble-fête ? En attendant, Bercy est occupé à chercher un nouveau patron pour remplacer Gérard Rameix à la tête de l’Autorité des marchés financiers et dont le mandat arrive à échéance en août. Le ministère a ainsi lancé un appel à candidatures très ouvert et pour le moins original. Les sociétés de gestion françaises, elles, poursuivent leurs regroupements. Jeudi, était ainsi annoncée la fusion entre Amaïka AM, 360 Hixance AM et Cedrus AM. TwentyFour AM, de son côté, concluait un partenariat de distribution avec Hexagone Finance tandis que Roche-Brune AM annonçait à ses clients vouloir quitter le giron de Primonial pour se développer avec un nouveau partenaire, cette fois étranger…
16/06/2017

Les stratégies de buyout et de private debt affichent les meilleures performances sur 2016

L’indice Global Exchange Private Equity Index (GXPEI) de State Street (1) a terminé l’année 2016 sur une performance trimestrielle modérée, enregistrant un gain total de 2,58 % au quatrième trimestre, en légère baisse par rapport au rendement de 3,8 % relevé au troisième trimestre 2016. Dans l’ensemble la stratégie Private Equity a enregistré un rendement annuel de 10,36 % en 2016, en hausse par rapport à 6,55 % en 2015. La stratégie Buyout a affiché la plus forte performance sur un an, avec une hausse de 12,52 % à fin décembre 2016, suivie par la stratégie Private Debt avec un gain de 10,39 %, tandis que la stratégie capital-risque termine l’année sur une performance de seulement 2,84 %. Au cours du seul quatrième trimestre 2016, les stratégies Buyout et Private Debt ont respectivement enregistré des gains de 3,07 % (en baisse par rapport à 3,86 % au trimestre précédent) et de 3,04 % (en baisse par rapport à 3,59 % au trimestre précédent), précise un communiqué. La stratégie capital-risque a affiché la performance la plus faible, avec un gain de 0,47 % au quatrième trimestre 2016 (en baisse par rapport à 3,72 % au trimestre précédent), poursuivant sa tendance à la baisse malgré un rebond au troisième trimestre 2016. « Les marchés publics continuent d’afficher des signes de solidité avec des valorisations à des niveaux adéquats », commente Will Kinlaw, Senior Managing Director, responsable mondial de State Street Associates, une division de State Street Global Exchange. « Sur les marchés privés, nous avons observé un niveau de retrait de capitaux plus élevé ces dernières années, les gérants d’actifs saisissant l’opportunité de retirer leurs investissements. Cependant, les appels de fonds auprès des investisseurs ont récemment connu un certain ralentissement. Selon les données, tout porte à croire que les commandités adoptent une approche prudente afin d’identifier les opportunités qui offrent des rendements supérieurs pour des valorisations raisonnables. » Malgré une dépréciation de l’euro d’environ 6 % au quatrième trimestre, les fonds de Private Equity orientés vers l’Europe ont enregistré un rendement libellé en dollars de 2,16 %, en baisse par rapport à 4,08 % au trimestre précédent. Les performances annuelles ont augmenté en 2016, terminant sur une hausse de 11,03 %, contre 7,10 % en 2015. (1) S’appuyant sur des données provenant directement de sociétés en commandite, l’indice représentait, au 31 décembre 2016, plus de 2 500 milliards de dollars d’investissements en private equity et plus de 2 600 sociétés de private equity différentes.

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