Belle opération pour le secteur. La fintech française Lydia a annoncé une extension de 72 millions d’euros de sa série B, portant ainsi son montant final à 112 millions d’euros. Cette levée de fonds a été principalement effectuée auprès du fonds d’investissement américain Accel, ainsi que des investisseurs historiques. «Tout le monde en a profité pour continuer à soutenir et à permettre l’accélération de Lydia, dont Tencent», indique à L’Agefi Cyril Chiche, le patron de Lydia. Le groupe chinois était entré au capital en début d’année. La fintech française compte, parmi ses investisseurs historiques, Open CNP by CNP Assurances, XAnge ou encore New Alpha. Depuis sa création, en 2013, la fintech aura levé 135 millions d’euros. «La valorisation de Lydia a augmenté de manière significative entre les deux tours», se félicite son dirigeant. Cette extension «n’était pas du tout prévue, on venait de lever 40 millions, on ne cherchait pas d’argent en plus. L’opportunité s’est présentée, nous sommes heureux d’avoir fait rentrer à notre capital l’un des fonds d’investissement les plus emblématiques de la planète», ajoute Cyril Chiche. Amit Jhawhar, nouvel associé du fonds d’investissement américain Accel et ex-PDG de Venmo, rejoint le comité de surveillance de l’entreprise. Ce nouveau tour de table sera utilisé pour augmenter la croissance de la fintech et accélérer sa road map produit. «Nous souhaitons investir massivement sur tout ce qui est ‘service clients’ : il faut mettre beaucoup d’attention et de moyens là-dedans, c’est souvent délaissé par les institutions financières», précise Cyril Chiche. La fintech compte également poursuivre son expansion européenne. Mi-novembre, elle s’est installée au Portugal, et elle devrait arriver dans trois nouveaux pays de la zone euro en 2021. Lydia prévoit également d’être rentable en France d’ici à fin 2021-milieu 2022. «Désormais, c’est un horizon assez proche de nous. Nous allons déployer de nouveaux investissements à l’international, donc l’entreprise ne sera pas globalement rentable, mais sur l’activité française nous avons espoir», confie Cyril Chiche. Après s’être positionnée sur les paiements, Lydia a diversifié son activité au cours des derniers mois, développant des services de cagnottes virtuelles ou encore dans l’open banking. En 2021, la fintech compte renforcer sa présence dans le crédit à la consommation. Elle misera notamment sur l’épargne et l’investissement.