Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Le fonds d’investissement européen Bluegem Capital Partners a annoncé l’acquisition du groupe Beaba, propriétaire des marques Beaba et Red Castle, auprès de Bridgepoint, Indigo et Société Cantilienne de Participations. Un communiqué rappelle qu’après avoir mené une réorganisation capitalistique et financière du groupe en 2017, Bridgepoint avait confié la présidence à Julien Laporte pour en accélérer la transformation. Depuis cette date, cet ancien de Danone et L’Oréal a travaillé avec Bridgepoint pour déployer un nouveau plan stratégique pour le Groupe reposant sur trois principaux axes stratégiques : innovation, multicanal et accélération du développement à l’international. Bridgepoint avait confié un mandat de cession à Clearwater International au début de l’été 2020. Dans un contexte qui a vu se manifester de nombreuses marques d’intérêt de la part d’investisseurs stratégiques et financiers, Bluegem a préempté le processus de vente en soumettant une offre ferme début septembre 2020. Bluegem et l’équipe dirigeante ont pour ambition de poursuivre la stratégie de croissance actuelle du groupe et d’en faire un leader européen de la puériculture. Un financement bancaire sera apporté par Oldenburgische Landesbank Aktiengesellschaft (« OLB »).
Flexstone France Sélection IV a annoncé son premier closing etcible in fine une taille de 100 millions d’euros.Le fonds IV a reçu l’engagement de Natixis Assurance et Bpifrance ainsi que d’investisseurs tiers, parmi lesquels des assureurs, mutuelles et caisses de retraites, ainsi que des clients privés. Il sélectionnera une quinzaine de gérants expérimentés sur le segment du private equity small et mid cap en France sur les trois prochaines années, ainsi que quelques co-investissements et opérations de secondaire afin d’optimiser la performance du fonds.Le fonds adoptera une approche généraliste et diversifiée dans la construction de son portefeuille, avec toutefois la volonté de sélectionner quelques gérants spécialisés sur certains secteurs jugés résilients, dont notamment la santé ou la technologie. La gamme de fonds a déployé plus de 300 millions d’euros dans près de 1.200 sociétés sous-jacentes en France sur les 12 dernières années. La stratégie doit contribuer à stimuler la croissance des entreprises non cotées de petite et moyenne taille, tout en poursuivant un objectif de création de valeur / rendement. Le millésime précédent France Sélection III, lancé fin 2016, affiche un TRI net investisseur de 21% à fin décembre 2019 (chiffres audités), avec une contribution positive des investissements secondaires et directs (TRI bruts supérieurs à 45% et 50% respectivement).
IK Investment Partners, une société de capital-investissement, annonce que le Fonds IK IX est entré en discussions exclusives avec Ardian en vue de l’acquisition d’une participation majoritaire dans Kersia, un leader mondial dans le domaine de la sécurité des aliments. Les conditions financières de la transaction ne sont pas communiquées. Kersia est la première opération du Fonds IK IX, levé en mai 2020, d’un montant de 2,85 milliards d’euros. Kersia affiche plus de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires, est présente dans plus de 120 pays et emploie plus de 1.500 collaborateurs. L’opération reste soumise aux processus légaux d’information et de consultation des instances représentatives du personnel concernées, à la signature d’un accord définitif et à l’approbation des autorités de la concurrence.
Le gérant de hedge funds Kevin Ulrich a beaucoup misé sur le dernier film de James Bond, rapporte le Wall Street Journal. Mais après que la pandémie de coronavirus a détruit la fréquentation des salles de cinéma et repoussé la sortie de «No Time to Die» à l’année prochaine, les chances de dégager un gain important s’éloignent... Le hedge fund new-yorkais de Kevin Ulrich, Anchorage Capital Group, est le principal actionnaire du studio qui détient la franchise Bond, MGM Holdings Inc. Il espérait qu’une superproduction augmenterait la valeur de MGM, tout en créant de la publicité qui pourrait susciter l’intérêt d’un acheteur pour la société. Mais au début du mois, MGM a reporté la première mondiale du film à avril 2021, alors qu’il était prévu en novembre. La pression monte sur Kevin Ulrich, qui est le président du conseil d’administration de MGM. Certains clients d’Anchorage ont demandé au hedge fund si les avantages et les privilèges liés au fait d'être un chef de file d’Hollywood ont influencé la décision de Kevin Ulrich de rester chez MGM, l’investissement le plus long et le plus important de l’histoire d’Anchorage. D’autres investisseurs de MGM ont posé la même question.
Ses deux sociétés d'assurance de biens et vie ont financé des projets et des investissements dans les combustibles fossiles à hauteur de 14 milliards de dollars au cours des dix dernières années.
BlackRock a soutenu moins de votes environnementaux lors des assemblées générales cette année par rapport à l’an dernier, alors que son directeur général Larry Fink a prévenu en janvier que le changement climatique représentait un risque pour les marchés différent de toute crise précédente, rapporte le Financial Times. La société de gestion n’a appuyé que 6 % des propositions environnementales déposées par des actionnaires dans le monde sur les 12 mois à juin, contre 8 % l’année précédente, selon Proxy Insight. Nombre de ses concurrents sont allés plus loin. JPMorgan a soutenu 38 % de résolutions environnementales, contre 10 % il y a un an, et Wellington Management Company, 42 % contre 8,5 %.
Nestlé a annoncé ce matin que sa filiale américaine Nestlé Purina PetCare investira un montant estimé à 450 millions de dollars (385 millions d’euros) pour ouvrir une nouvelle usine en Caroline du Nord afin de répondre à la demande croissante pour ses marques d’aliments secs pour chiens et chats. Le groupe agroalimentaire suisse a précisé que cette nouvelle usine, située à Eden, serait opérationnelle en 2022. Plus de 300 personnes devraient être employées sur le site d’ici à 2024. L’usine fera partie du réseau de 21 sites de fabrication existants de Purina aux Etats-Unis.
Eurazeo, à travers sa filiale Eurazeo PME, est entré au capital du groupe Utac Ceram pour 80 millions d’euros ce qui lui permettra de détenir la majorité du capital, aux côtés des actionnaires actuels (FCDE, CCFA, dirigeants et principaux cadres du groupe). L’objectif est d’accélérer la croissance de l’entreprise en Europe et dans le monde et d’accompagner ledéveloppement du groupe dans le digital. Utac Ceram opère dans le secteur de l’automobile et de la mobilité, pour lesquels il réalise notamment des essais de développement et de validation enenvironnement, des contrôles techniques et de la formation. Dans le cadre de l’acquisition d’Utac Ceram, Eurazeo PME a négocié avec le prêteur, Barings, le premier unitranche ESG. Adossée à cinq critères ESG, la marge de ce financement sera revue annuellement en fonction de la réalisation de ces objectifs.
Malgré les perspectives de développement de filières industrielles d’excellence, le redressement des entreprises françaises pourrait pâtir de la faiblesse durable des investissements.
Le groupe OFI (72 milliards d’euros d’encours) a décidé d’adopter «une politique volontariste de réduction progressive de ses investissements dans les sociétés d’extraction de pétrole et de gaz non conventionnel», avec un objectif de zéro investissement dans le pétrole d’ici à 2050. OFI AM va ainsi exclure progressivement de ses portefeuilles les entreprises de gaz non conventionnel et du secteur pétrolier, «en commençant par les techniques les plus controversées compte tenu de leur impact négatif sur l’environnement», indique un communiqué. Cette politique d’investissement s’accompagnera d’une démarche d’engagement actif des équipes ISR d’OFI AM. «Adopter une politique d’exclusion progressive des sociétés d’extraction de pétrole et de gaz non conventionnel est aussi une manière pour OFI AM d’anticiper les risques, et de prémunir ses clients contre une possible dépréciation d’actifs qui pourrait survenir à plus ou moins longue échéance, en fonction des différents scenarios possibles», commente Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué, en charge des gestions chez OFI AM. OFI AM a défini un calendrier et des règles de priorité lui permettant de réduire dès à présent ses investissements dans les entreprises du secteur pétrolier et de gaz non conventionnel, en tenant compte du scénario de développement soutenable (SDS) de l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) ainsi que des préconisations de la Task Force on Climate Related Financial Disclosures (TCFD). Ce programme se déroule en 3 étapes : sortie totale du secteur des pétroles et gaz de schiste et des sables bitumineux en 2030, sortie totale des acteurs investissant dans des puits en Arctique ou en eaux profondes en 2040 et enfin sortie totale du secteur pétrolier en 2050. Les acteurs affichant un programme de sortie du pétrole et/ou de projets visant à une neutralité carbone en 2050 validés par les Science Based Target (SBT) resteront éligibles aux investissements d’OFI AM, à l’exclusion des sociétés extractrices d’hydrocarbures de schiste et sables bitumineux. A noter qu’il n’y aura pas de renforcement des investissements tant que les engagements ne seront pas concrétisés. Pour les sociétés d’extraction de gaz conventionnel, les seuils et échéances sont à préciser en fonction de l’offre et de la demande pour rester dans une logique volontariste mais pragmatique. Les émissions de green bonds des acteurs du secteur resteront également éligibles. Cette politique s’applique à tous les OPC ouverts dont la gestion directe est assurée par OFI Asset Management, et sera systématiquement proposée aux clients dans le cadre de la gestion sous mandat. OFI AM pourra faire évoluer sa politique si les avancées de la science permettent d’accélérer les désengagements prévus.
Le spécialiste des gaz industriels Air Liquide a annoncé ce matin que sa filiale en Chine allait investir 60 millions d’euros dans la construction d’une unité de séparation des gaz de l’air dans la zone économique de Lingang, située dans la zone franche portuaire de Tianjin. Construite, détenue et opérée par Air Liquide, cette usine aura une capacité de production d’oxygène de plus de 2.000 tonnes par jour. «Cet investissement est sécurisé par un nouvel accord de long terme pour la fourniture de gaz à un client majeur du groupe», a souligné Air Liquide.
Un groupe d’investisseurs emmené par Hackman Capital Partners acquiert les studios new-yorkais où ont été tournés « Les Soprano » et «Sex and the City», rapporte le Wall Street Journal. Ces investisseurs ont signé un contrat pour acheter Silvercup Studios pour 500 millions de dollars, selon des sources proches du dossier. Les courtiers en immobilier disent avoir remarqué un intérêt croissant des grands investisseurs institutionnels pour les installations de production cinématographique, en partie en raison de l’attrait du secteur, mais aussi parce que d’autres types de biens immobiliers comme les hôtels et les commerces de détail ont été durement touchés par la pandémie et la récession.
Le portefeuille traditionnel de long terme investi à 40 % en obligations 60 % en actions risque de devenir obsolète, alors que plusieurs investisseurs prédisent des années de sous-performance pour les deux classes d’actifs, rapporte le Financial Times. Ce genre de portefeuille a permis de dégager un taux de croissance annuel de 10,2 % aux Etats-Unis depuis 1980. Il est en hausse de 7 % cette année. Les spécialistes des stratégies d’investissement suggèrent d’autres sources de revenus stables pour remplacer les bons du Trésor, bien qu’ils présentent tous des risques supplémentaires par rapport à la dette du gouvernement américain. La liste comprend le non coté, l’immobilier, les infrastructures, les obligations indexées sur l’inflation et les actions à dividendes. David Kelly, stratégiste mondial en chef chez JPMorgan Funds, estime que «le portefeuille standard 60/40 n’est pas très bien adapté à l’environnement actuel des marchés financiers». Les investisseurs ont besoin d’un «gâteau multicolore, qui s'éloigne des obligations et des actions de grande capitalisation», et qui trouve plutôt un équilibre en ajoutant d’autres classes d’actifs, notamment des actions étrangères, des actions value et des actifs des marchés émergents.
Les militants de la lutte contre le changement climatique s’attaquent aux industries de la viande et des produits laitiers, à l’origine de beaucoup d'émissions, rapporte le Financial Times. «A un certain point, ces entreprises ne dégageront plus de chiffre d’affaires en raison des limites écologiques. Les marchés financiers ne prennent pas en compte ces risques dans les cours», estime Mark Campanale, fondateur de Carbon Tracker. Les investisseurs vont devoir commencer à ajuster les valorisations des entreprises alimentaires et agricoles pour prendre en compte les dommages que le changement climatique vont provoquer à la qualité des sols, la biodiversité et la dégradation de l’eau, selon Matthew McLuckie, directeur de la recherche de Planet Tracker. Les trois principaux investisseurs des secteurs de la viande et du lait sont BlackRock, Capital Group et Vanguard.
Le groupe de services aux collectivités Suez et la société de gestion spécialisée Vauban Infrastructure Partners (Vauban IP), affiliée à Natixis Investment Managers, ont annoncé lundi le renforcement de leur partenariat afin d’investir un milliard d’euros en France. L’objectif initial des deux partenaires était de financer 500 millions d’euros d’investissements en France d’ici à 2025 pour le développement de projets dans les secteurs de l’eau et des déchets, via leur partenariat dédié Suez Investissement Local annoncé en juillet.
Certaines associations professionnelles n'ont pas encore communiqué auprès de leurs adhérents sur l'affaire H2O AM. La rédaction en a interrogé plusieurs pour mieux comprendre leur position.,
Deux sociétés de gestion suédoises, Spiltan Fonder et Carnegie Fonder, ont élaboré un questionnaire autour des critères ESG (environnement, social et gouvernance) qu’elles vont soumettre aux entreprises qui émettent des obligations. Cette initiative commune part du constat qu’il est difficile d’obtenir des réponses aux questions dans le domaine du développement durable, notamment de la part des entreprises les plus petites, particulièrement celles appartenant au segment «haut rendement». «Par conséquent, chez Spiltan Fonder et Carnegie Fonder, nous demandons désormais aux entreprises de répondre à un certain nombre de questions sur le développement durable avant d’émettre des obligations. Si elles n’y répondent pas, nous n’investirons pas dans leurs obligations», indique un communiqué. « Étant donné que Spiltan Fonder et Carnegie Fonder sont les plus grands acteurs du marché des fonds d’obligations d’entreprises [en Suède], nous sommes convaincus que le questionnaire donnera des résultats et nous constatons déjà que c’est le cas », avance Lars Lönnquist, gestionnaire responsable de nos fonds obligataires. Le questionnaire ne concerne pas seulement Spiltan Fonder et Carnegie Fonder, puisque les réponses seront accessibles à tous les acteurs du marché. Les banques qui aident les entreprises dans leurs emprunts enverront les questions à l’entreprise en question et collecteront les réponses. Le questionnaire d’une vingtaine de questions se décompose en cinq chapitres: questions générales, questions sur l’environnement, questions sociales, questions de gouvernance et informations sur le risque.