Solide. Les statistiques de l’Insee peignent un portrait flatteur du marché du travail en France, remarque ING dans une note. Les créations d’emplois ont été dynamiques en 2021, affichant une croissance de 3,3 % : fin 2021, le nombre d’emplois était supérieur de 1,5 % à son niveau d’avant-crise. Et les chiffres du chômage aussi sont encourageants : le taux de chômage est inférieur à son niveau d’avant-crise (de 0,8 point, à 7,4 %), comme la part du sous-emploi dans l’emploi (de 0,8 point, à 5,1 %). Un bon résultat lié aux politiques de soutien mises en place par le gouvernement pendant la pandémie, et ont les effets positifs se feront encore sentir en 2022. Le marché du travail, en bonne santé, devrait en effet soutenir la consommation des ménages et l’activité, ce qui fera redescendre le taux d’épargne à des niveaux plus habituels. Le PIB, poussé par une reprise de la consommation, devrait connaître une croissance du PIB de l’ordre de 3,7 % cette année, anticipe Charlotte de Montpellier, économiste chez ING. Cette bonne santé pèsera, à l’inverse, sur les entreprises : 61 % des entreprises manufacturières et 54 % des sociétés de services font déjà état de difficultés de recrutement. Des hausses de salaires pourraient être consenties pour résoudre ces difficultés, non sans impact sur l’inflation : celle-ci « devrait rester supérieure à 2 % pendant une bonne partie de l’année, même quand la contribution des prix de l’énergie aura commencé à se réduire », prévient ING.