Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Amundi a annoncé être entré à hauteur de 7,5 % au capital de l’Institut de l’Économie Positive «afin d’accompagner le développement et le déploiement international de l’économie positive, de l’offre de services de l’Institut pour la construction d’une société tournée résolument vers les générations à venir et le développement de ses outils de mesures globaux et très précis que sont les indices de positivité des entreprises, des nations et des territoires». «Amundi, premier gestionnaire d’actifs européen, considère qu’il est de sa responsabilité de soutenir les meilleures initiatives visant à orienter les acteurs économiques et financiers vers le long terme. L’Institut de l’Economie Positive mène de nombreux travaux en ce sens qui sont de formidables ressources, notamment l’identification des meilleures pratiques à travers le monde et la création d’indices permettant de mieux valoriser la contribution et l’utilité des entreprises à la société», commente dans un communiqué Yves Perrier, directeur général d’Amundi. L’Institut été créé fin 2018 à l’initiative de la Fondation Positive Planet. Il a rassemblé autour de lui huit partenaires fondateurs : la Fondation Positive Planet qui en est l’actionnaire fondateur de référence, Aviva, Engie, LVMH, Accor, Cenorgroup, Orange et Veolia. Il se donne comme objectif «la transformation de l’économie en une économie positive pour favoriser une croissance responsable».
Exigences. La carte de signataire des Principes pour l’investissement responsable (PRI), association d’investisseurs (asset owners et asset managers) sous la conduite des Nations unies, se mérite. Certains « sont venus pour la médaille sans réaliser les mêmes efforts que d’autres acteurs impliqués », indique à Instit Invest Marie Luchet, responsable de l’Europe continentale pour les PRI. Après deux ans d’accompagnement dans la foulée de l’instauration d’exigences minimales d’engagements concrets (dont une politique ESG – environnement, social, gouvernance – couvrant 50 % des encours et la nomination d’un référent), la liste des membres sous surveillance en France a fondu de moitié à 10 membres. Qui filent vers une exclusion temporaire d’un an.
La patronne de Fidelity, Anne Richards, prévient que le secteur de la gestion d’actifs va avoir du mal à fournir suffisamment d’argent pour régler les problèmes de solvabilité auxquelles les entreprises cotées seront confrontées alors que les économies sortent du confinement, rapporte le Financial Times. La dirigeante, dont la société gère 305 milliards de livres, a indiqué que de nombreuses entreprises allaient avoir besoin d’une injection de capitaux pour compenser les niveaux élevés de dette accumulée pendant la crise. «Le secteur de la gestion d’actifs ne suffira pas à résoudre ce problème de solvabilité». Anne Richards a signé une lettre en avril demandant aux entreprises de respecter les droits des petits actionnaires dans les futures levées de capitaux. Anne Richards s'était déjà exprimé dans une tribune équivalente dans L’Agefi le mois dernier.
Les hedge funds se préparent à une nouvelle chute des marchés actions, estimant que les cours ne reflètent pas les problèmes économiques à venir, rapporte le Financial Times. Certains gérants craignent que les investisseurs en actions, habitués à acheter dans les baisses pendant le marché haussier de 10 ans qui s’est terminé en mars, soient devenus trop complaisants sur la rapidité avec laquelle les économies peuvent se remettre de la crise du coronavirus et sur l’efficacité des mesures de relance des gouvernements et banques centrales. «La stabilité des marchés actions ne reflète pas les pertes d’emplois et les faillites qui nous attendent partout dans le monde», estime Danny Yong, associé fondateur du hedge fund Dymon Asia Capital. Morgan Stanley a indiqué que ses clients hedge funds détenaient une position nette vendeuse d’environ 40 milliards de dollars dans des futures sur Euro Stoxx 50. Les hedge funds global macro ont fortement réduit leur exposition aux actions cette année, selon JPMorgan Cazenove.
Détenteur du record du plus grand fonds secondaire depuis la levée de 14 milliards de dollars en 2016, Ardian remet le couvert. Le gérant de la place Vendôme a officialisé aujourd’hui le closing final de sa plateforme secondaire de huitième génération, en décrochant pas moins de 19 milliards de dollars. Il y a deux mois, Bloomberg avait évoqué un montant de 18 milliards de dollars, sachant que ledit véhicule s’attendait à recevoir de nouveaux tickets d’investisseurs institutionnels. Le programme, qui comprend 5 milliards de dollars d’engagements de co-investissements, a attiré 275 investisseurs (LPs) de près de quarante pays. L’activité fonds de fonds d’Ardian totalise désormais 53 milliards de dollars d’actifs gérés et est exposée à plus de 1.600 fonds, répertoriant près de 10.000 sociétés en portefeuille. L’envergure de cette levée de fonds souligne l’accroissement de la liquidité dans le private equity, où nombre de compagnie d’assurance, de fonds de pension et de family offices procèdent à des arbitrages. Un contexte qui devrait être encore amplifié par la pandémie de Covid-19.
KKR fait feu de tout bois en cette période de crise. Le géant américain du capital investissement a annoncé avoir réalisé une levée de fonds axée sur l’investissement dans les opportunités de crédit créées par la récente volatilité des marchés. Au total, KKR a levé environ 4 milliards de dollars, dont 2,8 milliards de dollars dans son fonds KKR Dislocation Opportunities Fund et plus de 1,1 milliard de dollars sur des comptes gérés séparément et engagés dans les mêmes stratégies d’investissement. Le fonds et les engagements sur des comptes gérés séparément fonctionneront dans le cadre des activités de crédit de KKR, d’une valeur de 67,6 milliards de dollars, et pourront s’appuyer sur le réseau mondial de ressources et d’expérience de l’entreprise, notamment dans les domaines du capital-investissement, des infrastructures et de l’immobilier, le cas échéant. «Ils ont un mandat flexible pour investir dans ce qui devrait être un ensemble évolutif d’opportunités sur les marchés du crédit public et privé sur une période initiale d’investissement de 18 mois», explique un communiqué de KKR. "(...) La récente volatilité du marché nous a donné la possibilité d’investir dans des entreprises de grande qualité à des prix attractifs et avec une forte protection contre les risques de baisse», indique Chris Sheldon, responsable du crédit à effet de levier, qui a ajoute que le déploiement du capital à surtout eu lieu pendant la chute des marchés au mois de mars. La totalité de la levée de fonds s’est déroulée sur une période de huit semaines. Le fonds KKR Dislocation Opportunities Fund a été clôturé le 19 mai et comprenait des engagements de plus de 20 nouveaux investisseurs institutionnels pour KKR et de plus de 40 nouveaux investisseurs pour KKR Credit. Une importante plateforme de gestion de patrimoine a également contribué à la levée de fonds.
Les actionnaires ont accentué la pression sur les entreprises pour qu’elles s’emparent du réchauffement climatique, alors qu’elles doivent gérer les répercussions de la pandémie du coronavirus, rapporte le Financial Times fund management. Les résolutions sur le changement climatique lors des assemblées générales ont obtenu un soutien des actionnaires d’en moyenne 23 % au 20 mai 200, contre 16 % sur l’ensemble de 2019, selon des données compilées par Proxy Insight pour le FTfm. Parmi les entreprises ayant subi des révoltes importantes sur le changement climatique cette année figurent la banque américaine JPMorgan, les compagnies d’énergie australiennes Woodside Petroleum et Santos, le groupe minier Rio Tinto, la société de transport JP Hunt Transport Services et le groupe d’énergie Ovintiv.
Bill Ackman a vendu sa participation dans Berkshire Hathaway, a-t-il dévoilé mercredi, expliquant que son hedge fund pouvait saisir des occasions sur le marché plus rapidement que le conglomérat tentaculaire de Warren Buffett, rapporte le Financial Times. «L’avantage que nous avons par rapport à Berkshire la taille relative», a déclaré Bill Ackman lors d’un appel téléphonique avec les investisseurs de son hedge fund Pershing Square. «Nous pouvons être beaucoup plus agile». La participation valait 1 milliard de dollars fin mars, sur les près de 10 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
Morosité. La crise du Covid-19 est venue casser une belle dynamique. A fin 2019, la France occupait, pour la première fois, la première place en Europe en nombre de projets d’investissements internationaux (1.197 projets), devant le Royaume-Uni et l’Allemagne (voir le graphique), selon le baromètre EY sur l’attractivité de la France. En particulier, les projets d’implantation et d’extension d’usines avaient bondi de 20 % entre 2018 et 2019, signe d’une réindustrialisation progressive qui se traduit également dans les chiffres de l’emploi industriel.
La compétition des plans de relance sera déterminante pour conserver les investissements étrangers. La France doit rassurer sur sa stratégie, selon EY.
En amont de la journée mondiale sans tabac le 31 mai, le Tobacco-Free Finance Pledge (TFFP), une initiative émanant de l’organisation australienne Tobacco Free Portfolios, qui vise à réduire le nombre de morts lié à des maladies dues au tabac, a annoncé avoir de nouveaux signataires ce 27 mai avec Crédit Agricole, Amundi Asset Management, Crédit Agricole Assurances, et CNP Assurances. Cette signature signifie que ces quatre acteurs vont sortir des secteurs du tabac dans les trois ans à venir. «L’approche globale d’Amundi en matière d’ESG correspond au ‘best in class’. Cependant, nous nous engageons dans des exclusions ciblées sur des secteurs controversés, tels que certaines sociétés d’armements et le charbon. En octobre 2018, nous avons décidé de donner un signal fort au marché en plafonnant la note ESG des compagnies de tabac à E, c’est-à-dire la deuxième plus mauvaise note avant l’exclusion totale sur notre échelle de notation. La politique d’Amundi s’applique à l’ensemble du secteur du tabac, des fournisseurs aux fabricants de cigarettes en passant par les distributeurs. Aujourd’hui, nous avons décidé d’aller plus loin et d’exclure les fabricants de cigarettes de nos fonds ouverts gérés activement», précise Yves Perrier, directeur général d’Amundi, dans un communiqué. Le montant de ses positions sur le secteur du tabac n’a pas été détaillé. «Le seul objectif de l’industrie du tabac est le profit. En amont de la Journée mondiale sans tabac, nous félicitons la volonté du Tobacco Free Finance Pledge qui a réussi à réunir certains des plus grands investisseurs afin d’envoyer le message fort qu’ils ne soutiendront plus la mort ni la maladie causées par cette industrie», a déclaré Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Les banques et les institutions financières qui ont signé le Tobacco-Free Pledge, créé il y a environ 18 mois, représentent un total de 10.000 milliards de dollars sous gestion. Parmi les signataires, on retrouve: ABN AMRO, AMP Capital, Amundi, AP4, Australian Ethical Investment, AXA Group, BNP Paribas, Care Super, Carmignac, Cbus Super, Crédit Agricole Assurances, Crédit Agricole SA, Crescent Wealth, Desjardins, Elevate Super, First State Super, GuildSuper, Healthcare of Ontario Pension Plan, HESTA, Lawcover Insurance, Local Government Super, Natixis, NGS Super, Skandia, Storebrand Asset Management, TelstraSuper et VicSuper.
Le groupe américain KKR a annoncé qu’il s’engageait à investir un milliard de dollars dans une nouvelle entreprise en vue de créer des data centers en Europe. Pour cela, il va s’associer avec Franek Sodzawiczny, un entrepreneur dans le domaine des centres de données, pour créer une plate-forme de centres de données sur mesure et de type «roll-up» en Europe,. Cette plate-forme est baptisée Global Technical Realty (GTR). KKR s’engagera sur ce projet via ses fonds propres, provenant principalement de son troisième fonds d’infrastructure mondial, qui pourrait être complété par des engagements supplémentaires au fil du temps. En plus du financement par emprunt, l’engagement de KKR devrait soutenir plus de 2,5 milliards de dollars de développement d’actifs et d’investissements, y compris des opportunités provenant d’un pipeline commercial très actif, assure la société de capital investissement. GTR s’est associé en parrallèle à Mercury Engineering, un entrepreneur européen dans le domaine de l’ingénierie qui construit des centres de données, pour concevoir et développer un produit de centre de données répondant spécifiquement aux besoins des fournisseurs de services de cloud computing à grande échelle.
DWS a annoncé une évolution dans ses pratiques de gestion avec l’introduction du concept de « Smart Integration », une approche liée à l’intégration de facteurs ESG dont la société de gestion assure qu’elle «va au-delà des normes déjà existantes». Développée avant la crise du COVID-19, elle doit aider la filiale de gestion de Deutsche Bank à devenir leader de l’ESG dans son secteur. Cette approche «devrait prendre encore plus d’importance à mesure que les retombées de la pandémie renforcent la nécessité de reconstruire notre économie de manière responsable et durable», estime DWS. Ce nouveau process s’appliquera dans un premier temps à environ 1/5ème de l’ensemble des actifs gérés par le premier gestionnaire allemand, en ciblant plus particulièrement les fonds non axés sur l’ESG. Au cours de l’année, le processus d’"intégration intelligente» sera étendu pour assurer une plus grande intégration des questions ESG dans la plate-forme d’investissement plus large de DWS. DWS utilisera son logiciel ESG maison pour utiliser ce qu’il considère comme les meilleures données de recherche et l’intelligence artificielle afin d’identifier les risques potentiels des portefeuilles - principalement les entreprises présentant des risques élevés de transition climatique et celles qui violent les normes internationales. DWS ajoute que l’utilisation de cette analyse lui permettra d’agir de manière proactive sur les entreprises les plus exposées au risque, non seulement pour aider les clients à constituer des portefeuilles d’investissement plus responsables, mais aussi pour s’assurer que l’entreprise assume sa responsabilité de contribuer à une économie, une société et un environnement plus durables pour l’avenir. Asoka Woehrmann, directeur général de DWS, a déclaré : «Le dialogue avec les entreprises sur leur engagement est l’outil le plus puissant dont nous disposons en tant que gestionnaire d’actifs pour avoir un impact positif sur les pratiques ESG. Je suis fier qu’avec l’introduction de « Smart Integration » DWS ait créé sa taxonomie globale propre pour exercer son influence. C’est un grand pas en avant pour devenir un leader de l’ESG dans notre secteur». Concrètement l’approche consistera à : • Utiliser le moteur ESG pour identifier et analyser les émetteurs dans tous les secteurs présentant des risques élevés pour la transition climatique et/ou violant les normes internationales de durabilité • Classer les entreprises identifiées en fonction de leur exposition aux risques les plus élevés, au lieu d’exclure des secteurs entiers • Intégrer cette analyse des risques dans les décisions d’investissement conseillées par des experts internes • S’engager auprès des entreprises à haut risque, notamment grâce à un dialogue régulier avec la direction générale pour proposer des pistes d’amélioration • Exclure des entreprises de l’univers d’investissement de DWS en dernier recours L’"intégration intelligente» sera mise en œuvre pour les FCP gérés dans le cadre de stratégies d’investissement liquides domiciliés dans la région EMEA.
L’ex-Capzanine va recruter une équipe dédiée à l’investissement en fonds propres, pour le compte de l’assureur, dans des entreprises familiales régionales.
Bpifrance a réalisé un premier closing à 4,2 milliards d’euros pour son fonds Lac 1, destiné à protéger des fleurons français, a annoncé mardi la banque publique d’investissement. Le véhicule a pour ambition d’atteindre à terme une capacité d’investissement de 10 milliards d’euros. Lac 1 a collecté 3,2 milliards auprès d’une vingtaine d’investisseurs, et levé 1 milliard d’euros de dette. Aux côtés de Mubadala, le fonds souverain d’Abou Dhabi, le fonds a collecté de l’argent auprès d’assureurs institutionnels français et internationaux, dont Covéa, Axa, CNP Assurances, Crédit Agricole Assurances, BNP Paribas Cardif, Vyv, et la Caisse des Dépôts, ou encore Orange et Unibel.
Le groupe américain de private equity KKR a fait l’acquisition d’une participation majoritaire dans Etche auprès du Groupe BMF et des cofondateurs. Etche est une société immobilière privée, fondée en 2010 par feu Jean-Pierre Raynal et Léon Baruc, qui possède et exploite un portefeuille de plus de 120 actifs (400 millions d’euros de VAB) à travers la France dans les secteurs de la logistique, de l’industrie légère et des bureaux. La transaction permettra à KKR de renforcer sa présence et ses capacités immobilières en France, en mettant l’accent sur la croissance du secteur industriel et logistique (I&L) par l’intermédiaire d’Etche, explique un communiqué. L’investissement dans Etche a été réalisé par l’intermédiaire d’un fonds immobilier européen géré par KKR.
AEW, une plateforme en investissement immobilier et en gestion d’actifs, annonce l’acquisition de cinq parcs d’activités en zone urbaine en développement en France et en Allemagne, dans le cadre de cinq transactions indépendantes, pour un volume total d’investissement de 91 millions d’euros. Ces investissements « build-to-core » permettent à AEW d’atteindre un portefeuille d’actifs industriels et logistiques en Europe de 4 milliards d’euros. À la livraison, l’ensemble de ces actifs certifiés BREEAM développera une surface totale de 55 000m². Ces projets sont localisés à Berlin, Stuttgart et Paris. Quatre projets seront livrés en 2020 et la livraison du dernier projet est prévu pour la fin de l’année 2021.
Ivanhoé Cambridge a acquis en VEFA un campus de bureaux de 50.000 m² en blanc, situé au Val de Fontenay (livré en 2022), développé par Euroequipements et le Groupe Quartus. L’actif est situé dans le 1er Hub de transports de l’est parisien avec la future gare du Grand Paris desservi par les RER A et E, et à terme par les nouvelles lignes 1 et 15. Imaginé par Emmanuel Combarel (ECDM architectes), « Joya » bénéficie de surfaces adaptables hyperconnectées, propose de grands plateaux de 6 000 m² répartis sur sept étages divisibles en quatre lots. «Ses nombreux espaces de services (restauration, bien-être, auditorium, salles de réunion, etc.), ses surfaces de jardins et terrasses accessibles en font un lieu de travail aéré, idéal pour les grands utilisateurs», indique un communiqué.