Google (groupe Alphabet ) a fait transiter en 2017 19,9 milliards d’euros vers les Bermudes, un paradis fiscal, via une société écran basée aux Pays-Bas, dans le cadre d’un arrangement lui permettant de faire baisser les impôts payés à l'étranger, selon des documents soumis à la Chambre de commerce néerlandaise. Cette stratégie fiscale - qui est légale - permet à Google d'éviter de payer des impôts aux Etats-Unis ou en Europe sur ces bénéfices. Mais sous la pression de l’Union européenne et des Etats-Unis, l’Irlande a décidé en 2014 de mettre un terme à cet arrangement, ce qui mettra fin aux avantages fiscaux de Google en 2020.
Trois anciens banquiers de Credit Suisse Group ont été inculpés à New York, jeudi, pour leur implication dans un système destiné à frauder les investisseurs. Cette affaire inclut aussi une plainte contre l’ancien ministre des Finances du Mozambique, selon l’agence Bloomberg. Andrew Pearse, un ancien directeur général de la banque, Surjan Singh, ancien directeur général de Credit Suisse Global Financing Group, et Detelina Subeva, ancien vice-président de la même entité, ont été arrêtés à Londres jeudi et seront extradés vers les Etats-Unis.
Le parquet de Francfort a annoncé mercredi la clôture de son enquête contre l’ancien président du directoire de Deutsche Börse, Carsten Kengeter, qui était accusé de délit d’initié. Il faisait l’objet d’une enquête pour l’achat d’actions Deutsche Börse en décembre 2015, deux mois avant l’annonce par l’opérateur de la Bourse de Francfort d’un projet de fusion avec London Stock Exchange. En échange de la fin de ses investigations, Carsten Kengeter va effectuer un don de 250.000 euros à un organisme d’utilité publique, et un versement supplémentaire de 4,5 millions d’euros aux pouvoirs publics. Deutsche Börse a pour sa part annoncé en décembre avoir accepté des amendes d’un montant total de 10,5 millions d’euros.
Wells Fargo a accepté de verser une amende d’environ 575 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites engagées dans une affaire de comptes fictifs et de frais excessifs prélevés sur ses crédits hypothécaires et automobiles. A la fin du troisième trimestre, la banque avait provisionné 400 millions de dollars pour ce dossier. Une nouvelle charge sera passée au quatrième trimestre pour couvrir le solde de 175 millions de dollars. Cet accord requiert l’aval de la justice américaine, mais marque l’aboutissement des enquêtes menées par les différents Etats américains sur les pratiques commerciales de Wells Fargo. Il est le dernier règlement d’une longue série pour la banque depuis la révélation il y a deux ans de ces pratiques, qui ont conduit ses salariés à ouvrir de très nombreux comptes fictifs - peut-être des millions - sans que les clients en soient informés. Il porte à plus de 2 milliards de dollars les sommes que Wells Fargo devra verser au titre des scandales révélés depuis deux ans.
Suite à l’autorisation du tribunal de district de Tokyo, l’ancien administrateur de Nissan Greg Kelly, accusé de complicité avec Carlos Ghosn, ex-président du constructeur nippon, a été libéré hier contre une caution de 70 millions de yens (557.000 euros) après plus d’un mois passé en prison pour fraude financière. La détention de Carlos Ghosn a de son côté été prolongée dimanche de dix jours par le parquet de Tokyo.
Deux sénateurs démocrates, Elizabeth Warren et Chris Van Hollen, ont invité jeudi la chambre haute du Congrès américain à ouvrir une enquête sur Deutsche Bank, au sujet du respect de la législation en vigueur aux Etats-Unis sur le blanchiment d’argent, et évoquant les investigations menées par les autorités européennes. Des locaux de Deutsche Bank en Allemagne ont fait l’objet de perquisitions fin novembre dans le cadre d’une enquête de blanchiment. La banque allemande devrait faire l’objet d’un examen officiel par le Congrès américain en janvier. En tant que correspondant bancaire, Deutsche Bank a aidé au traitement de 150 milliards de dollars (131,5 milliards d’euros) d’opérations suspectes dans le scandale de la banque danoise Danske Bank, selon Reuters. Les démocrates s’intéressent aussi aux relations de la banque allemande avec Donald Trump.
Le parquet de Francfort a ouvert une enquête sur un ancien responsable de Deutsche Bank soupçonné de blanchiment d’argent, rapporte lundi Hessischer Rundfunk. Ce cadre, chargé de la lutte antiblanchiment, est accusé par le ministère public de ne pas avoir signalé des transactions suspectes alors qu’il disposait d’assez d'éléments pour lancer une telle procédure. L’action Deutsche Bank, en baisse de 53% depuis le début de l’année, a fini en repli de 5,5% à Francfort. Le mois dernier, les locaux de Deutsche Bank ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête de blanchiment d’argent liée aux Panama papers, sur la période 2013 à 2018.
ING Group a nommé Tanate Phutrakul directeur financier de la banque, alors que celle-ci cherche à tourner la page du scandale du blanchiment d’argent. Né en Thaïlande en 1965, il a rejoint ING en 1998 en tant que directeur général de ING Barings Securities dans son pays d’origine. Après être passé par une autre banque, il est revenu chez ING en 2008 en tant que contrôleur de groupe. Tanate Phutrakul va prendre ses fonctions le 7 février prochain, le lendemain de la publication des résultats du quatrième trimestre, a indiqué ING dans un communiqué. Il succède à Koos Timmermans, qui a accepté de démissionner en septembre, en pleine tourmente. ING a été rétive à licencier des membres de son conseil d’administration, mais a finalement accepté de se séparer de Koos Timmermans, et de payer 900 millions de dollars pour mettre fin à l’investigation néerlandaise.
La base de données des hôtels Starwood a été piratée, ce qui pourrait avoir entraîné le vol d’informations concernant un demi-milliard de clients, a annoncé vendredi Marriott International, propriétaire de la marque depuis 2016. Une enquête interne a montré qu’une entité extérieure avait copié et crypté des données et que le réseau de Starwood avait fait l’objet d’une intrusion depuis 2014, précise Marriott, qui assure avoir mis fin à ce piratage.
La base de données des hôtels Starwood a été piratée, ce qui pourrait avoir entraîné le vol d’informations concernant un demi-milliard de clients, a annoncé vendredi Marriott International, propriétaire de la marque depuis 2016. Une enquête interne a montré qu’une entité extérieure au groupe hôtelier avait copié et crypté des données et que le réseau de Starwood avait fait l’objet d’une intrusion depuis 2014, a précisé Marriott, qui assure avoir pris des mesures pour mettre fin à ce piratage.
Deutsche Bank a déclaré jeudi coopérer pleinement à l’enquête des autorités allemandes liée à des soupçons de blanchiment d’argent, dans le sillage de perquisitions de la police et des procureurs au sein de ses bureaux à Francfort. A la mi-séance, l’action Deutsche Bank cédait plus de 3%, pour porter son plongeon depuis janvier à près de 50%.
Le parquet danois a déposé une plainte préliminaire contre Danske Bank pour violation présumée de la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent via sa filiale en Estonie. Copenhague a ouvert une enquête en août sur la première banque danoise à la suite de soupçons de blanchiment concernant 200 milliards d’euros de transactions effectuées via cette division entre 2007 et 2016. Le parquet va maintenant s’employer à préciser s’il peut engager des poursuites au pénal contre Danske Bank ou si des salariés de la banque peuvent être tenus pour responsables. A ce stade de l’enquête, le procureur général de la répression de la délinquance financière internationale a retenu quatre chefs d’accusation, a dit la banque.
Les banques de l’Union européenne ont réduit leurs créances douteuses et augmenté leurs provisions, a annoncé la Commission européenne mercredi, avant la réunion, le 3 décembre, des ministres des Finances de l’UE consacrée au renforcement du mécanisme européen de stabilité (MES) et à l’Union bancaire. Ils examineront le 3 décembre le projet de système européen de garantie des dépôts (SEGD ou EDIS en anglais). Dans son troisième rapport, publié mercredi, sur la réduction des risques liés aux NPL (non performing loans), la Commission souligne que ces créances douteuses ont encore diminué dans le secteur bancaire européen et atteignent à présent en moyenne 3,4% de leur encours de crédit, soit 820 milliards d’euros en valeur absolue. Ce ratio était à 4,6% il y a un an. La moyenne à l'échelle de l’UE masque toutefois de grandes disparités: les NPL représentent encore 44,9% des prêts en Grèce, 28,1% à Chypre, 11,7% au Portugal et 10% en Italie.
Le parquet danois a déposé une plainte préliminaire contre Danske Bank pour violation présumée de la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent via sa filiale en Estonie. Copenhague a ouvert une enquête en août sur la première banque danoise à la suite de soupçons de blanchiment concernant 200 milliards d’euros de transactions effectuées via cette division entre 2007 et 2016. «Notre travail intensif d’enquête se poursuit», a déclaré mercredi le procureur général Morten Niels Jakobsen, cité dans un communiqué.
Carlos Ghosn, ancien président de Nissan arrêté lundi pour des soupçons de malversation, silencieux jusqu'à présent, a démenti les accusations dont il fait l’objet, rapporte dimanche le radiodiffuseur public japonais. Il a déclaré aux enquêteurs n’avoir jamais eu l’intention de dissimuler une partie de ses revenus au fisc, selon la NHK, qui ne cite pas de sources. Greg Kelly, ancien administrateur de Nissan Motors également arrêté lundi, a assuré samedi que la rémunération de Carlos Ghosn faisait l’objet de concertations et lui était versée en toute légalité, toujours selon la NHK. Par ailleurs, le ministre français de l’Economie et des Finances a souhaité dimanche, sur BFMTV, que les charges qui pèsent sur Carlos Ghosn soient rapidement communiqués au gouvernement français et à Renault.
Le groupe allemand estime que son rôle de banque correspondante ne lui imposait pas de tout savoir sur les personnes à l'origine des transactions suspectes.
Le fonds souverain d’Abou Dhabi IPIC a annoncé mercredi qu’il avait lancé des poursuites judiciaires contre Goldman Sachs, pour le «rôle central» qu’elle a joué dans le scandale de blanchiment de 4,5 milliards de dollars détournés du fonds souverain malaisien 1MDB. Ces poursuites ont été lancées au civil à New York contre Goldman Sachs. Le dossier ne précise pas le montant des dommages et intérêts demandés par IPIC. IPIC estime que Goldman Sachs et d’autres parties «ont joué un rôle central [pour] corrompre d’anciens dirigeants d’IPIC et de sa filiale Aabar Investments».