Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Amundi a annoncé un nouvel investissement dans la société sénégalaise La Laiterie du Berger via le fonds d’épargne solidaire Amundi Finance et Solidarité. Cette opération doit permettre à la société de pérenniser son développement et de renforcer la filière laitière tant en amont avec la collecte qu’en aval avec la distribution et la vente au Sénégal. Amundi, est le partenaire financier de la Laiterie du Berger depuis 2017 aux cotés de la Fondation Grameen Crédit Agricole et du Crédit Agricole de Franche-Comté. Les trois protagonistes avaient investi 250.000 euros en 2017 puis 800.000 euros l’année suivante. Cette fois, l’investissement est réalisé par Amundi seul qui prête 600.000 euros à la Laiterie du Berger cette année et investira une deuxième tranche de 400.000 euros l’an prochain. Créée en 2006, la Laiterie du Berger a pour objectif de valoriser la production laitière locale. « 90% du lait consommé au Sénégal était importé sous forme de poudre alors que 30% de la population vit traditionnellement de l’élevage et peut produire du lait. C’est ce constat qui nous a conduit à créer la Laiterie du Berger», précise Bagoré Bathily, fondateur de la Laiterie du berger. La Laiterie collecte le lait des éleveurs Peuls au Nord du Sénégal pour élaborer ensuite des produits laitiers, au lait local et naturel. L’entreprise travaille avec 1.280 éleveurs Peuls, emploie 344 salariés et a produit plus de 7.071 tonnes de yaourt en 2019. Doté de 300 millions d’euros sous gestion à ce jour, le fonds Amundi Finance et Solidarité finance en fonds propres et/ou en dettes des entreprises non cotées jugées innovantes et en croissance et générant un impact social et environnemental positif pour la collectivité.
Axa France annonce ce mardi soir une enveloppe de 500 millions d’euros dédiée au financement des PME et ETI et gérée par Capza (ex-Capzanine), une boutique de dette et capital privé dont l’assureur est l’actionnaire de référence. « Avec cette initiative, Axa France souhaite participer au redémarrage du tissu économique français afin de soutenir et développer l’emploi dans les territoires », indique le communiqué de la compagnie.
Bpifrance a réalisé un premier closing à 4,2 milliards d’euros pour son fonds Lac 1, destiné à protéger des fleurons français, a annoncé mardi la banque publique d’investissement. Le véhicule, qui a pour ambition d’atteindre à terme une capacité d’investissement de 10 milliards d’euros, cible les entreprises françaises cotées avec le double objectif de stabiliser leur capital tout en dégageant des rendements attractifs.
Ce devait être l’un des principaux processus de cession du deuxième semestre sur le marché tricolore. Mais Financière CEP a finalement trouvé preneur, bien avant le lancement de l’enchère qui devait être menée par Morgan Stanley. Le numéro un tricolore en assurance emprunteur s’apprête à rejoindre Bridgepoint, qui aurait accepté de le valoriser près de 1,3 milliard d’euros. Le fonds américain JC Flowers, propriétaire depuis 2011, en espérait au moins 1,4 milliard. La société de gestion créée par J. Christopher Flowers, ex-Goldman Sachs, pouvait difficilement se permettre de refuser cette offre. En 2017, une vente avait été initiée par l’intermédiaire de JPMorgan et de Messier Maris & Associés, mais les quatre fonds présents dans l’enchère n’avaient pas remis d’offres supérieures à 950 millions d’euros. JC Flowers avait repoussé la vente de Financière CEP, plus connue pour ses filiales Compagnie Européenne de Crédit, Empruntis, Immoprêt et ACE Crédit (racheté fin 2017). Plus encore, un énième report de la vente aurait confronté JC Flowers aux conséquences de la crise du Covid-19. Car, selon nos informations, le signing de l’opération avec Bridgepoint a eu lieu début mars. Si le choc de la pandémie n’a pas encore profondément transformé le marché immobilier, les prochains mois devraient être riches en enseignement. En deux mois de confinement, le taux moyen sur 20 ans est remonté d’environ 30 points de base. La croissance de Financière CEP et ses 242 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier devrait donc être freinée. Le groupe dirigé par Philippe Gravier depuis un an peut néanmoins compter sur un business model résilient. Le stock existant des contrats d’assurance emprunteur représente la majeure partie de ses revenus. L’activité dans la prévoyance, certes modeste, lui apporte une diversification. L’opération avec Bridgepoint devrait être finalisée d’ici juin, mais bénéficie déjà d’un financement de JPMorgan et de Nomura. Les deux banques portent l’intégralité de la dette sur leur bilan et auront à charge de réduire leur position auprès d’autres établissements. Une dette term loan B de 725 millions d’euros est au programme, ainsi qu’une tranche second lien et une RCF de 50 millions d’euros. Parmi les principaux fonds de private equity dans le secteur financier en Europe, Bridgepoint mise notamment sur de nouvelles acquisitions pour renforcer ses participations en France, en Espagne, en Italie, mais aussi en Allemagne.
L’investisseur activiste Jonathan Litt parie contre les principaux propriétaires de bureaux à New York, rapporte le Wall Street Journal. Habituellement, il acquiert des actions de sociétés immobilières et fait pression pour qu’elles changent. Le hedge fund de Jonathan Litt, Land & Buildings Investment Management, a pris des positions de vente à découvert dans Empire Stae Realty Trust, SL Green Realty et Vornado Realty Trust, selon des sources proches du dossier. «Le marché des bureaux à New York fait face à un ouragan existentiel», écrit Jonathan Litt sur le site internet de son fonds.
L’investisseur activiste ENKRAFT a fait monter sa campagne envers le groupe d'énergie renouvelable allemand Energiekontor, lors d’un vote récent d’actionnaires, qui s’est tenu le 20 mai, rapporte l’agence Reuters. ENKRAFT avait auparavant proposé des changements dns la composition du conseil de surveillance à trois membres, qui inclut les deux cofondateurs de Energiekontor, qui détiennent à eux deux 51,53% du gorupe, valorisé 288 millions d’euros. Les activistes veulent une nouvelle stratégie pour le groupe, et ont déclaré que si les fondateurs et la direction du groupe ne pouvaient accepter une nouvelle direction, la firme gagnerait en valeur par une opération de vente.
Contentsquare a levé 190 millions de dollars en Série D, portant son financement total à 310 millions de dollars. Ce tour de table est mené par BlackRock Private Equity Partners, qui entre au capital pour la première fois. La plupart des investisseurs existants – Bpifrance (via son pôle fond Large Venture), Canaan, Eurazeo Growth, GPE Hermes, Highland Europe, H14 et KKR – ont participé à cette nouvelle levée. Une ligne de crédit a également été mise en place auprès de Sapiance Capital Limited. Contentsquare est une plateforme SAAS dont la technologie collecte des milliards de mouvements de souris et d’interactions Mobile, afin d’analyser le parcours des utilisateurs, d’identifier les points de friction, de mesurer la performance des contenus (textes, images, vidéos), et de comparer l’impact des prix et la pertinence des produits. «Ce nouveau financement permettra à Contentsquare de continuer à investir massivement dans l’innovation, notamment dans l’Intelligence Artificielle et l’analyse prédictive, et de poursuivre sa forte croissance en Amérique, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient», explique un communiqué. Créé en 2012 en France, Contentsquare compte 600 salariés, dont 170 personnes en R&D. La société possède 8 bureaux à Paris, Munich, Londres, New York, San Francisco, Tel-Aviv, Tokyo et Singapour.
«Les grandes crises ont été des leviers très forts de développement de l’investissement responsable», a observé Jean-Philippe Desmartin, directeur de l’investissement responsable chez Edmond de Rothschild Asset Management, au cours d’une conférence téléphonique mardi 19 mai. Ce fut le cas après 2000 et 2008. Et la nouvelle crise que nous vivons ne devrait pas déroger à la règle. A quelques différences près. «Lors de la dernière crise, la finance était au cœur du problème. Mais aujourd’hui, la finance peut jouer un rôle majeur pour la surmonter», estime Jean-Philippe Desmartin. La crise actuelle nous rappelle aussi qu’il est nécessaire de bien prendre en compte les trois volets de l’investissement durable: l’environnement, le social et la gouvernance, alors que certaines sociétés ont tendance à se concentrer sur un aspect, qui est souvent l’environnement. «Le Covid-19 a mis au cœur du sujet les aspects sociaux comme la santé, bien sûr, mais aussi l’emploi», relève Jean-Philippe Desmartin. Concernant l’emploi, le directeur de l’investissement responsable d’Edram estime que la crise va être «violente». «Sur l’économie formelle, 200 millions d’emplois vont disparaître sur le second semestre 2020». Toutefois, si les questions sociales occupent actuellement le devant de la scène, reléguant l’environnement au second plan, la crise «ne doit pas remettre en cause le Green New Deal européen». Même si ce dernier est très axé sur le climat et que l’environnement ne se résume pas à cela. Le Covid-19 soulève d’ailleurs de nombreuses questions liées à l’environnement, avec les débats autour de la gestion de l’érosion de la biodiversité, de l’élevage intensif et de la consommation de certains animaux. L’approche «best-in-class» remise en question Il ne faut pas non plus, selon Jean-Philippe Desmartin, opposer écologie et emploi. «Dans le contexte de l’explosion du chômage, le Green New Deal sera là pour contribuer à la création d’emplois pérennes pour tous les profils», souligne-t-il. «À plus long terme, il ne serait pas étonnant d’observer une plus grande attention portée à la gestion des chaînes d’approvisionnement», estime Jean-Phillipe Desmartin. Cela va d’abord concerner les risques de pénurie de médicaments, ou encore les efforts de recherche des entreprises du secteur de la santé, en particulier en faveur des vaccins. Plus largement, la question de la relocalisation se pose. Jean-Philippe Desmartin cite les activités agricoles pour assurer la sécurité alimentaire et industrielles pour permettre une continuité économique mais aussi sanitaire. La crise révèle à cet égard la supériorité de l’approche «best-in-universe» (qui permet de choisir les meilleurs secteurs) par rapport à l’approche «best-in-class» (qui permet de choisir les meilleures entreprises dans chaque secteur). «Cette approche nous a conduit à surpondérer les secteurs qui contribuent aux solutions en matière de développement durable, à commencer par le secteur de la santé », se félicite Jean-Philippe Desmartin. Pour lui, le «best in class» ne pourra plus tenir, surtout si on se tourne de plus en plus vers l’investissement à impact. Jean-Philippe Desmartin a enfin annoncé que le nombre de fonds labellisés ISR d’Edram était passé de trois à six, les trois nouveaux étant Tricolore Rendement, un fonds Santé et le fonds Income Europe. Par ailleurs, la société de gestion travaille toujours sur un fonds Human Capital, qui sera lancé d’ici à la fin de l’année, et sur un fonds environnement.
Le conglomérat japonais SoftBank Group a essuyé une perte nette totale de 962 milliards de yens (8,3 milliards d’euros) au cours de l’exercice clos fin mars 2020, soit la pire performance de son histoire. Ce montant dépasse légèrement l’estimation communiquée par SoftBank en avril. Les pertes colossales de son fonds Vision Fund et d’autres investissements remettent ainsi en question sa stratégie offensive de financement des start-ups technologiques. SoftBank a précisé lundi que le Vision Fund et d’autres fonds qu’il gère avaient subi des pertes de 1.800 milliards de yens (15,54 milliards d’euros) sur leurs investissements au cours de l’exercice écoulé, dont plus de 1.100 milliards de yens lors du trimestre clos fin mars, en raison de la chute de la valorisation des entreprises constituant leur portefeuille dans le contexte de propagation du coronavirus.
Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett, a réduit sa participation dans Goldman Sachs au premier trimestre 2020, rapporte le Wall Street Journal, citant un document présenté au régulateur. Berkshire a vendu plus de 10 millions d’actions Goldman, ramenant sa participation à 1,9 million de titres. Sa participation dans la banque est désormais inférieure à 0,6 %, soit 330 millions de dollars vendredi. L’investisseur avait injecté 5 milliards de dollars dans la banque en 2008 pour l’aider à assurer son avenir.
BlackRock est accusé de tenir un double discours après avoir refusé de soutenir des résolutions environnementales importantes concernant deux grandes compagnies pétrolières australiennes, quelques mois seulement après que la société de gestion a prévenu que le réchauffement climatique représentait un risque pour les marchés jamais vu lors des crises précédentes, rapporte le Financial Times fund management. BlackRock a voté contre les résolutions appelant Woodside Energy et Santos à établir des objectifs en ligne avec les Accords de Paris et de dévoiler leurs actions de lobbying. Et ce, alors que ces résolutions ont obtenu des soutiens très élevés de la part des investisseurs.
La Caisse des Dépôts et Bpifrance investiront 1,3 milliard d'euros en fonds propres. Les assureurs ne figurent pas en première ligne dans le plan présenté hier.
KKR a accepté d’injecter 750 millions de dollars (694 millions d’euros) dans la branche professionnelle du fabricant de cosmétiques endetté Coty. Une rallonge de 250 millions de dollars est prévue. En convertissant en actions ordinaires, cela donnerait au fonds 17% du capital du groupe sur une base diluée. Le fonds de capital investissement américain deviendrait par ailleurs actionnaire majoritaire de la division cosmétique professionnelle du groupe, qui inclut les marques Wella et OPI. KKR en prendrait 60%, ce qui la valoriserait à 4,3 milliards de dollars. Cette division était valorisée 7 milliards de dollars plus tôt dans l’année, avant la pandémie.
KKR a accepté d’injecter 750 millions de dollars (694 millions d’euros) dans la branche professionnelle du fabricant de cosmétiques endetté Coty, par le biais d’actions de préférence payant un coupon de 9%. Une rallonge de 250 millions de dollars est prévue. Si elles étaient converties en actions ordinaires, elles donneraient au fonds 17% du capital du groupe sur une base diluée.
Pendant deux ans, Odey Asset Management a investi 170 millions de dollars dans SLC Agricola, l’un des plus gros producteurs agricoles du Brésil ayant un passif en matières de violations environnementales, selon une enquête de Global Witness, un groupe d’action, consultée par le Financial Times. «La moindre due diligence sur cette société aurait révélé qu’il était tout à fait inappropriée pour un fonds d’investissement responsable d’investir un euro dans cette entreprise», a écrit le groupe dans une étude intitulé «Raising the Stakes». En tant que principal actionnaire de SLC, Odey aurait perçu plus de 2 millions de dollars de dividendes en 2018 après avoir bâti une participation de 14% dans l’entreprise. La société de gestion, qui a depuis réduit sa participation, détenait encore près de 10% de la société en mars.
Si les épargnants français devaient se comporter en investisseurs, les conditions de la relance de l’économie s’en trouveraient changées. Mais rien n’est moins certain.
Le fonds de capital investissement américain spécialisé sur la tech, Silver Lake, va investir 753 millions de dollars dans Reliance Jio, un géant indien des télécoms, propriété de Reliance Industries. Cette annonce intervient quelques jours seulement après l’annonce d’une prise de participation de Facebook dans Reliance Jio pour 5,7 milliards de dollars. Créée en 2016, Jio revendique près de 400 millions de clients en Inde.
L’épidémie Covid-19 pousse les investisseurs à s’intéresser à la manière dont les entreprises traitent leurs employés, clients et fournisseurs comme jamais avant, analyse le Financial Times fund management. Les critères sociaux ont jusqu’ici été éclipsés par les sujets environnementaux et de gouvernance. «Maintenant, le S dans ESG vient sur le devant de la scène», estime Sébastien Thevoux-Chabuel, un gérant de Comgest. Eugenia Unanyants-Jackson, responsable mondiale de la recherche ESG d’Allianz Global Investors, pense que le coronavirus et son impact économique dévastateur font que les investisseurs vont de plus en plus poser des questions difficiles relatives aux avantages des salariés, comme la protection de santé et le soutien aux enfants. Coline Baines, chargé de l’engagement au sein de Friends Provident Foundation juge que les investisseurs devront aller au-delà des droits des employés et des fournisseurs. «Cela nécessite de l’action sur des sujets moins confortables comme l’évasion fiscale agressive et le travail décent plus généralement».
Plus de la moitié des gérants de hedge funds (53 %) utilisent des informations non conventionnelles comme les comportements d’achat des consommateurs, les tendances des réseaux sociaux, les conditions météorologiques ou les images satellites, révèle une nouvelle étude de l’Alternative Investment Management Association (AIMA). Cette étude a été réalisée auprès de 100 gérants de hedge funds dans le monde représentant 720 milliards de dollars d’actifs.