La Commission européenne (CE) a lancé, mercredi, une consultation publique en vue d’une huitième révision de la directive sur la coopération administrative dans le domaine fiscal (DAC 8), afin d'étendre l'échange obligatoire et automatique d’informations entre Etats membres aux cryptoactifs et à la monnaie électronique. La proposition de Bruxelles, attendue pour le troisième trimestre 2021, pourrait en outre renforcer les dispositions de la directive actuelle en matière de sanctions, jugées trop limitées. Les parties intéressées sont invitées à soumettre leurs contributions d’ici au 2 juin. La sixième révision de la DAC prévoyait en mai 2018 une obligation, valable en France depuis le 1er janvier 2021, pour les intermédiaires ou les contribuables de déclarer à l’administration«les dispositifs transfrontières à caractère potentiellement agressif» sur le plan fiscal. Les Etats membres ont ensuite convenu, fin 2020, d’une DAC 7 qui doit étendre la directive aux plateformes numériques telles qu’Uber ou Airbnb.
Bercy a précisé le dispositif de prise en charge des coûts fixes des entreprises par le gouvernement. Mais ses conditions excluent les petites et moyennes résidences de tourisme.
La Commission européenne (CE) a lancé, mercredi, une consultation publique en vue d’une huitième révision de la directive sur la coopération administrative dans le domaine fiscal (DAC 8), afin d'étendre l'échange obligatoire et automatique d’informations entre Etats membres aux cryptoactifs et à la monnaie électronique. Dans une analyse d’impact initiale publiée en novembre 2020, la CE identifiait «l’absence de contrôle centralisé des cryptoactifs, leur pseudo-anonymat, leurs caractéristiques hybrides ainsi que l'évolution rapide de leur technologie sous-jacente» comme autant de défis à relever en matière d’obligations fiscales, à travers cette révision.
Il aime prendre la lumière. Bradley Birkenfeld (photo) est cet ancien banquier privé d’UBS, devenu lanceur d’alerte, passé par la case prison puis grassement récompensé par le fisc américain pour avoir révélé comment son ex-employeur aidait des citoyens des Etats-Unis à échapper à l’impôt. Le voilà posant, le 8 mars, devant la Cour d’appel de Paris où s’est ouvert, pour trois semaines, le procès d’UBS. Les bons tuyaux du « Banquier de Lucifer » ont valu l’enfer à la banque suisse, condamnée en première instance à 3,7 milliards d’euros d’amende, sans compter les 800 millions de dommages et intérêts, soit la peine la plus lourde infligée en France dans une affaire d’évasion fiscale.
Google a prévenu les annonceurs qu’il comptait augmenter de 2% à partir de mai le tarif des publicités diffusées sur sa plateforme en France et en Espagne pour compenser le coût de la taxe dite Gafa appliquée en France depuis 2019 et depuis cette année en Espagne. Cette hausse doit « couvrir une partie des coûts liés à la mise en conformité avec la législation fiscale sur les services numériques en France et en Espagne », a expliqué Google aux annonceurs dans un courriel consulté par l’AFP, confirmant une information du Monde. La France a adopté en juillet 2019 une taxe de 3% sur le chiffre d’affaires des groupes de numérique dépassant 750 millions d’euros d’activité mondiale.
Google a prévenu cette semaine les annonceurs qu’il comptait augmenter de 2% à partir de mai le tarif des publicités diffusées sur sa plateforme en France et en Espagne pour compenser le coût de la taxe dite Gafa appliquée en France depuis 2019 et depuis cette année en Espagne.
Changeants. Le 26 février dernier, forts du blanc-seing de Washington, les ministres des Finances du G20 ont relancé les réflexions sur la taxation des entreprises du numérique, gelées depuis décembre 2019. A l’époque, alors que les travaux de l’OCDE approchaient de leur conclusion, les Etats-Unis avaient opéré une volte-face, demandant l’ajout d’une clause de safe harbor pour les entreprises américaines, qui leur aurait permis d’accepter le nouveau régime fiscal sur une base volontaire ou de continuer avec le système actuel. Aujourd’hui, « les Etats-Unis sont déterminés à participer aux discussions multilatérales sur les deux piliers dans le cadre inclusif de l’OCDE/G20, à surmonter les désaccords existants et à trouver des solutions viables de manière juste et judicieuse », a écrit la secrétaire au Trésor Janet Yellen (photo) dans une lettre adressée à ses homologues en amont de la réunion.
Bloqué par les exigences de l’administration Trump, le projet de taxe sur les groupes de numériques, dite taxe Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon…) est relancé. Les Etats-Unis n’insistent plus sur l’inscription d’une clause de refuge (safe harbour) dans le projet, éliminant ainsi l’une des plus grandes pierres d’achoppement d’un accord international, a déclaré vendredi le ministre allemand des finances Olaf Scholz. La secrétaire d’Etat américaine au Trésor, Janet Yellen, l’a annoncé aux ministres des finances du G20.
Cinq ans après sa présentation par la Commission européenne, les Vingt-Sept sont sur le point d’adopter une position commune sur la proposition de directive introduisant une «transparence fiscale pays par pays» (‘country by country reporting’). Le texte proposé par la Commission Juncker à la suite des révélations des «Panama papers», obligerait les grandes entreprises implantées dans l’UE à rendre publiques chaque année certaines données fiscales et comptables, comme leur chiffre d’affaires, le bénéfice ou encore les impôts payés dans tous les pays où elles sont présentes. Jeudi, au cours d’une réunion informelle, une majorité qualifiée d’Etats membres se sont exprimés pour la première fois en faveur d’un texte de compromis, qui doit être entériné la semaine prochaine par les ambassadeurs des Vingt-Sept à Bruxelles. Des négociations s’engageront ensuite entre la présidence portugaise du Conseil, qui a fait de l’adoption de la directive une priorité, et le Parlement européen, dont la position est prête depuis juillet 2017. Plusieurs Etats dont l’Irlande et le Luxembourg contestent toujours la base juridique de la proposition qui aurait dû, selon eux, être traitée en tant que texte fiscal, et donc votée à l’unanimité des Etats membres.