La chaire « Finance Durable et Investissement Responsable » a présenté vendredi les sujets prioritaires sur lesquels ses membres vont travailler sur les dix prochaines années, à l’occasion d’une conférence organisée pour ses 10 ans. Catherine Casamatta, professeur de Finance à la Toulouse School of Economics, a notamment cité la mesure d’impact de l’ISR, le rôle des salariés dans la gouvernance, le prix du carbone et de l’évaluation des projets de transition énergétique, la performance de long terme des économies européennes, l’ESF et de la rémunération incitative. Créée en 2007, la chaire «Finance Durable et Investissement Responsable» est codirigée par Sébastien Pouget (Université Toulouse 1 Capitole, IDEI-TSE et IAE) et Patricia Crifo (département d’économie de l’Ecole polytechnique), et s’appuie sur les compétences d’équipes de chercheurs jouissant d’une réputation internationale. Elle est soutenue par plusieurs « sponsors » que sont Allianz Global Investors France, Amundi Asset Management, la Caisse des Dépôts, Candriam, Edmond de Rothschild Asset Management, le Fonds de réserve pour les retraites, Groupama Asset Management, HSBC Global Asset Management (France) et La Banque Postale Asset Management, l’Erafp, Generali et Baillie Gifford. Au cours d’une intervention, Christian Gollier, de la TSE, a exposé sa vision de l’investissement socialement responsable, qui repose sur une analyse coût/bénéfice. Il propose un « recalcul des performances des actifs et des entreprises en prenant en compte les choses non valorisées dans l’approche financière traditionnelle ». Pour lui, « la société n’incite pas les agents économiques à intégrer dans leurs décisions d’investir l’ensemble des conséquences que ces décisions impliquent pour le reste de la société. Cela conduit à une mauvaise allocation du capital », a-t-il poursuivi. « Nous essayons de découvrir des prix compatibles avec l’intérêt général ».