Le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, sans activité) a enregistré une baisse de 0,8% en France (hors Mayotte) au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, avec 26.900 inscrits en moins pour un total de 3,165 millions selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail et Pôle Emploi. La baisse en catégorie A est de 15,1% sur un an. En incluant l’activité réduite (catégories B et C de Pôle emploi), le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 1,7% au deuxième trimestre (-8,9% sur un an) et s’établit à 5,436 millions, selon la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares).
Le ministre du Travail compte prolonger après octobre les règles actuelles de l’assurance chômage, dont la mise en œuvre débutée le 1er octobre 2021 arrivera à son terme le 1er septembre avec l’entrée en vigueur du bonus-malus sur les contrats courts, et «aller plus loin» en les modulant en fonction de la situation du marché du travail. Olivier Dussopt voudrait proposer un cadre évolutif qui s’adapterait au marché de l’emploi : «Comme au Canada, quand ça va bien, on durcit les règles, et quand ça va mal, on les assouplit», a expliqué le ministre. Des questions comme «la durée d’indemnisation et son caractère dégressif» doivent être discutées avec les partenaires sociaux à la rentrée. L’évaluation du marché du travail – qui reste un indicateur de conjoncture très retardé - pourrait dépendre de critères quantitatifs, comme le nombre de trimestres d’amélioration consécutifs, ou d’un comité chargé de donner son avis.
Le ministre de l’Economie a promis lundi soir une «augmentation significative de l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) en 2023», en s’engageant à compenser intégralement l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires au sein des hôpitaux publics. Réagissant à une série d’amendements insoumis, Bruno Le Maire a estimé que le débat budgétaire sur les hôpitaux n’avait pas sa place dans la discussion du paquet de mesures pour le pouvoir d’achat, qui prévoit la hausse de 3,5% de la valeur du point d’indice des fonctionnaires, mais qu’il sera au centre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La Fédération hospitalière de France (FHF) attend une rallonge de 2 milliards d’euros cette année et 4 à 5 milliards de plus en 2023.
Premier test réussi pour la nouvelle Assemblée nationale, qui a adopté, vendredi matin en première lecture par 341 voix contre 116, après trois jours de débats animés, le projet de loi «pouvoir d’achat». Le texte triple le plafond en deçà duquel la «prime Macron» créée en 2019 est exonérée de prélèvements sociaux et fiscaux, à 6.000 euros par an et par salarié pour les entreprises ayant un accord d’intéressement ou de participation, à 3.000 euros pour les autres. Il prévoit aussi les revalorisations anticipées et rétroactives au 1er juillet de 4% des pensions de retraite et des prestations sociales et de 3,5% du point d’indice des fonctionnaires, un chèque alimentaire de 100 euros (plus 50 euros par enfant), la suppression de la redevance audiovisuelle, et des mesures devant permettre la construction d’un terminal méthanier pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL). Ces mesures devraient coûter 20 milliards d’euros, en plus des 25 milliards de dépenses annoncées plus tôt pour les mesures sur les prix de l’énergie. Le projet de loi de finances rectificatif (PLFR 2022) pourrait intégrer aussi un doublement (de 200 à 400 euros) de l’aide défiscalisée des entreprises aux salariés pour couvrir leurs frais de carburant.
Suivant l’avis de sa Commission des finances, le Sénat a refusé d’adopter, mardi en séance publique, le projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes de l’année 2021. Le rapporteur général Jean-François Husson a relevé que ce projet de loi avait été présenté par le gouvernement près de 5 semaines après la date limite du 31 mai prévue par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). Il a également noté les niveaux très élevés du déficit du solde public (160 milliards d’euros, 6,5% du PIB) et du niveau d’endettement (112,9% du PIB), du déficit du budget de l’Etat proprement dit, à plus de 170 milliards en 2021 comme en 2020 avec près de 420 milliards de dépenses pour moins de 250 milliards de recettes. Le fait que le gouvernement ne présente aucune mesure d’amélioration pour les années à venir a renforcé l’inquiétude des sénateurs. Cela va compliquer le parcours législatif de l’approbation des comptes.
Pour protéger les Français de la hausse des prix, l'Etat multiplie les dépenses et augmente son emprise sur l'économie. On connaît le coût de cette surenchère.
Le bouclier tarifaire qui encadre les prix du gaz a été prolongé jusqu’au 31 décembre, indique un décret publié dimanche au Journal officiel. Alors que la Russie, soumise à des sanctions occidentales en raison de la guerre en Ukraine, limite ses livraisons de gaz aux pays de l’Union européenne (UE), le gouvernement français prolonge ainsi un dispositif qui permet d’amortir en partie les effets de la hausse des prix de l’énergie. Annoncé à l’automne dernier, il devait prendre fin le 30 juin.
L'inflation entraîne des réactions diverses des épargnants selon leur profil. Des arbitrages au profit des livrets réglementés sont envisageables. L'analyse d'Alain Tourdjman, directeur des études économiques de BPCE.
Pénalisée notamment par une diminution de la production des produits agro-alimentaires et des biens d’équipements, la production industrielle en France a reculé de 0,1% en avril sur un mois, après une baisse de 0,4% (révisée) en mars, a annoncé vendredi l’Insee. Les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,3% en avril. La seule production manufacturière a reculé de 0,4% sur un mois en avril, après une diminution de 0,2% en mars, a détaillé l’Insee. L’indicateur de confiance s’est détérioré dans l’industrie en mai et «il est peu probable que la situation s’améliore nettement pour le reste du deuxième trimestre», a estimé dans une note Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.
Le Cepii souligne le rôle des multinationales, qui sont en première ligne dans le commerce extérieur de la France, mais ont vu leur excédent commercial se dégrader.
Pénalisée notamment par une diminution de la production des produits agro-alimentaires et des biens d’équipements, la production industrielle en France a reculé de 0,1% en avril sur un mois, après une baisse de 0,4% (révisée) en mars, a annoncé vendredi l’Insee. Les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,3% en avril. La seule production manufacturière a reculé de 0,4% sur un mois en avril, après une diminution de 0,2% en mars, a détaillé l’Insee.
L’Agence France Trésor se montre encore pionnière en créant un nouveau point sur la courbe des OAT vertes tout en offrant aux investisseurs ESG une protection contre l’inflation.
Comme elle l’avait mentionné dans le programme de financement de l’Etat pour 2022 publié en décembre, l’Agence France Trésor (AFT) a annoncé, mardi, la création d’une obligation indexée sur l’inflation européenne verte : l’OAT€i 25 juillet 2038. Cette nouvelle obligation, dont les caractéristiques seront annoncées ultérieurement, sera émise par syndication dans les prochains jours, en fonction des conditions de marché. Les chefs de file de l’opération désignés seront Barclays, BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, Natixis et la Société Générale. L’ensemble des conseils spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) fera partie du syndicat.