Le siège d’Areva à La Défense a fait l’objet hier d’une perquisition liée à une affaire de rachat d’uranium à perte, a indiqué hier une porte-parole du groupe nucléaire, confirmant l’information révélée par M6. Selon une source familière du dossier citée par Reuters, elle s’inscrit dans le cadre d’une enquête préliminaire sur les conditions dans lesquelles en 2011 Areva a enregistré 18 millions d’euros de pertes en exerçant une option d’achat sur plusieurs milliers de tonnes d’uranium nigérien.
HSBC Private Bank s’est engagée à verser 300 millions d’euros pour éviter un procès en France pour «blanchiment de fraude fiscale», a indiqué le parquet national financier français (PNF) dans un communiqué daté du 14 novembre. Dans les faits, la banque avait été inculpée le 18 novembre 2014 pour «démarchage bancaire et financier illicite» et «blanchiment aggravé de fraude fiscale». En 2006 et 2007 des contribuables en France avaient été prospectés et ils avaient pu dissimuler des avoirs au fisc, pour au moins 1,6 milliard d’euros en toute connaissance de cause, a relevé le PNF.
Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, a plaidé hier la cause du gouvernement maltais, auquel des élus ont reproché de ne pas faire le nécessaire contre le blanchiment d’argent, lors d’un débat au parlement européen sur le meurtre de la journaliste d’investigation Daphné Caruana Galizia. L’exécutif bruxellois a vérifié si la législation maltaise était conforme aux règles en la matière et en a conclu qu’il n’y avait pas «d’inquiétude générale» à avoir, a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que des «améliorations» restaient possibles. De nouvelles informations fournies par les autorités maltaises sur de possibles malversations sont en cours d’examen. La procédure pourrait entraîner de lourdes sanctions si les soupçons s’avéraient fondés. Esteban Gonzales Pons, vice-président du Parti populaire européen, a quant à lui condamné le «harcèlement des journalistes, le chantage imposé à la presse indépendante par les banques liées au blanchiment d’argent et l’implication de membres du gouvernement dans l'évasion fiscale».
Les détenteurs d’avoirs non déclarés ne pourront plus se prévaloir de la circulaire Cazeneuve après le 31 décembre 2017, Le doute subsiste quant au maintien de l’immunité pénale pour les régularisations post-circulaire
L’administration américaine a déclaré hier avoir entrepris d’indemniser des victimes de la pyramide de Ponzi de Bernard Madoff, de sorte qu’après presque neuf ans d’attente, des milliers de personnes vont commencer à récupérer une partie de l’argent perdu. 24.631 chèques du Madoff Victim Fund sont en cours d’envoi dans 120 pays. Cela représente une somme globale de 772,5 millions de dollars puisée dans ce fonds de 4,05 milliards de dollars.
La Financial Conduct Authority (FCA) britannique a annoncé hier avoir suspendu, le temps d’un appel, sa sanction contre Tom Hayes, l’ancien trader de Citigroup et UBS condamné à 11 ans de prison pour avoir manipulé le taux Libor. La FCA avait décidé de bannir à vie Tom Hayes de toute fonction dans les services financiers. Ce dernier a toutefois fait appel de sa condamnation pénale, et a demandé avec succès à la justice de suspendre l’application de la sanction de la FCA le temps de cet appel.
Dassault Aviation a fait valoir hier qu’il n’avait mis en place aucune structure d’optimisation fiscale pour échapper à l’impôt français ou à la TVA française, en réponse à des révélations de l’enquête «Paradise Papers». Selon Le Monde, qui participe à l’enquête menée par Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), Dassault Aviation aurait aidé ses clients à s’exonérer du paiement de la TVA sur leurs avions Falcon enregistrés sur l'île de Man.
Selon l'enquête remise par la Cour des comptes, "la modestie des moyens mis initialement en place au profit du service de traitement des déclarations rectificatives (STDR) montre que le rendement fiscal attendu n'était sans doute pas aussi élevé que le produit finalement encaissé". Pourtant, le ministre du budget a annoncé le 15 septembre dernier la fermeture du service pour le 31 décembre.
La CFTC américaine a imposé hier une amende de 10 millions de dollars au courtier en matières premières Cargill, lui reprochant d’avoir fourni de fausses informations à ses clients sur certaines de ses opérations de swaps, leur cachant près de 90% de sa marge. Cargill a précisé dans un communiqué avoir revu les informations fournies à ses clients, et avoir mis en place de nouveaux dispositifs de supervision et de formation de ses employés. Cargill «n’a ni nié, ni admis» les faits qui lui sont reprochés, précise la société.
Christophe Frassa, sénateur Les Républicains, a interpellé le ministre des finances, sur les difficultés que rencontrent le Français résidant hors de France pour ouvrir un compte auprès des banques nationales.
Le géant minier Rio Tinto et ses anciens directeurs général et financier sont accusés de fraude par le gendarme américain des marchés financiers. La SEC estime qu’ils ont gonflé la valeur de gisements de charbon acquis au Mozambique pour 3 milliards de dollars. Rio Tinto compte se défendre contre ces accusations, a indiqué la société.
Airbus n’achète pas directement de pièces au sidérurgiste japonais Kobe Steel, empêtré dans un scandale de falsification de données, mais mène l’enquête pour savoir si des fournisseurs sont affectés, a déclaré un porte-parole de l’avionneur européen. De son côté, le groupe PSA a assuré que Kobe Steel n’est pas un de ses fournisseurs. Daimler a fait la même déclaration.
UBS France aurait perdu sa requête dans les délibérations concernant le plaider coupable de son ancien directeur général Patrick de Fayet, selon une source proche du dossier citée par Bloomberg. La banque privée souhaitait être considérée comme partie civile. En mars, elle a été renvoyée en correctionnelle pour démarchage illicite et blanchiment aggravé de fraude fiscale, trois ans après sa mise en examen. En 2016, Patrick de Fayet avait passé un accord avec la justice française. L’accusation souhaite utiliser ses déclarations pour monter un dossier à charge contre UBS. Si la banque avait été considérée comme partie civile, cela aurait encore ralenti la progression du dossier.
Le gouvernement nippon a réclamé aujourd’hui une enquête approfondie au sidérurgiste Kobe Steel, qui a révélé le week-end dernier avoir falsifié des données de contrôles qualité afin que ses produits répondent aux spécifications requises par ses clients. Le ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie a également demandé au troisième sidérurgiste nippon de vérifier si ces manipulations avaient des conséquences sur la sécurité de ces composants, a déclaré à la presse Yasuji Komiyama, directeur du département des industries de métaux.